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Full text of "Bulletin de l'Acadmie internationale de gographie botanique"

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BULLETIN  DE  1/ 


ij  ii 


W 


DE  GÉOGRAPHIE  BOTANIQUE 


BULLETIN 


DE 


L'ACADÉMIE  INTERNATIONALE 


DE 


GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE 


Tome  XI 

(ANNÉE      1902) 


LE  MANS 

IMPRIMERIE  DE  L'INSTITUT  DE  BIBLIOGRAPHIE  DE  PARIS 
12  —  Place  des  Jacobins  —  12 

1902 


r  Ie  Année  '3e  Série) 


N°  146-147 


1er  Janvier  ier  Février   190,2 


BULLETIN 


DE 


L'ACADÉMIE  INTERNATIONALE 

de  Géographie  Botanique 


«  LE  MONDE  DES  PLANTES  » 


Paraissant      le      1er      de      elia<fue      nioii 


SOMMAIRE    DES  N°*  146-147 

Election  de  M.  K.  A.  Philippi,  Directeur  pour  1902. 

Etat  de  l'Académie  au  i**  janvier  1902. 

Carex  Comari,  MM.  Léveillé  et  Vaniot. 

Annotations  botaniques  provençales,  M.  Alfred  Reynier . 

La  Flore  de  l'Ile  de  Montréal  {suite),  R.  P.  J.  C.  Carrier. 

I.es  Menthes  Yiroises,  M.  Eli.  Balle. 

Les  Carex  du  Japon  [suite),  MM.  H.  Léveillé  et  Eue.  Vaniot. 

Catalogue  des  Lichens  du  département  de   la  Sarthe   (suite  des  Clefs),  M.  E.  Mon- 


GUILLON. 


LE     MANS 

IMPRIMERIE  DE  L'INSTITUT  DE  BIBLIOGRAPHIE 
(typographie  monnoyer) 
12,     Place     des     Jacobins,     12 

1901 


AVIS     IMPORTANTS 

En  raison  de  la  correspondance  sans  cesse  croissante  nous 
prions  instamment  no*  i  ollègues  de  vouloir  bien  joindre  à 
leurs  lettres  un  timbre  pour  lu  réponse. 

A  raison  de  ïéloigncuunt  de  notre  Directeur,  les  nominations 
dans  la  MEDAILLE  SCIENTIFIQUE  ne  paraîtront  qu'au 
Bulletin  de  mars. 

On  trouve  la  troisième  page  de  la  couverture   l'indication 

des  jours  de  séance  de  l'année. 


Secrétariat-Rédaction 

1.  E     M   \  fi  - 

(Sarthe         I-'r.;nce) 


Nos  Collègues  hors  France  peuvent 
nous  adresser  leurs  cotisations  soit 
par  la  poste,  soit  PAYABLES  Al 
MAI\'8,  au  COMPTOIR  NATIONAL 
D'ESCOMPTE,  a  la  SOCIÉTÉ  GÉNÉ- 
RALE, ou  au  CRÉDIT  LYONNAIS. 


DEPOTS    : 

onnement  :  12  fr.  ;  Le  numéro  :  1  fr 

PARIS 

Jacques  Lechevalier,  Librairie  médi- 
cale et  scientifique,  23,  rue  Racine, 
Paris  Seine). 

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feuille. 

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De  la  part  de  MM.  H.  de  Boissieu    i  br.),  G.  Renaudei    i  br.),  L.-H.   Pa 
*"•    1  vol.),  G.  Dismier    1  br.),  William   Hervey,    i    br.),    R.-P.  Sodiro  (2  br.), 

'•  1  r,  (1  br.  .   H.  Lêveillé"  (1    br.  ci  1  vol.»,    Delacroix     i    vol.  .  Alph. 

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Laci  r(i  br.),  Dr  ner  (1  br  ),  Lin.  I.i  gré(i  vol.). 


Mouvement  de  l'Herbier 

M  .  1  .   '  1  .  un  lot  d'espèces  pyrénéenn» 

D<   M    !..  Bri  m  ■.:  ,  un  La  d'<  françaises  et  quelques  Carcx. 

I  »    M.  L.  Vidal,  quelques  (  >noi 
De  M.  H.  Pj  rri  i    quelques  Carex. 


iie  Année  (3e  Série)     N°  146-147       Ier  Janvier-Février  1902 

BULLETIN 

DE  L'ACADÉMIE  INTERNATIONALE 

DE        GÉOGRAPHIE       BOTANIQUE 


Election  du   Directeur  pour  1902 

Séance  du  5  Décembre  1901 

On   procède  au  dépouillement  de  la  correspondance.  Remarqué 
sur  le  Bureau:  Planta'  Davidianœ  et  Planta?  Delavayanœ  de  Franchet/ 
Le  dépouillement    complémentaire  des    votes    pour    l'élection   de 
notre  Directeur  donne  les  résultats  suivants  à  ce  jour  ; 
Inscrits  :  180.  —  Votants  :  86. 
MM.  R.  A.  Phii.ippi  :  47  voix,  élu. 
Treub  :  20  voix. 
King  :  10  voix. 
David  Prain  :  G  voix. 
Bulletins  nuls  3. 
Avec  le  concours  de  MM.  Bossavy,  Gentil,  Jamin,  Léveillé,  Ragot 
et  Vaniot,  on  procède  au  dépouillement  des  votes  pour  le  Bureau  et 
le    Conseil  de  l'Association  Française  de  Botanique.  M.  Magnin   est 
élu  président;    sont  élus  vice-présidents  :  MM.  Dr  Gillot,  Foucaud 
et  Camus;  secrétaire-général  :  M.  Léveillé;  Trésorier  :  M.  Arbost  ; 
membres  du   conseil  :  MM.    Corbière,    Clos,    Le   Grand,    Pellat, 
abbé  Coste,  C.  de  Candolle,  abbé  Réchin  et  Thériot. 

M.  Léveillé  fait  passer  sous  les  yeux  des  membres  présents,  un 
second  fascicule  de  Fougères  du  Kouy-Tchéou  non  déterminées 
encore  qui  excitent  l'intérêt  de  tous.  Les  travaux  suivants  sont  en 
outre  lus  ou  analysés  :  Note  sur  le  Carex  tenax  Reuter  non  Chap- 
man  nec  Berggren,  par  MM.  Léveillé  et  Vaniot  ;  Les  Menthes  Vi- 
roises,  par  M.  E.  Balle;  Carex  Comari,  par  M.  Léveillé;  Annota- 
tions botaniques  provençales,  par  M.  Reynier;  Les  Linaria  de  la 
péninsule  ibérique,  par  M.  Gandoger. 


'       NOM  I  NATIONS 

Par    décision    en   date   du   8    décembre,   sont  nommés  Membres 
Auxiliaires  de  l'Académie  : 

M.    Urbain  Faurie,    missionnaire  apostolique,  Aomori    (Japon), 
présenté  par  MM.  Léveillé  et  de  Boissieu. 

M.  Cauchetier  Chapron,  8,  rue  de   Roye,   Montdidier  (Somme), 
présenté  par  MM.  Guffroy  et  Léveillé. 

R.  A.  PHILIPPI. 


ACADÉMIE   DB  GÉOGRAPHIE   ROTAMQUB 


M.  R,  A.  Philippi  remercie  les  membres  de  l'Académie  de  son 
élection  au  Di rectorat.  Ceux-ci,  ainsi  que  les  titulaires  de  la  Médaille 
scientifique  internationale  offrent  leurs  vieux  respectueux  de  nouvel 
an  au  nouveau  Directeur  ainsi  qu'au  Directeur  sortant. 

N  us  donnerons  prochainement,  comme  d'usage,  le  portrait  et  la 
liste  des  travaux  de  notre  nouveau  Directeur. 


Séance  du  8  octobre- 

Après  le  dépouillement  d'une  énorme  correspondance,  M.  Lk- 
vi -11.1.1-  présente  les  Rosacées  du  Kouy-Tchéou  qui  donnent 
raison  a  ce  principe  énonce  par  Francbet  que  l'on  ne  peut  avoir 
une  conception  du  genre  et  de  l'espèce  sans  avoir  étudié  les 
Flores  orientale  . 

Il  lit  la  suite  de  son  travail  sur  les  Carex  du  Japon  en  colla- 
boration avec  M.  l'abbé  Vaniot  et  rend  compte  de  la  session  de 
V Association  française  de  Botanique  en  Bretagne. 

Séance  du  6  novembre. 

Après  un  rapide  dépouillement  de  la  correspondance,  les 
membres  présents  feuillètent  Boott  :  Illustrations  of  genus  Ca- 
rex, A^\^  isé  sur  le  bureau. 

On  procède  ensuite  à  l'élection  du  Directeur  pour  1002.  Dès 
maintenant  la    majorité  est  assurée  à   M.  Philippi. 

M.  Ll  veillé  présente  le  premier  tiers  des  Fougères  de  Chine 
provenant  du  Kouy-Tchéou  et  dont  la  détermination  est  réser- 
1  M.  Christ. 

Lecture  est  ensuite  donnée  des  travaux  suivants  :  Le  Carex 
fuliginosa,  par  M.  H.  LéveillÉ.  Catalogue  des  Flores  locales  de 
ace,  par  MM.  Léveillé  et  Guffroy. 

M.  Gentil  t'ait  remarquer  avec  raison  que  ce  dernier  travail 
sera  forcément  incomplet  et  inexact;  incomplet  parce  qu'il  ne 
renfermera  que  les  principales  formes  végétales,  inexact  parce 
qu'elles  n'auront  pas  toutes  la  même  valeur;  M.  LÉVEILLÉ  répond 
que  ce  travail  n'a  qu'un  objectif  :  répondre  aux  buts  spécifiés 
dans  sa  préface  ;  que  son  utilité  sera  grande  mais  qu'on  ne  devra 
y  rechercher  ni  la  valeur  scientifique  d'une  façon  absolue,  ni  la 
pensée  îles  auteurs   sur  l'espèce. 


ACADÉMIE   DE   GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE  3 


DE 

L'ACADÉMIE  INTERNATIONALE  DE  GÉOGRAPHIE  BOTANIQUE 

AU  1er   JANVIER  1002 

(Les  noms  imprimés  en  CAPITALES  EGYPTIENNES  indi- 
quent lesj  membres  perpétuels  ;  ceux  en  égyptiennes,  les 
membres  à  vie,  et  ceux  en  CAPITALES  italiques,  les  mem- 
bres honoraires). 

Bureau. 

Directeur:  M.  R.  A.  PHILIPPI. 
Secrétaire  perpétuel  :  M.  H.  LÈVE  IL  LÉ. 
Trésorier:  M.  Cli.  LE    GENDRE. 

Membres  d  Honneur. 

MM. 

KING  (Georges),  ancien  directeur  du  Jardin  Royal  de  bota- 
nique de  Calcutta,  55,  Parliament  Street,  Londres. 

PHILIPPI  (Rudolf  Amandus),  ancien  directeur  du  Musée 
National,  Santiago,  Chili,  Systématique  des  Plantes  vasculai- 
res. 

Rouy  (Georges),  président  d'Honneur  de  l'Association  fran- 
çaise de  Botanique,  $,  I  Q,  41 ,  rue  Parmentier.  Asnières  (Seine) . 
Botanique  systématique  et  Géographie  botanique.  Herbier  géné- 
ral, phanérog.  et  crypt.  vasculaires. 

TREUB  (Melchior  Dr),  directeur  des  jardins  botaniques,  Cor- 
respondant de  l'Institut  de  France,  Buitenzorg,  Java,  Ma- 
laisie. 


ACADÉMIE    DB   GEOGRAPHIE    BOTANIQUE 


Membres  perpétuels  décédés. 

MM. 
Le  Baron  FERD.  VON  MUELLER. 
Eug.  GONOD  dARTEMARE. 

Membres   titulaires. 

MM. 

CANDOLLE  (Casimir  de),  ancien  président  de  la  société 
botanique  de  Genève.  3,  Cour  de  Saint-Pierre.  Genève,  Suisse. 
Herbier  de  Can  Jolie. 

HELDREICH  (l)r  Théodore  de),  directeur  des  jardins  bota- 
niques, Athènes,  Grèce.  Phanérogames,  Flore  d'Europe  et 
d'Orient. 

HENRIQUES  (Julio  A.),  professeur  de  botanique  à  l'Uni- 
versité, directeur  du  Jardin  botanique.  Coïmbre,  Portugal. 
Botanique  systématique. 

HÉRIBAUD[T.  H.  Frc  Joseph),  lauréat  de  l'Institut  de 
France,  Pensionnat  des  Frères,  rue  Godefroy-de-Bouillon, 
Clermont-Ferrand,  (Puy-de-Dôme),  Phanérogames,  Flore 
d'Auvergne,  Diatomées,  Muscinées. 

HIS1NGER  (Baron  Eduard).  ancien  président  de  la  Diète  de 
Finlande.  Karis,  Fagervik,  Finlande,  Russie.  Phanérogames, 
Champignons^  Algues. 

HITCHCOCK  (A.  S.),  Chef  de  la  section  d'Agrostologie  à 
Washington  (Etats-Unis).   Géographie  botanique. 

LE  GENDRE  Charles),  O  président  de  la  Société  botanique 
du  Limousin.  i3,  place  du  Champ-de-Foire,  Limoges  (Haute- 
Vienne  . 

LÉVEILLÉ  Augustin-Abcl-Hector),0,  secrétaire  général  de 
l'Association  Française  de  Botanique,  directeur  du  Monde  des 
plantes,  78,  rue  de  Flore,  Le  Mans  (Sarthe).  Botanique  sjstéma- 
tique,  Phanérogames,  Onothéraeées,  Renoneulaeees,  Carcx. 
Echanges. 

PHILIPPI  (Federico,)  professeur  de  botanique  à  l'Univer- 
sité, directeur  du  jardin  botanique,  Santiago  (Chili).  Botani- 
que systématique. 


ACADÉMIE   DE   GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  5 

PRAIN  (David),  botaniste  du  gouvernement,  directeur  du 
jardin  royal  de  botanique  de  Calcutta.  Shibpur  près  Calcutta 
(Indes  Anglaises).  Systématique,  Phanérogames. 

RENAULD  (Ferdinand),  *,  0  Lauréat  de  l'Institut  de 
France,  27,  rue  Miron.  Nice  (Alpes-Maritimes).  Bryologie. 

TRELEASE  (William),  directeur  du  jardin  de  St-Louis, 
Missouri  (Etats-Unis)  Biologie,  Phanérogames. 

Membres  Correspondants. 

CLARKE  (Charles),  ancien  président  de  la  Société  Linnéenne 
de  Londres,  i3,  Kew  Gardens  Road.  Kew  près  Londres.  Bota- 
nique systématique  et  Géographie. 

GRECESCU  (Dr  Demetrius),  professeur  de  botanique  à  la 
Faculté  de  médecine,  3,  Strada  Verde,  Bucarest.  (Roumanie). 

MICHELI  (Marc),  rue  de  l'Athénée,  Genève,  ou  château  du 
Crest,  Jussey  par  Genève  (Suisse).  Botanique  systématique, 
Plantes  vivantes,  Collections. 

RADDE(GustavF.  R),  I.tl,Drphil.  Conseiller  impérial  de 
l'Empire  Russe,  directeur  duMuséum  du  Caucase,  Tiflis,  Géor- 
gie (Russie).  Systématique,  Phanérogames,  Géographie  bota- 
nique, Physiognomie  botanique,  Flore  de  la  Sibérie  occidentale, 
de  r  Arménie  et  du  Caucase. 

Associés  libres. 

ACLOQUE  (Alexandre),  secrétaire  de  rédaction  au  Cosmos, 
69,  Avenue    de  Ségur,  Paris  XV. 

ARBOST  (Joseph),  Parc-aux-Roses,  Nice  (Alpes-Maritimes). 
Flore  d'Europe. 

AUTRAN  (Eugène),  Jardin  botanique  de  Buenos-Ayres 
(République  Argentine).  Botanique  systématique  générale, 
Echanges. 

BALLE  (Emile),  lauréat  de  diverses  Sociétés  d'histoire  natu- 
relle, 14,  Place  Saint-Thomas,  Vire  (Calvados).  Phanérogames, 
Cryptogames,  Champignons  inférieurs,  Anatomie  végétale, 
Micrographie,  Collections,  Echanges. 


ACADÉMIE    DE   CÉOf.RAPHIE    ItOTANIQL'E 


BECK  (Ritti  k  von  MANNAGETTA,  Dr  Gtinther),  profes- 
seur de  botanique,  et  directeur  du  Jardin  botanique  de  l'Uni- 
versité  allemande.  Prague  (Bohême-Autriche). 

BESSEY  (Charlcs-Edwin),  professeur  de  botanique  à  l'Uni- 
versité de  Ncbraska.  Lincoln.  Ncbraska  Etats-Unis.)  Systéma- 
tique t  Phanérogames,   Cryptogames. 

BIELAWSK1  (J.  B.  M.),  #,  naturaliste,  membre  de  l'Acadé- 
mie de  Clermont-Ferrand,  du  Club-Alpin  français,  section 
d'Auvergne,  percepteur  des  Contributions  directes,  Issoire 
(Puy-de-Dôme). 

BOCQUILLON-LIMOUSIN,  îfc,  pharmacien  de  re  classe, 
ancien  interne  des  Hôpitaux  de  Paris,  lauréat  de  l'Ecole  de 
Pharmacie  de  Paris,  expert-chimiste  honoraire  de  la  ville  de 
Paris,  2  bis,  rue  Blanche,  Paris.  Matière  médicale. 

BOISSIEU  (Comte  Henri  de),  Château  de  Varambon  par 
Pont-d'Ain  (Ain),  ou  80,  Avenue  d'Iéna,  Paris,  Géographie 
botanique. 

BOUDIER  (Emile),  pharmacien  honoraire,  membre  corres- 
pondant de  l'Académie  de  médecine,  ancien  président  de  la 
Société  botanique  de  France,  président  honoraire  de  la  société 
mycologique  de  France,  22,  rue  Grétry,  Montmorency  (Seine- 
et-Oise).    Champignons. 

BRITTON(DrN.  L.).  Directeur  du  Jardin  botanique  de  New- 
York  (Etats-Unis). 

BUREAU  (Louis),  directeur  du  Muséum  d'histoire  natu- 
relle, professeur  à  l'Ecole  de  médecine,  secrétaire-général,  tré- 
sorier de  la  Société  des  Sciences  naturelles  de  l'Ouest  de  la 
France.  Nantes  (Loire-Inférieure). 

CAPODURO  (Marius),  instituteur,  Fos-sur-Mer  (Bouches- 
du-Rhône).  Phanérogames. 

CARRIER  (R.  P.  Joseph  Célestin),  professeur  de  sciences 
au  collège  Saint- Laurent,  près  Montréal  (Canada).  Botanique 
systématique,  Phanérogames,    Collections,  Echanges. 

CAUCHETIER-CHAPRON,  8,  rue  de  Roye,  MontJidier 
(Somme). 

CHESNUT,  botaniste  assistant  à  la  section  d'agriculture 
du  gouvernement.  Washington  D.  C.  (Etats-Unis). 


ACADÉMIE   DE   GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE 


CHEVALIER  (Auguste),  naturaliste,  préparateur  au  Muséum 
de  Paris,  63,  rue  de  Buffon,  Paris  V.  Phanérogames,  Crypto- 
games, Systématique,  Biologie. 

CLOS  (Dominique),  ^,  l.Q,  président  de  la  Société  d'Hor- 
ticulture de  la  Haute-Garonne,  correspondant  de  l'Institut, 
professeur  honoraire  à  la  Faculté  des  Sciences,  directeur  du 
Jardin  des  Plantes,  2,  allée  des  Zéphyrs,  Toulouse  (Haute- 
Garonne).  Botanique  systématique. 

COMAR  (Louis-Ferdinand),  président  honoraire  de  la  Cham- 
bre syndicale  des  pharmaciens  de  la  Seine,  membre  perpétuel 
de  la  Société  botanique  de  France,  20,  rue  de  l'Estrapade, 
Paris  V. 

CORBIÈRE  (Louis),  I.  0,  professeur  de  Sciences  naturelles 
au  Lycée,  ancien  président  de  l'Association  française  de  bota- 
nique, 70,  rue  Asselin,  Cherbourg  (Manche).  Muscinées. 

COULTER  (Dr  J.  M.),  professeur  de  botanique  à  l'Univer- 
sité de  Chicago  (Illinois). 

DANIEL  (Lucien-Louis),  Maître  de  conférences  de  botani- 
que appliquée  à  la  Faculté  des  Sciences,  18,  rue  de  la  Pales- 
tine prolongée,  Rennes  (Ille-et-Vilaine).  Greffes. 

DAVY  (Joseph  Burtt),  assistant  botaniste  à  l'Université  de 
Californie.  Berkeley,  Californie  (Etats-Unis). 

DEBEAUX  (Odon),  O.  ^,  ancien  pharmacien  principal  de 
l'armée  en  retraite;  23,  rue  Auber,  Toulouse  (Haute-Garonne). 
Flore  de  France  et  d'Algérie.  Collections. 

DOUDEAUVILLE  (Comte  de  la  Rochefoucauld,  duc  de), 
rue  de  Varenne,  47,  Paris  VIL 

DRÀKE  del  CASTILLO  (Emmanuel),  ancien  président  de 
la  Société  botanique  de  France  2,  rue  de  Balzac,  Paris.  Flores 
exotiques.  Collections. 

DURAND  (Eugène),  conservateur  des  forêts  en  retraite 
professeur  honoraire  à  l'Ecole  nationale  d'agriculture,  6,  rue 
du  Cheval-Blanc,  Montpellier  (Hérault). 

DUSS  (R.  P.),  professeur  au  collège  de  Basse-Terre  (Guade- 
loupe). 

ESTEVANNE  (Alfred),  notaire  honoraire,  28,  rue  du 
Berry,  Châtellerault  (Vienne). 


8  ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHE    110TANIQUE 

FAURE  (Armand),  botaniste,  représentant  de  la  maison  Vil- 
morin,  rue  d'Aubière,    Clermont-Ferrand,  (Puy-de-Dôme). 

FAURIE  (Urbain),  Missionnaire  apostolique,  Aomori  (Japon). 

FETDSCHENKO  (Boris),  jardin  botanique  impérial,  St- 
Pétersbourg  (Russie).  Flore  de  Russie.  Morphologie. 

GAUTIER  (Gaston),  -.?:,  6,  rue  de  la  Poste,  Narbonne  (Aude)' 
Hieracium,  Collections. 

GAVE  (R.  P.),  Rédemptoriste.  Contamine-sur-Arve  (Haute- 
Savoie).  Phanérogames. 

GENTIL  (Ambroise),  10,  président  de  la  Société  d'Agricul- 
ture, Sciences  et  Arts  de  la  Sarthe,  professeur  de  physique  au 
Lycée,  86,  rue  Flore,  Le  Mans  (Sarthe).  Phanérogames,  Rosa, 
Rubus,  Flore  de  la  Sarthe. 

GÉRARD  (Claude  Albert),  conservateur  des  hypothèques, 
Rennes  (Ile-et-Vilaine).  Botanique  systématique,  Phanéroga- 
mes^ Cryptogames,  Micrographie,  Collections,  Echanges. 

GILLOT  (DrXavier),  I.O.lauréatdel'Institut,  vice-président 
delà  Société  d'Histoire  naturelle  d'Autun,  5,  rue  du  Faubourg 
Saint-Andoche,  Autun  (Saône-et-Loire).  Flore  d'Europe, 
Champignons,  Collections. 

GIRAUDIAS  (Ludovic),  receveur  de  l'enregistrement,  direc- 
teur de  l'Association  pyrénéenne  pour  l'échange  des  plantes,  5, 
rue  de  l'Arche-dc-Noé,  Orléans  (Loiret).  Botanique  systémati- 
que, Phanérogames,  Echanges. 

GREDILLA  [(Federico),  professeur  d'anatomie  et  de  phy- 
siologie végétales  au  Jardin  botanique  et  à  la  Faculté  des  Scien- 
ces de  l'Université  centrale,  correspondant  du  Musée  d'Histoire 
naturelle  de  Madrid,  Estrella,  7,  Madrid  (Espagne). 

GREENE  (Edward  Lee),  professeur  de  botanique  à  l'Univer- 
sité catholique  d'Amérique,  Washington  D.  C.  (Etats-Unis). 

HAFFNER,  directeur  du  jardin  botanique  de  Saigon  (Indo- 
Chine  Française). 

JOUVE,  instituteur  à  Montmurat  par  Montmarault  (Cantal). 

JURISIC  (Zivojin  J.),  professeur,  directeur  du  jardin  botani- 
que, Beodgradska  ulica,  ?2,  Belgrade  (Serbie).  Systématique , 
Phanérogames. 

KLEIN  (Dr  Edmond  Joseph),  professeur  au  Gymnase. 
Diekirch  (Luxembourg).  Pathologie  végétale,  Collections. 


ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE  9 

KUNTZE  (Dr  Otto),  villa  Girola,  san  Remo   (Italie).  Systé- 
matique,  Taxinomie. 

LAGERHEIM  (Dr  G.  de),  directeur  de  l'Institut  botanique 
de  l'Université,  Stockholm  (Suède). 

LETACQ  (A.  L.),  aumônier  des  Petites  sœurs  des  Pauvres, 
i5i,  route  du  Mans,  Alençon  (Orne).  Phanérogames. 

LLOYD  (C.  G.),  droguiste,  224,  Court  and  Plum  Str.,  Cin- 
cinnati, Ohio  (Etats-Unis).  Muséum,  Bibliothèque. 

MAGNUS  (Dr  P.),  professeur  à  l'Université,  Blumes-Hof, 
i5,  III,  Berlin  W. 

MA1LHO  (abbé  Jean-Baptiste),  curé  de  Saint- Valier,  Saint- 
Girons  (Ariège). 

MAIRE  (René),  préparateur  au  laboratoire  de  botanique  de 
la  Faculté  des  Sciences,  25,  rue  Sigisbert-Adam,  Nancy  (Meur- 
the-et-Moselle). Mycologie,  Phanérogames. 

MARCAILHOU-D'AYMERIC  (Hippolyte),  pharmacien  de 
ire  classe.  Lauréat  de  l'Ecole  de  médecine  et  de  pharmacie  de 
Rennes  et  de  l'Ecole  supérieure  de  pharmacie  de  Montpellier, 
Ax-les-Thermes  (Ariège).  Phanérogames. 

MENEZES  (Carlos  Azevedo),  officier  de  la  municipalité  de 
Funchal,  22  3,  rua  da  Carreira,  Funchal  (Madère).  Phanéroga- 
mes et  Cryptogames  vasculaires. 

NATALE  (abbé  Oliva),  1,  via  Borgogna,  Milano  (Italie). 
NIEL  (Eugène),  ancien  président  de  la  société  des  amis  des 
Sciences  naturelles  de  Rouen,  28,  rue  Herbière,  Rouen  (Seine- 
Inférieure).  Flore  de  Normandie,  Phanérogames,  Champignons. 
OLIVIER  (Ernest),  directeur  de  la   Revue  scientifique   du 
Bourbonnais  et  du  centre  de  la  France,  10,  Cours  de  la  Préfec- 
ture, Moulins,  ou  château  des  Ramillons  près  Moulins  (Allier). 
Botanique  systématique,  Collections,  Plantes  d'Europe  et  de  la 
flore  circaméditerranéenne. 

OLIVIER  (abbé  Henri),  naturaliste,  Bazoches-au-Houlme 
(Orne).  Lichens. 

PAMMEL  (Louis  H.),  professeur  de  botanique  au  collège 
d'Agriculture,  Ames,  Iowa  (Etats-Unis). Phanérogames,  Champi- 
gnons, Echanges. 

PARMENTIER  (Paul),  professeur  à  l'Université,  chargé  de 


10  ACADÉMIE  DE  BÉOGRAPHM   BOTANIQUE 

Cours  à  la  Faculté  des  Sciences,  14, avenue  de  Fontaine-Argent, 
Besancon  (Doubs). 

PORTER  (Carlos  E.),  directeur  du  muséum  national,  pro- 
fesseur à  l'Ecole  navale,  Casilla  1 108,  Valparaiso  (Chili).  Phané- 
rogames, Zoologie,  Algues. 

KEYNIER  (Alfred),  LaGavotte,  par  les  Pennes  (Bouches-du- 
Rhône).  Phanérogames. 

RUSUNAN  (Joseph  Le  Rouge  de),  propriétaire,  Guimilliau 
par  Lampaul  (Finistère).  Anatomie  et  Physiologie  végétales, 
Phanérogames,  Cryptogames,  Echanges. 

SCHINZ  (Prof.  Dr  Hans),  directeur  des  Jardins  botaniques 
et  du  Muséum  botanique  de  l'Université  à  Zurich  (Suisse). 

SENART,  membre  de  l'Institut,  conseiller  général  de  la  Sar- 
the,  1 8,  rue  François  Ier,  Paris  VII . 

SENNEN  (T.  H.  Fre),  directeur  des  Frères  des  écoles  chré- 
tiennes, La  Nouvelle  (Aude). 

DE  SEYNES  (Jules),  ancien  président  de  la  Société  mycolo- 
gique  de  France,  i5,  rue  des  Chanaleilles,  Paris,  VIL 

SIMON  (Eugène),  receveur  des  domaines,  Vouneuil-sur- 
Vienne  (Vienne). 

SODIRO  (R.  P.  A.),  professeur  de  botanique  à  l'Université, 
Quito  (Equateur). 

VUYCK  (Dr  L.),  Président  de  la  Société  botanique  néerlan- 
daise, Leiden  (Hollande). 

WESTERLUND   (Cari  Gustaf),    Licencié    ès-lettres  et  es 
sciences,  Eksjo  (Suède).  Phanérogames,  Pœonia. 

YVILLE  (Prof.  Dr  U.).  Jardin  botanique  de  Christiania  (Nor- 
vège. 

Membres  auxiliaires 

ALBERT  (Abel),  instituteur  en  retraite,  La  Farlède  (Var). 

ARECHAVALETA  (J.),  directeur  général  du  Musée  national 
de  Montevideo  l  ruguay). 

BARRE  (J.),  instituteur  à   Bonchamp-lès-Laval  (Mayenne). 

BAUDEL  (Henri),  instituteur  à  Mourjou,  par  Calvinet 
(Cantal). 


ACADÉMIE   DE    GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE  H 

BATAILLE-BERTRAND,     propriétaire,    Djenan-Ners-ed- 
Deban,  St-Eugène-Alger  (Algérie). 

DE  BERGEVIN  (E.),  inspecteur  d'assurances,    14,  rue  de 
Grammont,  Paris  II. 

BOISSET  (René),  Salines  de  Sommerviller,  par  Dombale 
(Meurthe-et-Moselle) . 

BONATI  (G.),  pharmacien  de  ire  classe,  à  Vagney  (Vosges). 

BONNAYMÉ,  26,  rue  Stractmann,  Belfort  (Haut-Rhin  Fran- 
çais). Phanérogames,  Cryptogames,  Echanges. 

BOTT  (Barthélémy),  à  l'Institut  botanique  de  l'Université  de 
Besançon  (Doubs). 

BRIOSI  (Giovanni),  professeur  de  botanique  et  directeur  du 
jardin  botanique  à  l'Université  royale,  Pavie  (Italie). 

BRUNARD  (A.),  instituteur  à  Sothonod,  par  Hotonnes 
(Ain). 

CADIX  (Léon),  secrétaire  de  la  Société  d'histoire  naturelle 
des  Ardennes,  Bosseval  par  Vrignes-aux-Bois  (Ardennes).  Pha- 
nérogames, Echanges. 

CANDOLLE  (Augustin  de),  3,  cour  St-Pierre,  Genève 
(Suisse). 

CANTUEL,  instituteur  à  Boisset  (Cantal). 

CARETTE  (Ernest),  avocat  à  la  Cour  d'Appel,  20,  boulevard 
St-Michel,  Paris  VI. 

CASSAT  (Abbé  A.),  Coutras  (Gironde). 

CASTANET  (Paul),  pharmacien  de  ire  classe,  lauréat  de  la 
Faculté  de  médecine  et  de  pharmacie  de  Lyon,  4,  rue  de  Tours, 
Laval  (Mayenne).  Phanérogames,  Plantes  médicinales  du 
Maine. 

CHAMBERET  (Mme  Louise  de),  10,  rue  Berbisey,  Dijon 
(Côte-d'Or). 

CHARBONNEAU  (Athanase),  pharmacien  chimiste  de 
1 re  classe,  lauréat  et  ex-préparateur  des  cours  de  l'Ecole  de  phar- 
macie de  Rennes,  4,  place  St-Vincent,  Le  Mans  (Sarthe). 

CHARBONNEL  (abbé  J.-B.),  vicaire  à  St-Saturnin  par 
Ségur-les-Villas  (Cantal). 

CHARREL  (Louis),  20,  rue  de  l'Etrieu,  Marseille  (Bouches- 
du-Rhône). 


12  ACADÉMIE   DK   6É0MAPIIB  BOTANIQUE 

CHAUDEMANCHE  (E.),  instituteur-adjoint,  La  Bazogc 
près  Le  Mans  (Sarthe).  Phanérogames. 

CHENU,  répétiteur  général  au  Lycée,  16,  rue  de  Bretagne, 
Laval  (Mayenne).  Phanérogames. 

CHEVALIER  (Joseph),  inspecteur  des  chemins  de  fer  de 
l'Ouest,  27,  rue  Saint-Patrice,  Rouen  (Seine-Inférieure). 

CLAIRE  (Charles),  rue  du  Vieux-Chemin  de  Romont,  Ram- 
bervillers  (Vosges).  Phanérogames,  Cryptogames  vasculaircs, 
Ccntaurea. 

CLAUDEL  (Victor),  directeur  de  la  papeterie  de  Vraichamp, 
Docelles  (Vosges).  Lichens. 

CLEMENT  (Chanoine),  licencié  ès-lcttres  et  ès-sciences,curé 
de  St-Mammès  (Seine-et-Marne). 

DANIEL  (Joseph),  percepteur,  Chemeré  (Mayenne).  Phané- 
rogames. 

DESCHAMPS  (Emile-Félix),  Q,  homme  de  lettres,  mem- 
bre honoraire  correspondant  de  la  Société  de  géographie  de 
Marseille,  Directeur  de  la  Revue  d'Extrême  Orient.  Shanghai. 
Botanique  générale. 

DUCOMET  (V.),  préparateur  à  l'Ecole  nationale  d'Agricul- 
ture de  Montpellier  (Hérault). 

DUPUY  (abbé  Jean),  professeur,  Cantaous-Tuzaguet  (Hau- 
tes-Pyrénées). 

ESTEVE  (Cte  Henri),  Ilendicourt,  par  Etrépagny  (Eure). 

ETOC  (abbé  Gabriel  Jean),  curé  de  Cormenon,  par  Mondou- 
bleau  (Loir-et-Cher).  Cryptogames,  Collections,  Echanges. 

FEDTSCHENKO  (M™  Olga).  Olgino  Moskaik,  gouverne- 
ment de  Moscou  (Russie).  Flore  de  Russie  et  du  Turkestan. 

FERET  (A.),  propriétaire  à  la  Croix  du  Pin,  Manneville-sur- 
Risle  (Eure). 

FOUILLADE,  instituteur  a  l'Absie  (Deux-Sèvres). 

GADEAU  DE  KERVILLE  (Henri),  &,  I.  Q,  homme  de 
sciences,  Rouen  (Seine-Inférieure). 

GIDON  (Dr  Ferdinand),  118,  rue  St-Pierre,  Caen  (Calva- 
dos). 

GIROD  (Louis),  Directeur  de  l'Ecole  normale,  Gap  (Hautes- 
Alpes). 


ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE  BOTANIQUE  13 

GUFFROY  (Charles),  ingénieur  agronome  (I.  N.  A.),  secré- 
taire de  la  Société  des  Sylviculteurs  de  France  et  des  colonies, 
secrétaire  de  la  rédaction  de  la  Revue  générale  d'Agriculture, 
rueLegendre,  108,  P  ans-XV  II.  Anatomie  appliquée  à  la  classifi- 
cation, Flore  parisienne,  Botanique  agricole,  Maladies  crypto- 
gamiques  des  plantes  cultivées. 

GUIGNON,  curé  de  Vulaines-sur-Seine,  par  Avon  (Seine-et- 
Marne). 

GUILHOT  (Henri),  instituteur,  Dalou,  par  Varilles  (Ariège). 

GUIRIMAND  (Edmond),  5,  rue  Madeleine,  Grenoble 
(Isère). 

HERVEY  (E.  Williams),  New-Bedfort,  Massachusetts  (Etats- 
Unis). 

HOSCHEDÉ  (J.  D.),  à  Giverny,  par  Vernon  (Eure). 

JAMIN  (Victor),  horticulteur  à  la  Petite-Brosse,  Thoiré-sur- 
Dinan,  par  Château-du-Loir  (Sarthe). 

LABBÉ,  pharmacien  de  ire  classe,  i,  rue  des  Serruriers, 
Laval  (Mayenne). 

LABORIE  (Jules-Michel),  expert-géomètre,  fondateur  secré- 
taire-trésorier de  la  Société  botanique  et  entomologique,  membre 
fondateur  de  la  Société  du  sud-ouest  pour  l'échange  des  plantes. 
Auterrive  près  Auch  (Gers).  Phanérogames,  Rubus,  Mentha, 
Orchidées,  Rosa  et  champignons  du  Gers,  noms  patois  des 
plantes  du  département  du  Gers  et  des  départements  limitrophes, 
maladies  des  plantes  cultivées,  Bibliographie  de  Botanique . 
Echanges  de  plantes  et  de  livres. 

LARONDE  (Henri-Amédée),  professeur,  5i,  rue  de  Paris, 
Moulins  (Allier). 

LAVERGNE  (L.),  instituteur,  Maurs  (Cantal). 

LECOINTE  (Désiré-Honoré),  professeur  à  l'Ecole  normale 
d'instituteurs,  Evreux  (Eure).  Phanérogames,  Echanges. 

LEMAY  (R.  P.),  missionnaire,  Rivière-Pentecôte,  Comté 
Saguenay.  P.  Q.  (Canada). 

LEVEAU,  curé  de  Livet,  par  Neufchâtel  (Sarthe). 

MADIOT  (V.),  pharmacien,  Jussey  (Haute-Saône).  Phanéro~ 
games. 

MARCOWITZ  (Basil),  Alagir,  Caucase  (Russie). 


14  ACADÉMIE   DE   GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE 

MARTY  (Léonce),  notaire,  Lanta  Haute-Garonne).  Phanéro- 
games. 

MENU  (abbé  Ernest),  curé  d'Andouillé  (Mayenne).  Phanéro- 
games. 

MERCIER  (L.),  O,  professeur  de  mathématiques  élémen- 
taires au  Lycée,  20,  rue  d'Anvers,  Laval  Mayenne).  Phanéro- 
games de  la  Mayenne. 

MERINO  (R.  P.  Baltasar),  S.  J.  Colegio  del  Apostol  San- 
tiago, La  Guardia,  Pontedevra  (Galicia),  Espagne. 

MONGUILLON  (E.),  instituteur,  Roézé,  par  La  Suze  (Sar- 
the).  Liehcns,  Mousses,  Phanérogames. 

MOOG,  67,  rue  Condorcet,  Paris. 

MUE  (Henri),  directeur  des  Contributions  indirectes,  Foix 
(Ariège). 

NAVAS  (R.  P.  Longin),  S.  J.  Colegio  del  Salvador,  Zaragoza 
(Espagne). 

PAJOT  (Denis),  pharmacien,  Saint-Jean-de-Monts  (Vendée). 

PARDO  SASTRON  (José).  Valdealgorfa,  par  Zaragoza  y  Al- 
caniz  (Aragon)  Espagne. 

PAU  (Carlos),  pharmacien,  Segorbe  (Valencia),  province  Cas- 
tellon  de  la  Plana  (Espagne).  Phanérogames. 

PAUL  (Fre).  Directeur  de  l'école  libre,  Chailland  (Mayenne). 

PETITMENGIN  (Marcel),  étudiant  en  pharmacie,  1,  rue  du 
Port,  Malzéville  (Meurthe-et-Moselle).  Phanérogames. 

RAGOT,  *,  jardinier-chef  au  jardin  des  Plantes,  rue  Prémar- 
tine,  Le  Mans  (Sarthe).  Hortieulture. 

RENAUDET  (G.),  pharmacien,  42,  rue  des  Trois-Rois,  Poi- 
tiers (Vienne). 

RICHARD  (abbé),  vicaire,  Loué  (Sarthe). 

ROCHER  (C),  percepteur  à  Montsûrs  (Mayenne). 

ROMME,  La  Martinière,  Soulgé-le-Ganelon  (Sarthe).  Phané- 
rogames. 

ROUSSEAU,  O,  instituteur.,  27,  rue  St-Martin,  Mayenne. 
(Mayenne).  Phanérogames. 

SAHUT  (Félix),  $,  ^,  *,  Q,  *,  10,  avenue  du  Pont-Juvé- 
nal,  Montpellier  (Hérault),  Hortieulture,  Pomologie,  Géogra- 
phie. 


ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE   BOTANIQU  15 

SARGENT  (S.),  directeur  ot  Arnold  Arboretum,  Jamaica 
Plain,  Massachusetts  (Etats-Unis). 

SINGHER  (Adolphe),  G.  >£,  directeur  d'assurances,  3j,  rue 
Chanzy,  Le  Mans  (Sarthe). 

SIRGUE  (Henri),  professeur  au  Collège,  Annonay  (Ardèche). 

SIROT,  directeur  de  l'Ecole  primaire  supérieure,  Chanderna- 
gor  (Inde-Française). 

SOULIÉ  (abbéJ.),  professeur,  Saint-Geniez  (Aveyron). 

SPALIKOWSKI  (Dr  Ed.),  0,  rédacteur  des  Archives  provin- 
ciales des  Sciences,  président  de  la  Société  pour  la  diffusion  des 
sciences  physiques  et  naturelles,  Les  Tuilettes,  Petit-Couronne 
près  Rouen  (Seine-Inférieure). 

SUDRE  (H.),  professeur  à  l'Ecole  normale,  66,  boulevard 
Valmy  (Albi),  Tarn. 

TEILLARD,  Grabels  par  Montpellier  (Hérault). 

THERIOT,  Q,  directeur  de  l'Ecole  primaire  supérieure,  i, 
rue  Dicquemare,  Le  Havre  (Seine-Inférieure).  Muscinées. 

TOUSSAINT  (abbé),  curé  de  Bois-Jérôme,  parVernon  (Eure). 

VADIS,  instituteur  à  Ernée  (Mayenne). 

VANIOT  (Eug.),  78,  rue  de  Flore,  Le  Mans  (Sarthe). 

VENDRELY  (Xavier),  Q,  pharmacien  de  ire  classe,  Vice- 
Président  de  la  Société  d'Etudes  des  Sciences  naturelles  de  la 
Haute-Saône,  Champagney  (Haute-Saône). 

VIALON  (Gabriel),  Villa  Almondo,  Monaco. 

VIDAL  (G.),  à  Plascassiers,  par  Grasse  (Alpes-Maritimes). 

VILMORIN  (Maurice   de),  >fë,  $,    1 3,  quai   d'Orsay,    Paris. 

Nota.  —  Nos  collègues  sont  priés  de  bien  vouloir  indiquer 
les  corrections  qui  seraient  à  faire  dans  leurs  noms,  qualités, 
adresses,  titres,  etc.  Ceux  qui  auraient  le  désir  de  (faire  paraître 
dans  la  prochaine  liste  leurs  titres,  dignités  ou  spécialités  sont 
priés  de  bien  vouloir  les  faire  connaître. 


16  ACADÉMIE   DE   f.ÉnC.RAÏMUE   BOTAN1QIE 

CAREX  COMARI  Lévl.  et  Vnt. 

Par  MM.  Lkyeilli'.  et  Vamot. 

Nous  donnons  ce  nom,  en  dédiant  ce  Carex  à  mon  excellent 
ami  M.  Comar,  à  une  forme  des  plus  curieuses  qui  est  à  tout 
le  moins  une  très  forte  variété  du  C.  frigida  si  ce  n'est  même 
une  nouvelle  espèce 

En  voici  la  description  : 

Epis  4-5  ;  le  supérieur  mâle  à  la  base  et  au  sommet,  les  autres 
entièrement  femelles,  tous  pédoncules,  les  inférieurs  très  lon- 
guement (8-12  cent). 

Racine  traçante. 

Chaumes  glabres,  grêles,  élevés. 

Feuilles  glabres,  étroites,  moins  longues  que  les  chaumes; 
bractées  toutes  vaginantes,  les  supérieures  sur  une  longueur  de 
3-4  m.  m.,  les  inférieures  sur  une  longueur  de  2-3  cent. 

Stigmates  3. 

Ecaille  :  d'un  brun-roux,  plus  courte  et  plus  étroite  que  l'u- 
tricule  ;  à  nervure  dorsale  pale,  acuminée. 

Utricule  :  d'un  brun  roux  au  sommet,  vert  à  la  base,  glabre, 
slrié  sur  le  dos,  s'atténuant  insensiblement  en  bec  bifide  et  assez 
long. 

Cette  forme  tient  à  la  fois  du  C.  frigida  et  du  C.  fuliginosa 
entrelesquels  elle  semble  intermédiaire.  Elle  rappelle  le  premier 
par  sa  racine  traçante  et  son  bec  de  l'utricule  non  scarieux  ;  elle 
tient  du  second  par  son  épi  supérieur  mâle  à  la  base  et  par  ses 
épis  pédoncules. 

Mais  elle  se  différencie  des  deux  par  sa  taille  beaucoup  plus 
élevée,  ses  épis  plus  nombreux  et  dont  les  inférieurs  prennent 
naissance  vers  le  tiers  inférieur  des  chaumes,  et  par  son  épi 
supérieur  mâle  aux  deux  extrémités  et  assez  longuement  pédon- 
cule. 

On  serait  porté  à  prendre  ce  Carex  pour  un  hybride  des 
C.  frigida  et  C.  fuliginosa.  Mais  l'absence  du  dernier  dans  les 
Pyrénées  rend  cette  hypothèse  impossible. 

D.  G.  Basses-Pyrénées  :  le  Val  de  Bitet,  5  août  1899.  Alt.  de 
I2-i5oo  m.  (H.  Léveillé).  A  rechercher  dans  les  Pyrénées. 


ACADÉMIE   DE   GÉOGRAPHIE  BOTANIQUE  17 

ANNOTATIONS  BOTANIQUES  PROVENÇALES 

Clypeola  Rouxiana  (Reyn). 

Je  suis  heureux  d'attacher  le  nom  de  feu  Honoré  Roux  à  cette 
jolie  Clypéole  qu'il  a  si  bien  connue  :  il  la  cultiva  même,  mais 
en  vain,  pour  tâcher  d'obtenir  son  retour  au  type  Jonthlaspi 
macrocarpe  (i). 

La  Flore  de  France  de  MM.  Rouy  et  Foucaud  n'indique  point 
en  Provence  le  Clypeola  gracilis  PL,  pas  plus  qu'elle  n'y  cite 
le  Cpyrenaica  Bord.  Pourtant,  ce  dernier  Clypeola  existe  dans 
les  Bouches-du-Rhône  très  caractérisé  et  absolument  conforme 
à  la  description  princeps  :  «  Multo  minor  quam  C.  Jonthlaspi. 
«  Siliculis  latè  ellipticis  vel  suborbiculatis,  basi  vix  attenuatis, 
«  disco  plus  minusve  piloso,  margine  (haud  ciliato)  quartam, 
«  semine  tertiam,  siliculœ  latitudinis  partem  œquante,  stigmate 
«  sessili.  »  (Bordère,  Act.  Soc.   Linn.   de  Bordeaux,  i,  p.  85  ; 
Bull.  Soc.  Bot.  de  France,  1867,  revue  bibliogr.,  p.  53.)  La  cru- 
cifère de  Roux  étant  mise  à  côté  d'un  exsiccatum  authentique 
de  Gavarnie  (H. -Pyr.),  comparaison  que  j'ai  pu  faire,  la  dis- 
semblance morphologique  est  frappante  :  ces  deux  Clypéoles 
sont  beaucoup  plus  éloignées  l'une  de  l'autre  que  ne  le  sont  : 
d'une  part,  les  C.  suffrutescens,  Deb.  et  Neyr.  et  C.  petrœa  Jord. 
et  Fourr.;  d'autre  part,  les  C.  ambiguai.  et  F.,  C.  lapidicola  J. 
et  F.,  C.  psilocarpa  J.  et  F.,  médiocrement  distincts  au  fond, 


(1)  A  Mazargues  prés  de  Marseille,  jj'ai  cueilli,  du  C.  Rouxiana,  maints 
spécimens  à  tiges  relativement  fortes  et  élancées  (i5  cent.),  à  grappes  fruc- 
tifères longues  et  bien  fournies;  malgré  cette  luxuriance,  les  fruits  restent 
invariablement  aussi  petits  que  sur  les  pieds  grêles  n'ayant  que  5  cent.  — 
Dans  la  préface  du  Cat.  des  PI.  des  B.-du-Rh.  par  Castagne,  Derbès  di 
que  Roux,  au  moyen  de  semis  successifs,  aurait  ramené  le  C.  gracilis  PI. 
au  type;  il  y  a  là  une  erreur,  d'après  ce  que  m'affirma  mon  maître  si  scru- 
puleux, si  véridique. 

2 


IN  ACAhKMIK   DE  GÉOGMPËII  tOTANl&UE 

malgré  la  grandeur  ou  la  petitesse,  la  scabréité  <>u  la  glabréité 
des  silicules. 

Le  C.  Rouxiana,  rencontré  par  moi,  ces  trois  dernières 
années,  en  de  nouvelles  stations  :  Septêmes  et  Les  Pennes 
(B.-du-Rh.(.  paraît  tout  à  fait  propre  aux  terrains  dolomi- 
tiques  ;  je  pense  pouvoir  l'offrir,  l'an  prochain,  par  l'intermé- 
diaire d'une  société  d'échanges  ;  on  pourra  ainsi  le  comparer 
avec  C.  pyrenaica  Bord,  que  je  distribue,  en  inoi-1902,  par  la 
Cénomane. 

La  plante  de  Roux,  ne  serait-elle  pas  une  «  forme  »  (acception 
de  MM.  Rouy  et  Foucaud),  constituerait  du  moins  une  excel- 
lente variété,  bien  meilleure  que  la  spathulifolia  par  rapport  au 
C.  his'pida  Presl.  Sous  le  nom  de  gracilis,  l'auteur  du  Catal. 
des  PL  de  Provence  en  parle  comme  il  suit  (p.  40)  :  «  Silicules 
«  petites,  subovales,  convexes,  vaguement  émarginées,  toujours 
«  très  hispides,  d'un  vert  jaunâtre,  ou  violettes,  disque  non 
«  apparent.  »  A  la  briève  esquisse  de  Roux  j'ajoute  :  la  plupart 
des  fruits  sont  très  pyriformes  et  souvent  les  graines  égalent  ou 
dépassent  en  longueur  la  moitié  de  la  loge,  tandis  que  chez  le 
pyrenaica  les  silicules  sont  suborbiculaires,  la  graine  égalant, 
en  largeur,  au  maximum  le  tiers  de  ladite  loge. 

Le   nom   de  gracilis  est   à   rejeter   parce  que    Planchon    n'a 
jamais  connu  d'une  manière  imperturbable  les  caractères  diffé- 
rentiels de  sa  Clvpéole.  M.  Loret  lui   ayant  présenté  le  C.  mi' 
crocarpa    Moris,    de  Sardaigne.  le  professeur  de    Montpellier 
crut  y  reconnaître  son  gracilis',  et  Roux,  lors  d'une  herborisa- 
sation  à  Saint-Antoine,  à  laquelle  je   pris  part,   le  4  mai    1870, 
avec  MM.  Doumet-Adanson,  Lejean,  Taxis,  Heckel,  etc.,  ayant 
montré  a  Planchon  qui,  durant  cette  promenade  dans  la  ban- 
lieue de  Marseille,  devint  notre  président  temporaire,  plusieurs 
pieds  de  C.  hispida  Presl.  et  de  C.  spathulifolia  J.  et  F.,  obtint 
pour  réponse  que  ces  Clypéoles microcarpes  ne  faisaient  qu'une 
avec  le  gracilis.   Sans   être  multiplicateur,  Roux  ne  fut  point 
convaincu  :  il  a  décrit  séparément  la  plante  de  Bordère  (pour 
lui  c'est  un  synonyme  de  sa  var.  microcarpâ  du  Jonthlaspi)  et 
celle  de   Planchon   qu'il    érigea  en    espèce.  Tout  en  réduisant 
aujourd'hui   l'importance    spécifique    attribuée   par    Roux  à  la 


ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE  49 

Clypéole  des  sables  dolomitiques  des  Bouches-du-Rhône  (i), 
qui  est,  à  mon  sens,  une  simple  «  forme  »  ou  race,  il  convient 
de  l'appeler  :  C.  Rouxiana,  avec,  si  l'on  veut,  pour  synonyme  : 
C.  gracilis  PI.  pro  parte. 

Quercus  Bertra         (Alb.  et  Reyn.). 

De  concert  avec  mon  ami  Albert  (2),  de'dicace  est  faite  —  la 
justice  nous  en  fait  un  devoir —  à  M.  Bertrand,  de  Roquebrune 
(Var),-zélé  botaniste  continuateur  de  Perreymond,  du  Chêne  que 
voici  : 

Dans  un  passage  des  Préliminaires  d'une  Etude  des  Chênes 
européens  vivants  et  fossiles  comparés  (Comptes  rendus  des 
séances  de  l'Académie  des  Sciences,  t.  LXXXIV,  5  et  12  février 
1877),  De  Saporta  écrit  :  «  La  transition  entre  les  Quercus  Ilex 
«  et  Q.  suber  est  marquée,  en  Provence,  tout  en  tenant  compte 
.«  de  la  polymorphie  inhérente  à  ces  deux  espèces,  par  plusieurs 
«  races  et,  en  outre,  il  paraît  exister  des  formes  nées  d'un  croi- 

«  sèment  direct  entre  les  races  du  Q.  suber  et  le  Q.  Ilex » 

De  Saporta  aurait  pu  ajouter  :  «  paraissant  nées  aussi  d'un  croi- 
«  sèment  inverse  entre  les  races  du  Q.  Ilex  et  le  Q.  suber». 
.Effectivement,  sans  rien  préjuger,  en  dehors  des  noms  créés  par 
le  savant  quercilogue  pour  trois  intermédiaires  de  la  Provence  : 


(1)  Nul  doute  que  le  C.  Rouxiana  ne  se  rencontre  en  dehors  des  Bou- 
ches-du-Rhône et  même  de. la  Provence  :  il  n'y  a  qu'à  reviser  minutieuse- 
ment les  Clypéoles  qui  existent  dans  les  herbiers  sous  les  noms  de  C.  gra- 
cilis PI.  et  de  C.  pyrenaica  Bord.,  provenant  de  divers  pays  (France  et 
étranger). 

(2)  L'accolement  des  noms  de  deux  membres  de  l'A.  I.  G.  B.  pour  le 
baptême  du  Quercus  Bertrandi  scelle  la  collaboration  inaugurée  parle  Coup 
d'œil  sur  la  Flore  de  Toulon  et  d'Hyeres  (Bulletin  de  la  Soc.  d'ét.  scient,  et 
archéol.  de  Draguignan,  1891,  avec  tirage  à  part).  Albert  et  moi  avons  indis- 
tinctement rédigé  cet  opuscule  dont,  malgré  le  titre,  certains  s'obstinent  à 
attribuer  la  paternité  à  un  seul  ;  et  nous  nous  plaisons  à  fournir  aujourd'hui 
une  nouvelle  preuve  de  conformité  de  vues  sur  la  chose  botanique  proven- 
çale. 


20  ACADKMII-    DE   GÊOGRAl'HIE    IlOTANIQUE 

«  a  ilico  suber  transiens,  (3  ilico-suber  microcarpa,  y  ilico-suber 
bicnnis  »,  nous  venons  signaler  un  Chêne  qu'on  peut  hypothé- 
tiquement  considérer  comme  une  race  subero-Ilex,  car  il  diffère, 
surtout  par  l'écorce,  des  Q.  Ilcx  X  suber  Pereira,  de  Corse,  et 
Q.  Ilcx  x  suber  Laguna,  d'Espagne  (i). 

Ce  Quercus  singulier,  dont  il  est  probable  qu'on  rencontrera 
d'autres  pieds  soit  dans  le  massif  de  l'Estérel,  soit  dans  celui 
des  Maures,  a  été  découvert  par  M.  Bertrand,  en  automne  1900, 
aux  environs  de  Fréjus,  riche  région  d'où  De  Saporta  avait 
autrefois  reçu  un  autre  Chêne  curieux  (intermédiaire  encore 
entre  Q.  suber  et  Q.  Ilcx)  :  0  suber  fa  gif olia. 

Notre  Quercus  Bcrtrandi,  sous  le  rapport  des  fruits,  pédon- 
cules, solitaires  ou  géminés,  tient  le  milieu  entre  le  type  et  la 
variété  de  Q.  suber  tels  qu'ils  sont  décrits  dans  le  Prodromus 
Florœ  Hispanicœ  de  Willkomm  et  Lange.  Il  n'a  pas.  c'est  vrai, 
exactement  le  fruit  de  la  variété  ibérique macrocarpa  dont  Will- 
komm dit  :  «  ultra  pollicem  longa  »  et  «  apice  rotundata  pro- 
fundè   umbilicata  »  ;   quelques  particularités    de  la  cupule  du 
macrocarpa  ne  lui  conviennent  point  non  plus  :  ainsi,  les  écailles 
de  la  cupule  du  Q.  Bertrandi  sont  toutes  très  courtes,  minces 
et  planes,  à  sommet  triangulaire,  un  peu  redresse'es  mais  aucu- 
nement recourbées  en  arrière,  ni  longues  ni  subconiques  ;  ladite 
cupule,  dont  le  point  d'attache  au  pédoncule  est  renflé,  offre 
parfois  une  sorte  de  bourrelet  annulaire  à  l'orifice;  elle  est  blan- 
châtre, tomenteuse,  presque  en  cloche,  emprisonnant  le  gland 
(avant    qu'il    s'échappe)   jusqu'au  delà  du  tiers   de  la  longueur 
de    celui-ci  ;   —    toutefois    aucune    de    nos   races    de  Chêne- 
vert  et  nul  Chêne   liège  du  littoral  méditerranéen  français  ne 
présentent  des  fruits  plus  volumineux.    La  maturation  de   ces 
glands  est,  de  même  que  celle  des  Q.  suber  et  Q.  Ilcx,  annuelle 


(1)  Voir:  Contributions  à  la  Flore  Je  la  Corse,  par  le  I)r  Alfred  Chabert, 
in  Bulletin  de  la  Soc.  Botan.  de  France,  année  1892  ;  et  Laguna,  Flora  fores- 
tal  espanola,  cité  par  le  Prodronuu  Flora'  Hispanicce  de  Willkomm  et 
Lange. 


ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE  21 

et  successive  (2),  non  bienne  comme  chez  le  Q.  occidentalis 
Gay. 

Quant  aux  feuilles  (grandes,  sans  atteindre  pourtant  les  dimen- 
sions du  suber  fagifolia  De  Sap.},  le  Quercus  Bertrandi  rappelle 
certaines  variations  du  Chêne-vert  à  larges  feuilles  peu  dentées. 
Le  limbe,  oblong-ovale,  est  coriace,  vert  à  la  page  supérieure, 
blanc  tomenteux  en  dessous,  à  nervures  régulières,  à  dents 
(à  peine  marquées  par  [un  acumen)  rares,  plus  ou  moins  dis- 
tancées. 

L'écorce  est  très  caractéristique.  Elle  n'est  point  spongieuse- 
crevassée  et  il  est  impossible  qu'elle  puisse  devenir  subéreuse 
après  un  démasclage  (1)  qui  mutilerait  l'arbre.  Les  morceaux 
que  nous  avons  sous  les  yeux  sont  durs,  relativement  lourds, 
grisâtres,  d'épaisseur  irrégulière,  rappelant  l'adhérence  intime 
de  l'épiderme  au  liber  sur  le  Chêne- blanc.  Chacun  sait 
qu'à  l'âge  de  vingt  à  vingt-cinq  ans,  si  on  enlève  au  tronc  du 
Q.  suber  sa  première  couche  corticale,  dont  la  valeur  utilisable 
est  nulle  comparativement  à  celle  de  l'écorce  qui  se  reforme  six 
ou  sept  ans  après,  le  liège  servant  à  la  fabrication  des  bouchons 
est  d'une  contexture  molle  qui  —  c'est  ici  la  différence  impor- 
tante à  noter  —  ressemblerait  beaucoup  plus  à  la  première  cou- 
che corticale  mise  au  rebut,  que  cette  dernière  ressemble  à 
l'écorce  du  Quercus  Bertrandi,  décrite  tout  à  l'heure. 

Alfred  Reynier. 


(1)  En  Espagne  et  en  Provence,  la  maturation  des  glands  du  Chêne  liège 
et  du  Chêne-vert  peut  durer  de  septembre  à  fin  décembre  et  même 
janvier. 

(2)  On  appelle  démasclage,  dans  le  Var,  le  premier  écorcement  du  Chêne 
liège,  vers  l'époque  où  la  nature  ne  tarderait  pas  à  se  charger  elle-même 
de  le  faire  subir  au  tronc  par  la  chute  qu'occasionne  une  poussée  de  fon- 
gosité  plus  jeune. 


•-1  Ai  .A  DEMIE    DU    GEOGRAPHIE    |;m1\MQUE 


La  Flore  de  l'Ile   de   Montréal,  Canada 

Lat,   moyenne,   -/5°32'    N.;   Long-,    moyenne,     j3°34    E.    de 

Greenwich 

Par    le    R     P.    Joscph-C.    Carrier,    C.    S.    C, 

Professeur  de  Sciences 

[Suite) 

COMPOSITE. 

2i3.  Achillca  Millcfolium  Linn.  —  Près  des  habitations: 
Juillet-Sept.  ;  ce  ;    . 

214.  Ambrosia  artemisiœfolia  Linn.  —  Bords  des  chemins  ; 
Juillet-Août  ;  c;  0. 

2 1 5.  Ambrosia  trifida  Linn.  —  Bords  des  ruisseaux  et  des 
champs  ;  Août-Sept.  ;  c  ;  0 . 

216.  Anaphalis  margaritacea  B.  et  H.  —  Taillis  ;  Août-Oct.; 
rr  ;  2-'. 

217.  Antennaria  plantaginifolia  Hook.  —  Partout;  Mai- 
Juill.  ;  ce  ;  z\ 

218.  Anthémis  Cotula  Linn.  —  Près  des  maisons,  bords  des 
chemins  ;  Juill. -Oct.  ;  tt  ;  ce  ;  ¥. 

2  in.  Artemisia  vulgaris  Linn.  —  Bords  des  chemins  et  des 
champs  ;  Juill. -Oct.  ;  ce  ;  -. 

220.  Aster  acuminatus  Michx,  —  Bois  secs  et  fertiles  ;  Août- 
Oct.  ;  ce  ;  r. 

221.  Aster  novœ-angliœ  Linn.  —  Lieux  humides;  Sept.- 
Oct.  ;  c  ;   •-. 

222.  Aster  a\ureus  Lindl.  —  Taillis  ;  Août-Sept.  ;  rr  ;  *. 

22  3.  Aster  cordifolius  Linn.  —  Bois  découverts  ;  Sept. -Oct.  ; 
c  ;  *. 

224.  Aster  corymbosus  Ait. — Bois  secs  ;  Juillet-Sept.  ;  c  ;  y. 

2ï5'.  Aster  macropkyllus  Linn.  —  Bois  découverts;  Août- 
Sept.  ;  c  ;     . 

226.  Aster  multiflorus  Ait.  —  Champs  secs  ;  Sept. -Oct.  ;  r;  V. 

227.  Aster puniceus  Linn.  —  .Marais  ;  Août-Sept.  ;  c  ;  V, 

(A  suivre.) 


ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  23 


LES   MENTHES  VIROISES 

Par  Emile  BALLE 

Le  genre  Mentha  Tourn.  présente  les  caractères  suivants  : 
Corolle  subcampanulée  presque  régulière.  Calice  à  cinq  dents 
égales  ou  subégales.  Quatre  étamines  fertiles.  Un  style. 

On  pense  généralement  que  ce  genre  doit  son  nom  à  la  nym- 
phe Minthôs,  fille  du  fleuve  Cocyte,  nymphe  qui,  suivant  la 
fable,  fut  transformée  en  plante  par  la  déesse  Proserpine. 

Si  l'on  exclut  les  espèces  pouvant  être  d'origine  horticole  ou 
étrangère,  les  variétés,  les  formes  pouvant  se  rattacher  aux  types 
et  surtout  celles  qui  sont  hybrides,  le  genre  Mentha  n'est  plus, 
à  Vire  et  aux  environs  de  cette  ville,  représenté  que  par  quatre 
espèces  dont  l'indigénat  ne  peut  être  suspecté,  toutes  dites  de 
premier  ordre,  considérées  comme  Linnéennes  et  réparties 
dans  les  deux  sous-genres  Menthastrum  et  Pulegium.  Les  trois 
espèces  du  ier  sous-genre  figurent  à  leur  tour  dans  trois  sec- 
tions différentes. 

Ces  espèces  sont  : 

Ier  Sous-Genre  :  Menthastrum 
(Calice  régulier  à  gorge  nue.) 

iire  Section  :  Spicat^e. 

(Inflorescence  spicitée.) 

Mentha  rotundifolia  L. 

M.  spicis  oblongis,foliis  subrotundis  rugosis  crenatis  sessilibus . 

Noms  vulgaires:  Chasse-puce,  Herbe  à  la  puce,  Herbe  du  mort. 

Iconographie  :  Cosson  et  Germain  (Atlas  de  la  Flore  des  envi- 
rons de  Paris.)  Planche  XX.  Fig.  I.  Ansberque  (Flore  four- 
ragère de  la  France),  page  i  54,  fig.  I . 

Obs,  —  Ainsi  qu'on  le  voit,  le  M.  rotundifolia  a  été  décrit  par 
l'illustre  botaniste  Suédois  comme  ayant  les  feuilles  crénelées. 
Les  Aoristes  ne  sont  pas  d'accord  à  ce  sujet.  Les  uns,  Cosson  et 
Germain  (Flore  des  environs  de  Paris,)  admettent  pour  cette 
espèce,  ainsi  que  Linné,  des  feuilles  crénelées,  mais  dans  V Atlas 
qu'ils  ont  publié,  planche  XX,  fig.  1 ,  le  type  qu'ils  ont  fait  repré- 


u2'»  ACADÉMIE   DE  GEOGRAPHE   BOTANIQUE 

semer  possède  des  feuilles  dentées  ou  plutôt  dentelées  (=  serré' 
tées).  Lloyd  et  Foucaud  {Flore  de  V Ouest   disent  en  parlant  de 
ce  Mentha,  feuilles  crénelées-dentées ,  Corbière  (nouvelle  Flore 
de  la  Normandie  ,  décrit  ces  feuilles  comme  étant  dentées.  Je 
n'en  finirais  pas  s'il  me  fallait  citer  toutes  les  appréciations  con- 
tenues dans  les  Flores  que  je  possède.  Je  pense  que  ce  caractère 
périphérique  est  variable  et  que  ces  distinctions  sont  subtiles. 
Tant  qu'aux   types   Virois,  du    moins  ceux   que  nous  avons  pu 
observer,  ils  n'ont  pas  certainement  les  feuilles  franchement  cré- 
nelées, ces  feuilles  oscillent  sur  les  mêmes  types  entre  les  formes 
dentées,  dentelées,  et  crénelo-dentelées,  mais  il   est  très  impor- 
tant de  faire  observer  que  ces  distinctions  ne  se  présentent  que 
d'une  façon  obscure,  c'est-à-dire  assez  peu  appréciable  ;  du  reste, 
il  est  impossible,  lorsqu'il  s'agit  des  feuilles,  d'y  voir  une  régu- 
larité' absolument  géométrique,  aussi  est-il  fort  à  supposer  que 
l'immortel  Linné,  grand  botaniste  généralisateur,  a  dû  considé- 
rer ce  caractète  folliaire  comme  peu  important  et  qu'il  ne   faut 
pas  en  conséquence  admettre  comme  absolu  ce  mot  crenatis 
qu'il  a  employé. 

2e    Section  :     Capitat.e 
(Inflorescence  capitée.) 

Mentha  aquatica  L. 

M.  floribus  capitatis,  foliis  ovatis  serratis  petiolatis. 

Noms  vulgaires:  Menthe  à  grenouilles,  Riolet,  Baume  d'eau, 
Bonhomme  de  rivière. 

Iconographie  :  Cosson  et  Germain.  Ouvrage  cité.  PI.  XX' 
Fig.  3  et  4.  Ansberque.  Ouvrage  cité,  page  154,  Fig.  3. 

3e    Section    :     Verticillai  .1 
(Inflorescence  vert i cillée.) 

Mentha  arvensis.  L. 

M.  floribus  ver ticillatis,  foliis  ovatis  acutis serratis. 

Noms  vulgaires  :  Menthe  des  champs,  Baume  bâtard. 
Iconographie  :  Cosson  et  Germain.  Ouvrage  cité.  Planche  XX, 
Fig.  6  et  7.  Ansberque.  Ouvrage  cité.  Page  i55.   Fig.  1. 


ACADÉMIE   DE   GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  25 


2e    SOUS-GENRE  :    PULEGIUM 

Calice  subbilabié  à  gorge  ferme'e  par  un  anneau  de  poils. 

Mentha  pulegium.  L. 

M.floribus  verticillatis,  foliis  ovatis,  obtusis,  subcrenatis. 

Noms  vulgaires  :  Pouliot.  Douve. 

Iconographie  :  Cosson  et  Germain.  Ouvrage  cité.  PI.  XX, 
Fig.  5.  Ansberque.  Ouvrage  cite.  Page  1 5 5 .  Fig  2. 

Remarque.  Selon  Guettard  [observations  sur  les  Plantes  des 
environs  d'Etampes.  1 747)1  le  Mentha  rotundifolia  serait  pourvu 
de  poils  branchus  et  les  autres  Menthes  citées  par  nous  unique- 
ment de  poils  simples  articulés  ;  plus  d'un  siècle  après  Guettard 
(en  1878)  Alex.  Pérard  confirme  ce  dire  en  rangeant  le  Mentha 
rotundifolia  parmi  ceux  à  tomentum  mélangé  de  poils  rameux. 

Dans  son  catalogue  des  plantes  spontanées  de  V arrondissement 
de  Vire  (Calvados)[i&36),  Richard  Dubourg  d'Isigny  cite  huit 
menthes  qu'il  considère,  ainsi  que  ses  contemporains,  comme 
espèces,  ce  sont  :  M.  silvestris  L.  Rare  ;  —  M.  rotundifolia  L. 
Très  commune.  —  M.  viridis  L.  Rare.  —  M.  hirsuta  Sm. 
Très  commune.  — M.  sativaL.  commune. — M.  arvensis  L. 
Très  commune.  —  M.  palustris  Mœnch.  Peu  commune.  — 
M.  Pulegium  L.  Commune. 

Les  Mentha  silvestris  et  Mentha  viridis  ne  figurent  pas  parmi 
les  espèces  que  nous  avons  citées  en  premier  lieu,  leur  sponta- 
néité aux  environs  de  Vire  n'étant  pas  certaine.  Quelques  Aoris- 
tes considèrent  le  M.  viridis  comme  n'étant  qu'une  simple 
variété  de  M.  silvestris,  d'autres,  allant  plus  loin,  prétendent 
que  le  M.  viridis  n'est  qu'une  simple  forme  de  M.  silvestris  et 
que  les  graines  de  ces  deux  Mentha  peuvent  produire  l'une  ou 
l'autre  forme  ;  d'autres,  enfin,  soutiennent  que  ces  Menthes  sont 
non-seulement  des  espèces  distinctes  mais  bien  de  très  bonnes 
espèces  de  premier  ordre  formant  des  groupes  spéciaux. 

Le  Mentha  hirsuta  L.  est  considéré  par  de  savants  Aoristes 
comme  une  forme  de  si  peu  de  valeur  qu'ils  l'englobent  dans  le 
type  M.  aquatica  ;  d'autres  en  font  une  variété  de  cette  espèce. 
Le  Mentha  sativa  passe  pour  être  une  forme  hybride  des  M. 
aquatica  et  M.  arvensis. 


26  ACADÉMIE    I>K   CÉOC.HAPHIE   BOTANIQUE 

Le  Alentha  palustris  Mœnch.  est  également  considère' comme 
une  forme  hybride.  Voici  l'histoire  de  ce  Mentha  en  ce  qui  con- 
cerne sa  présence  aux  environs  de  Vire. 

Le  Mentha  palustris  Mœnch.,  cité  par  Dubourg  d'Isigny,  est 
donne  comme  type  spécifique  dans  les  deux  premières  éditions 
de  la  Flore  de  Normandie ,  par  A.  de  Brebisson  f  1 836- 1  ^4cj)  ; 
dans  les  troisième  et  quatrième  éditions (1859- 1869),  cet  auteur 
relègue  cette  Menthe  au  rang  de  simple  variété  de  M.  saliva. 
Dans  leur  catalogue  des  Plantes  vasculaires  qui  croissent  spon- 
tanément dans  le  département  du  Calvados  (1849)  page  207 
MM.  Hardouin,  Renou  et  Leclerc  donnent  ce  Mentha  comme 
étant  synonyme  de  Mentha  sativa  L. 

Dans  le  catalogue  des  Plantes  de  France  par  G.  Camus  (1888) 
le  Mentha  palustris  Mœnch .  est  indiqué  comme  hybride.  Enfin 
dans  son  excellente  Nouvelle  Flore  de  Normandie  (1893)  L.  Cor- 
bière ne  le  cite  pas. 

On  peut  conclure  de  ce  qui  précède  que  la  présence  de  ce 
Mentha  aux  environs  de  Vire  est  loin  d'être  certaine. 

Parmi  les  Menthes  cultivées  dans  les  jardins  de  Vire  se  trouve 
un  hybride  très  voisin  de  M.  viridis  :  le  Mentha  piperita 
Huds.  Cette  plante  est  moins  commune  qu'on  le  croit,  il  nous 
est  arrivé  de  voir  désigner  comme  étant  la  Menthe  poivrée 
d'autres  Menthes;  cependant  le  Mentha  rubra  Sm.,  forme  égale- 
ment hybride,  n'est  jamais  confondu  avec  la  Menthe  poivrée 
quoique  très  souvent  cultivé  dans  les  mêmes  endroits.  Cette- 
Menthe  n'est  pas  considérée  comme  une  Menthe  et  l'on  vous 
dira  toujours  en  parlant  d'elle!  «  c'est  du  Baume  et  non  de  la 
Menthe.  »  Cela  est  dû  à  l'odeur  de  M.  rubra  qui,  étant  fort  désa- 
gréable, n'a  aucun  rapport  avec  les  senteurs  de  A/,  piperita 
Huds.  et  de  diverses  autres  espèces  congénères. 

En  terminant,  nous  dirons  que  la  réduction  des  espèces  est 
fort  à  souhaiter,  surtout  quand  il  s'agit  du  Catalogue  d'une  cer- 
taine région.  Cette  tache  a  déjà  été  entreprise  par  des  botanistes 
de  grande  valeur,  il  serait  heureux  que  leur  bon  exemple  soit 
généralement  suivi  et  que  les  jeunes  botanistes  d'aujourd'hui  ne 
s'ég  nent  plus  dans  l'orbite  de  soi-disant  savants,  car  la  science, 
loin  d'y  perdre,  y  gagnerait  beaucoup. 


ACADÉMIE   DE   GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE  27 

Les  Carex  du  Japon 

par   MM.  H.  Léveillé  et  Eue  Vaniot. 

(Suite). 

Carex  argyrostachys  Lévl.  et  Vnt.  sp.  nov. 

Epis  distincts,  le  supérieur  mâle  ;  i  e'pi  mâle  à  écailles  argen- 
tées ;   i  épi  femelle  pauciflore  (3-4  fleurs)  à   la   base  de  l'épi 
mâle. 

Racine  traçante. 

Chaumes  glabres,  grêles,  courts. 

Feuilles  glabres,  étroites,  égalant  ordinairement  les  chaumes. 
Pas  de  bractées. 

Stigmates  3. 

Ecaille  :  scarieuse,  égale  à  l'utricule  ;  à  nervure  dorsale  d'un 
vert  paille,  entourée  de  2  taches  pourpre. 

Utricule  :  d'un  vert  clair,  velu  hispide,  grossièrement  strié, 
ellipsoïde  fusiforme  renflé  ;  à  bec  court,  bifide. 

Graine  :  blanche,  glabre,  lisse,  trigone,  à  peine  stipitée,  en 
pointe  tronquée  au  sommet. 

Sans  n°,  ni  localité,  ni  date. 

Espèce  à  inflorescence  présentant  le  faciès  du  C.  œdipostyla. 

Très  distincte  du  C.  gifuensis  Franch.,  par  sa  petite  taille, 
son  épi  femelle  unique  et  son  épi  mâle  argenté  brillant. 

Diagnose  latine. 

Spicis  distinctis,  superiore  mascula  ;  spica  mascula  squamis 
argenteis  spectabili  ;  spica  feminea  unica,  pauciflora,  ad  basim 
masculce  ;  radice  repente;  culmis  gracilibus  et  brevibus  ;  foliis 
angustis  culmos  oequantibus  ;  bracteis  nullis  ;  stigmate  triplici; 
squama  hyalina  utriculum  asquante,  cum  nervo  dorsali  viri- 
descente,  duabus  maculis  purpureis  appositis  ;  utriculo  laete 
viridi,  villoso  hispido,  conspicue  striato,  fusiformi,  ore  brevi  et 
bifido  ;  semine  albo,  glabro,  levi,  trigono,  parum  stipitato,  ad 
apicem  obtuse  truncato. 

Carex  stolonifera  Lévl.  et  Vnt.  sp.  nov. 

Epis  distincts  le  supérieur  mâle;  1  épi  mâle  ;  2-3  épis  femelles 
pauciflores. 


28  ACADÉMIE   DE  GÉOGRAPHIE  BOTANIQUE 

Racine  traçante,  très  stolonifère. 

Chaumes  glabres,  grêles,  médiocres. 

Feuilles  glabres,  étroites,  plus  courtes  que  les  chaumes.  Pas 
de  bractées. 

Stigmates  ? 

Ecaille  :  rousse,  scarieuse  sur  les  bords,  égale  à  l'utricule. 

Utricdle  :  brunâtre,  glabre,  lisse,  trigone;  à  bec  court,  entier, 
en  pointe  pyramidale. 

Graine:  d'un  gris  de  plomb,  glabre,  lisse,  stipitee,  en  pointe- 
tronquée  au  sommet. 

N°  1 1 1 8.  Nasuzan,  3o  juillet  1890. 

Espèce  à  faciès  de  C.  pilulifera  pulicariforme. 

Diagnosc  latine. 
Spicis  distinctis,  superiore  mascula  ;  2-3  spicis  femineis  pau- 
cifloris  ;  radice  repente  et  valde  stolonifera  ;  culmis  gracilibus, 
mediocribus;  foliis  angustis,  brevioribus  quam  cul  mi  ;  bracteis 
nullis  ;  squama  rufa,  margine  hyalina,  utriculum  arquante  ; 
utriculo  brunneo,  glabro,  levi,  trigono,  ore  brevi,  integro  et 
pyramidali  ;  semine  griseo,  glabro,  levi,  stipitato,  ad  apicem 
obtuse  truncato. 

Carex  breviculmis  R.  Br. 

(C.  fibrillosa  Franch.  et  Savat.) 

Epis  distincts,  le  supérieur  mâle  ;  1  épi  mâle  entouré  de 
2-3  épis  femelles,  l'épi  femelle  inférieur  parfois  écarté. 

Racine  traçante. 

Chaumes  glabres,  courts,  trigones. 

Feuilles  glabres,  étroites,  dépassant  les  chaumes  ;  bractées 
dépassant  beaucoup  l'inflorescence. 

Stigmates  3. 

Ecaille:  scarieuse,  acuminée,  égale  à  l'utricule;  à  nervure 
dorsale  jaune  paille. 

Utricule  :  d'un  jaune  paille,  trèspubescent,  surstrié  (12  grosses 
stries    entremêlées  de  stries  fines),  ovoïde  ;  à  bec  presque  nul. 

Graine:  d'un  gris  roussâtre,  glabre,  trigone,  très  longuement 
stipitee,  en  pointe  tronquée  au  sommet. 

N°  1710.  Tsu,  19  juin  1898. 

Espèce  à  faciès  de  C.  humilis. 


ACADÉMIE   DE   GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE  29 

Garex  pachygyna  Franch.  et  Savat. 

8-12  épillets,  mâles  su  sommet,  distribués  par  groupes  de  3 
sur  un  chaume  articulé  ;  chaque  groupe  sortant  d'une  bractée 
spathiforme. 

Racine  très  traçante. 

Chaumes  glabres,  grêles,  médiocres,  en  ligne  brisée. 

Feuilles  glabres,  très  larges  (près  de  2  cent.),  subrubanées  et 
tachées  de  rouille  noirâtre,  égalant  environ  les  chaumes;  brac- 
tées vaginantes,  à  limbe  spathiforme. 

Stigmates  3. 

Ecaille  :  très  petite,  atteignant  à  peine  en  hauteur  et  en  lar- 
geur la  moitié  de  l'utricule;  à  nervure  dorsale  large  et  noirâtre  ; 
arrondie  au  sommet. 

Utricule  :  rougeàtre  ou  d'un  jaune  paille,  glabre,  très  strié 
(20-25  stries),  trigone,  sans  bec. 

Graine:  roussâtre, glabre, lisse, trigone,  sessile,  en  pointe  tron- 
quée au  sommet. 

N°  2778.  Kamitsuge,  i3  mai  1899. 

Espèce  à  faciès  de  Juncus. 

Carex  siderosticta  Hance. 

Epis  distincts  ;  1  épi  mâle,  parfois  2,  l'un  alors  pédicellé,  au 
dessous  des  épis  femelles;  3-4  épis  femelles  écartés  et  enve- 
loppés dans  une  bractée  spathiforme. 

Racine  traçante. 

Chaumes  glabres,  grêles,  médiocres,  latéraux,  comme  articulés. 

Feuilles  glabres,  très  larges,  égales  aux  chaumes,  subrubanées, 
tachées  de  rouille  ;  bractées  acuminées,  vaginantes,  en  forme  de 
capuchon. 

Stigmates  3,  d'après  Franchet. 

Ecaille:  verdâtre,  obtuse,  égalant  environ  l'utricule,  munie 
de  2-3  stries  d'un  vert  plus  foncé. 

Utricule  :  verdâtre,  glabre,  lisse,  lagéniforme  ;  à  bec  court, 
entier. 

N°  1637.  Nikko,  27  mai  1898. 

Espèce  à  faciès  de  Milium  par  son  inflorescence  et  un  peu 
de  C.  arenaria  par  sa  racine. 


\r.\M'.MIF.   DÉ  GÉtHSRÀPllrt  BôtÀNlfttJfe 

Carex  Fauriei  Franch. 
!         distincts,  le  supérieur  mâle:  i  épi  mâle  épais  en  massue; 
i-3  épis  femelles  â  gros  utricules. 
b  \>  in]   fibreuse. 

Chu  mi  s  glabres,  assez  robustes,  médiocres. 

l'i  i  illes  glabres,  larges,  dépassant  les  chaumes  ;  bractées 
acuminées,  très  vaginantes. 

Stigma  ms  3. 

I  MLLE  :  d'un  vert  pâle,  atteignant  le  bec  de  f  utricule  ;  à 
nervure  dorsale  verte,  se  terminant  en  pointe  assez  allongée. 

I  rRlCULE  :  vert,  glabre,  très  strie  ^0-40  stries),  globuleux  :  à 
bec  assez  long,  bifide. 

Grain]  :  de  couleur  roussâtre,  glabre,  lisse,  globuleuse,  obs- 
curément trigone,  ombiliquée  à  la  base,  en  pointe  tronquée  au 
sommet. 

N    1080.  Aomori,  mai  1898. 

Espèce  a  faciès  de  Panicwn  crus-gulli,  par  ses  épis. 

Carex  Morowii  Roott. 

Epis  distincts,  le  supérieur  mâle  ;  1  épi  mâle  allongé  dépas- 
sant beaucoup  les  femelles  ;  3-4  épis  femelles  écartes,  les  inté- 
rieurs pédoncules. 

Racine  traçante. 

Chu  mi  s  glabres,   grêles,  assez  élevés. 

Fi  1  illes  glabres,  larges,  rubanées,  très  nervées  26  nervures), 
dépassant  longuement  les  chaumes,  les  inférieures  très  courtes, 
roussâtres;  bractées  ravinantes,  en  pointe  arrondie  et  sétacée. 

Stic,  m \  1  es  3. 

I  lille  :  concolore  avec  futriculc,  étroite,  atteignant  la  base 
du  bec  de futricule.  striée;  à  "nervure  dorsale  accentuée,  acu- 
minée. 

Utricule  :  roux,  glabre,  fortement  strié  (environ  i5  stries); 
à  bec  courbé,  long,  (  ntier. 

Graini     :    brune,    trigone,    flétrie    dans    nos    échantillons. 

N    :  •        S  ndal,  3o  juin  1 897 . 

Cette  espèce  est  cultivée  dans  rios  grands  jardins  publics. 
C'est  le  C.japonica  des  horticulteurs: 


ACADÉMIE    DE  GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  31 


Carex  cardioglochis  Lévl.  et  Vant.  sp.  nov. 

Epis  distincts,  le  supérieur  mâle  ;  i  dpi  mâle  ;  3  épis  femelles 
pédoncules,  surtout  l'inférieur. 

Racine  ? 

Chaumes  glabres,  grêles,  élevés. 

Feuilles  glabres,  moyennes,  égalant  au  moins  les  chaumes  ; 
bractée  inférieure  dépassant  l'inflorescence. 

Stigmates  ? 

Ecaille  :  totalement  scarieuse,  large,  grande,  plus  courte  que 
l'utricule,  obcordée;  à  nervure  dorsale  concolore,  acuminée 
parfois  en  pointe  plus  longue  que  l'utricule, 

Utricule  :  jaune,  glabre,  strié  (6-10  stries),  ovale;  à  bec 
court,  entier. 

Graine  :  de  couleur  marron,  glabre,  lisse,  arrondie,  aplatie, 
non  irigone,  sessile,  en  pointe  tronquée  au   sommet. 

N°  2760.  Kujusan,  28  juin  1899. 

Espèce  présentant  quelque  chose  du  faciès  du  C.  Hornschu- 
chiana. 

Diagnose  latine 

Spicis  distinctis,  superiore  mascula;  3  spicis  femineis,  prae- 
sertim  inferiore,  pedunculatis,  culmis  gracilibus  et  altis  ; 
foliis  mediocribus,  culmos  a;quantibus  ;  bractea  inferiore  inflo- 
rescentiam  superante;  squama  hyalina,  magna  et  lata,  utricu- 
lum  non  œquante,  obeordata,  eum  nervo  dorsali  concolore, 
sœpe  in  acumen  utriculum  superans  desinente  ;  utriculo  flavo, 
glabro,  striato,  ovali,  ore  brevi  et  integro  ;  semine  castaneo 
colore,  glabro,  levi,  rotundato  compresso,  nec  trigono,  sessili, 
ad  apicem  obtuse  truncato. 

Carex  grandisquama,  Franch. 

Epis  distincts,  le  supérieur  mâle  ;  1  épi  mâle  à  écaille  infé- 
rieure munie  d'une  nervure  dorsale  épaisse;  1-2  épis  femelles 
écartés. 

Racine  traçante. 

Chaumes  glabres,  grêles,  élevés. 


ACADÉMIE   DE  GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE 


l'i  dilles  glabres,  larges,  très  nervées,  égalant  environ  les 
chaumes  ;  bractées  longuement  paginantes,  ne  dépassant  pas  les 

chaumes. 

Stigmates  3. 

Ecaille  :  roussâtre,  très  large,  enveloppante,  aussi  longue 
que  l'utricule,  munie  sur  le  dos  de  3-4  nervures;  tantôt  carré- 
ment tronquée,  scutiforme,  se  terminant  en  pointe  brusque 
assez  longue,  tantôt  s'atténuant  obliquement  en  pointe. 

Utricule  :  roux,  noir,  glabre,  suie,  lagéniforme,  atténué 
insensiblement  en  pointe,  sans  bec. 

Graine  :  blanchâtre,  pruineuse,  trigone,  à  angles  saillants, 
sessile,  atténuée  au  sommet. 

N°  1698.  Mororan,  5  juillet   1898. 

Espèce  à  faciès  de  C.  depauperata. 

Carex  villosa,  Boott. 

Epis  distincts,  le  supérieur  mâle  ;  1    épi  mâle  ;  2  épis  femelles. 

Racine  traçante. 

Chaumes  glabres,  grêles,  très  élevés. 

Feuilles  velues,  moyennes,  égales  environ  aux  chaumes  ; 
bractées  moins  longues  que  l'inflorescence. 

Stigmates  3  (?) 

Ecaille  :  totalement  scarieuse,  égale  environ  à  Putricule  ;  à 
nervure  dorsale  brune. 

Utricule  :  d'un  brun  foncé,  glabre,  tinement  strié  (24-2 b 
stries),  allongé  piriforme  ;  a  bec  assez  court  (i/5  de  longueur 
d'utricule),  nettement  bifide. 

Graine  :  d'un  gris  sombre,  glabre,  lisse,  trigone,  à  angles 
saillants  stipités,  en  pointe  tronquée  au  sommet. 

N°  283 1,  Sapporo,  7  juillet  iSqX. 

Espèce  a  faciès  de  la  var.  hirtiformis  du  C.  hirta.  Utricules 
du  C.  depauperata. 

{A  suivre). 


ACADÉMIE;DE   GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE  33 

CATALOGUE  DES  LICHENS 

DU     DÉPARTEMENT     DE     LA      SARTHE 

PAR 
E3.     TVrrtTVf^TTTT  .T  .«->T>J 

Instituteur  à  Roézé  (Sarthe) 
(Suite) 

,   (  Podétions  K  +  jaunes 17. 

j  Podétions  K— 18. 

Podétions  grêles,  courts,  ascyphés.     C.  leptophylla. 
17.)  Podétions  gros,  à  scyphus   irrégu- 
liers        C  .   CARIOSA. 

/  Podétions  pulvérulents,  les  fertiles 

à  scyphus  étroits C .  radiata. 

Podétions  pulvérulents  au  sommet, 

„   ]      glabres  à  la  partie  inférieure C.ochrochlora^î^.) 

Podétions  granulés,  furfuracés,  scy- 
phus irréguliers ' C.  pityrea. 

Podétions  ascyphés,  noirs  ou  ponc- 
tués de  noir  à  la  base C.decorticata  (Sup.) 

I  Squames     basilaires     nombreuses, 

\      grandes 20. 

"")  Squames  basilaires  petites,  ou  cadu- 
cs     ques 22. 

!  Podétions  naissant  sur  les  squames.     C.  cervicornis. 
Podétions  partant  du  sinus  des  squa- 
mes   21. 

Squames   moyennes,   pourvues    de 

rhizines  noires  en  dessous C*  alcicornis. 

21.  \  Squames  très  grandes, glabres  ou  mu- 
nies de  quelques  poils  blancs  en 

deSSOUS C  .    ENDIVLEFOLIA  . 

Podétions,  les  uns  scyphyphères,  les 
autres  ascyphés,  mélangés C.  gracilis. 


22. 


j  Podétions  scyphyphères  à  prolifica 
\      ti 


on  centrale  et  répétée C .  verticillata. 

3 


I 


2. 


34  ACADÉMIE   DE   GÉOGRAPHIE    HOTAMQUE 


Gen,   X.  —  Platysma. 

Thalle  glauque,  non  insidioide. .  . .      P.  glauca. 
Thalle     jaune-verdâtre,     isidioïde, 

excepté   sur  les  bords P.  placorodia  [Sitp.) 

Gen.  XI.  —  Parmelia. 

Thalle  jaune,  soufré,  ou  jaune-ver- 
dâtre   2. 

Thalle  blanc,  cendré  ou  glauque. . .  4. 

\  Thalle  verdàtre,  ou  brun  foncé. ...  10. 

Thalle  à  lobes  larges,  arrondis....      P.  caperata. 

Thalle  à  lobes  divisés,  plus  étroits.  3. 

Thalle  à  lobes  très  étroits,  ridés.. .  .      P.  Mougeotti. 

Thalle  non  ridié,  sorédié P.  incurva. 

Thalle  non  ridé,  nu  ou  isidié-verru- 

queux P.  conspersa. 

Thalle  réticulé  en  dessus 5. 

Thalle  lisse  en  dessus 6. 

Thalle  granulé,  isidié P.  saxatilis. 

Thalle  sorédié,  sorédies  concolores.     P.  sulcata. 

Thalle  sorédié,  sorédies  discolores.     P.  Borreri. 

Thalle  et  médulle  K  +  jaunes 7. 

Thalle  K  +  jaune;   Médulle  K  + 

jaune  >  rouge P.  perforata. 

Médulle  K— 8> 

Lobes  thallins  troués,  glabres  en 
dessous P-  pertusa. 

Lobes  non  troués;  fibrilleux  en  des- 
sous         P  •    PERLATA. 

Lobes  fibrilleiîx  en  dessous  et  en  des- 

|  SUS P-  PILOSELLA  (SlippL) 

l  Médulle  C  +  rouge 9- 

)  Médulle  C —ou  KC+ rouge P.  physodes. 

Lobes  thallins  appliques P.  tiliacea. 

Lobes  plus  ou  moins  ascendants  au 

d P.   Rl-.VOLUTA. 

Thalle  réticule  en  dessus P.  omphalodes. 

Thalle  non  réticulé ll 


8. 


10. 


ACADÉMIE   DE   GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE  35 

Thalle  à  sorédies  jaunes P.  subaurifera. 

i  i  •  j  Thalle  glabre  ou  furfuracé 12. 

Thalle  papilleux  ou  isidié 1  3 

aune  ^  rouge P.  acetabulum. 


I  Médulle  K+  }i 
)  Médulle  K— .. 


12. . 

P.  PROLIXA 


Thalle  isidié  ;  Me'dulle  KG  +  rouge.     P.  fuliginosa  , 
i3.  ]  Thalle  papilleux  ;  Médulle  C  —  ou 

KG  — P.  EXASPERATA. 

Gen.  XIII.  —  Stictina. 

Thalle  brunâtre,  isidié S.  fuliginosa . 

Thalle  blanc-jaunâtre,  sorédié. .. .     S.  scrobiculata. 
Thalle  brun-pâle,  sorédié S.  limbata. 

Gen.  XV.  —  Peltigera. 

(  Apothécies  horizontales P.  horizontalis. 

|  Apothécies  ascendantes,  verticales.  2. 

,'  Nervures  de  la  face  inférieure  visi- 
bles   jusqu'au    bord    du    thalle  ; 

thalle  très  grand P.  canina. 

2.  [  Nervures   visibles  jusqu'au    bord; 

thalle  petit P.  spuria  (Suppl.). 

Nervures     disparaissant    loin     des 

bords  du  thalle 3. 

Thalle  couvert   d'une  priune  blan- 
châtre en  dessus P.  rufescens. 

Thalle  non  pruineux,  lobes  fertiles 

digités P.  POLYDACTYLA. 

Thalle    à    bords     ondulés-crispés, 

mince P.  scutata. 

Gen.  XVII.  —  Xanthoria. 

^  Thalle  membraneux,  large X.  parietina. 

)  Thalle  linéaire  étroit 2. 

!  Divisions  thallines  appliquées X.  polycarpa. 

Divisions  ascendantes 3. 

i  Apothécies  concolores  au  thalle...  X.  lyncea. 

)  Apothéciesplusfoncéesquelethalle.  X.  chrysophtalma. 


3 


36  académie  de  GÉOGRAPHIE  1IOTANIQUE 


Gen.  XVIII.  —  Physcia. 

Thalle  K  -f-  jaune 2. 

(  Thalle  K  — 8. 

(  Thalle  à  divisions  ascendantes....     P.  leptalea. 

(  Divisions  du  thalle  appliquées...  .  3. 

|  Thalle  sorédié  ou  granule1 4 . 

(  Thalle  lisse 7 . 

[  Thalle  granulé  au  centre,  figuré  au 
4.  \      pourtour P .    astroidea. 


Thalle  entièrement  figuré 5. 

Divisions  thallines  érodées  au  som- 
met.. P.  TRIBACIA. 

Divisions  non  érodées  au  sommet..  6. 

Sorédies  blanches  bleuâtres,  cen- 
trales surtout P.  CŒSIA. 

^  Sorédies  cendrées,  situées  aux  extré- 
mités des  lobes  du  thalle P.  speciosa. 

Divisions  thallines  convexes P.  stellaris. 

J%  \  Divisions  thallines  planes P.  aipolia. 

j  Thalle  fortement  cilié  sur  les  bords.     P.  ciliaris. 

(  Cils  nuls  ou  courts g. 

j  Thalle  sorédié 10. 

(  Thalle  lisse 11. 

Thalle    blanc     cendré  ;   apothécies 

pruineuses P.  pityrea. 

Thalle  foncé,  étroit,  fortement  appli- 
10   <  _ 

que P.   ADGLUTINATA. 

Thalle    moins   appliqué,   divisions 

moins  étroites ' P.  obscura  . 

Talle  brun  à  divisions  étroites P.  aquila. 

Thalle  blanchâtre  ou  brunâtre,  divi- 
sions élargies;  apothécies  prui- 
neuses         P.  PULVERULENTA . 


1 1 


Gen.  XX.  —  Gyrophora. 

Thalle  gris,  gabre  en  dessous G.  murina. 

Thalle  noir,  glabre  en-dessous.  .. .      G.   polyphylla. 
Thalle  noirâtre,  à  fibrilles  grisâtres 
en-dessous G.  hirsuta . 


\ 


3. 


ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE  37 


Gen.  XXI.  —  Squamaria. 

Thalle  squameux i. 

Thallelobé, rayonnantau  pourtour.  3. 

Squames  blanches  en-dessous S.  lentigera. 

Squames  fonce'es  en-dessous S.  crassa. 

Thalle  brun  pâle,  céphalodé S.  gelida. 

Thalle  non  céphalodé 4. 

Thalle  et  hpothécies  K  -f-  rouge.. .     S.  fulgens. 
Apothécies  K  — 5. 

Thalle  blanc  farineux S .  candicans  . 

Thalle  et  apothécies  jaunes S .  saxicola. 

Thalle    jaune- cendré,    apothécies 

noires S .  circinata. 

Gen.  XXII.  —  Acarospora. 

Squames    concolores    en-dessous; 

C  -f-  roses A.  cineracea. 

Squames  noires  en-dessous;  C  —  .     A.  fuscata. 
Squames  C  —  ;  KC  —  ;  petites,  ver- 

ruqueuses A.  discreta. 

Gen.  XXIII.  —  Placodium. 

Thalles  K  -f-  rouge 2. 

Thalle  K—  5. 

Spores  subquadrangulaires 3. 

Spores  ellipsoïdales 4. 

Thalle  à  divisions  convexes P.  sympageum. 

Thalle  à  divisions  aplanies P.  callopismuw. 

Thalle  sorédié P.  decipiens. 

Thalle  non  sorédié P.  murorum. 

Thalle  lâchement    adhérent,    non 

sorédié P.  elegans  (Suppl.) . 


38  ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE 


\ 


Thalle    blanc    cendré,    apothécies 

non  munies  d'un  bord  propre. . .     P.  theicholytim. 

5.  (  Apothécies  à  bord  thallin  entourant 
un  bord  propre  très  visible P.  Lallavei. 

Thalle  jaune P.  médians. 

Gen.  XXIV.  —  Caloplaca. 

Apothécies  K  -f  rouges 

Apothécies  K  —  9- 

Spores  polariloculaires 3 . 

Spores  à  2  cloisons  rapprochées  du 

'  I      centre C .  luteoalba. 

Spores  à  3  cloisons C.  ochracea. 

1  Thalle  cendré  ou  indistinct 4- 

3 
"  (  Thalle  jaune 7- 

j  Apothécies  à  bord  thallin  indistinct.     C.  ferruginea. 
4"  (  Bord  thallin  distinct 5. 

!  Apothécies  jaune-pâle,  moyennes. .     C.  cerina. 
Apothécies  jaune-pâle,  très  petites.     C.  obsclrella  (Sup.) 
Apothécies  orangées  ou  rougeâtre. .  6. 

[  Thalle  cendré  bleuâtre,  limité C.  hœmatites. 

6.  \  Thalle  cendré,  blanchâtre  ou    nul, 
non  limité C.  pyracea. 

Thalle   pulvérulent,  corticicole C.  phlogina. 

7.       Thalle  pulvérulent,  saxicole C.  citrina. 

I  Thalle  non  pulvérulent 8. 

Thalle  K  +  rouge-sang,   granulé- 

\       aréole C.  lobulata. 

'  /  Thalle  K-f  violet, aréolé-fragmente.     C.  ERYTHRELLA.(Sl*p). 

Thalle  continu,  orangé C.  aurantiaca. 

.  Thalle    cendré,    apothécies   noires, 

9.  \      pruineuses C.  variabilis. 

,  Thalle  jaune I0« 

Thalle  granule,  8  sporespar  thèque.     C.  epixantha. 
Thalle    granule,    8-16     spores    par 

thèque C.  vitkllina. 

Thalle  lobe-lacinié,  microphylle. . .     C.  laciniosa. 


( 


ACADÉMIE   DE  GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE  39 


Gen.  XXV.  —  Rinodina. 

Thalle  crustacé,  aréole,  verruqueux.  2. 

Thalle  lobé,  parméliforme R.  Mougeotioides. 

Thalle  KC  -f-  rouge R.  atrocinerea. 

2.  ^  Thalle  K  4-  jaune 3. 

Thalle  K— 4. 

Plante  corticicole R.  Roboris. 

Plante  saxicole,  bord  thallin  dis- 
tinct        R.   CONFRAGOSA. 

Plante  calcicole,  bord  thallin  re- 
foulé. .  .s R.  discolor(»Sm/^/.). 

Plantecorticicole,apothéciesplanes.     R.  sophodes. 

Plante  corticicole  ;  apothécies  con- 

4*  1  • 

/      vexes,  immarginées R.  exigua  (Suppl.). 

Plantes  saxicoles 5. 

Thalle  noirâtre,  apothécies   petites, 

spores  mesurant  i5,2o  X8,i2...     R.  milvina. 

Thalle  noir,  apothécies  moyennes, 
spores  mesurant  25  X  i5 R.  teichophila 


Thalle  blanchâtre,  fendillé,  apothé- 
cies innées R.  lecanorina. 

Gen.  XXVI.  —  Lecanora. 

Apothécies  émergentes 2 

1.  ^  Apothécies   innées    ou    immergées 

dans  le  thalle 25. 

Spores  très  grandes,   3o,5o  en  lon- 

2.^      gueur 3- 

Spores  moyennes  ou  petites 4. 

(  Apothécies  pruineuses L.  parella. 

'  I  Apothécies  non  pruineuses L.  tartarea. 

!  Thalle  et  apothécies  jaunes  ou  jau- 
nâtres.   19. 
Thalle  et  apothécies  non  jaunes...  5. 

j  Thalle  K  +  jaune 6. 

(  Thalle  K— 14. 


40  ACADÉMIE    DE    GÉOf.HAlMlli:    BOTANIQUE 

/  Apothécies  noires  en-dessus  ei   en- 
dedans  L.  atra . 

Apothécies  noires  en-dessus,  pâles 
en-dedans,  bord  lhallin  crénelé  ; 
spores  i6ne L.  pr^esistens  (Sup.). 

Apothécies  noires  en-dessus,  pales 

en-dedans L.  gangaleoides. 

Apoth.  pâles  ou  brunes  en  dessus. .  7. 

Disque  des  apothccies  C  -\-  jaunes.  8. 

'  '  \  Disque  des  apothécies  C  — 9. 

Plante  saxicole L.  glaucoma. 


g 

Plante  corticicole L.  angulosa 


L  Spermogonies  blanches 10. 

(  Spermogonies  noires 11. 

Zone  hypothalline  visible,  blanche.     L.  scrupulosa  (Sup.). 


io.  , 

Pas  de  zone  hypothalline L .  albella  . 


1 1 


12. 


i3, 


14. 


i5. 


Apothécies  anguleuses  à  bord  blanc, 

pruineux L .  intumescens. 

Bord  des  apothécies  non  pruineux.  12. 

I  Apothécies  roux  clair L.  subfusca. 

|  Apothécies  carnées  ou  rougeàtres..  i3. 

Thalle  épais,  granulé,  bord  thallin 

granulé L.  rugosa. 

Thalle  mince,  continu,  bord  entier 

ou  crénelé L.  chlarona. 

Thalle  C  +  rouge 1  5 . 

Thalle  C  — 16. 

Apothécies  roses  ou  foncées,  spores 

25Xio L.  coarctata . 

Apothécies   pâles   ou  couleur  cire, 

spores  12X6 L.  conkerta . 

\  Spores  12X14  par  thèque L.  Sambuci. 


'  \  Spores  8  par  thèque 


»7 


17- 


Thalle  épais,  pulvérulent,  blanchâtre     L.  galactinà. 
Thalle    épais,    nu,    squamuleux  au 

bord,  brun L.   badia.  (Suppl.). 

Thalle  mince,  granulé,  ou  nul 18. 

Le  Secrétaire  perpétuel,  Gérant  du  «  Bulletin  »  :  H.  LE  VEILLÉ. 
Imprimerie  de  l'Institut  de  Bibliographie  (Ancienne  Maison  Monnoyer;.  —  xi-iooi 


Année   '3e  Série 


N"  14  3 


icr  Mars   1902 


BULLETIN 


DE 


/ACADÉMIE  INTERNATIONALE 

de  Géographie  Botanique 


«  LE  MONDE  DES  PLANTES  » 


l*îti»i*  ÎMMaut       lo       lr      de      oh.i*«fue>       moi§ 


SOMMAIRE    DES  N°»  148 

Nominations  de  MM.  Guével,  de  Brettes,  Dubois,  Vitoi*.  Blanchard,  Friren. 

Promenades  botaniques  en  Lorraine,  M.  Petitmengin. 

Enumération  desplantesdu  Kouy-Tchéou,  Renonculacé'cs,  MM.  Léveillé  et  Vaniot 

Carex  d'Espagne,  MM.  Léveillé  et  Vaniot. 

Les  plantes  des  terrains  salés  [Suite),  M.  A.  Feret. 

Quelques  Lichens  saxicolesdes  Pyrénées-Orientales  (suite),  M.  H.  Olivier. 

Cliivx  do  1 1  il i ne  d'après  l'herbier  Bodinier,  MM.  Léveillé  et  Vaniot. 

Note  sur  le  Cârex  tenax,  MM.  Léveillé  et  Vaniot. 

Catalogue  des  Flores  locales  de  France,  (Suite)  MM.  Léveillé  et  Ch.  Guffroy. 

La  Flore  de  l'Ile  de  Montréal   suite),  R.  P.  J.  C.  Cariuer. 


LE     MANS 

IMPRIMERIE  DE  L'INSTITUT  DE  BIBLIOGRAPHIE 

(typographie  monnoyer) 

12/  [Place     des     Jacobins,      12 
1  9  02 


Académie  internationale  de  Géographie  Botanique 

Directew  :  M.  R.    A.   PHILIPPI,  à  Santiago  (Chili  . 

Secrétaire  perpétuel  :  M    M     LEVEIL1  É,  i>,  78,  rue  de  Flore,   Le   Mans   SanheB 
Trésorier:  M.  Ch.  LE  GENDR]  .  U,  Limoges    Haute- Vienne). 

nseil  ci  V Académie  :  M  M .  Philippi,  Li  vi  ili  i  .  ir.  Li   G    wri        .  King,  R(  h  v.  *fe.  If 

!         :  1:. 

Oh  peut  m  yn  curer  au  Secrétariat  le  diplôme  spécialement  gravé  pour  l'Ai-aJcmie 

au  prix  de  3  francs 

tisation  annuelle  :     10  francs 
L'Académie  laisse  aux  auteurs  la  responsabilité  de  leurs  opinions. 
Adresser  mandats  et  communications  au  Secrétariat. 


Secrétariat-Rédaction 

7^*,    l€ii«»  «le   Flore,  *w 

LE     MANS 

(Sarthe  —  T^rance) 


Nos  Collègues  hors  France  peuvent 
nous  adresser  leurs  cotisations  soit 
par  la  poste,  soit  RAYA.OUES  \1 
MAJVS,  au  COMPTOIR  NATIONAL 
DESCOMPTE,  à  la  SOCIÉTÉ  GÉNÉ- 
RALE, ou  au  CRÉDIT  LYONNAIS. 


DEPOTS    : 

Abonnement  :  12  fr.  ;  Le  numéro  :  1  fl 

PARIS 
Jacques   Lechevai.ier,   Librairie    .      ; 

cale  et  scientifique.    23,    rue   Racin<| 

Paris  Seine). 
J.-B.  Bafllière  et  Fus.  iq,  rue  Haut<| 

feuille. 

LONDRES  W. 
Ii  1  u  and  (>,  Foreign  booksellen 

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William  Wesley    and    (X    28,    I 

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Ouvrages  offerts  a   la  Bibliothèque  J 

De  la  part  de  MM.  Brunard(i  br.);  .1.  P.  Hoschedé,  F.  B.  Merino(i  br.); 
D1  S.  Lager  1  br.);  Carlo  Coz/.i  1  br.);  Y.  Payot  (  i  br.);  A.  Friren  (6  br.  ; 
I.  Dôrfler    1  vol.);  D'   (i.  Kini/i:    i  vol  ;  C.  de  Candolle    i   br.). 


Mouvement  de  l'Herbier 

De  M.  L.  Brun  eau  un  important  loi  d'espèces  transaises. 
Du  R.  P.  Mkrino  un  certain  nombre  de  Carex  d'Espagne. 
De  M.  Eog.  Autran  de  Buenos-Aires,  Heleocharis  funèbres- sp.  nov. 
De  M.JS.  Arnollet,   «.les  Carex,    Epilobium,    Renonculacées  et  plantes  de- 
Alpes. 


11e  Année  (3e  Série)  N°  148  icr  Mars   1902 


BULLETIN 


DE  L'ACADEMIE  INTERNATIONALE 

DK        GÉOGRAPHIE       BOTANIQUE 


NOMINATIONS 

Par  décision  en  date  du    9    janvier,  sont  nommés   membres 
auxiliaires  de  l'Académie  : 

M.  Guevel  (P.)>  pharmacien  de  ire  classe  à  Nancy  (Meurthe- 
et-Moselle),  présenté  par  MM.  Petitmengin  et  Léveillé. 

M.  de  Brettes  ^Cl  Vu),  O  $j,  château  de  Poulaines  (Indre), 
présenté  par  MM.  Bossavy  et  Léveillé. 

M.  Dubois,  professeur,  34,  rue  Dussoubs,  Paris  2,  présenté 
par  MM.  Léveillé  et  Vaniot. 

M.  Vitou  (Ht.),  herboriste  diplômé  de  ire  classe,  1,  rue  Marie- 
Caizergues,  Montpellier  'Hérault),  présenté  par  MM.  Sirgue  et 
Léveillé. 

M.  Blanchard  (Th.),  négociant  à  la  Porte-de-1'Ile  par  Maille- 
zais  (Vendée),  présenté  par  MM.  Léveillé  et  Gentil. 

M.  Friren  (le  chanoine  A.)  Directeur  du  Petit  Séminaire 
Saint-Louis  de  Gonzague,  Montigny-lès-Metz  (Lorraine),  pré- 
senté par  MM.  Léveillé  et  Vaniot.  Le  Directeur, 

R.A.  PHILIPPI 


Séance  du  7  janvier 

On  procède  comme  d'usage  au  dépouillement  de  la  correspon- 
dance. Remarqué  les  Flores  de  France  de  MM.  Coste,  Rouy  et 
Camus,  la  première,  œuvre  de  vulgarisation,  la  deuxième 
d'allure  scientifique. 

Le  scrutin  pour  l'élection  du  Directeur  donne  les  résultats 
définitifs  suivants  ;  M.  R.  A.  Philippi,  48  voix.  Treub,  21  voix. 
King,  11  voix.  Prain,  6  voix.  Bulletins  nuls,  3.  Soit  :  89  votants. 

M.  le  Secrétaire  perpétuel  présente  6  nouveaux  membres  et 
annonce  la  découverte  par  M.  G.  Vialon  de  deux  plantes  nou- 


42  ACADÉMIE   DE   GÉOGRAPHIE    BOTANIQUI 

velles  pour  la  Flore  de  France:  Car  ex  Grioletii  Rœm.  et  Panicum 

Colonum  L.  Cette  dernière  avait  été  signalée  comme  adventice 
aux  environs  de  Clermont-l-'errand. 

Les  travaux  suivants  sont  en  outre  lus  ou  analyses  :  Carex  de 
Chine  d'après  l'herbier  Bodinier,  par  MM.  1, i:\t.illk  et  Vaniot. 
—  A  propos  des  Carex  d'Espagne,  par  M  M  .  Lrvi  illi:  et  Vaniot. 
Le  R.  P.  Merino  avait  dénommé  précédemment  ( 1 898  ,  Carex 
laxi/lora,  Carex  pungens,  et  Carex  ovata,  trois  Carex  de  la 
Galice.  Ces  trois  vocables  ayant  été  appliqués  antérieurement 
à  d'autres  espèces,  il  y  avait  lieu  de  changer  les  noms,  après 
entente  avec  l'auteur.  Les  deux  premiers  qui  semblent  spécifi- 
quement distincts  des  autres  espèces  connues  s'appelleront  donc 
Carex  Merinoi  (Gandoger)  Lévl.  et  Vnt.  et  Carex  paludicola 
Merino.  Quant  au  troisième,  l'auteur  y  voit  une  variété  du 
C.  binervis.  — 

Promenades  botaniques  en  Lorraine,  M.  Petit.mkngin  ;  Avoine 
élevée  et  avoine  chapelet,  par  M .  Ch.  Glffroy;  Additions  a  la 
Flore  des  Pyrénées-Orientales,  par  M.  Conill. 

M.  Liîveillé  donne  le  résultat  de  l'étude  des  Ranunculus  et 
Anémone  de  Chine  et  indique  comme  nouveautés  :  Anémone 
Scabiosa  Lévl.eiVm.,  A.  Boissiœi  Lévl.  et  Vnt..  A  .begoniifolia 
Lévl.  et  Vnt.,  Ranunculus  Labordci  Lévl.  et  Vnt.  Enfin  la  vue 
du  troisième  lot  de  Fougères  de  Kouy-Tchéou  excite  l'admira- 
tion de  tous  les  membres  présents. 


Promenades  botaniques  en  Lorraine  1901. 

Maintenant  que  l'hiver  revient  jeter  sur  nos  contrées,   qu'un 
soleil  d'Orient  ne  privilégie  pas,  un  froid  manteau  de  brumes  et 
de  neige,  c'est  avec  plaisir  qu'on  jette  un  coup  d'oeil,  si  rapide 
soit-il,  sur  la  campagne  d'été.  Puisse  celui-ci,  dans  sa  brièveté, 
intéresser  le  plus  grand  nombre  ! 

Ranunculus  bulbifer  Lapeyr. 

Cette  espèce,  signalée  dans  la  première  édition  de  la  Flore 
de  Lorraine,  Ier  volume,  tut  passée  sous  silence  dans  les  édi- 
tions successives  de  1 856  et  1 88 1 .  Indiquée  par  l'auteur,  à  la 
lisière  du  bois  de  Baudauville  près  de  Nancy,  elle  en  était  très 


ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE  43 

probablement,  comme  toutes  ses  autres  congénères,  disparue. 
Or,  cette  année,  au  mois  de  juin,  le  26,  mon  ami  M.  René  Bois- 
set,  en  excursion  botanique,  la  retrouvait  (quatre  ou  cinq  exem- 
plaires robustes)  le  long  de  la  route  traversant  le  bois  de  Mont- 
cel  à  Bezange. 

Elle  se  distingue  du  Ranunculus  acer,  par  de  longs  poils 
fauves  appliqués  le  long  des  tiges. 

Ces  dernières  sont  creuses,  fistuleuses,  beaucoup  plus  larges 
que  celles  du  Ranunculus  acer.  Déplus,  ses  pétales  sont  tachés 
de  violet  extérieurement  et  à  la  base.  Tous  ces  caractères,  peu- 
vent aisément  servir  à  la  différencier  nettement  de  l'espèce  voi- 
sine précédemment  citée. 

Fumaria  Wirtgeni  Koch.  —  Champs  à  la  lisière  du  bois,  au 
dessus  de  Dantmartemant;  où  elle  est  assez  fréquente. 

Berteroa  incana  D  C.  —  Gare  de  Champigneulles  (MM. 
P.  Durenne  et  René  Maire). 

Bunias  orientalis  L.  —  Luzernière  à  Lay-St-Christophedans 
le  vallon. 

Calepina  Corvini  Desv.  —  Champs  au  dessus  deSommerviller 
(R.  Boisset). 

Diplotaxis  erucoides  D  C.  :  Gare  Saint-Georges  !  (R.  Du- 
renne) ! 

Fumana  vulgaris  Spach.  —  Cette  plante  estconsidérée  comme 
très  rare  en  Lorraine.  Peut-être  l'exiguïté  de  sa  taille  est-elle 
une  cause  de  non-observation.  Elle  m'a  été  signalée  à  Neufcha- 
teau  et  Chatel  (René  Flambeau),  dans  les  friches. 

Quant  à  nos  environs  immédiats,  mentionnée  toujours  sur  la 
même  formation  géologique,  nous  la  trouvons  indiquée:  Malzé- 
ville  (Rayer,  1843),  Bauzières-aux-Dames(Briand,  1868), et  enfin 
Dantmartemont  (M.  Vuillemin,  1881).  Or,  l'an  dernier,  je  la 
trouvai,  particulièrement  abondante,  sur  les  rochers  et  les  pen- 
tes calcaires  dominant  les  pentes  de  Lay-St-Christophe  et  aux 
lieux  dits  :  Les  Fonds  de  Rancher.  C'est  bien  du  Fumana,  qu'il 
s'agit,  mon  savant  ami  René  Maire  étant  du  même  avis. 

Cracca  minima  Roth.  —  Champs  à  Dantmartemont. 

Trifolium  parviflorum  Ehrh.  —  Bois  au  dessus  de  Villers, 
dans  la  Forêt  de  Haye  (M.  Jayeux). 


44  ICADÉMII   DE   GÉOGRAPHIE    BOTANIQl  K 

Erodium  Chium  L.  —  Décombres  et  bords  des  chemins.  Ad- 
ventice. Malzeville  (tgoi). 

Géranium  palustre  L. —  Fosses,  .1  droite  de  la  route  allant 
de  Vagney  a  St-Amé,  et  près  du  refuge  de  la  pompe  à  incendie 
(M.  Bonatij  ! 

Rosa pomifera  L.  —  Haies  à  Dantmartemont  ! 

Echinops  Ritro  L.  —  Subspontane  le  long  des  murs  de  la 
propriété  de  M.  Lessy,  a  Dantmartemont. 

Carduus  acanthoides  D  C.  —  Bords  des  chemins  a  Malzeville. 

Pedicularis palustris  L.  —  Rare  en  plaine,  Fondrière  de  Cré- 
vic  (R.  Boisset). 

Teucrium  montanum  L.  —  Rochers  a  Malzeville  et  Dantmar- 
temont. 

Leonurus  cardiaca  L. —  Près  du  Pont  de  Xainviller  (Vosges). 

Polycnemum  arvense  L.  (Sensu  stricto).  —  Champs  à  Viviers- 
sur-Chiers,  le  long  de  la  voie  romaine. 

Thesium pratense  Ehrh.  —  Prés  à  Vagdey,    Xainviller: 

Orchis  Jacquini  Godr.  — Au-dessus  de  Chavira  v    R.  Boisset  . 

Scirpusuniglumis  Link  —  Prairie  de  Tomblaine  (P.  Durenne: 
1901)  ! 

Carex  Halleriana  Asso.  —  Lisière  du  bois  de  M.  Colin.  Saint- 
Michel  à  Malzeville. 

Polystichum  thelipteris  L.— Marais  à  Franaud.  non  loin  de  la 
voie  ferrée  (G.  Petitmengin). 

Cryptogames  cellulaires. 

Clavaria  abietina  Pers.  Sapins  à  Vagney! 
«      fimbriata  Pers.  Même  station  ! 

Geaster  hygrometricus  Pers.  Sapinières  à  Malzeville. 

Phallus  impudicus  L.  —  Près  du  Saut  du  Bauchat  à   Vagney. 

Bulgaria  inquinans  Fries.  —  Souches  de  chêne  de  l'usine 
Luc  (Malzéville-Nancy)  ! 

Bulgaria  sarcoides  Fries  —  Même  station. 

Morchella  esculenta  B.  —  Malzeville.  Les  fonds  de  Toul.  etc. 

Pe\i\a  vesiculosa  B.  —  Pont-à-Mousson,  dans  les  jardins  ! 
Malzeville,  le  10  décembre  jgoi. 

Mjlrcel  Petitmengin. 


ACADÉMIE   DE   GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE  45 

ENUMÉRATION   DES  PLANTES 

DU   KOUY-TCHÉOU 
d'après     l'herbier   d'Emile    Bod.in.ier 

Nous  nous  proposons  de  donner  la  liste,  émailléed'un  certain 
nombre  d'espèces  nouvelles,  des  plantes  du  Kouy-Tchéou  re- 
cueillies par  feu  Em.  Bodinier  provicaire  apostolique  du  Kouy- 
Tchéou  et  par  ses  confrères,  notamment  par  les  P.  P.  Martin, 
Cavalerie,  Laborde  et  Séguin.  Ces  plantes  formant  un  impor- 
tant herbier  du  Kouy-Tchéou,  dont  la  consultation  s'impose  à 
qui  veut  faire  un  travail  quelconque  complet  sur  la  Flore  de 
Chine,  nous  ont  été  léguées  par  le  regretté  défunt  et  sont  aujour- 
d'hui la  propriété  de  V Académie  internationale  de  Géographie 
botanique. 

Nous  les  étudions  avec  le  concours  de  notre  savant  collègue 
et  collaborateur,  M.  l'abbé  Vaniot,  et  avec  les  matériaux  nom- 
breux réunis  pour  cet  objet  ainsi  que  par  comparaison  avec  les 
riches  herbiers  de  Pékin  et  de  Hong-Kong  réunis  par  Bodi- 
nier et  qui  sont  également  la  propriété  de  l'Académie. 

Nous  ne  suivons  pas  d'ordre  dans  la  suite  des  familles,  nous 
contentant  de  les  publier,  sous  forme  de  petites  monographies 
partielles,  au  fur  et  à  mesure  de  nos  travaux.  Un  certain  nom- 
bre de  familles  sont  confiées  à  des  spécialistes  qui  en  poursui- 
vent l'étude. 

La  Flore  du  Kouy-Tchéou,  jusqu'ici  inconnue,  semble  excep- 
tionnellement riche  et  paraît  devoir  rivaliser  avec  celle  du 
Yun-nan.  Notre  collègue  et  collaborateur  l'explique  par  ce  fait 
que  c'est  une  des  régions  du  globe  qui  semble  avoir  le  mieux 
conservé  les  conditions  climatériques  du  passé,  à  l'époque  où  la 
terre  jouissait  d'une  température  à  peu  près  unitorme.     H.   L. 

RENONGULACÉES 

Par  MM.  H.  Léveillé  et  Eug.  Vaniot. 

ACONITUM  (i).  y 

Aconitum  Bodinieri  sp.  nov. 
Cauieglabro,   alto,   robusto  et    rotundato  ;   foliis  Artemsiœ 


(i)  Nous    suivons    dans    l'indication   des  genres   et   des  espèces,  l'ordre 
alphabétique. 


',t.  ICADÉMIE   DE   CKor.RAPHlK   BOTAfUQI  B 


vuleari  similibus  non  tamen  infra  albidis  nec  sessilibus  :  spica 
valde  elongata,  multiflora,  foliosa;  floribus  magnis,  intense 
caeruleis,  glabris  ;  folliculis  quinque,  erectis,  longe  acuminatis, 

glabris. 

Belle  plante  méritant  d'être  cultivée,  voisine  par  son  port  de 
VA.  ochotense  Reich.  dont  elle  diffère  par  ses  feuilles  à  segments 
plus  larges  et  moins  nombreux,  par  ses  fruits  dressés  et  ses 
fleurs  plus  grandes. 

Environs  de  Gan-pin,  ÈCouy-yang,  etc.,  commun  partoutdans 
la  montagne.  Léon  Martin  et  Emile  Bodinier,  20  sept.  1897 • 
n°  i885. 

Aconitum  Lycoctonum  L.  (1)  variai,  albiflora. 

Environs  de  Gan-pin.  grandes  rocailles.  Léon  Martin, 
3  juillet  1897.  n°  1790. 

Aconitum  scaposum  Franch. 

Environs  de  Gan-pin,  a  rentrée  d'une  grotte,  poussant  sur  les 
rochers  ;  rare  ;  rieurs  d'un  bleu  violet.  Léon  Martin  et  Emile 
Bodinier,  26  sept.  1897,  n°  1886. 

ANEMONE 

Anémone  begoniifolia  sp.  nov. 

Rhizomate  orasso,  valde  comoso  ;  scapo  mediocri  et  gracili, 
valdeque  pubescente  ;  foliis  radicalibus,  simplicibus,  cordatis, 
utraque  facie  villosis,  conspicue  ciliatis,  inaequalitef  dentatis, 
acuminatis;  petiolis  hirsutis,  fere  lanatis;  inflorescentia  umbel- 
l.ua;  involucro  parvo,  villoso;  umbella  3-4  floribus  constante  ; 
floribus  parvis  aut  mediocribus  ;  petalis  integris,  glabris.  venis 
anastomosantibus  distinctis  ;  pedicellis  valde  villosis. 

1)  Dans  l'herbier  Bodinier  de  Pékin  nous  avons  trouvé  sous  le  nom  de 
Lycoctonum  une  plante  qui  ne  saurait  être  rattachée  a  cette  espèce  et  que 
nous  décrivons  comme  suit  : 

Aconitum  luteum  sp.  nov. 

Gaule  erecto,  mediocri,  dense  pubescente  ;  toliis  maxiinis,  digitatis  vel 
palmatis,  petiolalis,  usque  ad  petiolum  divisis,  segmentis  inaequaliter 
incisis,  et  fusco  maculatis;  rlonbus  luteis,  mediocribus.  aliisgalea  privatis, 
sepalis  abunde  et  longe  ciliatis  ;  inflorescentia  tota  valde  pubescente. 

Rappelle  par  son  feuillage  une  forme  du  paniculatum. 

Pékin  :  bois  dans  le  Tang-Kéou  (Trappistes),  Frc  François,  sept.  i^v. 
sans  numéro» 


ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE  47 

Plante  absolument  remarquable  par  ses  feuilles  semblables 
à  celles  du  genre  Bégonia  et  par  sa  villosite'.  District  de  Tou- 
chan  :   Cavalerie,  avril    1899,  n°  2e>°°« 

Anémone  Delavayi  Franch . 

Tou-chan.  Cavalerie,  7  avril  1899,  sans  n°* 

Anémone  Japonica  Sieb.  etZucc. 

Environs  de  Kouy-yang,  Gan-pin,  etc.,  Très  commun  partout 
dans  la  montagne. 

Varie  à  fleurs  blanches  intérieurement,  roses  extérieurement  ; 
ou  à  fleurs   complètement  blanches. 

Léon  Martinet  Emile  Bodinier,  août-sept.  1897,  n°  1881. 

Anémone  obtusifolia  Don. 

Ni  localité,  ni  date,  ni   indication  du  collecteur. 

Anémone  Boissisei  sp.  nov. 

Stirpe  crassa  et  napiformi  ;  caule  nullo  ;  scapis  numerosis, 
brevibus,  decumbentibus  et  unifions;  foliis  omnibus  radicalibus, 
longe  petiolatis,  petiolis  ad  basim  cochlearibus  ;  limbis  trifo- 
liatis,  foliolis  sessilibus  vel  breviter  petiolatis,  singulis  usque 
ad  médium  trilobatis,  lobisque  2-3  dentatis  ;  floribus  albis, 
A.  nemorosae  fere  aequalibus  ;  tota  planta  pubescente. 

Très  gracieuse  plante  qui  pourrait  être  utilisée  comme  orne- 
mentale et  dont  l'inflorescence  rappelle  celle  de  notre  Primula 
grandiflora  Lamk. 

Entre  Gan-pin  et  Tsin-tchen  dans  les  hautes  rocailles  abruptes. 
Fleursblanches.  Rare.  L.  Martin  et  EmileBodinier,  ^mars  1898. 

Anémone  Seabiosa  nov.  sp. 

Caule  pubescente  et  mediocri  ;  involucro  trifoliato,  intus  flo- 
rido,  inflorescentia  inde  enascente  umbellis  decompositis  et 
involucratis  constante;  floribus  persingulas  umbellulas  pluribus, 
lilaceis  et  sessilibus,  ita  ut  Scabiosae  inflorescentia  in  memo- 
riam  revocetur  ;  unde  nomen  specificum. 

Bien  que  notre  échantillon  soit  incomplet  il  appartient  cer- 
tainement à  la  section  des  anémones  en  ombelle  dont  le  type 
européen  est  le  narcissiflora.  Environs  de  Tou-chan.  J.  Cava- 
lerie. Sans  n°. 

Anémone  silvestris  L. 

Montagnes  autour  de  Hin-y-Lien  ;  ce.  dans  [la  montagne  au 


4S  ACADÉMIE    DK   GÉOGRAPHIE    liOTANlQUE 

Yun-nan  et  au  Kouv-Tchéou .  Fleurs    blanches  teintées  de  rose 
à  l'extérieur.  Emile  Bodinier,  10  avril  1897. 

BODINIERIA  uen.    nov. 

Nous  établissons  ce  genre  nouveau  pour  des  échantillons  don- 
nés l'un  sous  le  nom  d'Isopyrum,  l'autre  de  Thaiictrum,  et  qui 
sont  identiques.  Deux  caractères  surtout  différencient  ce  genre 
des  autres  genres  de  la  tribu  des  Helléborées:  1"  la  présence  d'un 
calice  vert  à  4  sépales;  2°  les  follicules  stipités  surélevés  a  une 
grande  hauteur  au  dessus  du  calice  et  des  pétales  par  une  co- 
lonne grêle  dépassant  un  centimètre,  et  bien  distincte  du  style 
gynobase  cjui,  a  son  tour,  se  dresse  au-dessus  des  follicules. 

La  présence  des  follicules  ne  permet  pas  d'éloigner  ce  genre 
de  la  tribu  des  Helléborées,  malgré  la  présence  d'un  calice  nor- 
mal. 

Bodinieria  thalictrifolia  nov.  sp. 

Caule  glabro,  alto,  rotundato  et  superne  flexuoso  ;  foliis 
decompositis,  petiolatis;  foliolis  ovatis,  integris,  basi  cuneatiset 
breviter  pedicellatis,  superne  viridibus,  interne  glaucis;  inflores- 
centia  generali  amplissima  ramosissima.  foliata,  et  pluribus  in- 
Horescentiis  a  medio  caule  incipientibus  constituta;  floribus  laete 
albis,  sepalis  minimis  ;  4-5  petalis  ;  staminibus  non  multis  ;  3-4 
folliculis,  duobus  haud  raro  sterilibus,  glabrescentibus,  apice 
tlcxuosis  rotundatis,  non  acuminatis  ;  semine  nigro,  conspicue 
papilloso. 

Plante  extrêmement  remarquable  etdont  le  truit  stipité établit 
une  transition  entre  les  Renonculacëes  et  les  Capparidées. 

Mont  de  Kao-po  (Tsin-gay).  Maies,  herbages  delà  haute 
montagne.  Pétales  d'un  blanc  pur,  Emile  Bodinier  et  J.  1. aborde, 
8  nov.  1899  ;  environs  de  Hoang-ko-chou  ;  haies,  buissons, 
I .  Séguin,  août    1898,  n°*  1*499  cl  27°2. 

DELPHINIUM. 

Delphinium  anthriscifolium  Hance. 

Environs  de  Kouy-yahg,  Gan-pin  etc.,  Bois  de  Kien-lin-chan. 
Gorges  du  fleuve  Hoa-Kiang,  à  Tay-pin-Kay.  Petites  fleurs 
bleu  pâle,  Emile  Bodinier,  23  avril  1897,  14  avril  1898,  n°2i65. 


ACADÉMIE    DE    GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  49 

Delphinium  cavaleriense  nov.  sp. 

Caule  glabro,  sulcato.  mediocri  ;  foliis  caulinaribus,  petiolatis, 
pennatis,  pinnulis  nunc  petiolatis,  nunc  sessilibus  ;  superiori- 
bus  autem  trilobatis  et  incisis,  breviter  petiolatis  ;  inflorescentia 
parce  spicata,  gracili  et  laxa;  floribus  pulchre  caeruleis,  medio- 
cribus  ;  calcare  mediocri  ;  pedicellis  cinereis  ;  petalis  glabris  ; 
folliculis  3,  ad  apicem  parce  setulosis. 

Environs  de  Tou-chan  ;  belles  fleurs  bleues,  J.  Cavalerie, 
2  juin  1898,  n°  2344. 

Delphinium  Cerefolium  nov.  sp. 

Caule  ?  Foliis  folia  Cerefolii  valde  referentibus  ;  floribus  cae- 
ruleo-violaceis  ;  calcare  mediocri  ;  petalis  glabris  ;  inflorescentia 
laxa  et  macilenta  ;  folliculis  3,  glabris,  ad  maturitatem  recur- 
vatis  ;  pedunculis  pruinosis. 

Plante  dont  nous  ne  possédons  que  des  sommités  mais  dont 
les  feuilles  caulinaires,  semblables  à  celles  du  Cerfeuil  sont 
absolument  caractéristiques. 

Mont  du  Collège,  Chaffanjon,    2  juin  1898  sans  n°. 

Delphinium  yunnanense  Franchet  sp.  nov.  in  herb.  Bodi- 
nier. 

Environs  de  Gan-pin,  dans  la  montagne,  C.  Fleurs  bleues. 
Emile  Bodinier  et  L.  Martin,  9  août  1897,  n"  l7%9-  R°utc  de 
Mong-tse  à  Ynn-nan-sen.  Dans  les  hauts  cols  de  la  montagne. 
Fleurs  bleues.  Emile  Bodinier,  18  oct.  1896.  Sans  n". 

Curieuse  plante  à  feuille  caulinaire  souvent  unique,  et  3-4 
foliollée. 

Delphinium  Robertianum  nov.  sp. 

Rhizomate  duro,  comoso  et  repente,  caule  humili  et  albido 
piloso  1  ut  tota  planta)  ;  foliis  plerisque  e  basi  oriundis.  Gera- 
niium  Robertianum  exprimentibus,  3-5  pennatis,  pinnulis 
tenuiter  divisis  et  acuminatis,  petiolis  inflorescentiam  pêne 
zequantibus  ;  floribus  parvis  ac  roseo-caeruleis  ;  calcare  parvo 
et  gracili  ;  sepalis  conspicue  ciliatis  ;  petalis  2-3  lobatis  ;  sta- 
minibus  longis  ;  pedicellis  flore  multo  longioribus;  folliculis  3, 
villoso-glandulosis,  stellatis. 

L'ensemble  de  la  plante  rappelle  assez  notre  Géranium  Ro- 
bertianum. 


Hft  ACADÉMIE    OF.    GÉOGRAPHIE    HOTANIQt  I 

Environs  de  la  capitale.  Sons  un  grand  rocher  surplombant 
la  rive  d'un  torrent  près  de  Kouy-yang.  Fleurs  roses-bleutées. 
Emile  Bodinier.  9  déc.  1897,  n°2025. 

ISOPYRUM 

Isopyrum  adoxoides  D  C. 

Environs  de  Kouy-yang,  Bois  de  Kien-lin-chan.  Mont  du 
Collège  où  il  est  commun  sur  les  berges  rocailleuses,  bord  des 
routes.  Emile  Bodinier,  i5  mars  1898,  n°  2  1  10. 

Isopyrum  peltatum   Franch. 

Environs  de  Gan-pin.  Sur  le  pie  de  la  Pierre-Noire,  près  de 
la  ville.  Sur  les  rochers  parmi  les  mousses.  Fleurs  blanches 
avec  reflets  métalliques.  Racines  renflées  en  certaines  parties. 
L.    Martin.  3o  juin   1898,  n°  2397. 

RANUNCULUS 

Ranunculus  acer  L. 

Mont  près  de  Hin-y-hien.  Herbages  de  la  montagne.  Emile 
Bodinier,   10  avril   1897.  Sans  n" 

Ranunculus   Labordei  nov .  sp. 

Radice  repente;  caule  sat  alto,  firmo.  praesertim  ad  nodos 
dense  villoso  ;  foliis,  radicalibus  longe  petiolatis,  villosis,  cor- 
dato-reniformibus,  3-5  lobatis,  lobis  grosse  dentatis  :  caulinari- 
bus  conformibus  brevius  autem  petiolatis  ;  superioribus  3-digi- 
uuis;  supremis  vero  in  bracteas  desinentibus  ;  floribus  luteis, 
mediocribus,  sepalis  adpressis  nec  revolutis  ;  pedicellis  haud 
sulcatis  ;  akeniis  multis,  compressis,  auguste  marginatis,  giabris 
et  levibus,  utraque  facie  purpuratis 

Plante  rappelant  par  son  ensemble  noue  R.  auricontUS  dont 
elle  est  d'ailleurs  bien  différente  par  sa  villosité  et  par  ses  akènes 
bordés,  glabres  et  sans  bec  recourbé. 

Environs  de  Tsin-gay,  Emile  Bodinier  et  F.  Laborde. 
octobre  1897.  Sans  n°. 

Ranunculus  pennsylvanicus  L. 

Mont  pies  de  Hin-y-hien.  Herbage  marécageux  au  bord  de 
la  route.  Fleurs  jaunes,  Emile  Bodinier,  10  avril  1897.  Sans  n°* 


ACADÉMIE    DE    GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  51 

Ranunculus ternatus  Thunb  (i). 

Environs  de  Kouy-yang.  c.  dans  les  fossés,  mares  d'eau  de 
la  plaine.  Fleurs  jaunes,  Emile  Bodinier,  12  avril  1898. 
N°2i66. 

THALICTRUM 

Thalictrum  amplissimum  nov.  sp. 

Caule  robusto,  elato,  angulato,  glabro,  ramoso;foliis  amplis, 
3-decompositis  ;  foliolis  amplis,  petiolatis,  cordatis,  3-5  lobatis, 
glabris,  infra  conspicue  nervo:is  ;  panicula  amplissima,  densissi- 
ma,  foliosa;  floribus  quam  plurimis  et  minutissimis;  sepalis  lu- 
teo-albidis;  folliculis  3-4,  minutissimis,  stylos  fere  aequantibus. 

Mont  du  Collège,  c.  dans  la  montagne,  grandes  feuilles. 
Emile  Bodinier,  29  juillet  1897,  1e1'  août  1899. 

Thalictrum  minus  L. 

Environs  de  Kouy-yang.  ce.  partout  dans  les  montagnes. 
Emile  Bodinier, 9  août  1897. 


En  comparant  nos  échantillons  de  Thalictrum  aux  Thalictrum 
de  Pékin  nous  avons  trouvé  le  Thalictrum  macrorhynchum 
Franchet  qui  n'est  pas  signalé  dans  les  Plantac  Davidianae 
ainsi  que  le  constate  Em.    Bodinier  lui-même. 

Nous  croyons  donc  bon  d'en  donner  ici  une  diagnose  suc- 
cincte avec  indication  de  localités. 

Thalictrum  macrorhynchum  Franch. 

Plante  élevée  et  glabre  dont  les  feuilles  rappellent  celles  du 
7".  aquilegifolium  ;  remarquable  par  ses  follicules  très  nom- 
breux (  1 2- 1  5)  tous  terminés  par  un  long  bec  enroule  en  crosse  ; 
d'où  le  nom  de  macrorhynchum . 

Pékin,  cueilli  en  juin  1888  au  col  St-Michel  le  long  du  ruis- 
seau qui  descend  à  Siao  long  men  ;  ruisseau  de  Sin  tchouang 
(Trappistes),  Emile  Bodinier,  n°  60. 


(1)  Nous  trouvons  sous  le  nom  de  R.  auricomus  L.  dans  l'herbier  de 
Pékin  de  Bodinier  un  Ranunculus  à  iarge  feuille  caulinaire  inférieure  pal- 
matipartite  que  nous  rattachons  au  R.  ternatus.  Pékin,  à  Lan-Keou,  route 
de  la  Grande  Muraille,  bords  de  la  rivière,   Em.  Bodinier,  oct.  1887. 


r:w 


52  ACADÉMIE    ni    GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE 


CAREX    D'ESPAGNE 

Par  MM.    H.  LÉVEILL1   et  Eog.   Vaniot. 
Nous  avons  reçu  du  R.P.  Merino,  Directeur  du  Collège  de  St- 
lacques  à  la  Guardia  (Pontevedra   en   Galice,  des  échantillons 

de  Carex  parmi  lesquels  deux  nommes  par  lui  Carex  laxiflora 
et  Carex  pungens.  Nous  avons  cru  devoir  lui  faire  observer 
que  les  dénominations  de  laxiflora  et  de  pungens  étaient  déjà 
attribuées  à  d'autres  espèces.  11  existe  en  effet  un  Carex  laxiflora 
l.amk  de  l'Amérique  du  Nord  sans  compter  un  C.  laxiflora 
EU.  synonyme  de  C.  grisea.  Or  il  y  a  deux' C '. grisea,  V un grisea 
Viv.  synonyme  de  C.  Grioletii  Roëm  de  la  Perse,  du  Cauc 
de  la  Ligurie  de  la  Toscane  espèce  que  notre  collègue 
M.  Vialon  vient  de  découvrir  en  France;  l'autre  C. grisea  Wahl. 
de  l'Amérique  boréale  auquel  correspond  le  laxiflora  Schkuhr, 
Kl  lis  et  autres. 

Quant  au  C.  pungens  il  en  existe  un  du  Chili  nomme  en 
1875  par  Bœck  in  Linnaca. 

En  présence  de  ces  faits,  nous  avons  prie  Fauteur  de  vouloir 

bien  donner  à  ses  Carex  d'autres  noms.  Il  nous  a  répondu  que 

son  laxiflora  avait  déjà  reçu  de  M.  Gandoger  le  nom  de  C.  Meri- 

noi.  Nous  l'inscrirons  donc  sous  ce  nom  dans  la  liste  des  Carex, 

Pour  le  C.  pungens  l'auteur  nous  propose  le  nom  de  palu- 
dicola.  Ce  sera  donc  le  C.  paludicola  Merino.  C'est  sous  ces 
deux  noms  que  nous  leur  donnons  aujourd'hui  l'hospitalité  de 
notre   Revue. 

Enfin  de  l'aveu  du  P.  Merino.  son  Carex  ovata  n'est  pas 
autre  chose  qu'un  distans  à  épis  globuleux.  Chose  heureuse, 
car  il  n'existe  pas  moins  de  4  Carex  ovata,  l'un  C.  ovata  Burm. 
de  Java,  l'autre  C.  ovata  Honck  synonyme  de  C.  Halleri  Vest 
OU  mieux  de  C.  Suteri  Kunth  d'Europe  ;  un  troisième  C.  ovata 
C.  A.  Mey,  synonyme  de  C.  curaica  Kunth  ou  mieux  de  C. 
vulpinaris  Nées  de  l'Himalaya  et  de  l'Asie  boréale  ;  un  qua- 
trième C.  ovata  Rudge  synonyme  de  C.  atrata  L. 

On  trouvera  les  diagnoses  des  C.  Aierinoi  Gdger  (C.  laxiflora 
Merino  et  <.'.  paludicola  Merino  C.  pungens  Merino;  dans  la 
Flora  de  Galicia  et  Suppltmento  I  aux  pages  4s  de  la  Flore  et 
p.  1 5    du  supplément. 


ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE  53 

Les  plantes  des  terrains  salés 

Par  M.  A.  Feret  {Suite) 

Cyperus  rotundus  L.  —  Plutôt  féculent  et  nutritif  que  médi- 
cinal ;  diurétique  et  diaphorétique. 

Cyperus schœnoides  Gris.  —  En  général  les  souchets  donnent 
de  mauvais  fourrage. 

Cypripedium  candidum  Willd.  —  Orchidée  terrestre  des  rivages 
plats  et  humides  et  des  prairies  ombragées,  humides. 

Dactylis  hispanica  DG.  —  Forme  naine  du  D.  glomerata.  Ro- 
chers maritimes,  coteaux.  Parfois  on  le  rencontre  sur  coteaux 
très  secs  de  l'intérieur. 

Dactylis  littoralis  Willd. 

Damasonium  stellatum  Pers. 

Datura  stramonium  L.  —  Sa  fumée  est  un  remède  efficace 
contre  l'asthme  et  les  névralgies.  Les  feuilles  se  fument  en  ciga- 
rette ou  dans  une  pipe  mélangées  avec  des  feuilles  desauge.  Un 
peut  mélanger  cette  plante  au  tabac.  Ceux  que  le  tabac  incom- 
mode ou  qui  n'ont  pas  l'habitude  de  fumer  peuvent  se  contenter 
de  brûler  les  feuilles  sur  une  pelle  rougie  au  feu  ou  sur  des 
charbons  ardents.  La  teinture  de  Datura  s'emploie  aussi  contre 
les  névralgies. 

Datura  tatula  L. 

DlANTHUS  SEGUIER1  Vill . 

Diapensia  lapponica  L. 

Dodonaea  aquifolia  . 

Dorycnium  gracile  Jord. 

Elatine  inaperta  Ll.  —  Ses  tiges  raJicantes  forment  des  pla- 
ques en  s'appliquant  sur  les  vases  exposées  aux  marées. 

Elaeis  guineensis  Jacq.  —  Palmier  d'Afrique  et  d'Amérique 
affectionnant  les  terres  argileuses  ou  calcaires.  La  chair  de  son 
fruit  donne  l'huile  de  palme.  On  laisse  à  cet  effet  les  fruits  expo- 
sés pendant  quelques  jours  au  soleil  ;  on  les  fait  ensuite  cuire 
dans  l'eau  et  on  les  presse  dans  un  linge.  On  obtient  une  huile 
limpide,  jaunâtre,  presque  insipide,  d'odeur  agréable,  que  l'on 
emploie  en  parfumerie  et  pour  la  fabrication  des  savons. 

Ephedra  altissima  Desf.  —  Arbrisseau  d'Espagne  ,et  du  nord 


54  tCADfrlE  m:  GÉOGRAPHIE  botanique 

de  l'Afrique.   Susceptible    de  prendre  une    forme    pyramidale  ; 
croit  naturellement  enjtouffes  broussailleuses. 

Ephedra  fragilis  Desf. —  Région  méditerranéenne. 

Ephedra  helvetica  C.   A     Mey. 

Ephedra  monostachya  L. —  Fruits  comestibles.   ResscmbL 
E.  dis tac  h  ya. 

Ephedra  Nebrodensis  Ten.  E.  distachya  Vill.).  —  E.  seb- 
tristachyaC.  A.  Mey. 

Ephedra  vulgaRIS  L.  —  Fruits  comestibles  irritant  légèrement 
;orge.   Aime  les  sables  maritimes.  S'avance  dan-  les  déserts 
de  l'Asie  Mineure. 

Fpilobium  parviflorum  Reichard.  —  Epilobum  tetragonem  L. 

Epipactis  palustris  Crantz. 

Erianthis  Ravknnae  P.  B. —  Espèce  aussi  grande,  mais  plus 
belle  et  plus  rustique  que  la  canne  à  sucre  [Saccharum  offici- 
narum). 

Eri^eron  acris  L.  —  Préfère  les  terrains  calcaires. 

ErVNGILM   MARITIMUM  Link.   —  E.    PUSILLLM    L.     —    E.    VIVIPARIM 

Gay. 

ERVTHRAEA  CHLOODES    G.  G.    — E.    MARIT1MA    PeTS.  —  E.   PLSILLA 

Gris.  —  E.  spicata  L. 

Erythroxylon  areolatum  L.  —  Espèce  dite  Erythroxylon  de 
Carthagène,  croît  aux  Antilles. 

Euphorbia  Paralias  L.  —  F.  peplis  L.  Médicinale.  —  E. 
pulygonifolia  L.  Littoral  de  l'Océan  Atlantique' dans  l'Ameri- 
du  Nord.  —  E.  Portlandica  L.  —  E.  plbescens  Desf. — Sables 
maritimes  de  la  Méditerranée 

l'"R.v.  Arbre  de  Madagascar,  à  tronc  court  et  a  très  longues 
branches  employé  aux  constructions  navales  et  moins  dense  que 
l'eau.  Sa  graine  fournit  aux  indigènes  une  pommade  d'odeur  très 
désagréable,  mais  favorisant,  dit-on,  la  croissance  et  la  con- 
servation des  cheveux. 

I     IANKENIA  COKYttBOSA   Desf.  —  F.    HIR3UTA   L.  —  F.  INTERMEDI  \ 

DC    —  F.   laBvis    L.  —    F.    PULVERULENT*    L.,    en   provençal  : 

Herba  demi  vernie. 

(A  suivre  . 


\J  o 


ACADEMIE    DE   GEOGKAPHIE    BOTANIQUE  UO 

Quelques  Lichens  saxicoles  des  Pyrénes-Orientates. 

Récoltés  par  feu  le  Dr  Goulard, 

et  déterminés  par  /'Abbé    H.    Olivier, 
(Suite) 

66.  —  Dirina  schistosa  Nyl.  Pyr.-Or.  p.  55.  Thalle  blanc  gri- 
sâtre ou  cendré,  assez  mince,  fendillé  ou  aréole  C  -f-  rouge. 
Apoihécies  lécanorines,  i  —  i  mill.  5  de  diam.,  noires  mais 
ordinairement  couvertes  d'une  épaisse  pruine  blanche  bleuâ- 
tre, concolores  en  dedans,  planes,  à  bord  entier,  épais,  proémi- 
nent et  diversement  flexueux.  Paraphyses  libres  ;  spores  8ne, 
hyalines,  fusiformes,  3  septees,  ordinairement  un  peu  courbées, 
23,  3o  X  4,6. 

f.  Pedicellata  Nyl.  forme  a  apothécies   brièvement  subpédi- 
cellées.  —  Port-Vendres,  Cap  Béar. 

67.  Dirina  repanda.  E.  Fries.  p.  177.  /'.  Lecideina.  Oliv. 
Thalle  blanc  farineux,  continu  ou  finement  fendillé.  C  + 
rouge.  Apothécies  et  spores  comme  dans  le  précédent.  La  forme 
que  je  signale  diffère  du  type  par  ses  apothécies  promptement 
convexes,  globuleuses,  et  refoulant  totalement  le  bord  thallin. 
Port-Vendres. 

68.  Bacidia  umbrina  v.  compacta.  Krb.  Oliv.  L.  de  l'Ouest  II. 
p.  28.  Thalle  obscure,  granulé,  fendillé  ou  sublépreux.  Apothé- 
cies noirâtres  ;  Paraphyses  bleu  foncé  au  sommet,  spores  con- 
tournées en  spirale  26,33  X  2,3.  —  Cerbères;  Cap  Béar;  Port- 
Vendres.  Saxicole,  et  aussi  çà  et  là  parasite  sur  le  thalle  du 
Lecanora  parella. 

69.  Bacid.  pelidniza.  Nyl.  in  Flora  1874,  p.  3 18.  Espèce  voi- 
sine delà  précédente,  mais  à  apothécies  d'abord  pâles  carnées, 
brunies  seulement  à  la  fin  ;  paraphyses  à  peine  colorées  au  som 
met;  spores  20,22X2,3.  Port-Vendres;  Banyuls. 

70.  Biatorella  pruinosa  Ach.  Oliv.  L.  de  l'Ouest.  II.  p.  58. 
Banyuls  ;  Cerbères.  Commun  sur  les  mortiers  calcaires  des 
murs. 

71.  Biator.  privigna  Nyl.  L.  Paris  p.  67.  Thalle  à  peu  près 
nul.  Apothécies  nues,  rouge  vif  étant  fraîches.  Spores  très  no  m- 
breuses  par  thèque,  3Xi-  Cap  Béar. 


ACADÉMIE    DE    GÉOGRAPHIE    l'.uTANIQUE 


72.  Biator.  clavis  DC.  Oliv.  L.  de  L'Ouest  II.  p.  61.  Thalle 
indistinct.  Apoth.  noires  ou  roux  obscure,  foncées  en  dedans, 
planiuscules,  rlexucuses,  irrégulières.  Spores  très  nombreuses, 
3,5X2  —  Banyuls;  Mollet. 

73.  Butor,  simplex.  Nyl.  Lich.  Alger,  p.  327.  Thalle  peu 
distinct.  Apothécies  noires,  plissées,  difformes,  anguleuses, 
rugueuses.  Spores  très  nombreuses,  3.6X1,2.  Collioure. 

F.  Strepsodina  Ach,  L.  U.  p.  247.  Apothécies  plus  arrondies 
et  plus  régulières,  bien  que  fortement  anguleuses.  Avec  le  type. 

74.  Biator.  subfuscescens.  Nyl.  Pyr.Or.  p.  54.  \'< >T-> î  11  de 
Biator.  simplex,  mais  à  thalle  mince,  plus  distinct,  luride.  aréolé- 
fendillé.  Apothécies  o.5  mill.  de  diam.,  irrégulières,  rugueuses, 
marginées.  Spores  3,4X1,2  ;  très  nombreuses,  Port-Vendres  ; 
Collioure. 

75.  Lecidka  Lt  rida  Ach.  Oliv.  L.de  l'Ouest  11.  p.  69.  Thalle 
squameux,  brun  jaunâtre,  ou  brun  noir  étant  sec.  vert  olive 
étant  frais.  Apothécies  brun  noir,  roux  pale  a  l'intérieur,  conve- 
xes et  immarginées  a  la  lin.  Spores  8"e  I2,i5x5»7  entremêlées 
de  quelques-unes  sphériqueset  unisériees.  Sur  la  terre  a  Banyuls 
et  à  Cerbères. 

76.  Lecid.  Latypea  Ach.  Nyl.  in  Flora  1881  p.  187.  Thalle 
cendré  blanchâtre,  granule  R  -f-  Jaune,  C  ou  K  (C)  rouge- 
orangé.  Collioure,  tour  de  la  Massane. 

J'ai  remarqué  aussi  une  forme  à  thalle  jaune  et  granulé  si- 
gnalée en  cet  endroit  par  Nylander  :  «  Variât  hœc  latypea 
thallo  Jlavcscente  et  minute  granuloso.  »  Pyr.  Orient,  p.   bj. 

77.  Lecid.  Latypea  v.  elœochromoides  Nyl.  Pyr. -Or.  p  b~. 
Thalle  jaune,  aréolé-fendillé,  assez  épais,  un  peu  pulvérulent. 
Réaction  du  type  cap.  Bear.  La  Massane.  Cette  forme  saxicole 
rappelle  la /'.  flavens  corticicole  de  Lecid.  elœochroma  Ach. 

78.  Lecid.  subincongria  Nyl.  Pvr.-Or.  p.  37.  Même  réaction 
que  Latypea  dont  cette  espèce  diffère  par  un  thalle  beaucoup 
plus  épais  et  fragmente.  Tour  de  la  Massane. 

[A  suivre) 


ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  57 

CAREX   DE   CHINE 

D'après     l'herbier     Emile     Bodinier 

Par  MM.    H.    Léveillé  et  Eug.  Vaniot. 

I.  —  KOUY-TCHÉOU  et  YUN-NAN. 

Carex  lanceolata  Boott 

Se  reporter  à  la  description  que  nous  en  avons  donnée  dans 
les  Carex  du  Japon. 

Environs  de  Kouy-yang,  bois  de  la  pagode  de  Lan  yo  chan, 
rocailles,  10  avril  1899,  leg.  Em.  Bodinier,  2907  bis. 

Var.    nana    Boott   • 

Environs  de  Gan-pin,  montagne  en  dehors  du  Sy-môn,  1  1 
mars  1898;  leg.   Martin,   2107. 

Carex    Mosoynensis  Franchet 

Epis  hermaphrodites,  très  nombreux,  tous  femelles  à  la  base 
et   mâles  au  sommet,  grêles   et  opposés  sur  les  chaumes. 

Racine  traçante. 

Chaumes) glabres,  grêles,  élevés. 

Feuilles  glabres,  étroites,  beaucoup  plus  courtes  que  les 
chaumes;  bractées  vaginantes  réduites  à  la  gaîne. 

Sigmates  2. 

Ecaille  :  rousse,  légèrement  scarieuse  au  bord,  plus  courte  et 
plus  étroite  que   l'utricule;  à  nervure  dorsale  verdâtre,  obtuse. 

Utricule  :  roux,  glabre,  petit,  stipité,  strié  légèrement  sur 
le  dos  à  la  base,  arrondi,  comprimé  ;  à  bec  assez  long,  arrondi, 
entier. 

Graine:  blanchâtre  glabre,  lisse,  arrondie,  comprimée,  ses- 
sile,  en  pointe  tronquée  au  sommet. 

N°  1877.  Environs  de  Gan-pin,  lit  d'un  torrent  pierreux,  20 
septembre  1897.  Léon  Martin,  leg. 

Carex  Martini  Lévl.   et  Vnt.    sp.  nov. 

Epis  distincts,  le  supérieur    mâle  ;  1   épi  mâle  ovale  grisâtre; 
2  épis  femelles   écartés,  souvent  mâles  au  sommet,  pédoncules. 
Racine  traçante;  souche  munie  de  fibrilles  noirâtres. 

2 


58  ACADÉMIE   l»E   GâOGRâPBIR   BOTANIQUE 

Chaumes  glabres,    moyens,  éjlevés. 

Feuilles  glabres,  étroites,  canaliculées,  égalant  environ  les- 
chaumes  bien  développés  ;  bractées  vaginantes,  plus  courtes 
que  l'inflorescence. 

Stigmates  3,  allongés  et  contournes  en  spirale  au  sommet. 

Ecaille:  totalement  scarieuse,  égale  à  l'utricule;  à  nervure 
dorsale  verte,  se  terminant  en  pointe,  très  longue  a  la  base  de 
l'épi. 

Utricule:  verdâtre.    glabre,    strie    environ    12    strk  ile- 

allongé  :  à  bec  long,  large,  bifide. 

Graine:  grise,  glabre,  lisse,  trigone,  sessile,  en  pointe  tron- 
quée au  sommet. 

N°  2106.  Environs  de  Kouy-Yang  (Lan  yo  chan  .  Mont  du 
Collège,  bois,  haies.  Environs  de  Gan-pin.  Bois  à  la  Pierre- 
Noire,  9- 1  5  mars  1898,  L.  Martin  leg.  Très  voisin  du  C.flec- 
tens  Bott  dont  il  diffère  par  le  bec  de  l'utricule,  les  épis  femelles 
plus  longs,  plus  fournis,  tous  mâles  au  sommet,  par  récaille 
toute  blanche  scarieuse,  sauf  la  nervure  verte,  et  enfin  par  sa 
souche  munie  de  fibrilles   noires. 

Carex  longicruris  Nées. 

Epis  très  nombreux,  prèles,  verticillés,  le  supérieur  entière- 
ment mâle  ;  l'épi  supérieur  de  chaque  ramification  souvent 
hermaphrodite  et  tous  les  autres  femelles. 

Racine  traçante. 

Chaumes  géants  (atteignant  1  m.  5o),  glabres,  robusi 

Feuilles  glabres,  étroites,  plus  courtes  que  les  chaumes. 

Stigmates  2. 

Ecaille  :rosesur  les  bords,  verte  sur  la  nervure,  plus  pâle  dans 
l'intervalle,  obtuse,  plus  courte  et  plus  étroite  que  l'utricule . 

Utricule  :  roux,  glabre,  lisse,  ovale-allongé,  aminci  en  fuseau 
aux  deux  extrémités  ;  a  bec  assez  Long,  arrondi,  entier. 

N°  1875,  Environs  de  Tsin-Tchen.  Bois  de  Ton-Chan.  Envi- 
rons de  Gan-pin.  Aux  Grandes- Rocailles.  13-17  sePl-  '^97- 
Léon  Martin  leg. 

,     Carex  li  gui  a  ta.  Nées. 
Epis  distincts,   le  supérieur  mâle  ;  1    épi    maie,  grêle,  court, 


ACADÉMIE    DE   GÉOGIIAPHIE    BOTANIQUE  59 

pédoncule  ;  4  épis  femelles,  le  supérieur  dépassant  l'épi  mâle, 
pédoncules  et  rapprochés. 

Racine  traçante. 

Chaumes  glabres,  gros,  trigones,  élevés,  à  base  nue. 

Feuilles  glabres,  moyennes,  distribuées  au  sommet  des 
chaumes  presque  en  éventail,  donnant  à  la  plante  l'aspect  d'un 
Arundo. 

Stigmates  3. 

Ecaille  :  jaune  paille,  étroitement  scarieuse  au  bord,  plus 
courte  et  plus  étroite  que  l'utricule  ;  à  nervure  dorsale  rougeâtre, 
légèrement  acuminée. 

Utricule  :  grisâtre,  velu,  lisse,  trigone  ;  à  bec  médiocre, 
arrondi,  entier. 

Graine  :  blanchâtre,  glabre,  lisse,  trigone.  sessile,  en  pointe 
tronquée  au  sommet. 

N°  1874.  Environs  de  Tsin-Tchen.  Dans  les  bois  de  Tong- 
Chan,  i3  sept.  1897.  Léon  Martin  leg. 

Garex  Bodinieri  Franch. 

Epis  nombreux,  tous  femelles,  la  plupart   mâles  au   sommet. 

Racine  traçante. 

Chaumes  glabres,  grêles,  assez  élevés. 

Feuilles  glabres,  étroites,  canaliculées,  un  peu  plus  courtes 
que  les  chaumes  ;  bractées,  vaginantes,  plus  courtes  que  l'inflo- 
rescence. 

Stigmates  2. 

Ecaille  :  rousse,  plus  étroite  et  plus  courte  que  l'utricule  ;  à 
nervure  dorsale,  verdàtre,  subobtuse. 

Utricule  :  roux,  velu  surtout  sur  les  angles,  strié  (environ  20 
stries),  arrondi,  pyriforme,  stipité  ;  à  bec  assez  long,  arrondi, 
entier. 

Graine  :  blanche,  rougeâtre  à  la  base,  glabre,  lisse,  arrondie, 
comprimée,  sessile,  arrondie  au  sommet. 

N°  1876.  Environs  de  Tsin-Tchen.  Dans  les  bois  de  Tong. 
Chan  .   17  sept.  1897.  Léon  Martin  leg. 

Car  ex  Schkuhriana   Lévl.  et  Vnt.  sp.  nov. 
6  épis,  le  supérieur  mâle  à  la  base  et  femelle  au  sommet  ;  tous 
longuement  pédoncules,  pendants,  de  couleur  fauve  foncée. 


♦  .(i  académie  de  géographie  fntamqi'e 

Racim  ! 

Chaumes  glabres,  robustes,  trigones,  coupants,  éle\ 

1  iuilles  glabres,   larges,   égalant  les    chaumes;  bractées  non 
mantes  et  dépassant  toutes  tres   longuement    l'inflorescence. 

Stigmates  2. 

Ecaille  :  scarieuse,  arrondie,  échancrée  en  cœur  au  sommet 
plus  étroite  et    plus  courte   que    l'utricule  ;  à  nervure  dorsale 
rousse,  très  large,  terminée  en  longue  pointe  hispide  des  deux 
côtés. 

Utricule:  ferrugineux,  glabre,  lisse,  pyriforme,  stipité,  s'at- 
ténuant  en  bec  court  et  entier. 

Graine  :  de  couleur  chocolat,  glabre,  finement  réticulée,  com- 
primée-lenticulaire, stipitée,  terminée  en  pointe  tronquée. 

N°  2228.  Environs  de  Kong-Yang.  Mont  du  Collège,  à  la 
Cascade,  lieux  inondés,  18  mai  1898.  Emile  Bodinier  U 

Voisin  du  Carex  taliensis,  mais  distinct  par  ses  épis  très  lon- 
guement pédoncules  et  ses  bractées  non  vaginantes  et  par  la 
forme  et  la  villosité  des  écailles. 

Carex   Kiotensis  Franch.  et  Savat. 

Se  reporter  à  la  description  donnée  dans  les  Carcx  du  Japon. 

N°  1878.  Environs  de  Gan-pin.  Torrent  du  Ligularia 
macrantha,  baignant  dans  l'eau.  Mont  du  Collège,  marécages. 
FI.  29  mars  1898;  Fr.  22  septembre  1K97.  Léon  Martin  leg. 

Carex  lepidopristis  Lévl.  et  Vnt. 

Consulter  diagnose  donnée  dans  nos  Carex  du  Japon. 
V    1  f> S d .    Mont  de    Lou-tsong-Koan;    lieux   humides  de   la 
montagne.  7  mai  1897.  Emile  Bodinier  leg. 

Carex  Reichenbachiana    Lévl.    et  Vnt.  sp.  nov. 

Epis  distincts,  le  supérieur  mâle  un  peu  pédoncule:  ;- }  épis 
femelles  sessiles,  rassembler  au  sommet  du  chaume,  quelque- 
fois un  peu  mâles  au  sommet. 

Racine  fibreuse. 

Chaumes  glabres,  plutôt  grêles,  assez  courts. 


ACADÉMIE   DE    GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  61 

Feuilles  glabres,  moyennes,  égalant  au  moins  les  chaumes; 
bractées    non  vaginantes,  égales  environ  à  l'inflorescence. 

Stigmates  2. 

Ecaille  :  rousse,  étroitement  scarieuse  au  bord,  allongée, 
plus  longue  que  l'utricule  qu'elle  égale  en  largeur;  à  nervure 
dorsale  pâle,  terminée  en  pointe  assez  saillante. 

Utricule  :  gris,  hispide,  strié  (10- 12  stries),  ovale  comprimé; 
à  bec  entier  aussi  long  que  le  corps  de  l'utricule. 

Graine  :  rousse,  glabre,  lisse,  ovale-arrondie,  stipitée,  en 
pointe  tronquée  au  sommet. 

N°  1 523.  Yun-nan.  Mont  entre  Ma  Kay  et  SeTsong,  à  Tien 
sen  Kiaô,  bord  d'une  petite  rivière,  au  bord  d'un  Tien  sen 
Kiaô,  5    avril    1897.  Em.  Bodinier  leg. 

Petite  espèce  voisine  du  C.  phacota  dont  elle  se  différencie 
par  son  utricule  à  bec  très  long. 

Carex  Bengalensis  Roxb. 

Grande  inflorescence  formée  de  bouquets  distincts  composés 
eux-mêmes  d'un  grand  nombre  d'épillets  plusieurs  fois  décom- 
posés. Epillets  fauves,  mâles  au  sommet. 

Racine  traçante. 

Chaumes  glabres,  robustes,  trigones  très  élevés. 

Feuilles  glabres,  assez  larges,  dépassant  les  chaumes,  brac- 
tées, longuement  vaginantes,  dépassant  l'inflorescence,  les  supé- 
rieures filiformes  au  sommet. 

Stigmates  3. 

Ecaille:  rousse,  striée,  plus  longue  et  plus  large  que  l'utri- 
cule :  à  nervure  dorsale  plus  foncée,  plus    ou  moins  acuminée. 

Utricule:  roux,  glabre,  strié  (10-12  stries),  plus  ou  moins 
ovale;  à  bec  assez  long,  bifide,  droit  ou  recourbé.  Voir  Boott. 
pi.  240-243. 

N°  161  3  Mont  de  Lou  tsong  Koan,  ce.  dans  les  herbages  de 
la  montagne.  Mont  Ste  Catherine,  27  juin  1898  et  ier  juin 
1897.  Emile  Bodinier  leg. 

Les  C.  Bengalensis  Roxb.  cruciata  Wahl.,  condensata 
Nées  ne  sont  que  des  formes  du  C.  indica  L. 


M  ACADÉMIE   DR  f.Éur.HAPHIE   BOTANIQUE 


II.  —  HONG-KONG. 

Carex  lepidopristis  Lévl.  et  Vnt. 

Voir  Carex  du  Japon. 

N°  1431.  Hong-Kong:  ravine  du  mont  Kellet  au  dessus  de* 
Pokfulum.  Rare.  Signale  pour  la  première  luis  a  Hong-Kong, 
21  mars  1896.  Em.  Bodinier  leg. 

Carex  Bodinieri  Franch. 
Voir  plus  haut. 

N°  i334  cité  parFranchet,  Hong-Kong,  bois  de  Happey  Val- 
ley. 23  oct.   1895.  Em.  Bodinier  leg. 

Carex  bengalensis  Roxb. 

Voir  plus  haut. 

N°  1  171.  Tay  mo  Chan,  dans  la  montagne,  partie  haute,  bord 
d'un  torrent  et  dans  les  herbes,  7  mai   1895.  Em.  Bodinier  lee. 

N°985.  Hong-Kong,  12  déc.  1894(011  fruits).  Col  de  Puang- 
Tchay,  rocailles  d'un  torrent,  21  août  et  19  nov.  [8y5.  Talus  de 
Robins  road.  Em.  Bodinier  leg. 

Carex  chinensis  Retz. 

Epis  distincts,  le  supérieur  mâle;  3-4  épis  femelles  légèrement 
pédoncules,  d'aspect  hérissé,  dû  aux  pointes  des  écailles. 

Racine  traçante. 

Chaumes  glabres,  médiocres,  peu  élevés. 

Feuilles  glabres,  larges,  carénées-striées,  plus  longues  que  les 
chaumes;  bractées  assez  longuement  vaginantes,  moins  longues 
que  l'inflorescence. 

Stigmates  :  2. 

Ecaille  :  scarieuse  plus  courte  et  plus  étroite  par  son  corps 
que  l'utricule  ;  à  nervure  dorsale  jaunâtre  prolongée  en  une 
longue  pointe  légèrement  serrulée,  dépassant  le  bec  de  l'utricule. 

Utricule  jayne,  glabre,  strié  (ra-i5  stries),  trigone  pyri- 
forme  ;  à  bec  allongé,  bifide. 

Graine  :  jaunâtre,  glabre,  lisse,  trigone,  pyriforme,  stipitécen 
pointe  effilée  au  sommet. 

N°  541.  Hong-Kong  :  c.  dans  les  hautes  ravines  et  les  bois  : 


ACADÉMIE    DE    GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  63 

torrent  d'Aberdeen,  16  mars  1896.  Em.  Bodinier  leg.  —  Pentes 
du  Mont  Parker,  14  mars  1894.  Em.  Bodinier  leg.  —  Ravine  du 
Pic  Victoria,  Em.  Bodinier  leg. 

Carex  cryptostachys  Brong. 

Epis  nombreux,  tous  pédoncules,  mâles  au  sommet. 

Racine  traçante,  souche  garnie  de  fibrilles  brunâtres. 

Chaumes  glabres,  grêles,  courts. 

Feuilles  glabres,  larges,  finement  striées,  carénées,  beaucoup 
plus  longues  que  les  chaumes;  bractées  vaginantes  réduites  à  la 
gaine. 

Stigmates  3,  à  peine  saillants  de  l'utricule. 

Ecaille  :  jaune  paille,  striée,  plus  courte  que  l'utricule;  à  ner- 
vure dorsale  verdâtre,  terminée  en  pointe  peu  accentuée. 

Utricule  :  jaunâtre,  très  velu-hispide  sur  les  angles,  finement 
et  légèrement  strié  (20-25  stries),  pyriforme,  à  lace  ventrale 
plane;  à  bec  court,  bifide. 

Graine  :  blanchâtre,  glabre,  lisse,  trigone,  légèrement  stipitée 
en  pointe  tronquée  au  sommet. 

N°  io3.  Hong-Kong,  7  mars  1894,  ce.  dans  les  rocailles  de 
la  montagne;  Hong-Kong,  29  mars  1893,  rocailles  d'un  tor- 
rent à  mi-côte  du  Pic  Victoria,  au  dessus  de  la  ville.  Em.  Bodi- 
nier leg. 

Carex  Harlandi  Boott. 

Epis  distincts,  le  supérieur  mâle  allongé,  grêle  ;  3  épis 
femelles,  gros,  ressemblante  des  grappes  de  Panicum  miliaceum, 
sessiles,  l'inférieur  légèrement  pédoncule. 

Racine  traçante  à  rejets  fertiles. 

Chaumes  glabres,  robustes,  trigones,  peu  élevés. 

Feuilles  glabres,  très  larges,  carénées,  striées,  ressemblant  à 
des  feuilles  d'Iris,  beaucoup  plus  longues  que  les  chaumes; 
bractées  nettement  vaginantes,  l'inférieure  atteignant  le  sommet 
de  l'inflorescence 

Stigmates  3. 

Ecaille  :  blanchâtre, plus  courte  et  plus  étroite  que  l'utricule; 
à  nervure  dorsale  verdâtre  terminée  en  pointe  assez  longue. 

Utricule  :  jaune  paille,  glabre,  fortement  strié  (25-3o  stries), 


64  ACADÉMIE    DE    GÉOGRAPHIE    BOTAMQUE 

fusiforme,  à  bec  allonge  présentant  au  milieu  un  renflement  en 
fer  de  lance  résultant  de  la  persistance  de  la  base  du  style. 

Graine  :  jaune  paille,  glabre,  lisse,  trigone, fusiforme,  stipite'e, 
en  longue  pointe  au  sommet. 

N°  101.  Hong-Kong,  muni  Gough,  ravine  et  dans  les  rocail- 
les  des  torrents  à  i5oo  pieds.  Rare,  spécial  a  l'île,  28  février,  et 
avril  1894.  Em.  Bodinier  leg. 

Carex  ligata  Boott. 

Epis  distincts,  le  supérieur  mâle  très  grêle,  allongé^  épis 
femelles  grêles,  les  deux  supérieurs  sessiles,  rapprochés  du 
sommet,  les  deux  inférieurs  espacés  sur  le  chaume  et  assez  lon- 
guement pédoncules. 

Racine  fibreuse;  souche  garnie  de  feuilles  brunâtres. 

Chaumes  nombreux,  glabres,  grêles,  trigones,  assez  éleN 

Feuilles  glabres,  moyennes,  très  scabres.  striées-carénées, 
plus  longues  que  les  chaumes  ;  bractées  vaginantes,  filiformes 
a  leur  sommet,  plus  courtes  que  l'inflorescence. 

Stigmates  3. 

Ecaille  :  scarieuse,  plus  courte  et  plus  étroite  que  l'utricule; 
à  nervure  dorsale  concolore,  se  terminant  à  la  base  de  l'épi  en 
sommet  arrondi  et  en  haut  de  l'épi  en  sommet  un  peu  acumine. 

Utricule  :  jaune  paille,  glabre,  finement  strié  (20  stries  envi- 
ron), pyramidal,  turbiné,  toruleux,  stipité;  âbec  court,  arrondi. 

Graine  :  blanchâtre,  glabre,  lisse,  trigone,  stipitée,  se  ter- 
minant en  appendice  cylindrique  assez  large. 

N°  1432.  Hong-Kong  :  ravine  du  Pic  Victoria,  à  mi-côte,  au 
dessus  de  la  ville,  7  mars  1894  :  torrent  des  Ligularia  à  Pock- 
fulum,  7  et  21  mars  1896.  Em.  Bodinier  leg. 

Espèce  à  faciès  de  C.  strigosa. 

Carex  nexa  Boott. 

Epis  distincts,  le  supérieur  mâle,  pédoncule,  très  allongé;  3-4 
épis  femelles  très  espacés,  le  supérieur  sessile,  les  autres  pédon- 
cules, l'inférieur  très  longuement. 

Racine  traçante  ;  souche  garnie  de  fibrilles  grisâtres. 

Chaumes  glabres,  grêles,  élevés. 


ACADÉMIE   DE    GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  60 

Feuilles  glabres,  étroites,  carénées-striées,  très  scabres  à  la 
page  inférieure,  égalant  environ  les  chaumes;  bractées  vaginan- 
tes,  à  limbe  filiforme,  plus  courtes  que  l'inflorescence. 

Stigmates  3. 

Ecaille  :  jaune  paille,  moins  longue  que  l'utricule  qu'elle 
égale  environ  en  largeur  ;  à  nervure  dorsale  rougeâtre,  terminée 
en  pointe  acuminée. 

Utricule  :  jaune  paille,  glabre,  très  fortement  strié  (8-10 
stries),  fusiforme  turbiné,  recourbé  ;  à  bec  arrondi,  écharîcré. 

Graine  :  gris  cendré,  glabre,  lisse,  bossuée,  pyriforme,  stipi- 
tée,  terminée  en  appendice  assez  large. 

N°  io5.  Hong-Kong,  rocailles  d'un  torrent  à  mi-côte  du  Pic 
Victoria,  29  mars  1893,  Mt  Kellet,  descente  d'Aberdeen,  16  mars 
1896.  Em.  Bodinier  leg.  N°  5o2,  Mont  Gongh,  1  5oo  pieds, 
hautes  pentes,  28  février  1894,  Em.  Bodinier  leg. 

Ce  n°  a  été  soumis  par  le  collecteur  à  M.  C.  B.  Clarke  le  25 
mars  1898. 

Le  caractère  des  utricules   courbés   en  dehors   ne  paraît  pas 

absolu. 

Carex  Hong-Kongensis  Franchet. 

Epis  distincts,  le  supérieur  mâle  allongé,  plus  ou  moins  pé- 
doncule; 3 -4  épis  femelles  disposés  comme  dans  le  précédent. 

Racine  traçante,  souche  garnie  de  fibrilles  noirâtres. 

Chaumes  glabres,  grêles,  élevés. 

Feuilles  glabres  étroites,  carénées-striées,  très  scabres  à  la 
page  inférieure,  égalant  environ  les  chaumes  ;  bractées  vaginan- 
tes.  à  limbe  filiforme,  plus  courtes  que  l'inflorescence. 

Stigmates  3. 

Ecaille  :  jaune  paille,  moins  longue  que  l'utricule  et  aussi 
large  que  lui  ;  à  nervure  dorsale  rougeâtre,  terminée  en  pointe 
acuminée. 

Utricule  :  jaune  paille,  glabre,  très  fortement  strié  (8- 10  stries), 
fusiforme  turbiné,  recourbé,  à  bec  arrondi,  échancré. 

Graine  :  gris  cendré,  glabre,  lisse,  bossuée,  pyriforme,  stipi- 
tée,  terminée  en  appendice  assez  large. 

N°  109.  Hong-Kong  :  rocailles  d'un  torrent  à  mi-côte  du  Pic 
Victoria,  29  mars  1893.  Em.  Bodinier  leg. 


06  ACADÉMIE    Dl   GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE 


Le  collecteur  fait  remarquer  avec  raison  que  L'utricule  a  un 
aspect  t<»ul  différent  selon  que  la  graine  est  nuire  OU  incomplète- 
ment développée. 

Ceci  explique  que  certains  utricules  sont  homomorphes  ave< 
ceux  du  C.  ligata  ei  certains  autres  du  même  épi  semblables  a 
ceux  du  C  nexa. 

En  résumé,  le  C.  Hongkongensis,  ne  parait  pas  spécifique- 
ment différent  du  C.  nexa. 

Carex  tenebrosa  Pio.it t. 

Epis  distincts,  le  supérieur  maie,  pédoncule,  allonge  ;  2  épis 
femelles,  mâles  dans  la  moitié  supérieure. 

Racine  traçante,  velue. 

Chaimes  glabres,  médiocres,  trigones,  élevés. 

Fi  1  11. 1.1  s  glabres,  moyennes,  plus  longues  que  les  chaumes  ; 
bractées  vaginantes,  très  courtes. 

Si  igmates  3. 

Ecaille  :  noirâtre,  plus  étroite  et  plus  courte  que  l'utricule  ; 
à  nervure  dorsale  pâle,  acuminée  en  pointe  assez  longue. 

UtriCULE  :  noirâtre,  gros,  glabre,  a  stries  nombreuses    30-40 
et  fortes,  pyriforme  globuleux,  stipité  ;   a  bec  très  long,   proton- 
dément  bifide  et  fortement  serrulé 

Graine  :  noire,  glabre,  lisse,  trigone-globuleuse,  stipitée,  ter- 
minée en  long  appendice  tubulitorme. 

N°  5i  5.  Hong-kong,  bois  de  Happy  Vallev.  o  avril  1895; 
ravine  du  Pic  Victoria,  7  mars  1894.  Em.  Bodinier  leg. 

Plante  très  remarquable  par  sa  livrée  de  deuil  qui  lui  a  valu 
son  nom  spécifique  et  par  les  épis  femelles  tous  mâles  dans  leur 
moitié  supérieure. 

111.  —  PÉKIN. 
Carex  pediformis  C    A.    Mey. 

Epis  distincts,  le  supérieur  mâle  ;  2  épis  femelles,  le  supérieur 
sessile  et  contigu  au  mâle,  le  second  courtement  pédoncule. 
Racine  traçante  :  souche  à  fibrilles  noirâtres. 
Ch\umes  glabres,  grêles,  moyens. 
Feuilles  glabres,  glauques,  très  étroites,  dimorphes,  les  unes 


ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE  67 

planes,  les  autres  enroule'es  filiformes,  moins  longues  que  les 
chaumes  ;  bractées  vaginantesà  limbe  très  court. 

Stigmates  3. 

Ecaille  :  rousse,  àbordsscarieux,  enveloppant  complètement 
l'utricule  ;  à  nervure  dorsale  verdâtre,  acuminée. 

Utricule  :  jaune,  velu,  lisse,  trigone,  sans  bec  ou  à  bec  très 
court. 

Graine  :  jaune,  glabre,  lisse,  trigone,  légèrement  stipitée,  en 
pointe  tronquée  au  sommet. 

N°  g.  Pékin  :  mont  de  P'an  chan,  à  mi-côte,  bord  des  eaux, 
mai  1889.  Em.  Bodinier  leg. 

Garex  vulgaris  Fries. 
Voir  diagnose  dans  nos  Carex  du  Japon. 
Pékin:    plaine,    cimetière    des   Jésuites  à   Cha-la-eul,  où   il 
forme  le  gazon,  rin   avril    1889;    bords  du  ruisseau    près    des 
Trappistes,  mai  1888.  Em.  Bodinier  leg. 

Semble  une  forme  broutée  et  par  conséquent  naine  et  anor- 
male. 

Carex  breviculmis  Franch.  et  Savat. 

Voir  diagnose  dans  nos  Carex  du  Japon. 

Chang-Hay  :  sur  les  tombeaux,  autour  de  la  ville,  avril  1894; 
Pékin  :  mont,  à  Sin  tchouang,  près  des  Trappistes,  juin  1888, 
Em.  Bodinier  leg. 

Carex  Hancockiana  Maxim. 

4  épis  femelles  pédoncules  et  rapprochés  au  sommet,  le  supé- 
rieur mâle  à  la  base,  à  pédoncules  scabres  comme  ceux  de  cer- 
tains Eriophorum. 

Racine  ? 

Chaumes  pubescents,  légèrement  scabres,  médiocres,  assez 
élevés. 

Feuilles  glabres,  étroites,  moins  longues  que  les  chaumes  ; 
bractées  non  vaginantes,  dépassant  longuement  l'inflorescence  . 

Stigmates  3. 

Ecaille  :  rouge  brique,  scarieuse  au  bord,  laissant  paraître  lar- 
gement l'utricule  ;  à  nervure  dorsale  pâle  terminée  en  pointe  plus 
ou  moins  allongée. 


6S  ACADÉMIE   DE   GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE 

Utricule  :  vert  pâle,  glabre,  un  peu  strie,  arrondi,  aplati  ;  à 
bec  arrondi,  très  court. 

N"  roo.  Pékin,  mont,  le  long  des  ruisseaux  près  les  Trappis- 
tes, mai  1888.  Em.  Bodinier  leg. 

Garex  aristata  Br. 

p.    hirtae/ormis  Maxim. 

Epis  distincts,  les  supérieurs  mâles;   3  épis  mâles  jaunâtre 
étamines  violacées  ;  2  épis  femelles  hordéiformes,  le   supérieur 
sessile,  l'inférieur  pédoncule,  dresse. 

Racine  ? 

Chaumes  glabres,  médiocres. 

Feuilles  glabres,  les  supérieures  scabres  en  dessous,  étroites 
moins  longues  que  les  chaumes  ;   bractées  vaginantes,    moins 
longues  que  l'inflorescence  et  scabres  en  dessous. 

Stigmates  3 . 

Ecaille  :  jaune  paille,  parfois  tachée  de  roux,  aussi  large  et 
un  peu  plus  courte  que  l'utricule,  acuminée. 

Utricule  :  jaune  paille,  glabre,  strié  (10  stries  environ?,  pyri- 
forme   insensiblement  atténué  en  bec  bifide . 

Graine  :  noire,  glabre,  lisse,  fusiforme,  ne  remplissant  pas 
l'utricule,  sessile. 

N°  98.  Pékin:  parc  impérial  de  P'an  chan,  bords  du  ruisseau, 
mai  1889.  Em.  Bodinier  leg. 

Carex  trappistarum  Franchet. 

Epis  distincts,  le  supérieur  mâle,  épais,  pédoncule,  alopécuri- 
forme  ;  4  épis  femelles,  alternes,  échelonnés  sur  le  chaume 
ondulé,  sessiles,  le  dernier  un  peu  pédoncule,  â  utricules  sur 
plusieurs  rangs. 

Racine  ? 

Chaumes  glabres,  trigones,  assez  robustes,  assez  élevés. 

Feuilles  glabres,  étroites,  moins  longues  quç  les  chaumes  ; 
bractées  non  vaginantes,  égalant  environ  l'inflorescence. 

Stigmates  2 . 

Ecaille  :  pourpre,  légèrement  scarieuse  au  bord,  plus  courte 


ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  69 

et  plus  étroite  que  l'utricule  ;  à  nervure  dorsale,  vert  jaunâtre,  se 
terminant  en  pointe  arrondie,  obtuse. 

Utricule  :  verdâtre,  à  faces  ponctuées  de  pourpre,  glabre,  à 
peine  strié,  trigone  comprimé  ;  s'atténuant  en  bec  court  ;  le  bec 
marqué  d'un  seul  sillon  pourpre. 

Graine  :  blanchâtre,  glabre,  lisse,  trigone,  sessile,  en  pointe 
effilée  au  sommet. 

Pékin  :  mont,  bord  des  ruisseaux,  près  des  Trappistes,  mai 
1888.  Em.  Bodinier  leg. 

Carex  stenophylla  Wahl. 

Voir  diagnose  dans  nos  Carex  du  Japon. 

Pékin  :  plaine,  routes  sablonneuses  près  de  Cha-la-eul  ;  ce. 
dans  la  plaine  de  Pékin  où  il  forme  le  gazon  du  premier  prin- 
temps, fin  avril  1889,  Em.  Bodinier  leg. 

Carex  leiorhyncha  C.  A.   Mey. 

Epi  composé  d'épillets  androgynes;  fleurs  mâles  au  sommet. 

Racine  fibreuse. 

Chaumes  glabres,  assez  robustes,  assez  élevés. 

Feuilles  glabres,  étroites,  égalant  environ  les  chaumes  ;  brac- 
tées non  vaginantes,  plus  courtes  que  l'inflorescence. 

Stigmates  2. 

Ecaille  :  rousse,  plus  courte  que  l'utricule  qu'elle  égale  en 
largeur  ;  à  nervure  dorsale  concolore  ou  plus  sombre,  se  termi- 
nant en  pointe  courte. 

Utricule  :  jaunâtre,  glabre,  fortement  strié  (18-20  stries), 
pyriforme  :  à  bec  allongé,  bifide. 

Graine  :  jaune  clair,  glabre,  lisse,  comprimée,  stipitee,  en 
pointe  tronquée  au  sommet. 

N°86.  Pékin  :  mont,  vallon  de  Sin-lchouang,  lieux  frais, 
juillet  1888.  Fr.  François  leg. 

La  plante,  dans  tous  ses  organes  aériens,  est  marquée  de 
points  ou  lignes  ferrugineuses,  ce  qui  lui  donne  un  aspect  tout 
particulier. 


70  ICADÉMIE   DE   GÉOGRAPHIB    r.oTA.MQOE 


Note  sur  le  Carex  tenax  Reuter. 

Non     Chapman     in    Boot     nec     Berggren 

Par  MM.  Li  :vi  u.u   et  Yamot. 

Nous  avons  reçu  de  MM.  Girod  et  Faure  un  Carex  recueilli 
dans  les  Hautes  Alpes  et  nommé  Carex  tenax  Reuter. 

Il  nous  a  été  facile  de  voir  que  ce  Carex  différait  entièrement 
du  Carex  tenax  Chapman  in  Boott  (i855  . 

Fm  présence  de  ce  double  emploi  du  même  nom  pour  deux 
Carex  très  dissemblables,  nous  avons  voulu  savoir  auquel  des 
deux  auteurs  appartenait  la  priorité. 

Nous  n'avons  trouvé  aucune  mention  du  C.  tenax  Reuter 
dans  les  Flores  françaises  à  la  seule  exception  des  Clefs  analvti- 
ques  de  la  Botanique  élémentaire  de  l'abbé  Cariot  et  du  Dr  St- 
Lager. 

M.  L.  Girod.  interrogé  par  nous,  nous  a  répondu,  en  ces 
termes  : 

En  1897,  je  récoltai  ce  Carex  à  la  forêt  du  Sappey  près  Gap. 
où  il  était  signalé  sous  le  nom  de  C.ferruginea  Scop.  Mais  sa 
tige  non  rampante,  formant  de  larges  touffes  très  tenaces,  attira 
mon  attention.  J'allais  communiquer  cette  plante  à  M.  Le  Grand 
pour  examen,  lorsque  je  reçusde  M.  Châtenier,  directeur  d'école 
supérieure  à  Bourg-de-Péage  (Drôme).  avec  lequel  je  venais 
d'entrer  en  relations  botaniques,  le  Carex  tenax  Reuter  récolté 
a  Luz-la-Croix- Haute  à  proximité  des  Hautes-Alpes.  J'identifiai 
facilement  le  Carex  du  Sappey  a  celui  de  Luz;  M.  Châtenier 
confirma  cette  identification.  Voici  d'ailleurs  ce  qu'il  m'écrivait 
le  7  janvier  1898  en  m'envoyani  le  Carex  tenax  :  «  Ce  Carex 
vous  intéressera:  il  n'est  encore  connu  que  d'un  très  petit  nom- 
bre de  botanistes  :  il  a  été  distribue  l'année  dernière  sous  [e 
nom  de  Carex  tennis:  mais  le  vrai  Carex  tennis  est  une  plante 
irès  différente  comme  vous  pourrez  en  juger  par  les  exemplaires 
que  je  vous  adresse  en  même  temps.  » 

L'échantillon  de  Carex  tenax  Reuter  que  je  recevais  de 
M.  Châtenier  est  accompagné  d'une  étiquette  portant  : 


ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE 


Garex  tenax  Reuter. 

Bull.  Soc.  Hall.,  IV,  p.  i3o;St  Lager,  Note  :  Car.  ten. 
p.  10. 

Drôme  :  Luz-la-Croix-Haute,  forêts  à  jSo  m.  d'altitude  ; 
16  juillet  1897. 

J'ajouterai  que  le  Carex  en  question  est  assez  commun  dans 
les  Hautes-Alpes  où  il  avait  été  pris  pour  Carex  ferruginea 
Scop.  ;  je  l'ai  récolté  à  Durbon,  à  Séiise,  au  col  de  Glaize,  au 
Sappey,  à  Morgon,  et  M.  Faure  l'a  trouvé  au  Gondran. 

On  le  trouve  souvent  dans  les  forêts  de  sapins  et  très  rarement 
dans  les  rocailles  où  il  forme  de  belles  touffes. 

Nous  nous  sommes  d'autre  part  adressés  à  notre  savant  collè- 
gue, le  Dr  P.  Magnus,  de  Berlin,  et  nous  avons  reçu  de  lui  une 
réponse  que  nous  nous  faisons  un  plaisir  de  publier. 

Berlin,  22  novembre  1901. 

Cher  Monsieur,  M.  Reuter,  qui  est  mort  à  Genève  depuis 
longtemps,  a  publié  dans  le  compte  rendu  des  travaux  de  la 
Société  Hallérienne  (4e  Bullet.  1 854-56).,  p.   i3o  : 

Carex  tenax  Reuter  mss.  (Sect.  legitimae).  Carex  spica 
mascula  solitaria,  femineis  2-3  distantibus,  oblongo  linearibus, 
sublaxitioris,  omnibus  exserte  et  longe  pedunculatis,  fructiferis 
pendulis,  bracteis  vaginantibus  spiculam  superantibus,  stigmu- 
tibus  tribus,  fructibus  ovato-trigonis  basi  apieeque  -angustatis 
in  rostrum  tenue  attenuatis,  infra  rostrum  ad  angulos  serrulato- 
scabris,  faciebus  nervoso  striatis,  squamam  ovato-lanceolatam 
superantibus;  foliis  planis anguste  linearibus,  longissimis,  culmo 
debili  tereti  œquantibus  superantibusve  (sic),  radice  duradensis- 
sime  caespitosa.  Habitat  in  monte  La  Grigna  ad  lacum 
Larium;  in  montibus  Schlern  et  Tombea  Tyroliae  australis. 

Affinis  C.  brachystachys  Schrank,quod  (sic)  differt  radice  mul- 
totenuiori minus  dense  casspitosa foliis  tenuioribussetaceo-linea- 
ribus,  spicis  longioribus,  fructibus  basi  non  stipitato-angustatis 
apice  in  rostrum  sensim  attenuatis,  ad  angulos  non  aculeatis. 

M.  Ascherson  a  un  article  très  important  sur  cette  espèce  dans 


72  ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE 

le  |  lesterreisvhische Botanische Zeitschrift  XL,  lahrgang  Vienne 
iSqo.  p.  25o.  où  il  L'identifie  au  Carex  réfracta  Willd  (i8o5). 
\^réez,  etc. 

P.     MaGNUS. 

La  dernière  ligne  de  cette  lettre  nous  engagea  à  nous  repor- 
ter à  la  figure  et  à  la  description  du  Carex  réfracta  de  Willde- 
iinw  dans  Schkuhr  et  nous  pûmes  constater  l'exactitude  du  rap- 
port entre  les  deux  plantes.  Cependant  Schkuhr  n'a  vu  qu'un 
échantillon  à  un  seul  épi  femelle  et  c'est  celui  qu'il  représente 
provenant  du  Mont-Cenis.  Il  ajoute  :  c'est  un  Carex  italien. 

Voici  les  diagnoses  que  nous  trouvons  dans  Schkuhr  : 

Carex  réfracta  Schkurhr. 

C.  spica  mascula  solitaria,  feminea  solitaria  pedunculata 
mitante  hliformi,  tructibus  ovatis  acuminatis  ore  bbliquis  squa- 
mam  ovatam  mucronatam  subeequantibus.  Willd.  sp.  pi.  t.  IV 
p.  297. 

Habitat  in  monte  Cenisio. 

Radix  cespitosa.  Culmus  sesquipedalis.  Folia  angustissima, 
canaliculata;  radicalia  longitudine  fere  culmi.  Willdenow. 

Nous  ne  trouvons  aucune  trace  de  ce  Carex  dans  Reichen- 
bach.  Boott  cite  incidemment  le  C.  réfracta  Schkuhr  qu'il  ne 
connaît  pas  et  qu'il  qualifie  de  «  obscure  ».  11  le  soupçonne 
d'appartenir  au  groupe  des  Panice'es. 

En  conséquence  de  la  lettre  de  M.  Girod,  nous  nous  sommes 
adressés  à  M.  le  Dr  St-Lager. 

Celui-ci  nous  a  gracieusement  envoyé  sa  brochure  sur  le 
Carex  tenax  Note  sur  le  Carex  tenax,  1892  J.  B.Baillièreet  fils, 
Paris  .  En  voici  l'analyse  très  succincte  : 

Après  avoir  signale  L'existence  du  C.  tenax,  alors  ignoré  en 
France,  et  fait  l'historique  de  cette  forme  dont  il  détermine 
L'aire  géographique  (1),  il  se  range  à  l'avis  de  Reuter  etdeBceke- 


1  Prov.  de  CÔme  :  sur  les  pentes  du  Monte  Resegone  et  de  la  Qrigna  à 
l'esl  du  lac  de  Lecco  Reuter  1854,  Christ,  Jaggi,  Schrœter  et  Bernouilli)  : 
flanc  oriental  de  la  Grigna  (Emile  St-Lager).  -  tin     pentes  de  San  Sal- 

vator  dominant  à  l'ouest  lai.  de  Lugano  et  au  sud  la  ville  vie  Lugano  (Christ, 
laggi,  Schrœter.    -  Tyrol  :  Monte  Combca,  Val  di  Lcdro,  massif  du  Schlcrn  • 


ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE  BOTANIQUE  73 

1er  qui  considèrent  le  tenax  comme  une  race  du  tenuis,  alors 
que  les  uns  l'avaient  rattaché  au  ferruginea  et  les  autres  au  sem- 
pervirens.  Il  repousse  l'identification  de  cette  forme  avec  le  C. 
réfracta  de  Willdenow  dans  Schkuhr.  Les  raisons  qu'il  en 
donne  sont  :  la  présence  chez  le  C.  réfracta  d'un  seul  épi 
femelle  et  de  feuilles  canaliculées. 

On  pourrait  objecter  à  cela  que  l'échantillon  de  Willdenow 
(et  le  Dr  St-Lager  le  reconnaît)  était  anormal,  ce  qui  n'est  pas 
rare  chez  les  Carex  ;  qu'il  était  à  l'état  jeune,  ce  qui  est  prouvé 
par  la  petitesse  de  la  figure  de  Schkuhr  (représentant  l'échantil- 
lon de  grandeur  naturelle)  et  par  le  non  développement  des 
utricules,  et  ce  qui  d'autre  part  expliquerait  les  feuilles  canalicu- 
lées. 

Enfin  M.  Chatenier,  dans  une  lettre  du  2  décembre,  nous 
confirmant  ce  qui  précède,  déclarait  qu'il  avait  puisé  les  rensei- 
gnements fournis  par  lui  à  M.  Girod  dans  la  Note  sur  le  Carex 
tenax  publiée  en  1892  par  M.  le  Dr  St-Lager  et  joignait  à  sa 
lettre  une  étiquette  ainsi  libellée  : 

Société  Rochelaise  1897 

3995.  —  Carex  tenax  Reut.  Bull.  soc.  Hall.  4,  p.  i3o  ;  St- 
Lag.  Note  sur  C.  tenax,  p.  10.  —  Bull.  Soc.  Rochel.,  ann. 
1897. 

Drôme.  —  Lus-la-Croix-Haute,  à  la  Jarjatte,  forêts  vers  i55o 
mètres  d'altitude. 

i5  juillet  1897. 

Chatenier. 


notamment  vers  les  bains  de  Ratzes  (Reuter,  Christ,  Porta,  Huter)  ;  monte 
Pura,  monte  Cadria  dans  les  Giudicarie  (Porta).  —  Trov.  de  Brescia  :  Monte 
Dassoalto  (Emile  St-Lager  1804).  —  Trov.  de  Belluno  :  vallée  de  Zoldo 
(Emile  St-Lager,  1895).  — Haute-Autriche:  Kaschberg  (1891).  —  Hautes" 
Alpes  ■.  col  Fromage  entre  Chàteau-Queyros  et  Ceillac  (Arvet-Touvet,  i885), 
et  localités  citées  en  tète  de  cetie  note,  dans  la  lettre  de  M.  L.  Girod.  — 
Basses-Alpes  :  Vallée  de  l'Ubayette  dans  les  vallons  du  Lauzanier,  deCoueste- 
Chamouse  et  autres  vallons  latéraux  autour  du  Larche  où  il  est  très  abon- 
dant (Arvet-Touvet  etGuiguet,  1890).  — Alpes-Maritimes  :  pentes  du  mont 
Gheiron  au  nord  de  Grasse  (Burnat  et  Gremli). 

3 


74  tCADÉMIE   OK   6ÉOGRAPHIB    RoTAMOUK 

Et  en  note  manuscrite  : 

Carex  tenax  Reut.  =«  C  réfracta  Willd.  ;  Schk..  Nachr. 
Riedgr.,  p.   62,  t.  Iii,  f.  1  36 . 

G.  Chatenier. 

Notons,  pour  être  complets,  que  M  .  Christ  a  bien  voulu  copier 
et  communiquer  la  diagnose  du  C.  tenax  à  MM.  St-Lager 
et  Chatenier  et  que  M.  Schroeter  a  relevé  les  principales  sta- 
tions de  cette  forme. 

Comme  conclusion  de  cette  étude  : 

i°  Nous  nous  rallions  a  L'opinion  de  notre  docte  collègue  et 
rattachons  le  C .  tenax  Reuter  sous  le  nom  de  C.  réfracta  Nobis 
an  Willd  ?  au  C.  tenuis  Host.  (C.  braehystaclws  Schrank). 

20  La  dénomination  de  Carex  tenax  doit  rester  au  Carex 
américain  de  Chapman  in  Boott . 

Quant  à  un  troisième  Carex  tenax  publie  par  Berggrenn  in 
Minneskr.  Fisiog.  Sallks.  Lund,  1877,  n-  VIII,  p.  27  et  habi- 
tant exclusivement  la  Nouvelle-Zélande,  il  doit  perdre  son  nom 
et  nous  l'appelons,  avec  M.  Pétrie,  du  nom  de  son  auteur  : 

C.  Berggrenni. 


CATALOGUE  DES  FLOBES  LOCALES  DE  FRANCE 


75 


PREMIERE     PARTIE 

CATALOGUE     DES     ESPÈCES 


DICOTYLEDONES 

Sér.  I.   —  Gorolliflorse 

Cl.L  — SEMINIFLORiE 
Fam.  I.  —  Compositse 

G.       EUPATORIUM 

i .   E.  cannabinum  L. 

G.  Adenostyles 

2.  A.  leucophylla  Réhb. 

3.  A.  pyrenaica  Lge. 

4.  A.  albifrons  Rchb. 

5.  A.  alpina  Bl.  et  F. 

G.   Homogyne 

6.  H.  alpina  Gass. 

G.  Petasites 

7.  P.  officinalis  Mnch. 

8.  P.  niveus  Baumg. 

9.  P.  albus  Gaertn. 
10.  P.  fragrans  Presl. 

G.    Tussilago 
1  1 .   T.  Farfara  L. 

G.    Solidago 

12.  S.  Virga-aurea  L. 

1 3 .  S.  glabra  Desf. 

14.  S.  lithospermifoliaWilld. 

G.   LlNOSYRIS 

i5.   L.  vulgaris  DG. 


G.    Phagnalon 

16. 

p. 

saxatile  Cass. 

l7- 

p. 

sordidum  DG. 
G.  Conyza 

18. 

C. 

ambigua  DC. 
G.    Erigeron 

19. 

E. 

canadense  L. 

20. 

E. 

Villarsii  Bell. 

21. 

E. 

acre  L. 

22. 

E. 

drœbachense  Mull. 

23. 

E. 

alpinum  L. 

24. 

E. 

uniflorum  L. 

25. 

E. 

glabratum     Hpe     et 
Horns. 

G.    Stenactis 

26.  S.   annua  Nées. 

G.  Aster 

27.  A.  Tripolium  L. 

28.  A.  Amellus  L. 

29.  A.  salignus  Willd. 

30.  A.  alpinus  L. 
3i.  A  pyrenaeus  DC. 

32.  A.   brumalis  Nées. 

33.  A.   Novi-Belgii  L. 

34.  A.  acris  L. 

35.  A.   trinervis  Desf. 

G.    Bellidiastrum 

36.  B.   Michelii  Cass. 

G.   Bellis 

37.  B.  annua  L. 

38.  B.  perennis  L. 


76 


CATAl.nGl  K    DES    FLORES    LOCALES    DE    KHAN.  F 


39. 

B. 

silvestris  Cyr. 

68. 

40. 

B. 

hybrida  Ten . 

09. 

G.  Doronicum 

70. 

41. 

D. 

plantagineum  L. 

42. 

43. 

I). 
D. 

scorpioidesWilld. 
Pardalianches  L. 

72. 

44. 

D. 

austriacum  Jacq. 
G.    Aronicum 

74- 

45. 

A. 

Doronicum   Rchb. 

75- 

76. 

46. 

A. 

glaciale  Rchb. 

47- 

A. 

scorpioides  DC. 

/ 

77. 

48. 


G.   Arnica 
A.  montana  L. 


49. 
5o. 
5i. 

52. 

53. 
54- 

55. 
56. 

57. 
58. 

59. 
60. 
61. 
62. 
63. 

64. 
65. 
66. 
67. 


S 

S 

s 

s 
s 
s 

s, 
s, 
s. 

s. 

s. 
s. 
s. 
s, 
s. 

s. 
s. 
s. 
s. 


G.  Senecio 
viscosus  L. 
vulgaris  L. 
silvaticus  L. 
.  lividus  L. 
gallicus  Chaix. 
leucanthemifolius 

Poir. 
crassifolius  Willd. 
adonidifolius   Lois, 
erucifolius  L. 
barbareifolius  Krock. 
;=  erraticus  Ben. 

Jacobasa  L. 
aquaticus  Huds. 
uniflorus  Ail. 

leucophyllus  DC. 
incanus  L. 

cordatus  Koch. 

Fuchsii  Gmel. 

paludosus  L. 

Dona  L. 


78. 

79- 
80. 


81 

82. 
83. 
84. 
85. 
86. 
87. 
88. 
89. 
90. 
91. 
92. 
93. 
94. 
95. 

96. 

97- 


S.  Cacaliaster  Lamk. 
S.  Jacquinianus  Rchb  = 

nemorensis  L. 
S.  saracenicus   L. 
S.  Tournefortii  Lap. 
S.  Doronicum  L. 
S.  ruthenicus  Mz.T.  et  L. 
S.  Gerardi  G.  G. 

G.    Cineraria 

C.  maritima  L. 

C.  palustris  L. 

C.  longirolia  Jacq. 

C.  spathulifolia    Gmel. 

C.  pyrenaica  Nym. 

C.  aurantiaca  Hpe. 

G.     Ligularia 

L.  sibirica  Cass. 

G.    Artemisia 

A.  camphorata  Vill. 

A.  lanata  Willd. 

A.  arborescens  L. 

A.  Absinthium  L. 

A.  Mutellina  Vill. 

A.  glaeialis  L. 

A.  glutinosa  Gay. 

A.  campestris  L. 

A.  variabilis  Ten. 

A.  paniculata  Lamk. 

A.  chamaemelifolia  Vill. 

A.  suavis  Jord. 

A.  Villarsii  G.  G. 

A.  atrata  Lamk.  =  tana- 

cetifolia  AIL 
A.  vulgaris  L. 
A.  insipida  Vill. 


CATALOGUE  DES  FLORES  LOCALES  DE  FRANCE 


77 


98.  A.  nana  Gaud. 

99.  A.   spicata  Jacq. 

100.  A.  maritima  L 
101  .  A.  gallica  Willd. 

102.   A.  arragonensis   Lamk 
=s  herba  alba  Asso. 

G.  Tanacetum 

03.  T. annuum  L. 

04.  T.  vulgare  L. 

05.  T.  Balsamita  L. 

G   Plagius 

06.  P.  ageratifolius  L'Hér. 

07.  P.  virgatus  D  C. 
G.     Leucanthemum 

08.  L.  vulgare  Lamk. 

09.  L.  coronopifolium  G.  G. 

10.  L.    ceratophylloides 
Nym. 

11.  L.  alpinum  Lamk. 

12.  L.  palmatum  Lamk. 
i3.   L.  graminifolium 

Lamk. 
14.   L.  pallens  DC. 
i5.   L.  maximum  DC. 

L.  montanum   DC. 

L.  atratum  DC. 

L.  corymbosum  G.   G. 

L.  Parthenium  G.  G. 


16. 

17 
18, 

19, 


G.  Chrysanthemum 

20.  C.  coronarium  L. 

21 .  C.  segetum  L. 

22.  C.  Myconis  L. 

G.  Matricaria 

23.  M.  Chamomilla  L. 

24.  M.  inodora  L. 


r;.5.   M.  maritima  L. 
G.   Chamomilla 
20.   C.  nobilis  Godr. 

27.  C.  mixia  G.  G. 

28.  C.  fuscata  G.  G. 

G.  Anthémis 

29.  A.  Cotula  L. 

30.  A.  arvensis  L. 

3i.  A.  incrassata  Lois. 

32.  A.  secundiramea  Biv. 

33.  A.  maritima  L. 

34.  A.  alpina  L. 

35.  A.  montana  L. 

G .    Cota 

36.  C.  Triumfetti  Gay. 

37.  C.  pyrenaica  Sz. 

38.  C.  altissima  Gay. 

39.  C.  tinctoria  Gay. 

G.  Anacyclus 

40.  A.  radiatus  Lois. 

41.  A.  clavatus  Pers. 
4>.  .   A.  valentinus  L. 

G.  Diotis 

43.  D.  candidissima  Desf. 

G.  Santolina 

44.  S.  pectinata  Lag. 

45.  S.  viridis  Willd. 

46.  S.  Chamœcyparissus  L. 

G.  Achillea 

47.  A.  tomentosa  L. 

48.  A.  Ageratum  L. 

49.  A.  odorata  L. 

50.  A.  chamaemelifolia 

Pourr. 


78 


CATALOGUE  DES  FI.OllE*  LOCALES  DE  FHA>CI 


8 


i  5  i  .   A.  nobilis  L. 
i52.  A.  ligustica  Ail. 
i  53.   A.  dentifera  DC. 
154.  A.  tanacetifolia  Ail. 
i55.   A.  compacta  Lamk. 
1  56 .   A.  Millctolium  L. 
1 57.  A.  macrophylla  L. 
1  58.  A.  moschata  L. 

1 59.  A.  nana  L. 

160.  A.  atrata  L. 
[61 .   A.  Ptarmica  L. 

162.  A.  pyrenaica  Sibth. 

1 63.  A.  alpina  L. 

11)4.   A.  herba-rota  Ail. 

G.   Bidens 

1 65 .  B.  cernua  L. 

166.  B.  radiata  Thuill. 

167.  B.  tripartita  L. 

168.  B.hirtaJord  =  bullataL. 

G.  Kernera 

169.  K.  bipinnataG.  G. 

G.   Blphthalmlm 

1 70.  B.  salicifolium   L. 

171.  B.  grandiflorum  L. 

G.    Pallenis 
1  72.    P.  spinosa  Cass. 

G.  Asteriscus. 

173.  A.  maritimus  Mnch. 

174.  A.  aquaticus  Mnch. 

G.  Inula. 

175  .    I.  Helenium  L. 

176.  1.  Conyza  DC. 

177.  I.  bifrons  L. 


.78. 

1.  hirta  L. 

.79. 

1.  britanica  L. 

180. 

1.  hclcnioides  DC. 

181. 

I.  crithmoides  L. 

1 .  montana  L. 

i83. 

1.  Vaillamii  Vill. 

!>4- 

I.  salicina  L. 

i85. 

1.  spirasifolia  L. 

186. 

I.  squarrosa  L. 

G.    Pl'LICARIA. 

.87. 

P.  odora  Rchb. 

188. 

P.  dysenterica  Gaerm. 

189. 

P.  vulgaris  Gajrtn. 

190. 

P.  sicula  Mor. 

G.   CUPULARIA. 

191. 

C.  graveolens  G.  G. 

192. 

C.  viscosa  G.  G. 

G.  Jasonia. 

i93. 

J.  glutinosa  DC. 

194. 

.1 .  tuberosa  DC. 

G.  Hklichrysum. 

i95. 

H.  arenarium  DC. 

H.  Stœchrs  Gaertn. 

197. 

H.  decumbens  Camb. 

198. 

H.  serotinum  Boiss. 

199. 

H.  angustifolium  DC 

200. 

H.  microphyllumCamb 

201  . 

H.  fœtidum  Cass. 

G.  Gnaphaui  m 

202.  G.  undulatum  L. 

203.  G.  luteo-album  L. 

204.  G.  uliginosum  L. 

205.  G.   norvegicum  Gunn. 


ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  79 

La  Flore  de  l'Ile   de   Montréal,  Canada 

Lat.   moyenne,    45°2>2'   N.;   Long,    moyenne,     j3a34    E.    de 

Greenwich 

Par    le    R     P.    Joseph-C.    Carrier,    C.    S.    C, 
Professeur  de  Sciences 

(Suite) 

COMPOSITE 

228.  Aster  paniculatus  Lam.  —  Bois  ;  Sept.-Oct.  ;  ce.  ;  £. 
22g.  Aster ptarmicoides  T.  et  G.  —  Bords  des  étangs;  Juill.- 
Sept.  ;  r  ;  ?. 

230.  Aster  nemoralis  Ait.  —  Bois  humides  ;  Août-Oct.  ;  ce;  #. 

23 1.  Aster  sagittifolius  Willd.  —  Bois  fertiles;  Août-Sept.  ; 
ce  ;  %. 

232.  Aster  Tradescanti  Linn.  —  Bord  des  marécages  ;  Août- 
Sept.  ;  r  ;  *. 

233.  Aster  umbellatus  Mill. —  Mont-Royal;  Août-Sep.  ;r;r. 

234.  Aster  vimineus  Lam.  —  Parc  du  M.  Royal  ;  Août-Sept.; 
r  ;  *. 

235.  Bellis  perennis  Linn.    —   Champs   près   des   maisons  ; 
Mai-.Tuill.  ;  r  ;  -| — (-  ;  %. 

236.  Bidens  connata  Muhl.  —  Bords  des  marais;  Août-Sept.  ; 
c;  ©. 

237.  Bidens  frondosa  Linn.  —  Champs  humides;  .luill-Août; 
c  ;  O. 

238.  Centaurea  Cyanus   Linn.    —    Près    des   jardins  ;  Juill.- 
Sept.  ;  c  ;  +-f-  ;  0. 

239.  Cirsium  arvense  Scop.  —  Champs  cultivés  ;  Juill.-Août; 

240.  Cirsium  discolor  Spreng.    —  Champs  et  taillis  ;  Juill.- 
Août  ;  ce  ;  ^. 

241.  Cirsium  lanceolatum  Scop.  —  Bord  des  chemins;  Juill.- 
Sept.  ;  c  ;  ++  :  0  cf. 

242.  Cirsium  muticum  Michx.  —  Marais  ;  Juill.-Sept.  ;  c  ;  v. 

243.  Cichorium  Intybus    Lin.    —    Bord   des   chemins  et  des 
champs  ;  Juill.-Sept.  ;  ce  ;  4-+  ;  cf. 


80  ACADÉMIE   DE  GÉOGRAPHIE   ROTÀNIQOK 

244.  Cnicus  hurridiihis  Pursh.    —   Champs  cultivés   :    Aoùt- 
Oct.  ;  r  :  ++  ;  *. 

245.  —  Erechthites  hieracifolia  Raf.  —  Taillis  humides, nou- 
vellement défrichés;  Juill.-Sept.  :  ce  ;  0. 

246.  Erigeron  annuum  Pers.  —  Bord  des  chemins  et  des 
champs  ;  Juin-Août  ;  ce  ;  ©,  <$. 

247.  Erigeron  bellidifolium  Miihl.  —  Bord  des  bois  ;  Mai- 
Juin  :  r  ;  y. 

248.  Erigeron  canadensis  Linn.  —  Terrains  stériles  ;  Juill.- 
Sept.  ;  ce  ;  4-  (?)  ;  0. 

249.  Erigeron philadelphicum  Linn. —  Bois  et  champs;  Juin 
Août  ;  c  ;  ¥ . 

250.  Erigeron  strigosum  Mûhl.  —  Champs  et  prés  ;  Juin- 
Août  ;  ce  ;  o,j. 

25  1.  Eiipatorium perfoliatum  Linn.  —  Terres  marécageuses  ; 
Août-Oct.  ;  c  ;  *. 

252.  Eupatorium  ageratoides  Linn.  —  Taillis  riches  et  humi- 
des ;  Août-Oct.  ;  ce  ;  ¥. 

253.  Eupatorium  purpureum  Linn. —  Bois  et  taillis  humides; 
Août-Oct.  ;  ce  ;  ?•'. 

254.  Galinsoga  parviflora  Cav.  —  Parc  privé  de  Montréal  ; 
Août-Sept.  ;  rr  ;  -f— |-  ;*"(?). 

255.  Gnaphalium  decurrens  Ives.  —  Taillis  secs;  Août-Sept.; 
r  ;  ¥. 

256.  Gnaphalium  polyeephalum  Michx. —  Bois  secs  et  décou- 
verts ;  Août-Sept.  ;  r  ;  -. 

25-.  Gnaphalium  uliginosum  Linn.  —  Marais  ;  Juill.-Sept.  ; 
c  ;  %. 

258.  Helenium  autumnale  Linn.  —  Terrains  humides;  Août- 
Sept.  ;  c  ;  r. 

25q.  Helenium  autumnale,  var.  grandiflorum  Gr.  —  Lieux 
humides  ;  Août-Oct.   ;  r  ;  -. 

200.  Helianthus  annuus  Linn.  —  Vieux  jardins  ;  Août-Oct.  ; 
r  ;++;©. 

A  suivre 


Le  Secrétaire  perpétuel,  Gérant  du  a  Bulletin  »  :  H.  LEVEILLE. 

Imprimerie  de  l'Institut  rie  Bibliographie  (Ancienne  Maison  Moimoyerj.  —  n-1903 


Ie  Année  (3e  Série) 


NoS  149-150 


1er  Avril  Ier  Mai   1902 


BULLETIN 


DE 


ACADÉMIE  INTERNATIONALE 

de  Géographie  Botanique 


«  LE  MONDE  DES  PLANTES  » 


Paraissant      le      1er      de      chaque      moi§ 


SOMMAIRE   DES  N°s  149-150 

Nomination  de  M.  Lauby. 

Liste  des  travaux  du  Dr  R.  A.  Philippi. 

Les  Viola  de  Chine,  d'après  les  collections  de  l'Herbier  de  l'Académie  internatio- 
nale de  géographie  botanique,  M.  H.  de  Boissieu. 

Contribution  a  la  Flore  de  la  Mayenne  (suite),  M.  Léveillé. 

Enumération  desplantesdu  Kouv-Tchéou,  Rubus  (Suite).  MM.  Léveillé  et  Vaniot. 

Les  Carex  du  Japon  (suite),  MM.  H.  Léveillé  et  Eue.  Vaniot. 

Catalogue  des  Lichens  du  département  de  la  Sarthe  {suite  des  Clefs),  M.  E.  Mon- 
guillon. 

De  quelques  Quercus  Hybrides  ou  supposes  tels,  des  Quercus  llex  et  Coccifera, 
M.  Abel  Albert. 

Simple  note  sur  un  Phagnalon  hybride,  M.  Abel  Albert. 

Catalogue  des  Flores  locales  de  France  (suite),  MM.  Léveillé  et  Ch.  Guffrov. 


LE     MANS 

IMPRIMERIE  DE  L  INSTITUT  DE  BIBLIOGRAPHIE 
(typographie  monnoyer) 
12,     Place    des    Jacobins,     12 

1  902 


Académie  internationale  de  Géographie  Botanique 

Directeur  :  M.  R.  A.  PHILIPPI,  à  Santiago  (Chili  . 

Secrétaire  perpétuel  :  M.  H.    LEVEILLÉ,  (tf,  78,  rue  de  Flore,  Le  Mans   Sarthe). 
Trésorier:  M.  Cn.  LE  GENDRE,  Q,  Limoges  (Haute-Vienne 
Conseil  de  l'Académie  :  MM.Philippi,  Léveillé,  0,  Le  Gendre,  tf,  King,  Rouy,#,  I  q. 
Treob. 

On  peut  se  procurer  au  Secrétariat  le  diplôme  spécialement  gravé  pour  l'Académie 

au  prix  Je  3  francs 

Cotisation  annuelle  :     10  francs 

L'Académie  laisse  aux  auteurs  la  responsabilité  de  leurs  opinions. 

Adresser  mandats  et  communications  au  Secrétariat. 


Secrétariat-Rédaction 

78,   Rue  «le  Flore,   T8 

L  E     MANS 
(Sarthe  —  ï^rance) 


Nos  Collègues  hors  France  peuvent 
nous  adresser  leurs  cotisations  soit 
par  la  poste,  soit  PAYABLES  AU 
MAJW»,  au  COMPTOIR  NATIONAL 
D'ESCOMPTE,  à  la  SOCIÉTÉ  GÉNÉ- 
RALE, ou  au  CRÉDIT  LYONNAIS. 


DÉPÔTS    : 

Abonnement  :  12  fr.  ;  Le  numéro  :  1  fr 

PARIS 

Jacques  Lechevalier,  Librairie  médi- 
cale et  scientifique,  23,  rue  Racine,' 
Paris  (Seine). 

J.-B.  Baillière  et  Fus,  19,  rue  Haute- 
feuille. 

LONDRES  W. 

Dui.ai  and  C°,  Foreign  booksellers,  37, 
Soho  Square. 

William  Wesley  and  C°,  28,  Kssex 
Street,  Strand. 

BERLIN,  S.  W.  46 
Gebrtider  Borntraf.ger,  Schoneberger- 
strasse,  17,  a.  Dépositaire  pour  V  Aile* 
magne  et  V Autriche. 

NEW-YORK 
Ph.  Heinsberger,  i5,  First  Avenue. 


Ouvrages  offerts  à   la  Bibliothèque 

De  la  part  de  MM.  Zach.  C.  Pantu  (i  hr.),  R.  Maire  (2  br.),  Al.  Acloque 
(3  vol.),  J.  Ragot  (1  vol.),  W.  K.  Chesnut(i  vol.),  Dr  Hans  Schinz  (i  br.)  abbé 
A.  LARONDE(ibr.),  H.  de  Boissieu  (i  br.),  Ch.  E.  Bessey  (3  br.),  Ch.  S.  Sargknt 
(i  br.),T.  Husnot(i  vol.  et  1  br.),  Dr  F.  Camus  (i  br.),  Fried.  von  Zezschwitz 
(g  livrais.)  Frc  Héribaud(i  vol.),  A.  Engler  (i  br.),  G.  Radde  (i  vol.). 


Mouvement  de  l'Herbier 

De  M.  G.  Vidal,  un  lot  d'espèces  françaises. 

De  l'Institut  botanique  de  l'Université  de  Montpellier,  un  lot  d'espèces   fran- 
çaises. 

De  M.  Otto  Leonhardt  un  lot  de  Carex. 


M.    R.    A.    PHILIPPI 


ANCIEN    DIRECTEUR    DU    MUSEUM    DE    SANTIAGO 
DIRECTEUR    CENTENAIRE    DE    l'aCADÉMIE    INTERNATIONALE    DE    GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE 

POUR        1902 


Onothera  taraxacifolia  Lévl. 


(O.    taraxacifolia   Sweet  ex   parte 


Domfront 


iji    Rammculus  Uni  tau  s  L 
<$»     Ranunculus  hololeucos  Moyd. 
_    Nigella  arvensis  L. 
©    Roripapyr 

•-#-•  Lepidluœ  graminifotium  L. 
$t    Helianthemura 


Q    Stcllaria  palustiis  Khi  h. 
#    Reseda  Phyteuma  L. 
Arenaria  montana  I. 
Q    Cerastium  arvcnse  L 
~*f  Tilia  silvestris  Desf 


Q 


11e  Année  (3*  Série)  N°  149-150  Ier  Avril-Mai   1902 

BULLETIN 

DE  L'ACADÉMIE  INTERNATIONALE 

DE        GÉOGRAPHIE       BOTANIQUE 


NOMINATIONS 

Par  décision  en  date  du  7  mars  sont  nommes  membres  auxi- 
liaires de  l'Académie  : 

MM.  Lauby  (A.),  licencié-ès-sciences,  ex-préparateur  à  la 
Faculté  des  Sciences,  9,  rue  Dallet,  Clermont-Ferrand  (Puy-de- 
Dôme),  présenté  par  MM.  Léveillé  et  Gentil. 

M.  Ch.  Thays,  Directeur  des  Parcs  et  promenades  publiques 
et  du  jardin  botanique  de  Buenos-Aires  (Argentine),  présenté 
par  MM.  Autran  et  Léveillé. 

Le  Directeur, 

R.-A.  PHILIPPI. 


Séance  du  6  février 

M.  Léveillé  présente  le  portrait,  la  liste  des  travaux  et  l'auto- 
biographie de  notre  vénéré  directeur,  le  Dr  centenaire  R.  A. 
Philippi.  Après  le  dépouillement  de  la  correspondance,  lecture 
est  donnée  des  travaux  suivants  :  Excursions  botaniques  de 
Briancon  aux  sources  de  la  Clarée,  1 3e  et  14e  excursion  par 
M.  Fl.  Brachet;  un  cas  de  bibliographie  botaniquepar  M.  Rouy; 
Herborisations  bryologiques  en  Corrèze,  par  M .  G.  Lachenaud; 
Herborisations  sarthoises,  par  M.  Léveillé. 

MM.  Léveillé  et  Vaniot  présentent  sept  nouveaux  Rubus 
du  Kouy-Tchéou  et  une  remarquable  collection  des  Hieracium 
des  Hautes-Alpes,  revisés  par  M .  Arvet-Touvet,  don  de  M.  Alph. 
Faure. 

A  noter  parmi  les  ouvrages  déposés  sur  le  bureau,  la  2e  édition 
du  bel  annuaire  de  M .   I.  Dôrfler  :  Botanikcr  Adressbuch. 


82  ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE    ItoTANIQUK 


Liste  des  travaux  du  D>-  R.-A.  Philippi. 

i.  Enumeratio  Molluscorum  Siciliae  tum  viventium  mm  in 
tellure  tertiaria  fossilium.  Première  partie,  i836.  lier- 
lin  ;  2e  partie.  [844,  Berlin. 

2.  Albildungen  und  Beschreibungen  neuer  oder  wenig 
eekannter  Conchylien  [Figures  et  descriptions  de  coquil- 
les nouvelles  ou  peu  connues).  3  vol.  in-4,  Kassel,  1845 
et  suiv. 

;.  Handbuch  der  Conchyologie  und Malacozoologia.  Halle, 
1  .S  5  3 . 

4.  Viaje  al  desierto  de   Atacama.  fil  existe   aussi  une  édition 

allemande  renfermant  la  Flore  de  la  région  parcourue  . 

5.  Elementos  de  Historia natural  1864.  Cinq  éditions. 

6.  Fossiles  terciarios   i  cuartarios  de  Chile.  Leipzig,  1887. 

7.  Fossiles secundarios  de  Chile.  Première  livraison.  Leipzig, 

180. 

8.  Sur  la  Flore    de  la  Sicile,  comparée  avec    celles  d'autres 

pays   (en  allemand,   in    Arcniv.    fur  Naturgeschichte  , 
i836. 

9.  Les  Nullipores  sont  des  plantes  et  non  pas  des  zoophytes 

(en  allemand),  1837. 
10.    La  végétation  de  l'Etna,  in  Linnaea,  VII,  t832. 
1  1  .   Analogie  entre  la  Flore  du  Chili  et  celle  de  l'Europe. 
12.   Excursion  botanique  dans l'Araucanie,  Kassel,  1896. 
t3.   Excursion  botanique  dans  la  province  d'Aconcagua. 
14.   Excursion  aux  thermes  de   Chillau  et  au  nouveau  volcan, 

1862. 
1  5 .   LaciorisFernandeqiana  et  Arachnites  uhiflora.    Deux  gen- 
res nouveaux  de    plantes).    —    Vienne,   Verhandlun^en 

den   k.   k.  zool.  bot.  Gesellscbaft. 
11").   Novarum      plantarum     chilensium      centuriaj,    (Linnaea 

XXVIII, XXIX.  XXX,  XXXIII). 
17.   Oxalis  tuberosa  Mol. 
1  S.   Origine  des  espèces  de  potirons  cultivés  au  Chili .  —  Stutt- 

gart,  1890. 
m.   Changements   produits   par  l'homme  dans  la   végétation 

primitive  du   Chili,  Petermanns  geographische  Mittei- 

lungen.  Gotha. 
2d.    Observations  sur  la  province    d'ArauCO  et  la  Cordillera  de 

Mahuelonta,  ibidem,  1 883. 
1.   Des  plantes  nouvelles  du  Chili,  Annales  de  l'Université. 
"2.    Les  espèces  du  genre  Poliachirus,  ibidem,  1884. 
~"b.    Haricots  et  potirons  cultives  au  Chili,  ibidem,  1  88 

24.  Huidohia  fruticosa,  ibidem,  1 855. 

25.  Flore  de  Juan  Fernandez,  ibidem,  i856. 

26.  Surla  Flore  d' Atacama,  ibidem,  \X?j. 

27.  Palme  du  Chili  et  pallares  du  Pérou,  ibidem.  [85  >. 

28.  Plantes  nouvelles  du  Chili  1  suite  .  ibidem,  [861. 


o 


ACADÉMIE   DE   GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE  83 


29.  Plantes  de  Mendoza  —  Annales  de  l'Université,  1862* 

30.  Plantes  nouvelles  du  Chili  (suite),  ibidem,  1862-65. 
3i.   Sertum  mendocinum  alterum,  ibidem,  1870. 

32.   Considérations  sur  les  plantes  décrites  par  Molina  comme 
nouvelles,  ibidem,  1 863. 

35.  Opuntia  segethi,  ibidem,  1879. 

36.  Excursion  dans  la  vallée  de  «  Los  Cipreces  »,  ibidem,  1875. 

37.  Excursion  botanique  au  lac  de  Ranco,  ibidem,  1861. 

38.  La  tourbe  dans  le  Chili,  ibidem,  1869. 

39.  Nouvelles  plantes  du  Chili,  ibidem,  1893. 

40.  Plantes  nouvelles  du  Chili  (contin.),  ibidem,  1893. 

41 .  Plantes  nouvelles  du  Chili,  ibidem,  1894. 

42.  Plantes  nouvelles  du  Chili,  ibidem.  1894. 

43.  Plantes  nouvelles  du  Chili  ibidem,  1 8g5  . 

44.  Plantes  nouvelles  du  Chili,  ibidem,  1895. 

45.  Plantes  nouvelles  du  Chili,  I,  ibidem,  1896. 

46.  Plantes  nouvelles  du  Chili,  II,  ibidem,  1896. 

47.  Eléments  de  botanique  (pour  les  étudiants),  ibidem,  1869. 

48.  Trois  nouveaux  monocotilédonés,  Latace   Volkmanni  Ph. 

Tillandsia  Geissei  Ph.  Stemmatium  narcissoides  Garten- 
flora,  page  369,  Berlin  1889. 

49.  Opuntia  Pœppigi  Otte,  Opuntia   Segethi  Ph.,   Chamelum 

luteum.  ibidem,  1 883. 

50.  Sussarium  Segethi  Ph..  ibidem,  1 883 . 

5i.   Plantes  nouvelles  du  Chili.   Mutisia  breviflora  Ph.,    M. 
versicolor,  Halranthus  punctatus  Herb.,  ibidem,  1884. 

52.  Considérations  sur  YAlona  rostrata  Lindl.  =  Osteocarpus 

rostratus  Ph.,  ibidem,   1884. 

53.  Catalogus  praevius  plantarum    in   itinere    ad   Zarapaca  à 

Friderico  Philippi   lectarum,  elaboravit  Dr  R.-A,    Phi- 
lippi.  —  Annales  du  Muséum,  1891. 
34.   L'Alcayota  des  chiliens,  Cidrocayote  des  espagnols,  Epi- 
petrum   bilobum    Ph.    Stipa  amphicarpa     Ph.    Elymus 
erianthus  Ph.  Annales  du  Muséum,  1892. 

55.  Orthoptera  berolinensia  (dissertation  inaugurale),  i83o. 

56.  Sur  le  Veretillum  pusillum  zool.    Archiv.  fur.    naturge- 

schichte,  Berlin,  1 S 3 3 . 

57.  L'animal  de  la  Solenomya  mediterranea,  ibidem,   1 83 5  . 

58.  Descriptions  de  plusieurs  espèces  de  coquilles  nouvelles, 

ibidem,  1 836 . 

59.  Catal.  des  Mollusques  trouvés  en  Helgoland,  ibidem,  1 836 . 

60.  Sur  les  espèces  d'étoiles  de  mer  confondues  avec  YAsterias 

aurantiaca,  ibidem,  1837. 

61.  Deux  monstruosités  d'oursins  marins,  ibidem,  1837. 

62.  Sur  la  Gorgonia paradoxa,  ibidem,   1837. 

63.  Pododesmus,  nouveau  genre  de  Mollusques  acéphales,  ibi- 

dem, 1837. 

64.  Notices  sur  plusieurs  animaux  marins  de  la  côte  de  Naples, 

ibidem,  1839. 


8'»-  ACADÉMIE    DE  GKOf.lWl'HlE   BOTANIQUE 


65.  Continuation  de  cet  article,  ibidem,  i S40. 

66.  Continuation  de  cet  article,  ibidem,  1X41 . 

67.  Sur  plusieurs  espèces  de  coquilles  de  Linné,  méconnues 

par  les  auteurs  postérieurs,  ibidem,  1.X41  . 

68.  Rectification  de  quelques  observations  malacozoologiques, 

ibidem.  [84]  . 

69.  Observations  sur  plusieurs  animaux  marins  de  la  Méditer- 

ranée. Archiv.  Fur  Naturgesch.  [842. 

70.  Observations  sur  les  Copepodes  de  la  Méditerranée,  etc., 

ibidem,    1  S  4  X . 

71  .    Sur  les  Pycnogonides  napolitaines,  etc.,  ibidem,  1843. 

72.  Comparaison  de  la  Faune  Malacozoologique  de  la  Médi- 
terranée avec  la  Faune  d'autres  mers  et  Les  coquilles  fos- 
siles tertiaires,  ibidem,  1844. 

j3.  Sur  le  genre  Serpula,  etc.  (Zoologie,  en  allemand],  ibidem, 
1  844. 

7).  Continuationde  la  comparaison  de  la  Faune  Malacozoolo- 
gique, etc.,  1844. 

75.  Diagnoses  de  plusieurs  espèces  de  coquilles  nouvelles,  ibi- 

dem,   1845. 

76.  Observations  sur  quelques  genres  de  coquilles  dontles  ani- 

maux sont  peu  connus,  ibidem,  1845. 

77 .  Descriptions  de  quelques  Echinodermes  et  observations  cri- 

tiques, etc.,    1845. 

78.  Description  de  deux  genres    nouveaux  de   Coquilles,   ibi- 

dem, 1847. 

79.  Supplément  au  second  tome  de  la  «  Enumeratio  Mollusco- 

rum   Siciliae,  «  Zeitschrift    fur  Malacozoologie,  Berlin, 
1844.  _ 
80..  Descriptiones  testaceorum  quorumdam  novorum,  maxime 
chinensium,  ibidem,  1844. 

81 .  Observations  sur  la  Faune   des  Mollusques  de  Massachu- 

setts, ibidem,  1845. 

82.  Observations  critiques  sur  quelques  espèces  du  genre  Tro- 

chus,  etc.,  ibidem,  i8q5. 

83.  Diagnoses    testaceorum    quorumdam    novorum,     ibidem, 

1X45. 

84.  Sur  la  Lucina  edentula,  ibidem,  1845. 

85.  Diagnoses  île  quelques  espèces  nouvelles  de  coquilles,  ibi- 

dem, 1X46. 

86.  Diagnoses  testaceorum'quorumdam  novorum,  ibidem,]  846. 

87.  Observations  critiques  sur  les   espèces  du  genre   Acmaca 

(Coquilles,  ibidem,     1846. 

88.  Bembicium,  novum  genus  Molluscorum   gastropodorum, 

ibidem,  1  846. 

89.  Sur  le  Turbo  argyrostomus,   ibidem,  1846. 

90.  Essai    d'une    division  systématique  des   espèces  du  genre 

Trochus.  ibidem,  1847. 

91.  Testaceorum  novorum  centuria,  ibidem,  1X47. 


ACADÉMIE    DE  GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE  85 


92.  Descriptions  de  deux  nouveaux  genres  de  coquilles  de  la 

collection  de  M.  Gruner,  ibidem,  1848. 

93.  Testaceorum  novorum  centuria,  ibidem,- 1848. 

94.  Descriptions  de  quelques   coquilles    nouvelles,     ibidem, 

1848. 

95.  Centuria  altéra   testaceorum  novorum,  ibidem,  1848. 

96.  Centuria  tertia  testaceorum  novorum,  ibidem,  1849. 

97.  Centuria   testaceorum     novorum    (continuatio),     ibidem, 

i849- 

98.  Centuria  quarta  testaceorum  novorum,  ibidem,   1849. 

99.  Diagnoses  de  nouvelles  espèces  du  genre  Trochus,  ibidem, 

'849- 

00.  Diagnoses  de  nouvelles  espèces  du  genre  Trochus,  ibidem, 

i85o. 

01 .  Observations'îsur  quelques  espèces  du  genre  Mitra,  ibidem, 

i85o. 

02.  Centuria  quarta  testaceorum   novorum  (contin.),  ibidem, 

i85i. 

03.  Centuria  quinta  testaceorum  novorum,  ibidem,  1 85 1 . 

04.  Sur   quelques    oiseaux    du   Chili.   Archiv.    fur   Naturge- 

schichte,  1 85  5. 

05.  Ahote,  nouveau  genre  des  crustacés,   ibidem,  1 S 5 7 . 

06.  Nouveaux  échinodermes  de  mer  du  Chili,  ibidem,  1857. 

07.  Sur  le  huemul  (gouemoul)  de  Molina,  ibidem,  \85y. 

08.  Oiseaux  et  poissons  du  Chili,  ibidem,  1857. 

09.  Crustacés  nouveaux  du  Chilii  ibidem,   1857. 

10.  Description  d'un  nouveau  raie  du  Chili,  ibidem,    1857. 

1 1 .  Descriptions  de  quelques  nouvelles  étoiles  de  mer  de  Chi- 

loé,  ibidem,  i858. 

12.  Quelques  animaux  vertébrés  du  Chili,  ibidem,  i858. 

i3.  Description  de  quelques  nouvelles  espèces  de  muridesdu 
Chili,  ibidem,  1 858. 

14.  Sur  deux  espèces  de  canards  du  Chili,  probablementnou- 
velles,  ibidem,   1860. 

i5.  Bithynis,  nouveau  genre  de  crustacés  décapodes  macrou- 
res, ibidem,  1860. 

16.  Description  de  deux  espèces  nouvelles  d'oiseaux  du  genre 

Procellaria  et  Caprimulgus,  ibidem,  1860. 

17.  Quelques  animaux  vertébrés  du  Chili,  ibidem,  1861. 

18.  Sur  les  espèces  chiliennes  du  genre  Fulica,  ibidem,  1862. 

19.  Contribution  à  la   Faune  ornithologique  du  Pérou,  i863. 

20.  Sur  les  oies  du  Chili,  ibidem,  1 863 . 

21.  Notices    sur  quelques    poissons    du  Chili.    (Archiv.    fur 

Naturgeschichte,  1 863. 

22.  Contribution  à  l'Ornithologie  du  Chili,  ibidem,  1864. 

23.  Contribution  à  l'Ornithologie  du  Chili,  ibidem,  1 865. 

24.  Sur  Tanguilledes  Chiliens,  ibidem,  1 865. 

25.  Sur  quelques  Mammifères    nouveaux   du   Chili,    ibidem, 

1866. 


8G  ACADÉMIE    DE   CÉOGRAI'HIE   IîOTANIQUE 


26.  Description  de  quelques Zoophytcs Chiliens, ibidem,  1866. 

27.  Contribution  à  la  Faune  du  Chili,  ibidem,  1866. 

28.  Sur  quelques  sangsues  du  Chili,  ibidem,   1867. 

.    Sur  quelques  animaux  de  Mendoza,  ibidem.  1869. 
3o.   Sur  la  Temnnccphala  ehilensis.  ibidem,  1870. 
3i.   Sur  le Felis  Colocoïo  Mol ina.  ibidem,    1870. 

32.  Sur  une  espèce  de  Cervus  du  Chili,  ibidem,  1870. 

33.  Nouvelles  étoiles  de  mer  du  Chili,  ibidem,  1870. 

34.  Sur  le  Felis  Guina  Mol.,  etc.,  ibidem,  1  «S 7 3 . 

35.  Contributionàl'Ornithologie  du  Chili,  ibidem,  1874. 

36.  Une  nouvelle  espèce  des  Trachypterus,  ibidem,  1874. 

37.  Sur  quelques  animaux  et  oiseaux  du  Chili,  ibidem,  1 879 ■ 

38.  Geositha  antarctica  et  Ctenomys fueguinus,  ibidem.  [880. 
3q.   Sur  les   espèces    chiliennes  du    genre    Hélix  (Zeitschrift 

fur  gesammte  naturwissenchaften),  Halle,   [856. 

40.  Sur  les  coquilles  du  Détroit  de  Magellan,  ibidem,  [856. 

41 .  Sur  une  substance  semblable  au  Hyraeeum.  ibidem,  1861. 

42.  Description  de  quelques  coquilles  du  Chili,  ibidem,   i858. 

43.  Description  d'une   nouvelle  espèce  de  mouche   dont   les 

larves  ont  vécu  dans   le  nez  d'une  femme,  ibidem,  1861. 

44.  Catalogue  des  orthoptères  chiliens  qui  existent  au  Musée, 

ibidem,  1 863. 
q5.    Description  d'un  nouvel  Acridium,  ibidem,  1 863. 

46.  Sur  le  Boa  des  provinces   orientales  de  l'Argentine,   ibi- 

dem,  1873. 

47.  Nouveau  genre  de  Hirudineae,  ibidem,  1872. 

48.  Trois  rongeurs  du  Chili,  ibidem,  1872. 

49.  Enumération   des    Diptères   chiliens.  Verhandlungen  des 

K.  K.  Zool.  botan.   Gesell.,  Vienne,  1 865- 

50.  Analogies    entre    les     Crustacés    chiliens    et   européens, 

i865. 
5i.  Contribution  à  la  connaissance  des   fossiles  tertiaires  de 
l'Allemagne  du  Nord.  Kassel,   1841. 

52.  De    la    différence    orographique     et    paléontologique    du 

Chili  et  de  la  Patagonie,   Berlin,  1896. 

53.  Rectification    d'une    erreur    géologique.    Zeitschrift   der 

deutschen  geol.  Gesellschaft,    1898. 

On  avait  prétendu   que  des  restes  fossiles  d'une  Arau- 
caria avaient  été  trouvés  dans  la  province  de  Zarapaca. 

154.  Description  d'une  troisième  espèce  de  sarigue  du    Chili. 

Didelphis  soricina. 

1 5 5 .  Description    de    quelques     insectes    nouveaux    du   Chili. 

Entomologische  Zeitung.  Stettin,  1S71. 

1 56 .  Callirhabdis.     Nouveau    genre  de    Zoophytes.    Deutsch. 

Wiss.  Verein.   Santiago. 

\bj.  Phryniscus  Binon  nesi  pas  Phryniscus  Wiegmann ,  ibi- 
dem, [867-69. 

1 58.  Uniones  chilenses  avec  ligures.  Novitates  conchiologi- 
cae.  Kassel.  1867-68. 


ACADÉMIE   DE   GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE  87 


159.  Tremblement,  de  terre  dans  le  Chili  du  Sud  et  la  Patago- 

nie. 

160.  Ornements   faits  d'ossements  trouvés  dans  les   tombeaux 

de  Caldera.  (Ces  ossements    ont  été  trouvés  également 
au  Mexique  et  dans  le  Nord  de  l'Allemagne). 

161.  Sur  les  couches  paléontologiques    du  Chili,  Zeitsch.  der 

deutsch.  zool.  Gesell.,  1898. 

162.  Vase  antique  du  Pérou  avec  figure. 

1 6 3 .  Sur  le  Phalaropus  antarcticus  et  Wilsoni.  Deutsch.  Wiss. 

Verein.  Santiago.  i8q3: 

164.  Fossiles  tertiaires  deWilhelmshôhe.  Kassel.  1841-42. 
i65.  Tornatella   abreviata,  Olidus  nutis,  O.  catliense  et  Myl- 

lobatis.  Testae. 

166.  Catalogue  des  fossiles  de  Vallenar.  Wiss.  Verein  Santiago. 

1890. 

167.  Catalogue  des   fossiles   tertiaires  trouvés   près  de  Magde- 

bourg.  Kassel,  1847. 

168.  Sur  l'usage  impropre  du  mot    Cordillera,  qu'on   fait  au 

Chili.  En  allemand,  Berlin,  1898. 

169.  Notices  des  aborigènes  du  Chili.  Annales  de  l'université 

de  Santiago,  1886. 

170.  Notices  des  aborigènes  du  Pérou,  ibidem,  1886. 

(preuve  que  les   chiens  existaient  au  Pérou  et  au  Chili 
avant  la  conquête  des  espagnols). 

171.  Tète  humaine  séchée  par  les  indiens  jivaris  (Equateur),  ibi- 

dem. 

172.  Sur  les  pierres  perforées  du  Chili,  ibidem,  1884. 

173.  Notices  sur  l'écriture  hiéroglyphique    des  Indiens   de  l'île 

de  Pâque,  ibidem,  1 85 3. 

174.  Le  volcan  d'Osorno,  ibidem,  1 85 3 . 

175.  Sur  l'île  de  Pâque,  ibidem,    1873. 

176.  Tremblement  de  terre  en  Allemagne,  ibidem,    1874. 

177.  Constitution  de  la  côte  de  la  Cordillère  de  Valdivia,  ibi- 

dem, 1 8  5  3 . 

178.  Les  Andes  de  Santiago  et  Colchagua,  ibidem,  1875. 

179.  Deux  fossiles  nouveaux  de   la  province   d'Atacoma,    ibi- 

dem, 1 883. 

180.  Sur  la  langue  «  Maya  »;  ibidem,  1884. 

181.  Le  climat   de  Valdivia,  ibidem,    1 852 . 

182.  Fer  météorique  d'Atacama,  ibidem,   1854. 

1 83 .  Eaux    minérales  et  thermales  du    Sud   du  Chili,  ibidem, 

1869. 

184.  Momie  égyptienne  du  Muséum,  ibidem,  1886. 

1 85 .  Eaux  pures  et  potables  du  Chili,  ibidem,  1859. 

186.  Une  nouvelle  espèce  du  genre  «  Mus  »,  ibidem,    \%5j. 

187.  Coléoptères  de  Valdivia,   ibidem,  1 85 9. 

188.  Trois  nouvelles  espèces  de  Coléoptères  du  Chili,  ibidem, 

1859. 

189.  Nouvelles  espèces  de  papillons,  ibidem,    1859. 


88  ACADÉMIE   DE  GÉOGRAPHIE   imTANIQUE 


iqo.    Nouvelles  espèces  d'oiseaux,  ibidem.  i85f). 

i  ;i.   [n  sectes  du  Détroit  de  Magellan,  ibidem,  1862. 

[92.  Oies  chiliennes,  ibidem.  1  3 

tg3.   Canard  du  Pérou,  ibidem,   1862. 

194.  Hirondelles  de  mer,  ibidem,  1862. 

195.  Catalogue  des  oiseaux  chiliens,  ibidem,  1868. 
nj(">.    Une  nouvelle  espèce  de  papillon,   ibidem,    1870. 

197.  Sur  la  Testudo cnilensis  du  docteur  Gray.  ibidem,  1872. 

198.  Synonymie  du  houemoul   huemul),  ibidem,  [873. 
191).    Requins  du  Chili,  ibidem,  1X78. 

200.  Observation    sur   le     mouvement    de     la     population    en 

Europe,  ibidem,  1894. 

201.  Observations  ultérieurs  sur  les  dauphins  du  Chili,  ibidem, 

1894. 

202.  Les  dauphins  du  Chili,   ibidem.    1895. 

203.  Ichthyosaurus  immanis  Ph.,  ibidem,    i8o3. 

204.  Ennicca  Fernandezensis  (Zoophyte),  ibidem,  1  N 9 5 . 

205.  Oiseaux  nouveaux  du   Chili,    ibidem,  iBgS. 

206.  Poissons   nouveaux   du  Chili,  ibidem,  1896. 

2117.   Observation  critique  sur  quelques  oiseaux  du  Chili,  ibi- 
dem, 1891). 

208.  Les  serpents  du  Chili,  ibidem,  [899. 

209.  Les  tortues   du  Chili,   ibidem.  [899. 

21b.  Sur  les  os  du  Grypotherium  domesticum   Roth,  ibidem, 
1900. 

211.  Deux  nouveaux    fossiles  du  genre  Cirrus,    ibidem,    r883. 

212.  Eaux  thermales  de  Puyehue  et  Llanquihue,  ibidem.  [869. 

2 1 3.  Nouvelle   espèce  du  genre  Canis  (C.  Domeykoanus  Ph  , 

ibidem,  1901. 

214.  Notices  préliminaires  sur   les    ossements    fossiles  d'Ullo- 

ma.  ibidem,  1X93. 

2 1 5 .  Les  phoques  chiliens.  Annales  du  Muséum  de  Santiago, 

1892. 

216.  Le   huemul  de  Chili  (son  bois),  ibidem,  1892. 

217.  Poissons  du    Chili,   ibidem,  [892. 

218.  Espèces  chiliennes  du  genre  Mactra,  ibidem,  1 S 9 3 . 
jio.    Les   zoophvtes    du  Chili,  ibidem.  1802. 

220.  Les  dauphins    de    la    pointe  australe  de  l'Amérique.   ibi- 

dem,  1  S  <  »  3 . 

221.  Quelques  fossiles  tertiaires  de   la  République  Argentine, 

ibidem,   1 8  <  »  3 . 

222.  Cervus  anticensis,  chilensis,  brachyceros,  ibidem,  1804. 

223.  Descriptions  des  idoles  péruviennes  en  terre  cuite,  ibidem, 

[895 . 

224.  Les    crânes  des  dauphins  chiliens,  ibidem,  189S. 

223.   Mammifères   rapportes  du   voyage   à  Zavapaca,  ibidem, 

1  No  3. 
226.   Les  Muridesdu  Chili,  ibidem,  igoo. 


ACADÉMIE  DE  GÉOGRAPHIE  BOTANIQUE  89 

LES  VIOLA  DE  CHINE 

D'après  les  collections  de  VHerbier  de  l'Académie 

internationale    de   géographie  botanique. 

Par    H.    de    Boissieu. 

La  collection  de  Viola  que  M.  Le'veille'  a  bien  voulu  sou- 
mettre à  notre  examen,  renferme,  en  dehors  de  nombreux  échan- 
tillons intéressants,  deux  espèces  complètement  nouvelles.  Nous 
ne  donnons  dans  cette  Note  qu'une  seule  des  diagnoses,  l'autre 
a  été  publiée  récemment  dans  le  Bulletin  de  l'Herbier  Bois- 
sier  (1).  La  plante  dont  nous  réservions  la  description  pour  un 
autre  recueil  se  trouve  richement  échantillonnée  dans  les  belles 
collections  du  Muséum  de  Paris;  sa  diagnose  est  le  complément 
de  l'étude  que  nous  avons  publiée  en  1901  dans  le  Bulletin  de 
l Herbier  Boissier  (n°  11).  En  dehors  des  plantes  nouvelles,  la 
collection  de  l'Académie  de  géographie  botanique  nous  a  fourni 
un  bel  échantillon  d'un  Viola  nouvellement  décrit  par  nous. 
(V.striatelki. Nob.  in  Bull.  Herb.  Boiss.  i go i. /.  c).  Cette  plante 
curieuse,  qui  unit  deux  groupes  et  rapproche  le  V.  vaginata 
du  V.  palustris,  semble  donc  assez  commune  dans  la  partie 
méridionale  de  la  Chine. 

1.  Y.pinnata  L.  Cod.  6jby,  var.  dissecta  Turcz.  FI.  Baie.  Dah. 

1,178. 

Pékin,  mont.  Mai  1888  (Bodinier). 

Gorge  de  Siéo-Long-Men,  Mai  1888  (var.  M.  albo)  (Bodinier). 

2.  V.  Patrini  DC.  Prod.  I,  2g3. 

Var.  typica  Max.  Mél.  biol.,  IX,  721  . 

Environs  de  Yun-nan-sen,   Mars   1 897  (Bodinier-Ducloux). 

Hong-Kong,  Mars  i8g3  et  Fév.  i8g5  (Bodinier). 

Var.  chinensis.  Ging.  in  DC.  1.  c. 

Chang-Hay.  Zikawei,  Avril  i8g4  (Bodinier). 

Pékin,  Mai   1888  (Bodinier). 

Var.  subsagittata  Max.  Prim.  FI.  Amur  48. 


(ii  Année  1902,  n°  3. 


00  ACADÉMIE   DE   G LOGR A!' III I     BOTANIQUE 

Hong-Kong,  Mars  1896. 

3.  V.japonica  Langsd.  in  DC.  Prod.  I.  193  (descriptio  pes- 
sima).  Max.  Mél.  biol.  IV,  724. 

1  11  v.  de  Gan-Pin,  Mai    1898  (rcc.  L.  Martin,  Bodinier). 
Env.  de  Hong-Kong,  Mars  1898  (Bodinier). 

4.  V.  varie  gâta  Fish.  Max.  Rév.  viol,  oriental  in  Mél.  biol. 
IX,  73o. 

Forma  chinensis  Regel . 

Tché-Hiang  à  Ning-po  sous  les  remparts  de  la  ville,  Mars  1 - 
(Bodinier). 

Pékin  mont,  [localité  classique),  Mai    1888  (Bodinier). 

Forma  typica. 

Pékin  mont,  Mai  1888  (Bodinier). 

5.  V.  striatella  Nob.,  Bull,  de  ïHerb.  Boiss.,  1901,  1077. 
Env.  de  Kouy-Yang,  Avril  1898  (Bodinier). 

'  •  ^  •  diffusa  Ging.  in  DC.  Prod.  I,  293. 

bnv.de  Kouy-Yang  et  Gan-pin.  Dec.  1897  et  Mars  [898 
(Bodinier). 

Env.  de  Ny-tsao,  Mars  1897  (Ducloux,  n°  1  19). 

Kouy-Yang,  Mars  1893  (119)  et  Mars  1894(527)  (Bodinier), 
rar.  glabclla.  Nob.  in  Bull.  Hcrb.  Boiss.,  1901,  1077. 

Hong-Kong,  mars  1896  (Bodinier).  (Déjà  trouve  dans  celte 
localité  par  M.  l'Abbé  Bon,  cf.  Bull.  Ucrb.  Boiss.   loc.    cit.). 

7.  V.  Fargcsii.  Nob.  in  Bull.  Hcrb.  Boiss.  [nuper  édita, 
1902,  n°  3),  sp.  nov. 

Env.  de  Gan-pin, sousla grosse  rochcà  Hé-clié-teou,Mars  1898, 
(Martin.   Bodinier,  2104). 

(Caractérisé  par  sa  villosité  très  fournie^  rappelant  celle  du 
V.  diffusa,  avec,  comme  dans  le  V.  diffusa,  une  forme  glabclla. 
ses  feuilles  cordées  à  la  base,  son  stigmate  terminal,  marginé, 
et  lacuricusc  couleur  de  sesfleurs  qui  sont  blanches  avec  le  pétale 
inférieur  élégamment  strié  de  violet-  Se  trouve  en  abondance 
au  Su-Tchuen  (Tchen-Kéou-Tin,  récoltes  de  M.  l'Abbé  Farge; 
dans  V Herbier  du  Muséum). 

8.  V.  distans  Wall.   Cat.  4022. 

Yunnan,  mont  entre  Ma-kav  et  Sé-tsong-Hien,  Avril  1897 
(Bodinier). 


ACADÉMIE   DE   GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE  91 


(Aspect  de  notre  V.  hirta,  mais  sépales  aigus  et  stigmates, 
capsules  différents). 

9.  V.  serpens  Wall,  in  Roxb.  FI.  Ind.  II.  44g. 

Env.  de  Gan-pin.  Fév.  1898  (Bodinier,  leg.  Martin) 

Env.  de  Canton.  Fév.    1895  (Bodinier). 
■"'   10.  V.  Leveillei,  sp.  nova. 

[Sylvestres]  Elata,  caulescens,  caulibus  ex  axilla  rosulae  cen- 
tralis  nascentibus.  Folia  radicalia  ovalia  acutiuscula,  sinu  aperto 
cordata  circumcirca  leviter  serrata,  caulina  acutiora.  Stipulae 
amplae  dilatatac,  pectinatim  ciliatae.  Flores  albimagni.  Sepala 
acutissima  ;'petala  ampla  cuncta  basi  glabra,  calcar  médiocre 
appendicibus  calycinis  5-6-plo  longius. 

Diffère  du  V.  grypoceras  A.  Gray,  par  sa  fleur  blanche,  son 
éperon  moins  long  et  ses  stipules  dilatées,  rappelant  tout  à  fait 
les  stipules  du  V.  acuminata  Regl.  Le  V.  Leveillei  est  au  V.  gry- 
poceras ce  que  le  V.  acuminata  est  au  V.  canina. 

Env.  de  Kouy-Yang,  Mars    1898  (Bodinier). 

Obs.  Tandis  que  dans  notre  Flore  occidentale  le  V.  sylvestris 
Kit  (sensu  amplissimo)  présente  toujours  au  moins  les  pétales 
latéraux  barbus  à  la  base,  et  offre  même  une  forme  apétales  supé- 
rieurs munis  latéralement  d'unetouffe  de  poils  blancs  (V.  barbata 
Car. et  St  Lag.),  en  Extrême-Orient  legroupe  des  sylvestres  ne  pré- 
sente que  peu  de  formes  à  pétales  barbus  à  la  base,  et  au  contraire 
un  grand  nombre  de  formes  ou  espèces  de  deuxième  ordre 
à  pétales  complètement  glabres.  Le  V.  Gravi  var.  candida  Nob. 
Bull.  Herb.  Boiss.,  1901,  1080,  qui  se  rapproche  du  V. 
Leveillei  par  la  couleur  de  ses  fleurs,  s'en  écarte  absolument 
par  un  grand  nombre  de  caractères  importants. 

1 1 .  V.   acuminata  Led.  FI.   Ross.   1.    252. 
Mont  de    Pékin,  Mai  1888  (Bodinier). 

12.  V.  biflora  L.  Cod.  6778,  var.  tjyica,  Nob. 
Mont  de  Pékin,  Juil.  1888  (Bodinier). 

i3.  V.  verecunda  A.  Gray.  Mém.  Amer.  Acad.  Nat.  Scien- 
ces, VI,  384. 

Tay-mo-chan,  Mai  1895  (Bodinier). 


92  ACADÉMIE    I>K    GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE 

Contributions  à  la  Flore  de  la  Mayenne 

Par  M  .  H  .  Lkvkii.u. 

Thlaspi  arvense  L.  —  PC. 

Iberis  amara  L.  —  RR.  — St-Dcnis  d'Anjou  :  près  la  Cha- 
pelle !  Couptrain  (abbé  Nuguc)  v  !  Non  revu  en  [898  a  Che- 
meré. 

Gapsella  Bursa  Pastoris  Mœnch.  —  CC.  —  f.  rubella, 
Reut.  Aron  (Rousseau)  ;  Mayenne  :  champ  de  foire  Rousseau). 
X  C.  Gracilis  Gren.  —  St-Fraimbault-de-Prières  (Savouré]  v! 
Mayenne  :  champ  de  foire  (Rousseau).  —  Chemeré  ;  Saulges 
(Jos.  Daniel).  . 

Lunaria  biennis  Mœnch.  —  Voutré  !  Avcrton  !  Echappé  de 
jardins. 

Helianthemum  vulgare  Gaertn.  —  RR.  —  Revu  à  Argen- 
tré  sur  la  roche  aux  Mouettes  par  MAI.   Mercier  et  Chenu. 

Viola  canina  L.  —  R.  —  Montsurs  :  bois  delà  Cafforie  [Ern. 
Rocher). 

X.  V.  Chevalieri  Lévl.  —  Mclleray  (Savouré). 

Viola  palustris  L. —  R.  —  La  Dorée  :  landes  de  Bricherel  ; 
Fo'ugerolles  :  landes  au  nord  de  Goué  [Luc.  Daniel)  ;  St-Aubin- 
Fosse-Louvain  :  queue   de  l'étang  [Savouré)  ! 

Viola  tricolor  L.  —  CC.  —  Var.  saxatilis  Schm.  f.  Medua- 
nensis,  Bor.  —  St- Fraimbault-de-Prieres  :  près  de  la  gare 
Chenu,  Barré  et  Alcrcier)  v!  Melleray  !  Brétignolles  ! 

/*'.  contempta  Jord.  —  Aron  :  champs  près  delaRogerie  (Sa- 
vouré). 

l-\  Lloydii.  Jord.  —  St-Fraimbault-de-Prières,  haies  des 
champs  pies  de  la  gare  (Savouré,  Barré,  Chenu  et  Mercier)  v  ! 
Aron  :  champs  en  face  le  champ   de  tir  de   Glaintin  [Savouré). 


L'aire  de  répartition  de  VIberis  amara  dans  le  nord-ouest  est  des  plus  inté- 
ressantes. Assez  commune  dans  l'Eure,  la  Seine-Inférieure,  le  Calvados, 
l'Orne,  Maine-et-Loire,  les  Deux-Sèvres,  commune  dans  la  Flore  parisienne, 
cette  espèce,  peu  commune  dans  la  Sarthe,  le  Loir-et-Cher  et  la  Vendée, 
manque  totalement  dans  toute  la  Bretagne  et  dans  la  Manche.  Son  indigé- 
nat  dans  la  Mayenne  n'est  pas  encore  démontre. 


ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE  93 

F.  Deseglisei  Jord.  —  Aron  :  champs  en  face  le  champ  de  tir 
de  Glaintin  (Savouré). 

Reseda  lutea  L.  —  AR.  —  Bonchamp  :  champs  voisins  de 
la  Houanardière  ;  bord  de  la  route  de  Louvigné  à  Bazouges, 
près  la  grande-Bozée;  Bonchamp  :  Pochard,  laTerrerie  [Barré)  ; 
Louvigné  :  champ  entre  la  ferme  de  la  grande  Corbinière  et  la 
Doyère  [Mercier  et  Chenu)  ;  Le  Genest  :  champ  sur  la  route 
d'Olivet  (Mercier)  !  Cosse'-en-Champagne  :  carrière  du  Fourneau 
(Jos.  Daniel)  v  !  Argentré  :  environs  de  la  ferme  des  Tréton- 
nières  (Chenu  et  Mercier);  St-Ouen-des-Vallons  :  grand  champ 
entre  la  rivière  desDeux-Evailles  et  le  chemin  qui  va  du  Recou- 
deau  au  Calvaire  (Ern.  Rocher).  —  Chemeré  :  le  Bois-Chauvin  ; 
petite  vigne  près  Couveloup  (Jos.  Daniel). 

Reseda  Phyteuma  L.  —  RRR.  —  Château-Gontier  [Luc 
Daniel)  v  ! 

Dianthus  prolifer  L.  —  AR.  —  Cossé-en-Champagne  :  route 
d'Avessé,  ier  chemin  après  la  Maillardière  (Mercier)  ! 

Dianthus  caryophyllus  L.  —  RR.  —  Disparu  du  château 
de  Mayenne  par  suite  de  travaux  de  maçonnerie  en  1899  (Rous- 
seau). —  Se  trouve  à  1  5o  m.  de  nos  limites  où  il  tapisse  les  murs 
de  Savigny-le- Vieux  (Orne),  (Mercier  et  Chenu). 

Saponaria  vaccaria  L.  —  Rayer  au  2e  supplément  le  mot  : 
Pautrelle. 

Gypsophila  muralis  L.  —  AR.  —  La  Bazoche-Montpinçon  : 
fossé  près  du  bourg,  sur  la  route  de  Commer  (Chenu  et  Mercier). 

Cucubalus  baccifer  L.  —  Bonchamp-lès-Laval  (Barré)  ; 
Montsurs  :  près  le  gué  des  Barres  (Ern.  Rocher)  v  !  Meslay  : 
route  du  Bignon  près  la  Chauvière  !  Bord  de  la  route  de  Lou- 


Le  Roripa  pyrenaica  manque  dans  la  majorité  des  départements  dj  nord- 
ouest  à  l'exception  de  l'Indre-et-Loire,  la  Loire-Inférieure,  et  l'Ille-et-Vi- 
laine  où  il  est  peu  commun.  Assez  commun  dans  les  Deux-Sèvres  et  rare  en 
Vendée,  on  ne  le  retrouve  que  dans  le  Loir-et-Cher,  aux  environs  de  Romo- 
rantin  et  dans  le  Morbihan  à  Ploérmel.  Cette  espèce  semble  s'être  fixée  dans 
la  Mayenne  en  remontant  la  Loire. 

U  Hélianthe  muni  vulgare  assez  répandu  en  général  dans  la  région  est  rare 
en  Vendée,  très-rare  dans  les  Côtes-du-Nord  et  la  Loire-Inférieure  et  man- 
que totalement  dans  le  Morbihan,  le  Finistère,  l'Ille-et- Vilaine,  la  Manche 
et  le  Perche. 


94  ACADÉMIE    DE  GEOGRAPHIE  BOTAMQUE 

vigne  à  Bazougers  près  la  ferme  du  Breuil;  Montflours  :  chemin 
de  halage  en  face  la  ferme  de  l'Ame  {Barre  ;  Chemeré,  chemin 
de  Venez  (Jos.  Daniel). 

Silène  Cucubalus  Wib.  —  C.  —  f.  oleracea  Bor.  —  Ernée 
la  Rovinière  [Gougis]  v  ! 

Silène  Armeria  L.  —  RR.  —  Route  deSt-Mars-sur-la-Futaic 
à  Pontmain,  à  5oo  m.  du  bourg  (Chenu  et  Mercier). 

Silène  nutans  L.  —  AR.  —  Argentré  :  bord  de  la  Jouanne 
au-dessous  du  moulin  de  la  Place  ;  Bonchamp  :  bord  de  la 
Jouanne  sur  les  vallons  entre  la  Corbinière  et  le  pont  de  Chcrré 
(Barré)  ;  La  Poôté  :  rochers    au  bord  de  la  Sarthe  ! 

Spergula  Morisonii  Bor.  —  RR.  —  Laval  :  coteau  méridio- 
nal du  champ  de  tir  le  plus  proche  de  la  ville  [Mercier  et 
Chenu). 

Stellaria  palustris  Ehrh.  —  RRR.  —  Laval  :  haie  d'un 
fossé  de  la  prairie  marécageuse  de  la  Chénaye  près  Thévalles 
(retrouvé  par  M.J.  Barré)  v  ! 

Stellaria  graminea  L.  —  CC.  —  Var.  macrantha  Lévl.  — 
Corolle  au  moins  double  delà  longueur  du  calice.  PC. 

Gerastium  erectuni  Coss.  et  Gcrm.  —  Chailland  :  coteau  de 
Villette  (Fte  Paul)  ;  Mézangers  :  bord  de  l'étang  de  Mézangers 
(Mercier  et  Chenu)  ;  Laval  :  chemin  latéral  à  l'ancien  champ  de 
courses  (ancien  chemin  d'Ernée),  (Chenu,  Mercier  et  Barré);  St- 
Cénéré  :  route  d'Argentré  (Barré). 

Cerastium  arvense  L.  —  R.  —  Bonchamp  :  champ  de  la 
grande  Courteille,  non  loin  du  ruisseau  du  Quartier  à  300-400 

Quant  à  VHeïianthemum  umbellatum  signale  dans  la  Mayenne  près  d'A- 
verton  sur  les  confins  de  la  Sarthe,  il  fait  défaut  dans  le  Maine-et-Loire, 
l'Indre-et-Loire,  toute  la  Normandie,  les  Côtes-du-Nord,  le  Finistère,  la  Ven- 
dée et  les  Deux-Sèvres. 

Peu  commun  en  Illc-et-Yilaine,  assez  rare  en  I.oirc-lnlérieure  et  Morbihan. 
rare  en  Loir-et-Cher,  il  devient  très  rare  dans  la  Flore  parisienne  où  il  est 
mentionné  dans  la  région  de  Fontainebleau.  I.e  seul  département  delà  Sar- 
the a  la  bonne  fortune  de  le  posséder  abondamment  dans  les  sables  d'allu- 
vion,  notamment  dans  ceux  qui  avoisinent  la  ville  du  Mans  où  il  lutte  con- 
tre la  civilisation  trop  envahissante. 

I.a  nécessité  de  continuer  plus  rapidement  la  publication  de  ces  contribu- 
tions nous  oblige  à  suspendre  ces  aperçus  de  géographie  botanique  que  nous 
remplacerons  par  la  publication  de  cartes    botaniques  de   la  Mayenne. 


ACADÉMIE   DE   GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE  95 

mètres  au-dessous  du  pont  de  la  Roche  ;  Louvigné  :  champ  entre 
la  ferme  de  la  grande  Corbinière  et  la  Doyère  ;  Bonchamp  : 
champ  près  l'étang  de  Barbé    (Barré). 

Cerastium  semidecandrum  L. —  R. —  St-Laurent-des-Mor- 
tiers  :  excavation  du  marais  entre  Beaumont  et  la  grande  Roche  ! 
Louverné  :  coteaux  calcaires  de  la  Roche  avoisinant  la  grotte 
[Chéna  et  Mercier)  ;  accotements  de  la  route  nationale  près  la 
Corbinière   [Barré,  Mercier  et  Le gendre). 

Cerastium  pumilum  Curtis.  —  R.  —  Chemeré:  Thévalles 
et  sur  les  clairières  de  Maubusson  (Jos.  Daniel)  v  !  Le  Genest  : 
sur  la  voie  ferrée  (C.  Blin)  !  Bonchamp  :  Le  Rocher  (Barré, 
Legendre)  ;  Ballée  :  abonde  route  de  Saulges,  non  loin  du  bourg! 
Mercier  et  Epineux-le-Séguin  :  route  de  Poillé  !  Cossé-en- 
Champagne  :  four  à  chaux  de  la  Croix  (Jos.  Daniel). 

Cerastium  brachypetalum  Desp.  —  AR.  —  Chemeré  répandu 
au  bord  des  chemins  et  pelouses  calcaires  (Jos.  Daniel)  v  !  Bon- 
champ  :  hauteurs  incultes  du  Rocher  (Barré,  Mercier  et  Legen- 
dre) ;  St-Denis  d'Anjou  :  au-dessous  de  la  Couterie  !  Epineux- 
le-Séguin  :  abondant  sur  les  murs  du  bourg  et  sur  plusieurs 
points  de  la  route  de  Poillé  surtout   près  de  Varennes  ! 

Linum  angustifolium  L.-AR.  — St-Jean-sur-Erve  :  route 
de  Thorigné  avant  le  moulin  de  la  Motte  !  Louverné  :  près  des 
carrières  et  de  la  gare  (J.  Barré).  Bonchamp  :  buttes  calcaires  au 
bout  du  sentier  situé  à  l'est  de  la  ferme  de  la  Bruyère  (Mercier 
et  Chenu)  ;  Chemeré  ;  Bannes;  Cossé-en-Champagne  ;  Saulges  ; 
Thorigné  ;  St-Pierre-sur-Erve  (Jos.  Daniel)  ! 

Malva  moschata  L.  —  AC.  —  f.  heterophylla  Lej.  et  Court. 
—  St-Aignan-sur-Roë  :  route  de  la  Crue  ! 

F.  acaliculata  Nobis.  —  Ambrières  :   près  la  gare  (Mercier)  ! 

Althaea  offleinalis  L.  — AR.  —  Meslay.  La  Saulais  !  St- 
Ceneré  :  bord  de  la  Jouanne  au-dessus  de  l'ancien  moulin  de 
Grenusse  ;  Bonchamp  :  dans  une  petite  île  au  milieu  de  la 
Jouanne,  à  Pochard  (J.  Barré)  ;  Montsurs  :  prés  de  la  Béhairie, 
le  long  de  la  rivière  et  vers  les  prés  des  Basses-Landes  (Rocher 
fils)  v  !  St-Denis-d'Anjou  :  bords  de  la  Sarthe  !  St-Aignan-sur- 
Roë  :  la  Claie  !  Saulges  :  près  la  Bidaudière  (Jos.  Daniel). 

On  trouve  très  rarement  la  forme  à  petites  fleurs,  seule  indigène 
dans  l'Ousst. 


9G  ACADÉMIE    DE   GEOGRAPHIE    ItOTANIQlE 

Althaea  hirsuta  L.  — A.R.  —  Cossé-en-Champagne  :  route 
de  Bannes  sur  divers  points  (C.  Blin)  !  rive  gauche  du  Treulon 
vers  la  Baste  {Mercier  I  et  route  d'Avessé  (C.  Blin)  !  Changé: 
coteaux  calcaires  en  contre-bas  de  la  route  de  St-Germain-lc- 
Fouilloux  près  le  bourg-  [Chenu  et  Mme  Chenu)  y  !  Localité 
précisée.  —  Saulges  ;  Cossé-en-Champagne  :  Célandes;  Thori- 
gné  :  les  Halais  (Jos.  Daniel  . 

Géranium  columbinum  L.  — AC.  — i.  integripetalum  Blan- 
chard.  —  St-Georges-le-Fléchard  (Coilliot).  Forme  à  pétales 
entiers,  souvent  mucronés. 

Géranium  Robertianum  L. 

S.  esp.  purpureum  Villars.  —  AR.  —  AC  à  Chemeré  et  à 
Saulges  le  long  des  haies  pierreuses  bordant  les  petits  chemins 
[Jos.  Daniel)  v  ! 

Géranium  pusillum  L.  —  AR.  —  Melleray  :  route  de  Chan- 
trigné  en  sortant  du  bourg  !  St-Laurent-des-Mortiers  :  excava- 
tion du  marais  entre  la  Grande-Roche  et  Beaumont  !  St-Jean- 
sur-Erve  :  route  de  Thorigné  avant  le  moulin  de  la  Motte  (C. 
Blin)  !  Entrammes  :  pied  des  murs  de  la  Trappe  [Mercier, 
Gautier  et  Chenu). 

F.  albiflora.  —  Bonchamp  :  près  la  ferme  du  Plessis-Guyeux 
[Barré). 

Erodium  cicutarium  L'Hérit.  —  CC.  —  Var.  —  Tolosamm 
Jord.  —  St-Denis-dAnjou  :  chemins  sablonneux  au  bord  de  la 
Sarthe  ! 

Var.  pimpinellifolium  Sibth.  —  St-Laurent-des-Mortiers  : 
excavation  du  marais  entre  Beaumont  et  la  Grande-Roche  ! 
Montourtier  :  pied  des  murs  dans  le  bourg  {Chenu  et  Mercier). 

Oxalis  Acetosella  L.  —  Chailland  :  parc  de  la  Forge  et  bois 
d'Aubert  (Frère  Paul)  ;  Andouillé  (Trillon)  ;  Port  Brillet  :  bois 
aux  Moines  près  du  Moulin-Neuf  !  St-Berthevin  :  vallée  du 
Vicoin  (Chenu  et  Mercier)  ;  Montsurs  :  prairie  au  bord  de  la 
route  de  St-Ceneré  à  la  Chapelle-Anthenaise,  au-dessus  de  St- 
Ceneré  au  premier  coude  au-dessus  du  pont  (Ern.  Rocher). 

Oxalis  stricta  L.  —  Andouillé  :  La  Maisonneuve  (Trillon)  ; 
Maisoncelles  :  chemin  du  bois  de  Bergault  a  l'étang  de  la  Gali- 
cheric  (Jos.  Daniel).  La  Selle-Craonnaise  :  route  de  la  Crue 
(Mercier);  Mayenne  :  près  du  Vieux-Pont  [Delaunay). 

[A  suivre). 


ACADÉMIE    DE    GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE 


97 


ÉNUMÉRATION 


DES 


/ 


PLANTES    DU    KOUY-TCHEOU 

D'après  l'herbier   cL'E^iTiile    Bodinior 

RUBUS  {Suite) 
Par  MM.  Léveillk  et  Eeg.  Vaniot 


Rubus  Bodinieri  sp.  nov . 

Caule  repente  et  volubili, 
adpresse  pubescente,  raris  et 
minimis  aciculis  praedito,  to- 
to  eglanduloso  ;  foliis  simpli- 
cibus  in  memoriam  Malvam 
rotundifoliam  revocantibus, 
rotundatis,  5-lobatis,  cordatis, 
proeditis  longo  et  velutino 
petiolo  nec  non  unicum  aci- 
culum  ferente;  alternis,  viri- 
dibus  et  ad  nervos  pubescen- 
tibus  ad  paginam  superiorem  ; 
ad  paginam  autem  inferiorem 
reticulatis,  sublanato-candi- 
dis  ;  dentés  prae  se  ferentibus 
tenuissimos,  quorum  singuli 
prima  aetate  in  pilos  floccosos 
exeunt;  stipulis  setaceis,  laci- 
niatiSj  et  caducis  ;  tioribus 
albis,  ad  axillas  foliorum  glo- 
meratis  ;  calice  tomentoso  can- 
dido,  sine  margine  scariosa  ; 
pilis  sepala  petalis  subparia 
superantibus  ;  staminis  petala 
non  aequantibus  ;  stylis  ex- 
sertis  multis  etglabris  ;  recep- 
taculo  denso  villoso  ;  ovariis 
ad  basim  hispidis. 


Tige  rampante  et  volubile 
couverte  d'une  pubescence 
rase,  grisâtre  et  appliquée, 
pourvue  de  quelques  rares  et 
très  petits  acicules,  entière- 
ment églanduleuse  ;  feuilles 
simples  rappelant  celles  du 
Malva  rolundifolia,  orbicu- 
laires,  5-lobées,  cordiformes, 
à  long  pétiole  velouté'  et 
n'ayant  qu'un  seul  aciculc  ; 
alternes,  vertes  et  pubescen- 
tes  sur  les  nervures  à  la  page 
supérieure  ;  réticulées,  sublai- 
neuses-blanchâtres  à  la  page 
inférieure,  bordées  de  dents 
très  fines,  terminées  chacune 
dans  la  jeunesse  par  une 
houppe  de  poils  ;  stipules  sé- 
tacées,  laciniées  et  caduques; 
fleurs  blanches  en  bouquets  à 
l'aisselle  des  feuilles  ;  calice 
tomenteux-blanchâtre,  sans 
bordure  scarieuse,  à  sépales 
dépassés  par  les  poils,  à  peu 
près  égaux  auxpétales;  pétales 
plus  longs  que  les  étamines  ; 
styles  saillants  nombreux  et 
glabres  ;  réceptacle  très  velu  ; 
ovaires  hispides  à  la  base. 


08 


ACADÉMIE    DE   r.Éor.lUPIIIE   BOTANIQUE 


Mont  du  Collège,  dans  les  herbes  ;  20  juillet  1898.  Em.  Bodi 

nier. 
Rubus  chaffanjoni  sp.  nov. 
Planta  totaliter  rufis  et  Ion- 


Plante  entièrement  héris- 
sée, couverte  de  longs  poils 
roussâtres;  rameaux  tlexucux, 
églanduleux;  feuilles  simples, 
ovales,  cordiformes,  3 — 7 - 1  •  >  — 
becs  à  lobes  intérieurs  peu 
marques  ;  les  moyens  plus 
accentués  donnant  a  la  feuille 
un  légeraspect  panduriforme. 
le  lobe  terminal  atténué-acu- 
miné)  ;  à  dents  aiguës,  alter- 
nativement inégales,  présen- 
tant quelques  glandes  ;  ru- 
gueuses, vertes  sur  les  deux 
pages,  un  peu  plus  pâles  à  la 
page  inférieure;  longuement 
pétiolées;  à  stipules  laciniées; 
fleurs  blanches  en  panicule 
lâche  et  étalée;  calice  réfléchi 
après  la  tleuraison,  à  dents 
laciniées  au  sommet,  longue- 
ment hérisse  en  tète  de  Mé- 
duse ;  pétales  plus  courts  que 
le  calice  ;  styles  longs,  sail- 
lants et  glabres. 
Espèce  voisine  du  R.  poljrtrichus  Franch,  dont  il  diffère  par 
les  feuilles  velues  et  vertes  sur  les  deux  faces  et  à  lobes  ar- 
rondis. 

Environs  de  Kouy-yang.  Mont  du  Collège.  Gorges  Yang-pa. 
Juin  1898.  J.  Chaffanjon  ;  n°  2410. 
Rubus  ellipticus  Smith. 

Environs  de  Gan-pin.  Bords  de  la  dépression  ;  grotte,  5  avril 
1898.  L.  Martin;  n°  20D7.  —  Environs  de  Kouy-yang.  Mont 
du  Collège,  février  189S.  J.  Chaffanjon  ;  n°  2o5y. 

Var.  obeordata  Franch.  in  Plant.  Delavay. ,  obovata  Franchet, 
in  herbier  Bodinier. 


gis  pilis  hirsuta  ;  ramis  flexuo- 
sis  et  eglandulosis;  foliis  sim- 
plicibus,  ovato-cordatis,  3-y 
lobatis  ;  lobis  autem  inferio- 
ribus  parum  conspicuis,  me- 
diis  magis  sinuatis  quibus 
folium  panduriforme  effici- 
tur,  superiore  autem  acumi- 
nato;  dentesgerentibusacutos, 
inaequale's,  interdum  glandu- 
losos  ;  rugosis  et  utrinque  vi- 
ridibus,  subtus  autem  paulo 
pallidioribus;  longe  petiola- 
tis,  stipulis,  laciniatis  ;  flore 
albo  paniculam  laxam  et  dif- 
fusam  efhngente  ;  calice  post 
anthesin  reflexo,  cujus  sum- 
ma  sepala  laciniata  sunt;  pro- 
lixe ad  normam  capitis  Medu- 
sae  hirto  ;  petalis  calicem  non 
aequantibus  ;  stylis  exsertis, 
longis  et  glabris. 


ACADÉMIE    DE    GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE 


99 


Yun-nan  ;  Environs  de  Gry-leang.  Dans  les  haies  ;  c.  partout, 
3o  mars  1897.  Em.  Bodinier  sans  numéro. 
Rubus  Gentilianus  sp.  nov. 

Cauleelato,striatoque,raris  Tige  élancée,   striée,  pour- 


aciculis  munito  ;  foliis  sim- 
plicibus,  subcordatis,  petio- 
latis  et  ad  petiolum  2  vel  3 
aciculos  gerentibus,  glabris  et 
dense  viridibus  in  pagina  su- 
periore;  in  inferiore  autem 
albidis  et  glabris,  ovatis  aut 
ovato-lanceolatis,  sinuatis  et 
inaequaliterdentatis,  eminen- 
ter  nervatis;  stipulis  valde  la- 
ciniatis;  flore  albo,-parvo,  pa 
niculam  terminalem  pyrami- 
dalemque  efformante;  calice 
largeet  eleganterad  marginem 
sepalorum  scarioso,  nec  non 
interdum  laciniato;  sepalis 
post  anthesin  reflexis;  petalis 
calice  brevioribus;  stylis  gla- 
bris et  fere  stamina  aequanti- 


vue  de  quelques  rares  acicu- 
les  ;  feuilles  subcordées,  sim- 
ples, pétiolées  (pétioles  munis 
de  2-3  acicules),  glabres  et 
vert  foncé  àlapagesupérieure  ; 
blanches,  glabres  en  dessous, 
ovales  ou  ovales-lancéolées, 
sinuées,  dentées  inégalement, 
à  nervures  saillantes;  stipules 
trèslaciniées;  fleursblanches, 
petites,  en  panicule  terminale 
et  pyramidale  ;  calice  à  sépa- 
les la  plupart  largement  et 
élégamment  searieuxau  bord, 
quelques-uns  laciniés  au  som- 
met, réfléchis  à  la  lleuraison  ; 
pétales  plus  courts  que  le 
calice  ;  styles  glabres  égalant 
environ  les  étamines. 


bus. 

Toute  la  plante  églanduleuse  est  couverte  d'une  pulvérulence 
caduque. 

Environs  de  Tsin-gay.  Rocailles,  27  juin  1899.  Emile  Bodi- 
nier ;  n°  236/.—  Environs  de  Kouy-yang.  Mont  du  Collège. 
Rocailles,  ruisseaux.  Branches  épineuses  allongées,  16  juin  1898. 
Emile  Bodinier  ;  n"  2367. 

Rubus  parvifolius  L. 

Environs  de  Kouy-yang,  etc.  c  partout,  i5  avril  1898.  Em. 
Bodinier;  n°  2260.  —  F.  sericeus.  Environs  de  Yun-nan-sen  ; 
ce  partout,  bord  des  routes,  des  champs,  etc.,  mars  1897.  Em. 
Bodinier  ;  sans  numéro. 

Rubus  multibracteatus  sp.  nov. 

Ramis  robustis   aciculatis-  Rameaux  robustes,   acicu- 

que,  valde  tomentosis,  eglan-  lés,  très  tomenteux,  églandu- 

dulosis  ;    foliis   simplicibus,  leux  ;    feuilles    simples,    très 


100 


ACADÉMIE    l>F.   «;ÉOf.llAPIIIR    imTAMQUK 


longe  petiolatis,  vitiformibus, 
huis,  7-0  palmatilobatis,  pro- 
funde  cordatis,  supra  villosis 
et  viridibus,infraautemalbide 
tomentosis,  rufe  et  hispide 
ncrvosis,  dentés  gerentibus 
plurimos,  eglandulosos,  desi- 
nentes  prima  saltem  aetate  in 
pilos  floccosos  ;  stipulis  an- 
gustis,  fulvis,  laeiniatis  ;  in- 
florescentia  paniculis  oppo- 
sitifoliis  constituta  ;  flore 
magno,albo, grosse  nucleoso, 
longe  pcdicellato  ;  duobus 
tribusve  bracteis  singulos  flo- 
res cingentibus,  exterius  vil- 
losis, intusverostriato-rubris, 
et  ad  apicem  digitatis  ;  calice 
villoso  sericco,  cujus  sepala 
acuminata  petalis  non  sunt 
inferiora  ;  stylis  quampluri- 
mis,  glabris,  exsertis  et  sta- 
mina  superantibus  ;  semine 
glabro,  parvo,  rugoso  reni- 
formique. 

Environs  de  Mon-yoa-se,  17 
Rubus  kerriifolius  sp.  nov 
Caule  pruinoso  pubescente 
et  aculeato  ;  foliis  prima 
maxime  aetate  pubescentibus, 
ceterum  autem  tolia  Kerriae 
japonicae  reterentibus  ;  sti- 
pulis nullis  ;  floribus  medio* 
cribus,  in  ipsofoliorumpetiolo 
singulatim  nascentibus  ;  se- 
palis  albide  lanatis,  acumina- 
tis,  ad  apicem  hispidis  et  ni- 
grescentibus  ;  petalis  cuite 
sépale  superantibus;  staminis 


pétiolées,  vitiformes,  larges, 
palmatilobées,  7-9-lobées, 
profondément     cordi  formes, 

velues-soyeuses  et  vertes  en 
dessus,  blanches-tomenteuses 
et  à  nervures  rousses  hispides 
en  dessous,  à  dents  nombreu- 
ses et  terminées  surtout  dans 
le  jeune  âge  par  des  houppes 
de  poils,  églanduleuses  ;  sti- 
pules, étroites,  rousses,  laci- 
niées,  inflorescence  en  pani- 
cules  oppositi foliées  ;  fleurs 
grandes,  blanches,  à  gros  bou- 
tons, longuement  pédicellées, 
accompagnées  chacune  de  i-3 
bractées,  celles-ci  velues  ex- 
térieurement, striées  rougeâ- 
tres  intérieurement,  digitées 
au  sommet  ;  calice-velouté- 
soyeux,  à  sépales  acuminés 
égalant  environ  les  pétales  . 
styles  très  nombreux, glabres, 
saillants,  dépassant  les  étami- 
nes  ;  graines  glabres,  petites, 
ridées,  réniformes. 
juil.  igoo.Em.  Bodinier  ;  n°  404. 

Tige  pruineuse-pubescente 

aiguillonnée  ;  feuilles  pubes- 
centes  surtout  dans  le  jeune 
âge  et  semblables  pour  le 
reste  à  celles  du  Kerria  japo- 
nica  ;  stipules  nulles  ;  fleurs 
médiocres,  distribuées  isolé- 
ment sur  le  pétiole  des  feuilles; 
sépales  laineux  blanchâtres, 
acuminés,  hispides  noirâtres 
au  sommet;  pétales  dépassant 
un  peu  les  sépales  ;  étamines 


ACADÉMIE   DE    GÉOGRAPHIE    BOTAMQUE 


101 


vero  petala  non  aequantibus  ;  moins  longues  que  les  péta- 

stylis  brevissimis,    stigmati-  les  ;  styles  très  courts  ;  stig- 

busvillosis.  mates  poilus. 

Environs  de  Kouy-yang  ;  c.  dans  la  montagne  et  la  plaine. 
Donnant  des  baies  excellentes,  à  goût  de  framboise  ;  14  mars 
1898.  Em.  Bodinier  ;  n°  2072  bis. 

Rubus  Monguilloni  sp.  nov. 


v  Planta  totaliter  eglandulosa 

et  rufe  villosa  ;  cujus  rami, 
petioli,  nervi  inferiores  et  pe- 
diculi  aculeis  sat  robustis  et 
recurvis  munita  sunt  ;  foliis 
simplicibus,  petiolatis,  pal- 
matilobatis,  vitiformibus,  su- 
pra viridibus  et  villosis,  infra 
autem  rufe  tomentosis  et 
conspicue  reticulatis  ;  5-loba- 
tis,  evidenter  cordatis,  obs- 
cure dentatis,  valde  vero 
ciliatis  ;  stipulis  magnis  et 
multilaciniatis  ;  floribus  in 
racemos  axillares  et  termina- 
les dispositis  ;  magnis,  sin- 
gulis  bracteas  involucrales, 
profunde  laciniataslongeden- 
seque  villosas  circumferen- 
tibus  ;  sepalis  dense  et  longe 
extus  praesertim  flavo-como- 
sis,  petala  1ère  aequantibus  ; 
petalis  parvis  et  angustis, 
abrupte  unguiculatis  ;  stami- 
nis  multis,  stylos  quampluri- 
mos  et  glabros  aequanti- 
bus. 


Plante  tout  entière  églan- 
duleuse,  couverte  d'une  villo- 
sité  roussâtre,  à  rameaux,  pé- 
tioles,  nervures  inférieures  et 
pédicelles  garnis  d'aiguillons 
assez  forts  et  crochus.  Feuil- 
les simples,  pétiolées,  palma- 
tilobe'es-vitiformes,  vertes  et 
velues  sur  la  face  supérieure, 
tomenteuses  roussàtres  et  for- 
tement réticulées  sur  la  face 
inférieure,  5-lobées  et  nette- 
ment cordiformes,  obscuré- 
ment dentées  et  fortement  ci- 
liées ;  stipules  grandes  et 
multilaciniées.  Fleursengrap- 
pes  simples  axillaires  et  ter- 
minales ;  grandes,  accom- 
pagnées chacune  de  bractées 
involucrales,  profondément 
laciniées,  longuement  et  den- 
sément  poilues  ;  sépalesdensé- 
ment  et  longuement  chevelus, 
jaunâtres,  surtout  à  l'extérieur, 
égalant  environ  les  pétales  ; 
pétales  petits,  étroits,  brus- 
quement onguiculés  ;  étami- 
nes  nombreuses,  égales  aux 
styles  ;  ceux-ci  très  nombreux 
glabres. 

Sur  la  route  de  Houang-Kien  ;  Touchan,  Oû-p'ao,  5  juillet 
1897.  J.  Cavalerie  ;  sans  numéro. 


102 


ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE 


Rubus  Jamini  sp.  nov. 

Planta  eglandulosa  ;  caule 
pubescente,  minutis  et  paucis 
aciculis  munito  ;  foliis  sim- 
plicibus,  longe petiolatis,  obs- 
cure 5-lobatis,  Tiliam  facie 
exprimentibus,  supra  intense 
viridibusglabrisque,  infra  ve- 
n>  albide  tomentosis  et  nervo 
plurimo,  proéminente  et  hir- 
suto  notaiis,  evidenter  COrda- 
lis  dentés  tenues  et  in  pilos 
floccosos  desinentes  gerenti- 
bus  ;  stipulis  immensis,  large 
intlorescentke  basim  ampleo 
tentibus  neenon  in  suprema 
parte laciniatis  ;  inilorescentia 
cymis  axillaribus  et  terminali 
constituta  ;  quarum  inferio- 
rum  flores  singuli  singulis  pe- 
diculis  feruntur,  terminalis 
autem cyma  in  paniculam  ef- 
funditur  ;  sepalis  tomentosis, 
in  acumen  productum  et  ei- 
liatum  abrupte  contractis  ; 
petalis  luteis,  sepala  superan- 
tibus,  latis,  nervatis,  et  ad 
basim  maculât is  et  cordatis  ; 
staminis  villosis,  quampluri- 
mis  ;  stylis  sat  numerosis, 
rubicundis,  glabrcscen tibus, 
stamina  breviter  superanti- 
bus. 


Environs  de  Kouy-yang.  I j<  »is 
1    n .  Bodinier  ;  n°  2368. 


Plante  églanduleuse  ;  tige 
pubescente  munie  d'acicules 
trè^  petits  et  peu  nombreux  ; 
feuilles  simples,  longuement 
pétiolées,  obscurément  5-Io« 
bées,  rappelant   par  leur   en- 

mble  celles  du  Tilleul,  d'un 
vert  sombre  et  glabres  en  des- 
sus, d'un  blanc  tomenteux  en- 
dessous  et  fortement  velues 
sur  les  nervures  saillantes. 
nettement  cordiformes,  fine- 
ment dentées,  a  dents  ter- 
minées par  une  houppe  de- 
poils  ;  stipules  énormes,  en- 
veloppant largement  la  base 
de  l'inflorescence  et  laciniées 
dans  leur  quart  supérieur  ; 
inflorescence  en  cvmes  axil- 
laires  et  terminales;  fleurs  des 
cymes  axillaires  portées  cha- 
cune sur 'un  pédicelle  parti- 
culier ;  la  cyme  terminale  se 
développant  en  particule  ;  sé- 
pales tomenteux  se  terminant 
brusquement  en  pointe  allon- 
gée ciliée  ;  pétales  ja unes,  dé- 
passant lessépales  ;  larges,ner- 
vés,  maculés  et  cordés  a  la 
base  ;  etami nés  relues,  très 
nombreuses  ;  styles  assez 
nombreux,  rougeâtres,  gla- 
brescents,  un  peu  plus  longs 
que  les  étamines. 
de Kien-lin-chan ;  iojuin  1898. 

.1  suivre). 


ACADÉiMIE    DE   GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE  103 

Les  Carex  du  Japon 

Par  MM.  H.  Léveillé  et  Eue  Vaniot. 
[Suite) 

Carex  macroglossa  Franch.  et  Savat. 

Epis  distincts,  supérieurs  mâles;  1  épi  mâle  court  et  maigre  ; 
2-3  épis  femelles  espacés,  l'inférieur  pédoncule,  paucitiores  (3-8 
fleurs). 

Racine  fibreuse. 

Chaumes  glabres,  grêles,  médiocres. 

Feuilles  glabres,  étroites,  parfois  moyennes,  dépassant  les 
chaumes  ;  bractées  dépassant  de  beaucoup  l'inflorescence. 

Stigmates  3. 

Ecaille  :  très  scarieuse,  assez  large,  égale  au  corps  de  l'u- 
tricule  ;  à  nervure  dorsale  verdâtre. 

Utricule  :  d'un  vert  noirâtre,  glabre,  très  finement  strié  (20- 
24  stries),  piriforme,  à  bec  allongé  entier. 

Graine  :  d'un  gris  jaune,  trigone,  très  chagrinée,  longuement 
stipitée,  en  pointe  tronquée  au  sommet. 

Nos  1124,  2834.  Fusiyama,  10  juin  1898;  Matsushima,  3o 
juin  1899. 

Espèce  à  faciès  de  C.  depauperata. 

Carex  ischnostachya  Steud. 

Epis  distincts,  le  supérieur  mâle;  1  épi  mâle;  4  épis  femelles 
dont  2  embrassant  l'épi  mâle  à  la  base  et  les  autres  écartés. 

Racine  fibreuse. 

Chaumes  glabres,  robustes,  médiocres,  trigones. 

Feuilles  glabres,  larges,  égalant  ou  dépassant  les  chaumes  ; 
bractées  longuement  vagincuttes,  foliacées,  très  larges,  dépassant 
l'inflorescence. 

Stigmates  3. 

Ecaille  :  concolore  avec  l'utricule,  assez  large,  atteignant  à 
peine  le  i/5  du  corps  de  l'utricule,  sans  nervure  dorsale. 


lOi  ACADÉMIE   DE  GÉOGBAPHIE   BOTANIQUE 


Utricdle  :  noirâtre,  glabre,  fortement  strié  (environ  12  stries), 
piriforme  ;  à  bec  long,  entier. 

Graink  :  blanchâtre,  chagrinée,  trigone,  longuement  stipitée. 
en  pointe  courte,  tronquée  au  sommet. 

N°  1096.  Matsushima,  3o  juin  1897. 

Espèce  à  faciès  de  la  variété  muiieum  du  Panicum  crus-galli. 

Carex  transversa  Boott. 

Epis  distincts,  le  supérieur  mâle  ;  1  épi  mâle;  2-4  épis  femel- 
les écartés,  les  inférieurs  parfois  très  distants  et  très  pédoncules  ; 
parfois  2-3  épis  femelles  rapprochés  au  sommet. 

Racink  fibreuse. 

Chaumes  glabres,  grêles,  élevés. 

Feuilles  glabres,  étroites  ou  moyennes,  moins  longues  ordi- 
nairement que  les  chaumes,  les  dépassant  rarement  ;  bractées 
vaginantes,  égalant  ou  dépassant  l'inflorescence. 

Stigmates  3 . 

Ecaille  :  de  couleur  paille  ou  noirâtre,  très  allongée,  égalant 
environ  l'utricule;  large  à  la  base,  longuement  atténuée  au  som- 
met en  une  longue  pointe  égale  à  elle  seule  aux  2/3  de  la  lon- 
gueur de  l'écaillé  ;  à  nervure  dorsale  concolore. 

Utricule  :  noir  ou  gris  verdâtre,  glabre,  nettement  strie  i5- 
3q  stries  ,  trigone,  à  bec  long,  entier. 

Graine  :  d'un  gris  perle  ou  terne,  chagrinée,  trigone,  très  peti- 
te, à  faces  très  concaves,  stipitée,  en  pointe  tronquée  au  sommet. 

N0s  1692,  1702,  2826.  Shidzuska,  1  3  juin  i8g8;Nara,  1  S  juin 
1898  :  Yokosuka,  8  mai  1899  ;  île  de  Nippon,  province  d'Iba- 
raki,  n°  4392,  mai  1900  ;  n°s  439b  et  q3gi ,  île  de  Shikoku,  lieux 
herbeux  ou  fangeux  près  de  Tokushima,  juin  1900. 

Carex  tenuiformis  Lévl.    et  Vnt.   sp.    nov. 

Epis  distincts, le  supérieur  mâle  ;  1  épi  mâle;  1  -2  épis  femelles. 
Racine  traçante. 

Chaumes  glabres,  grêles,  médiocres. 

Feuilles  glabres,  étroites,  plus  courtes  que  les  chaumes;  brac- 
tées vaginantes  plus  courtes  que  l'inflorescence. 
Stigmates  2. 


ACADÉMIE   DE  GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE  10S 


Ecaille  :  rousse,  en  losange,  atteignant  la  1/2  du  bec,  envelop- 
pant l'utricule,  atténuée  en  pointe;  à  nervure  dorsale  concolore 
assez  saillante. 

Utricule  :  noirâtre,  glabre,  à  2  grosses  côtes,  lagéniforme  ; 
à  bec  long,  bifide,  serrulé. 

Graine  :  noirâtre,  glabre,  lisse,  trigone,  allongée,  à  peine 
stipitée,  en  pointe  tronquée  au  sommet. 

N°  2814.  Rebunshiri. 

Espèce  à  vague  faciès  du  C.  tenuis  dont  elle  diffère  par  son 
port  et  la  disposition  de  ses  épis.  Elle  s'écarte  du  C.  debilis  par 
ses  utricules  serrulés  et  du  C.  stenantha  par  ses  utricules  non 
stipités. 

Dia  gnose    latine. 

Spicis  distinctis,  superiore  mascula  ;  1-2  femineis  :  radice 
repente;  culmis  mediocribus;  foliisangustis,  culmos  non  aequan- 
tibus  ;  bracteis  vaginantibus,  inflorescentia  brevioribus  ;  stig- 
mate duplici  ;  squama  triangulari,  ad  médium  utriculi  rostrum 
pertingens,  acuminata,  cum  nervo  dorsali  concolore  et  proémi- 
nente ;  utriculo  nigrescente,  glabro,  duabus  costis  conspicuis 
notato,  lageniformi,  ore  producto,  bifido  et  serrulato  ;  semine 
nigrescente,  levi,  trigono,  producto,  vix  stipitato,  ad  apicem 
obtuse  truncato. 

Garex  stenantha  Franch.  et  Savat. 

Epis  distincts,  le  supérieur  mâle  ;  1  épi  mâle  plus  large  sou- 
vent au  sommet  ;  2-3  épis  femelles  très  lâches,  tantôt  rapprochés 
au  sommet,  tantôt  assez  écartés  et  les  inférieurs  alors  très  pédon- 
cules. 

Racine  traçante. 

Chaumes  glabres,  grêles,  médiocres. 

Feuilles  glabres,  étroites,  plus  courtes  que  les  chaumes  ; 
bractées  légèrement  vaginantes,  plus  courtes  que  l'inflores- 
cence. 

Stigmates  3 . 

Ecaille  :  rouge  ou  rousse,  très  variable,  très  allongée,  étroite, 
ou  scutiforme  enveloppante,   légèrement  scarieuse  aux  bords, 


101)  ACADÉMIE    DE   f.ÉOf.RAlMUE    BOTAMQIE 


moins  longue  que  l'utricule,  parfois  à  2-3  nervures  ;  à  nervure 
dorsale  blanchâtre  ou  verdfltre,  acuminée. 

Utricule  :  de  couleur  paille  ou  polychrome  (marbré  de  noir, 
de  blanc  et  de  rouge  ou  jaunâtre  â  la  base  et  pourpre  au  som- 
met ,  glabre,  lisse  ou  très  finement  strié  (20  stries),  trigone  sca- 
bre.  fusiforme,  atténué  en  pointe  aux  deux  extrémités,  à  faces 
parfois  inégales,  laissant  quelquefois  voir  la  graine  par  transpa- 
rence ;  à  bec  long,  bifide. 

Graine  :  d'un  gris  d'acier,  blanchâtre  ou  rousse,  glabre,  tri- 
gone allongée,  lagéniforme,  parfois  à  vallécules  et  côtes,  tantôt 
sessile,  tantôt  très  siipitée,  en  pointe  tronquée  au  sommet  ; 
parfois  rostriforme. 

N°s  1706,  2804,  2835.  Sommet  du  Ganju,  12  août  1898. 
Espèce  à  faciès  de  Dcschampsia  flcxuosa. 
Il  ne  serait  pas  impossible  que  sous  le  nom  de  C.  Stenantha 
nous  avons  groupé  une  autre  forme  nouvelle,  (celle  dont  nous 
avons  souligné  les  caractères  de  la  graine),  et  qui  méritera  peut- 
être  d'être  distinguée   quand  nous  serons  mieux  documentés. 

Carex  fia  va   L. 

Var.    Œderi    Ehrh. 

Epis  distincts,  le  supérieur  mâle;  1  épi  mâle;  2-5  épis  femelles, 
parfois  terminés  en  épi  mâle. 

Racine  fibreuse. 

Chaumes  glabres,  grêles,  médiocres. 

Feuilles  glabres,  étroites,  plus  courtes  que  les  chaumes  ; 
bractées  vaginantes,  plus  longues  que  l'inflorescence. 

Stigmates  3. 

Ecaille:  rousse,  â  bords  légèrement  scarieux,  plus  courte 
que  l'utricule  dont  elle  atteint  la  base  du  bec  ;  à  nervure  dor- 
sale verte. 

Utricule  :  de  couleur  paille,  glabre,  fortement  strié  (environ 
1  2  stries),  trigone  aile  ;  à  bec  assez  long,  un  peu  bifide. 

Graine:  d'un  blanc  jaunâtre,  glabre,  lisse,  trigone.  stipitée, 
en  pointe  tronquée  au  sommet. 

V   1 683.  Tomakomai,  6 juillet  i8<)8. 


ACADÉMIE    DE   GÉOGItAPHIE    BOTANIQUE  107 


Carex  botrychostigma   Maxi  m. 

Epis  distincts,  le  supérieur  mâle;  i  épi  mâle  ;  5  épis  femelles 
distants. 

Racine  traçante. 

Chaumes,  glabres,  grêles,  médiocres. 

Feuilles  glabres,  étroites,  plus  courtes  que  les  chaumes  ;  brac- 
tées vaginantes,  plus  courtes  que  l'inflorescence,  à  gaines  bor- 
dées de  noir  au  sommet. 

Stigmates  3. 

Ecaille  :  égale  environ  au  corps  de  Tutricule,  composée  de 
3  parties  :  jaunâtre  au  centre,  avec  3  raies  rousses,  pourpre  laté- 
ralement, scarieuse  laciniée  aux  bords. 

Utricule  :  verdâtre,  glabre,  lisse,  trigone;  à  bec  court,  bifide. 

Graine  :  grise,  glabre,  lisse,  trigone,  très  allongée,  stipitée, 
termine'e  au  sommet  par  une  sorte  de  membrane  laciniée. 

N*  2823.  Sobosan,  26  juin  1899. 

Espèce  à  faciès  vague  des  Festuca  de  la  section  Vulpia. 

Carex  Makinoensis  Franch. 

Epis  distincts,  le  supérieur  mâle  ;  1  épi  mâle,  noir,  très 
allonge  ;  2-3  épis  femelles  tous  pédoncules  et  rapprochés  de 
l'épi  mâle. 

Racine  fibreuse,  souche  munie  de  fibrilles. 

Chaumes  glabres,  grêles,  élevés. 

Feuilles  glabres,  étroites,  dépassant  les  chaumes  ;  bractées 
assez  longuement  vaginantes,  beaucoup  plus  courtes  que  Tinfio- 
rescence. 

Stigmates  ? 

Ecaille  :  rousse,  plus  courte,  mais  plus  large  que  l'utricule; 
à  nervure  dorsale  plus  pâle,  acuminée. 

Utricule  :  blanchâtre,  velu,  strié  (2-3  stries)  ;  à  bec  noirâtre, 
allongé,  bifide. 

Graine  :  de  couleur  paille,  glabre,  lisse,  trigone,  atténuée, 
stipitée,  en  pointe  noirâtre  et  brusque  au  sommet. 

N°  4388.  Ile  de  Shikoku  dans  les  rochers  du  mont  Tsurugi, 
juin  1900.  Mêlé  à  C.  chrysolepis. 


•DX  tCADÉMIl    KD    GÉHC.IlAPniK    ROTANIQUK 


Carex  Vanioti  Lévl. 
(In  Bull.  Soc.  cTAgric.  Se.  et  Arts  de  la  Sarthe). 

Epis  distincts,  le  supérieur  mâle;  i  épi  mâle;  4 épis  femelles, 

dont  l'un  presque  basilaire. 

Racine  traçante. 

Chaumes  glabres,  très  grêles,  courts  ou  médiocres. 

Feuilles  glabres,  moyennes,  égalant  environ  les  chaumes  ; 
bractées  dépassant  l'inflorescence. 

Stigmates  ? 

Ecaille  :  de  couleur  paille,  élargi  embrassante  à  la  base,  plus 
courte  que  l'utricule  ;  à  nervure  dorsale  concolore,  accentuée, 
acuminée. 

Utricule  :  gris,  glabre,  finement  strié  (25-3o  stries),  trigone, 
brusquement  contracté  en  bec  entier,  assez  court. 

Graine  :  d'un  jaune  crème,  glabre,  lisse,  trigone,  stipitée, 
contractée  en  pointe  allongée  au  sommet. 

N°  1  70 1 .  Sommet  du  Ganju,    12  août  1898. 

Espèce  à  faciès  de  C.  Halleriana  par  son  inflorescence  et  de 
Milium  effusum  par  son  port  d'ensemble. 

Le  C.    Vanioti  voisin  des   C.Jilipcs,   C.  oligostachys   et    C. 
sparsinux  rappelle  en  outre  le  C.  parciflora  par  son  épi  basi- 
laire, caractéristique  et  normal  chez  le  C.  Halleriana  et  acciden- 
tel chez  le  C.  glauca. 

Diagnose     latine. 

Spicis  distinctis,  superiore  mascula  ;  4  femincis  quarum  altéra 
fere  basilaris  ;  radice  repente  ;  culmis  gracillimis,  brevibus  aut 
mediocribus  ;  foliis  1ère  latis,  culmos  aequantibus  aut  superan- 
tibus  ;  bracteis  inflorescentiam  superantibus  ;  squama  flava.  ad 
basim  lata  et  amplectente,  utriculum  non  aequante  ;  cum  nervo 
dorsali  concolore,  conspicuo  etacuminato;  utriculo  griseo,  gla- 
bro,  tenuiter  striato,  trigono,  in  rostrum  integrum  et  brève 
abrupte  contracto,  seminc  tlavo-lacteo,  levi.  trigono,  stipitato, 
in  acumen  productum  ad  apicem  contracto. 


ACADÉMIE    DE    GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  109 


Carex  foliosissima  Schm. 

Epis  distincts,  le  supérieur  mâle  ;  i  épi  mâle  ;  2-3  épis 
femelles  espacés. 

Racine  fibreuse. 

Chaumes  glabres,  grêles,  courts. 

Feuilles  glabres,  moyennes,  striées,  dépassant  beaucoup  les 
chaumes  ;  bractées  vaginantes,  acuminées. 

Stigmates  ? 

Ecaille  :  d'un  jaune  paille,  plus  courte  que  le  corps  de  l'u- 
tricule  ;  à  nervure  dorsale,  vague  d'abord,  puis  s'accentuant  et 
acuminée. 

Utricule  :  fauve,  glabre,  finement  strié  (environ  10  stries), 
fusiforme  ;  à  bec  assez  court,  entier. 

Graine  :  grise,  trigone,  glabre,  très  allongée,  stipitée,  subob- 
tuse au  sommet. 

N°  2800.  Kamitsuge,  i3  mai  1899. 

Espèce  à  faciès  de  C.  strigosa  nain. 

Carex  tenuissima  Boot. 

Epis  distincts,  le  supérieur  mâle  ;  1  épi  mâle  très  grêle  ;  1  épi 
femelle  grêle  et  pauciflore  (3-4  fleurs). 

Racine  traçante. 

Chaumes  glabres,  capillaires,  courts. 

Feuilles  glabres,  capillaires,  égales  aux  chaumes. 

Stigmates  ? 

Ecaille  :  d'un  jaune  paille,  égale  à  l'utricule,  enveloppante  ; 
à  nervure  dorsale  roussâtre,  acuminée. 

Utricule  :  d'un  jaune  paille,  glabre,  vaguement  strié,  flas- 
que, fusiforme,  bossu  sur  le  côté,  en  forme  de  chapeau  de  gen- 
darme. 

N°  1670.  Jardin  botanique  deTokiyo,  Ier  juin  1898  ;  n°  4410, 
île  de  Kiushu  au  sommet  du  mont  Schifusa,  juin  1900.  Espèce 
à  faciès  de  Nardus  stricta. 

Çarex  pseudo-strigosa    Lévl.   et   Vnt.  sp,  nov. 

Epis  distincts,  le  supérieur  mâle  ;  1  épi  mâle  allongé  ;  2-3 
épis  femelles  espacés. 


110  ACADÉMIE   DE   GâOGRAPHIB   BOTANIQUE 

Racine  traçante. 

Chaumes  glabres,  grêles,  élevés. 

Feuilles  glabres,  étroites,  moins  longues  que  les  chaumes  ; 
bractées  raffinantes,  plus  courtes  que  l'inflorescence  ;  gaines 
noirâtres  à  leur  sommet. 

Stigmates  ? 

Ecaille  :  d'un  jaune  pâle,  orbiculaire,  atteignant  environ  la 
1/2  du  bec  de  l'utricule  ;  à  nervure  dorsale  pâle,  acuminée. 

Utricule  :  de  couleur  paille,  glabre,  fortement  strié  (  1  3- 1 G 
stries),  globuleux,  en  pointe  à  la  base  ;  à  bec  long,  entier. 

Graine  :  blanche,  glabre,  lisse,  trigone,  stipitéc,  en  pointe 
tronquée  au  sommet. 

N°  2805.  Yokosuka,  5  mai  1899  ;  n°  4414  ;  île  de  Kiushu, 
lieux  herbeux  près  de  Hitoyoshi,  juin  1900. 

Espèce  à  faciès  de  C.  strigosa. 

Diagnose    latine. 

Spicis  distinctis,  superiore  mascula  ;  2-3  femineis  distant i- 
bus  ;  radice  repente  ;  culmis  gracilibus,  altis  ;  foliis  angustis, 
culmos  non  xquantibus  ;  bracteis  vaginantibus,  inllorescentia 
brevioribus  ;  vaginis  ad  apicem  nigrescentibus  ;  squama  flaves- 
cente,  orbiculari,  ad  médium  utriculi  rostrum  fere  pertingens, 
cum  nervo  dorsali  pallido,  acuminato  ;  utriculo  paleaceo,  gla- 
bro,  conspicuc  striato,  globulari,  ad  basim  attenuato,  ore  longo, 
integro  ;  senti  ne  albo,  levi,  trigono,  stipitato,  ad  apicem  obtuse 
truncato. 

Carex  peniculacea  Lévl.  et  Vnt.  sp.    nov. 

Epis  distincts,  le  supérieur  mâle  ;  1  épi  mâle  assez  grêle  ;  2-3 
épis   femelles   rapprochés,  pédoncules,  à  utricules  sur  8  rangs. 

Racine  traçante. 

Chaumes  glabres,  grêles,  élevés. 

Feuilles  glabres,  moyennes,  moins  longues  que  les  chaumes; 
bractées  légèrement  vaginantes,  égalant  ou  dépassant  l'inflores- 
cence. 

Stigmates  ? 


ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE  111 

Egaille  :  verdâtre,  transparente,  égale  à  l'utricule:  à  nervure 
dorsale  verte,  mut i que. 

Utricule  :  verdâtre  ou  roux,  glabre,  lisse,  elliptique-globu- 
leux ;  à  bec  court,  entier. 

Graine  :  d'un  roux  blanchâtre,  glabre,  lisse,  aplatie,  lenticu- 
laire, légèrement  stipitée,  en  pointe  tronquée  au  sommet. 

N°  2740.  Kamitsuge,  i3  mai  1899. 

Espèce  à  faciès  général  de  C.  vulgaris  et  à  faciès  particulier 
de  C.  pseudo-cyperus  par  son  inflorescence. 

Dia  gnose     latine. 

Spicis  distinctis,  superiore  mascula;  2-3  femineis  approxima- 
tis,  pedunculatis,  octonis  utriculis  ;  radice  repente  ;  culmis  gra- 
cilibus,  altis  ;  foliis  mediocribus,  culmos  non  xquantibus  ; 
bracteis  vix  vaginantibus,  intiorescentiam  xquantibus  vel  supe- 
rantibus  ;  squama  viridescente,  lucida,  utriculum  œquante,  cum 
nervo  dorsali  viridi,  mutico  ;  utriculo  viridescente  vel  rufo, 
glabro,  levi,  elliptico-globulari,  ore  brevi  et  integro  ;  semine 
rufescente,  levi,  compresso  et  lenticulari,  breviter  stipitato,  ad 
apicem  obtuse  truncato. 

Garex  flabellata  Lévl.  et  Vnt.  sp.  nov. 

Epis  distincts,  le  supérieur  mâle  ;  3  épis  femelles,  l'inférieur 
pédoncule. 

Racine  traçante. 

Chaumes  glabres,    glauques,   robustes,    médiocres,    trigones. 

Feuilles  glabres,  glauques,  larges,  égales  aux  chaumes  ;  à 
nervure  dorsale  très  accentuée,  parfois  jaune  ;  bractées  légère- 
ment vaginantes,  égales  à  l'inflorescence. 

Stigmates  3. 

Ecaille  :  totalement  blanchâtre  scarieuse,  moins  large  et  plus 
courte  que  l'utricule  ;  à  nervure  dorsale  triple,  légèrement  ver- 
dâtre, brusquement  contractée  en  pointe. 

Utricule  :  jaune,  glabre,  strié  (5-6  stries),  ovale  arrondi, 
aplati  ;  à  bec  très  court,  entier. 

N°  1073.  Aomori,  17  juin  1897. 

Espèce  à  faciès  assez  vague  de  C.  pseudo-cyperus . 


112  ACADÉMIE   DE  GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE 

Nous  n'avons  pu  voir  la  graine  dont  une  tache  noire  indiquait 
seulement  la  place. 

Diagnose    latine. 

Spicis  distinctis,  superiore  mascula  ;  3  femineis,  inferiore 
pedunculata:  radice  repente;  culmis  glaucis,  robustis,  trigonis  ; 
foliis  glaucis,  latis,  culmos  cequantibus,  dorso  valde  carinatis  et 
interdum  luteis  ;  bracteis  vix  vaginantibus,  inflorescentiam 
icquantibus  ;  stigmate  triplici  ;  squama  intègre  liyalina,  angus- 
tiore  et  breviorc  quam  utriculus  ;  cum  nervo  dorsali,  triplici, 
viridescente,  abrupte  acuminato  ;  utriculo  flavo,  glabro,  striai-/. 
rotundato,  compresso,  ore  brevissimo  et  integro. 

Carex  fllipes  Franch.  et  Sav. 

Epis  distincts,  i  épi  mâle,  grêle,  fluet,  court,  juxtapose  a 
l'épi  femelle  supérieur  et  issu  du  même  point  ;  1-2  épis  femelles 
très  pauciflores,  parfois  unitiores,  au  plus  6-flores. 

Racine  fibreuse. 

Chaumes  glabres,  très  grêles,  médiocres. 

Feuilles  glabres,  étroites,  plus  courtes  que  les  chaumes  ; 
bractées  brièvement  vaginantes,  plus  longues  quel'inflorescenee. 

Stigmates  3. 

Ecaille  :  grisâtre,  plus  courte  et  plus  étroite  que  l'utricule  ; 
â  nervure  dorsale  concolore,  s'atténuant  en  pointe  mousse. 

Utricdle  :  d'un  gris  fer,  glabre,  strié  ( 1 6- 1 8  stries),  ovale, 
allongé,  trigone,  à  bec  long  arrondi,  entier. 

Graine:  d'un  gris  perle,  glabre,  lisse,  stipitée,  en  pointe  tron- 
quée au  sommet. 

N°  4390.  Ile  de  Shikoku,  forêts  au  sommet  du  mont  Tsurugi, 
juin  iuoo. 

Espèce  a  faciès  de  C.  depauperata. 

{A  suivre.) 


I 


'9 


20 


ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE  113 


CATALOGUE  DES  LICHENS 

DU      DÉPARTEMENT     DE     LA      SARTHE 
Par   E.    IMLQISTG^XLJIT  .T  .QIST 

Instituteur  à  Roëzé  (Sarthe)  {Suite) 

,  Spores  petites,  7  X  3 L.  piniperda. 

,  l  Spores  moyennes,  bord  thallin  nu.     L.  Hageni. 
Spores  moyennes,  bord  thallin  pul- 
vérulent        L .  dispersa  . 

Thalle  pulvérulent,  C  -f-  rouge. ...     L.  lutesckns. 
Thalle  C— . 

{  Espèces  saxicoles 21. 

f  Espèces  corticicoles 22. 

Thalle  plus  ou  moins  pulvérulent.     L.  orosthea. 
Thalle  non  pulvérulent,  apothécies 
roux -pâle  en  dedans,    à   disque 

21.  (      brun-olive L.  sulphurea  [Sup.]. 

Thalle  non  pulvérulent,  apoth. 
pâles  en-dedans,  à  disque  jau- 
nâtre       C .  polytropa . 

Spermaties    courtes,    thalle    jaune 

pâle  ou  cendré 23. 

Spermaties  longues,  arquées;  thalle 

jaune 24. 

Spores  moyennes,  14X8,  apothécies 

moyennes L.  ravida. 

Spores    petites,    10X6;    apothécies 

très  petites L.  effusa. 

Bord  thallin  refoulé L.  symmictera. 

24.  |  Bordpersistant, pulvérulent, lépreux     L.  conizea. 
Bord  persistant,  non  pulvérulent  . .     L.  varia. 

Thalle  K  +  rouge L.  cinèrea. 

Thalle  K  — 26. 

fi   1  Apothécies  pruineuses 27. 

1  Apothécies  non  pruineuses 28. 

j  Thalle  fendillé L.  calcarea. 

M     *       1        .  ■  - 

\  Thalle  continu,  farineux L.  farinosa. 

3 


22 


23. 


25. 


1U 


ACWtKMIE    ItE    GÉOGRAPHIE    KOTANIQUE 


28. 


29. 


3o. 


;  Thalle  blanchâtre,  apothécies  urcéo- 

lées,  rougeâtres L.  ceracea. 

Thalle  cendré  grisâtre  ou  foncé 29 

Apothécies  noires,  thalle  étendu  .. .  3o. 

Thallepeuétendu,apothécies  urcéo- 

lées,    à    disque    rougeâtre     étant 

humide L.  cinekeorukescens 

Thalle  gihbeux,  apothécies  petites.      L.  gibbosa. 
Thalle    non    gibbeuz,    apothécies 

moyennes L .  subdepressa  . 

Gen.  XXVII.  —  Lecania. 

Spores  à  3  cloisons;  corticicole  ....  L.  syringea. 
Spores  à  1  cloison;  corticicole  ....  L.  cyrtella. 
Spores  à  1  cloison;  saxicole L.  erysibe. 

Gen.  XXIX.  —  Urceolaria. 

Spores  sans  ordre  dans  les  thèques, 
apothécies  moyennes  ou  grandes.     U.  scruposa. 

Spores  unisériées;  apothécies  pe- 
tites       U .  actinostom  \ . 

Gen.  XXX.  —  Pertusaria. 

Thalle  KC  +  rose 2. 

Thalle KC  — ;K  f-  jaune  >.  rouge..  3. 

Thalle  K  +  jaune  ou  — 4. 

Thalle  C  +  rouge P .  velata  (Suppl .  ) . 

1  Thalle  pulvérulent P.  ah  ara. 

1  Thalle  papilleux P.  melanochroa. 

|  Espèce  corticicole P.  coccodes. 

I  Espèce  saxicole P.  dealbata. 

Apothécies  lécanoriformesj 5. 

Apothécies  à  ostiole  ponctiforme  . .  6. 

1  Thalle     épais,      rugueux,      verrues 

grosses P.  Wulfenii. 

Thalle  mince,  lisse,  verrues  petites.     P.  melaleuca. 


6. 


ACADÉMIE   DE   GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE  11 8 

Thalle  rugueux,  granulé,  épais P.  communis. 

Thalle  lisse,  continu  ou  fendillé. . .     P.  leioplaca. 

Gen.  XXXIII.  —  Bœomyces. 

Spores  simples 2 . 

Spores  cloisonnées B .  icmadoi^hili's  . 

Apothécies  rosées,  creuses  en  de- 
dans        B.  ROSEUS. 

Apothécies  rousses,  pleines  en  de- 
dans        B.  RUFUS. 

Gen.  XXXIV.  —  Toninia. 

Spores  à  2,  3  cloisons;  squames  ver- 
dâtres,  non  pruineuses T.  aromatica. 

Spores  à  i  cloison;  squames  prui- 
neuses, entières,  lisses T.  vesicularis. 

Spores  à  i  cloison  ;  squames  blan- 
ches en  dessus,  noiresen  dessous, 
à  bords  crénelés,  incisés T.  candida  (Suppl.). 

Gen.  XXXV.  —  Bacidia. 

Spores  courbes  ou  contournées  en 
spirale  :  spermaties  droites,  cour- 
tes, généralement   saxicole B.  umbrina. 

Spores  courbes  ou  en  spirales;  sper- 
maties longues  et  courbes;  géné- 
ralement corticicole B.  vermifera  (Sup.). 

Spores  droites  ou  légèrement  cour- 
bées   2. 

Espèce  saxicole;  apoth.  pâles  ou 
rosées B .  prasinoides . 

Plantes  non  saxicoles 3. 

Apothécies  noires  ou  noirâtres....  4. 

Apothécies  bleuâtres  ou  pâles,  très 

petites B .  friesana  . 

Apoth.  non  noires,  pâles  ou  diverse- 
ment colorées 8. 


( 


11G  ACADÉMIE   DE   f.ÉOr.RAPIUE   BOTANIQUE 

Spores  obtuses    à    une  extrémité, 

aiguës  à  l'autre 5. 

Spores  à  extrémités  semblables....  6. 

Spores  larges  de  3-5   millièmes  de 

mill B.  ENDOLEUCA. 

Spores  très  étroites,  i  à  2  m.  de  m.     B.  arceutina. 

j  Apothécies  foncées  en  dedans 7. 

I  Apothécies  pâles  en  dedans B.  bacii.likkra. 

Thalle  cendré,  thèques  renflées. ..  .      B.  atrosanguinea. 
Thalle  verdâtreou  noirâtre,  thèques 

étroites B.  incompta, 

Apothécies  rouges  ou  roux-jaune..      B.  luteola. 
Apothécies  blanchâtres,  ou  couleur 

cire B .  albescens. 

Apothécies    carné    châtain;    spores 

courbes B .  acerina. 

Gen.  XXXV 1 .  —  Gyalecta. 

Espèce  calcicole G.  cupularis. 

Espèces  corticicoles 2. 

Spores  à  1  cloison, G.  pineti. 

Spores  3-5  septées G.  tui'ncigena. 

Gen.  XXXVII.  —  Bilimbia. 

Apothécies   convexes,    carnées    ou 

rosées B .  sphœroides  . 

Apothécies  de  couleur  foncée 2. 

Apothécies  noires,  recouvertes  du  ne 

épaisse  pruine  blanche B.  abietina  (SuppL). 

l   Apothécies     livides    devenant    noi- 
râtres, spores  caudées B.  hypnophila. 

Apothéciesnoirâtres,  spores  obtuses  3. 

Apothécies      brun-noirâtres,      tics 

petites, pâlesen  dedans;  pinicole.      B.  Nitschkeana. 

Apothécies   moyennes,    noires    en 

dessus,  pâles  en  dedans B.  milliaria. 

Apoth.  très  petites,  noires  en  dessus 
et  en  dedans;  pinicole B.  amphibola. 


\ 


ACADÉMIE   DE   GÉOGHAPHIE    BOTANIQUE  117 


Gen.  XXXVIII.  -  Biatorella. 

Plante   calcicole;  apothécies  prui- 

neuses B.  pruinosa. 

Plante  silicicole;  apoth.  flexueu- 
ses,  nues B.  clavus  (SuppL). 

Plante  croissant  sur  la  résine  des 
pins;  apoth.    nues B.  résinée. 

Gen.  XXXIX.  — Lecidea. 
!  Thalle  squameux 2 . 


2 


à  peu  près  nul 3, 

Squames  rouges L.  decipiens. 


i.j  Thalle  non  squameux,  crustacé  ou 
à  peu  près  nul 

Squames  rouges 

Squames  brunes L .  lurida  . 

/  Apothécies  colorées  en  rose  ou  vio- 

3.  j      let  par  K 4. 

!  Apothécies  non  colorées  par  K;. . , .  5. 

j  Espèce  saxicole L.  rupestris. 

J  Espèce  corticicole L.  quernea . 

i  Couche  médullaire  amyloïde  ;  saxi- 

5.  j         cole L.  CONFLUENS. 

(  Couche  médullaire  non  amyloïde..  6. 

Thalle  C  4-  rouge 7. 

Thalle  C  — 9. 

Plante  corticicole  ou  terricole 8. 

Plante  saxicole L.  fuscoatra. 

Thalle  verdâtre;  lignicole L.  flexuosa. 

Apothécies  couleur  brique  ou  bru- 

8.  (       nés;  terricole L.  Decolorans. 

Apothécies  noires  en  dessus;  corti- 

Clc°le L .  parasema  . 

Apothécies  jaunes L.  lucida. 


9 

Apothécies  non  jaunes 10 


118  ACUlÊMIE    ME    (lÉOf.tUPHIE    BOTANIQUE 


I  I 


12. 


I?. 


Calcicole;   apothécies   petites,   im- 

^      mergées L.  immkrsa. 

io.     Calcicole;  apoth.  moyennes,  semi- 

immergées L.  chondrodes. 

Apothécies  non  immergées 1 t . 

I  Espèces  saxicoles 16 

)  Espèces  corticicoles  ou  lignicoles. .  14. 

I  Espèces    croissant     sur    la     terre, 

mousses  ou  bois  pourris 12. 

I  Apothécies  rousses  ;  muscicole. . . .  L.  vernalis. 

j  Apothécies  noires 1  3. 

/  Apothécies  pâles  en  dedans;  terri- 

\      cole L.  gklatinosa'Sm/?.). 

f  Apoth.  noires  en  dedans;  terricole 

ou  lignicole L.  uliginosa. 

Apoth.   brun-roux   ou    rougeâtres  ; 

spores  fusiformes L.  tlnf.bricosa. 

Apothécies  noires;  spores  ellip- 
soïdes   1 5. 

Thalle  brun  ferrugineux  ;  lignicole.  L.  uliginosa. 
Thalle    blanc-cendré    ou  jaunâtre  ; 

K  +  jaune  ;  C  ou  KC  4-  rougi..  L.  parasema. 
Thalle  blanc-jaunâtre,  pulvérulent  ; 

K  -f-  jaune-brun  ;  apoth.  pâles  en 

dedans L.  viridescens. 

Apothécies   noires  en  dedans,  avec 

une  ligne  supérieure  blanche,  sur 

,6.J      coupe  verticale L.  tlatycarpa 

Apothécies   sans   ligne    supérieure 

blanche    17. 


'4 


I  3. 


1  Spores  fabiformes L.  rivulosa. 

1  '  "  /  Spores  non  fabiformes,  ellipsoïdes. 


18. 


Apothécies  noires  en  dessus 19, 

Apoth.  brun-rouge  étant  humides  ; 
calcicole L, 


fuscorubens. 


ACADÉMIE    DE   GEOGRAPHIE    BOTANIQUE 


119 


'9- 


20. 


Apothécies  planes,  très  petites,  sili- 

cicole L.  ERRAT1CA. 

Thalle  blanchâtre,  apoth.  moyennes, 

blanches  en  dedans,  souvent  prui- 

neuses L.  lithophila. 

Apothécies   moyennes,    non    prui- 

neuses 20. 

Apothécies  noires  en  dedans  ;  Thalle 
K  +  jaune  ;  KG  +  rouge-orangé.     L.   latypea. 

Apothécies  pâles  en  dedans;  Thalle 
K  +  jaune  ;  KC  — L.   enteroleuca. 


2. 


5. 


Gen.  XL.  —  Catillaria. 

Apothécies  grandes,  noires  en  de- 
dans       C.  GROSSA. 

Apothécies  pâles  en  dedans 2 . 

Apoth.  à    disque    noir,   immergées 

dans  le  thalle C .   Ligthfoothii. 

Apothécies  non  immergées 3. 

Spores  ellipsoïdes  ou  ovoïdes 4. 

Spores  allongées,  fusiformes. . . . . .  5. 

Apoth.  très  petites,  rousses  ou  jau- 
nâtres     C.  ERYSIBOIDES  (Suppl). 

Apoth.  noires  ;  paraphyses  termi- 
nées en  massue  noire  au  sommet.      C.   LENTICULARIS. 

Apoth.  brun-roux  ou  noirâtres, 
paraphyses  non  en  massue  noire 
au  sommet C .  atropurpurea  . 

Apothécies  globuleuses,  noires. .. .     C.  lenticularis, 
Apothécies  planes,  grandes,  noires.     C.  incana  (Suppl.) 
Apoth.  d'abord  carnées,  puis  fon- 
cées, planiuscules,  devenant  con- 
vexes      G.  tricolor  (Suppl.) 


120  ACAIlÉMIE   ItE   GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE 


Gen.  XLI.  —  Buellia. 


[  Thalle  blanc,  placoctiforme,  rayon- 
nant        B.    CANESCENS 


'• 


Thalle  entièrement  crustacc' 2. 

Spores  1    quelquefois  2-septées. . . .  3. 

Spores   3-septées,    ou   pluriseptées 

devenant  murales 9. 

)  Thalle  amyloïde  (Médulle  I  +  bleu).  ^  . 

*  '  j  Thalle  non  amyloïde 6 

Thalle  noir,  apoth.  disposées  entre 

^      les  aréoles B.  moriopsis. 

'  Thalle  blanchâtre  ou  cendré b 

Apoth.  grandes,  émergentes,  dispo- 

1      sées  sur  le  thalle. B.  superans. 

■>•  J  Apoth.  très  petites,  innées,  disposées 

entre  les  aréoles B.  atroalrella. 

!  Thalle  blanchâtre,   spores  souvent 

\      courbes B.  disciformis. 

6-  j  Thalle  jaune  pâle B.  oclllata. 

'  Thalle  cendré,  obscur,  ou  nul 7  • 

Thalle  épais,  aréoles  granulo-cré- 

nelées B .    badia  . 

Thalle  simplement  aréolé-fendillé .  S. 

Thalle  brun  ou  obscur,  aréole  ou 
verruqueux  ;  apoth.  disposées 
entre  les  aréoles;  spores  grandes, 

20,   25    X    12,    l6 B.    BADIOATRA   (Sltppl). 

Apothécies    très    petites,  convexes, 

émergentes;   pinicole B.  Schœreri. 

Apothécies  in  nées,  thaï  le  blanchâtre, 
8.  (      spores  souvent  courbes B.  stellulata. 

Thalle  verdâtre  ou  nul  ;  apothécies 
émergentes  ;  corticicole;  ou  saxi- 
cole  [V.  stigmatea) B.  myriocarpa. 


IO 


1 1 


12. 


'4 


ACADÉMIE   DE   GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE  121 

Thalle  amyloïde,  de  couleur  fer- 
rugineuse       B.  Œderi. 

Thalle  non  ferrugineux io  . 

i  Spores  au  nombre  de  2  par  thèque.     B.  geminata. 

/  Spores,  8  par  thèque 1 1  , 

j  Thalle  jaune  pâle  ou  citrin 12. 

(  Thalle  non  jaune 1  3. 

Thalle  jaune  citrin,  amyloïde;  apo- 

\      thécies  petites,  innées. ... . B.  geographica. 

j  Thalle  jaune  pâle,    non    amyloïde, 

'      apothécies  moyennes,  convexes..     B.  viridiatra. 

Apothécies  convexes,  immargine'es, 
i3./      souvent  pruineuses 14. 

Apothécies  planes,  non  pruineuses.  i5. 

Corticicole B.  alboatra  . 

Saxicole B.  epipolia. 

Apothécies  généralement  disposées 
en  cercle,  thalle  fendillé  ou  con- 
tinu         B.  CONCENTRICA  . 

Thalle  aréole,  apothécies  non  dispo- 
sées en  cercle B.  lavata. 

Thalle    mince,    blanc  cendré,  fine- 
ment fendillé,  apothécies   à  bor- 
dure thalline  dans  le  jeune  âge. . .      B.  PORPHYRICA. 
Apothécies    parasites   sur    d'autres 

thalles,  ou  thalle  nul 16. 

;  Apothécies  moyennes,  parasites  sur 

\      les  Pertusaria Dactylospora  (LXI V) 

i  Apothécies  très  petites  parasites,  ou 

non  parasites  et  alors  saxicoles..     B.  saxatilis(5w/j/7/.). 

Gen.  XLII.  —  Graphis. 

Thalle  K  +  jaune  >  rouge 2  . 

Thalle  K  -f-  jaune  ou  — 3 . 

^  Lirelles  blanches  en  dedans G.  Smithii. 

\  Lirelles  foncées  en  dedans G.  dendritica. 


i5 


16. 


122  \i;.\!)ÉMIE   DE   GÉOGRAPHIE    ROTAN1QUE 


o 


3 


1  .i relies    saillantes,  munies  de   2-3 

sillons  en  dessus G.  elegans. 

3 

I  Lirelles    non    saillantes,    non    sil- 
lonnées   4- 

\  Thalle  hypopbléodc G.scripta. 

j  Thalle  épiphléode G.  serpentin*. 

Gen.  XLIII.  —  Opegrapha. 

\  Spores  3-5  septées 2  . 

I  Spores  io-i  3  septées O.  viridis. 

Thalle  crétacé,  farineux O.  lyncea. 

Thalle  non  farineux 3. 

Thèques  pyriformes O.  atra. 

Thèques  lusiformes 4. 

î  Lirelles  plus  larges  au  milieu  qu'aux 

4.         extrémités O.  notha. 

[  Lirelles  non  élargies  au  milieu 5  . 

Thalle  blanchâtre  ou  nul 7 . 

1  Thalle  roux,  rougeâtre  ou  brun.. . .  6. 
Thalle  épiphléode;    spermaies    ar- 
quées       O.  HERPETICA. 

'  )  Thalle     épiphléode    ;      spermaties 

droites O .  rukescens  . 

I  Spores  très  étroites,  1  à  2  m.  de  m.     O.  cinerka. 
''  j  Spores  plus  larges,  3  à  7  m.  de  m. .  8. 

Spores,  5-septées,  corticicole O.  vllgata. 

8.  \  Spores  3-septées;  apothécies  courtes, 

calcicole O .  rupestris  . 

Gen.  XL1V.  —  Arthonia. 

1  Spores  à  1  cloison 2. 

"|  Spores  à  plusieurs  cloisons 5. 

I  Espèce  calcicole A.  lapidicola. 

\  Espèces  corticicoles 8. 


2. 


[  Thalle  très  blanc;  apothécies  arron- 
dies  

Thalle  foncé,  brun  ou  rougeâtre. .  .  4. 


3.  \      dies A.  GALAcin  1  s. 


ACADÉMIE   DE   GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE  123 


Apothécies      oblongues    ;     spores 

8,  1  2    X    4 A.  LURIDA  , 

Apothécies      oblongues    ;      spores 

1 5, 1 8  X  6,7 A.  pineti. 

Thalle    et    apothe'cies    rougeâtres  ; 

spores,  5-septées A.  cinnabarina . 

Thalle   non    rougeâtre  ;  spores  3-4 

septées  

Apothécies  pruineuses 7 . 

Apothécies  non  pruineuses 8. 

Spores  ovoïdes O .  pruinosa  . 

Spores  pyriformes » O.  fuliginosa. 

Apothécies  stellées,  rayonnantes...     O.  astroidea. 
8.  I  Apothécies      très     petites,    poncti- 

formes,  oblongues,  non  stellées. .     O.  punctiformis. 

Gen.  XLVI.  —  Endocarpon. 


6. 


i. 


2. 


2  spores  dans  chaque  thèque E.  pallidum. 

8  spores  par  thèque 2 . 

Thalle  grand,  foliacé,  membraneux.  3. 

Thalle  squameux,  petit 4. 

Thalle  monophylle,  ombiliqué. . . .     E.  miniatum. 
Thalle   polyphylle,  fixé  au  support 

par  plusieurs  endroits E.  fluviatile. 

Spores  disposées  sur  un  seul  rang 

dans  les  thèques  ;  squames  vertes 

ou  brunes 5. 

Spores     disposées    sur     plusieurs 

rangs,  espèce  saxicole E.  tephroides. 

Squames  cendrées,  glauques,  espèce 

croissant    sur    les    vieux    troncs 
\      moussus E .  psoromia  . 

j  Squames  vertes,  très  petites E.  hepaticum. 

I  Squames  brunes,  grandes E.  rufescens. 


124  ACADÉMIE    DE   GÉOCMAPHIE    ROTANIQOK 


Gen.  XLVII.  —  Polyblastia. 

Espèce  corticicole P.  modesta. 

Espèces  saxicoles 2. 

Apothécies   urcéolées,    immergées; 

\       spores  20, 3o  X  10,14 P«  CŒSIA- 

)  Apothécies   émergentes,    convexes; 

spores  45,55  X  18,22 P.  lmbrina. 

Gen.  XLVII I.  —  Accrocordia. 

Spores  unisériées  et  en  ligne  droite 

dans  les  thèques A .  gemmata  . 

Spores  unisériées  et  placées  oblique- 
ment dans  les  thèques A.  biformis. 

Gen.  XLIX.  —  Arthopyrenia. 

Spores  à  5  cloisons,  hyalines A.  Thuretii. 

Spores  aciculaires,  courbes A.  oxyspora. 

Spores  i-3  septées 2. 

Spores  à  3  cloisons 3. 

Spores  à  1  cloison 5  . 

Apothécies  elliptiques A.  cerasi. 

Apothécies  arrondies 4. 

Spores    ovoïdes,     larges,     brunes  ; 

thalle  nul A.  glabrata. 

Spores    elliptiques;    thalle  vert    ou 

brunâtre,  oléagineux A.  nitida. 

Spores  fusiformes,  étroites,  allon- 
gées        A.  Pl'NCTIKORMIs. 

Apothécies    nues,    petites,    ou   très 

petites,  paraphyses  nulles A.  bpidermidis. 

Apothécies    nues,  moyennes,  para- 
5.  '       physes  bien  visibles,  en   treillis..     A.  fallax. 
Apothécies  convexes,  petites,  prui- 

neuses  ;  paraphyses  visibles,  non 

en  treillis A.  cinereopruinosa. 


I 


ACADÉMIE   DE   GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE  12o 


Gen.    L.  —  Verrucaria. 

\  Plante  croissant  sur  l'argile V.  epigœa       (Sup.). 

I  Plantes  saxicoles 2. 

[  Thalle   blanc   cendré,    grisâtre,   ou 

2.1      indistinct 4. 

{  Thalle  noir  en  dessus  et  en  dedans.  3. 

/  Thalle  continu  ;  spores  petites  ;  6,8 

)       X  4,6 V.   MUCOSA. 

)  Thalle      fendillé,     aréole  ;    spores 

\      moyennes,  i3, 16  X  7, 10 V.  nigrescens. 

Thalle  épais,  aréole,  aréoles  bordées 
d'une  ligne  hypothalline    noire  ; 

apothécies  solitaires V.  glaucina     {Sup.). 

Aréoles  non  bordées  d'une  ligne  hy- 
pothalline noire 5 . 

Spores  mesurant   25,35   X    12,20; 

pyrenium  dimidié V.  macrostoma. 

5.  I  Spores    18,25   X   9,12  ;    pyrenium 

entier V.  viridula. 

Thalle  mince  ou  farineux 6. 

Espèces  silicicoles 7  . 

Espèces  calcicoles 8 . 

^  Spores  atténuées  aux  extrémités. . .     V.  margacea. 

)  Spores  obtuses V.  hydrela. 

I  Apothécies  enfoncées  dans  le  thalle 

8.  I      ou  la  pierre g . 

f  Apothécies  non  immergées V.  muralis. 

Spores  grandes  ;  25,35  X  i5,2o V.  intégra. 

Spores  moyennes  ;  18,25  X9,i3...     V.  rupestris. 

Ger.  LU.  —  Sphœrophoron. 

Thalle  robuste,  allongé,  non  en  ga- 
zon        S .    CORALLOIDES  . 

Thalle  petit,  en  gazon  serré S.  fragile. 


126  ICADÉWfl    DR   GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE 


Gen.  LUI.  —  Calicium. 

Sporesglobuleuses,  apothecies  noires 
ou  noirâtres i. 

Spores  oblongues  ou  ellipsoïdes. ...  3 . 

Spores  globuleuses  :  apothecies  prui- 

neuses,  jaunes  en  dessous C.crysocephalim  \Sup.) 

Thalle  lépreux,  pulvérulent,  blanc- 
jaunâtre C.   STEMONEl.M. 

Thalle  granulé-verruqueux,  gris- 
cendré C.    MELANOPH.EUM. 

Spores  i-septées,  resserrées  au  mi- 
lieu    4. 

Spores  i-septées,  non  resserrées  au 

milieu 5. 

Spores    simples C.parietinum.(5m^.). 

Apothecies  cendrées,  pruineuses  en 
dessous  ;   spores    mesurant     5,9 

X     3,5 C.  QIERCINEM. 

Apothecies  non  pruineuses  en  des- 
sous; spores  mesurant 8,1 3  X  4,7.     C.  trachelynum. 

Plante  croissant  sur  les  branches 
des  peupliers C.   populeum. 

Sur  le  vieux  bois;  apothecies  à  bord 
blanchâtre,  spores  7,14  X  4,7-.  •     C.  cttrtdm. 

Vieux  bois  ;  apothecies  entièrement 

noires  ;  spores  5, 10  X  2,5, C.  pusillum.  (Supp.). 

Gen.  LIV.  —  Coniocybe. 

Stipes  noirs,  moyens  ;  thalle  pulvé- 
rulent, jaune-soufre C.  furfuracea. 

Stipes  noirs,  très  longs  ;  thalle  mince, 
cendré- verdâtre C.   gracilenta. 

Stipes  pâles,  hyalins  ou  jaunâtres  ; 
thalle  blanchâtre,  mince  ou  nul..     C.  pallida. 


ACADÉMIE   DE  GÉOGRAPHIE  BOTANIQUE  127 


( 


Gen,  LV.  —  Sphinctrina. 

(  Spores  sphériques,3à6  m.  ;de  diam.     S.  turbinata. 
Spores  fusiformes-ellipsoides;  10,16 

X  68 S.    MICROCEPHALA  . 

Gen.   LVII.  —  Pannaria. 

/  Espèce   calcicole  ;  thalle    crustacé, 

noir P.  nigra  . 

Espèce  terricole  ;  thalle  granulé,  gri- 
sâtre        P .  nebulosa. 

Thalle   granulé  au   centre,    figuré, 

squameux  au  pourtour P.  conoplea. 

Thalle,  grand,  plisssé  en  des- 
sus      P.  plumbea   (Suppl.) . 

Gen.  LVIII.  —  Gollema. 

Spores  simples  ;  thalle  adhérent. . .     C.  chalazanum. 

Spores  cloisonnées  ;  thalle  foliacé. .  2. 

Thalle  membraneux,  large 3. 

Thalle  petit,  plus  ou  moins  gélati- 
neux   4. 

Espèce  corticicole  :  spores  fusifor- 

mes C .   NIGRESCENS. 

Lobes  thallins  plans,  lobés;  espèces 
croissant  sur  les  rocs  siliceux  hu- 
mides         C  .  FLACCIDUM  . 

Espèce  calcicole  ;  lobes  thallins  re- 
dressés       C.  FURVUM. 

Lobes  thallins  pinnatifides,  profon- 
dément incisés C-  mœlœnum. 

Lobes  thallins  entiers  ou  crénelés..  5. 

(  Apothécies  à  rebord  thallin  entier.  6. 

5.  <  Apothécies  à  rebord  thallin  crénelé 

'       granulé ,  9  , 

i  Thalle  ondulé,  plissé C.  plicatile. 

Thalle  non  plissé 7 . 


128  '      ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE 

Thalle  forme  de  petits  groupes  sub- 
pédicellés  ;apothécies  moyennes  ; 
î      spores  fusiform  es,  35, 5oX  4,5..     C.  conglomeratim. 
Spores  ellipsoïdes;    10,24  X  7,10.  8. 

Lobes  gélatineux,  élargis,  disposés 

en  rosette C  PDLPOSDM. 

8.  }    Thalle  petit,  formé  de  petits  groupes 
f       rapprochés     ;    apothécies      très 

petites C.    MICROPHYLLLM  . 

Lobes  centraux  redressés,  ceux  du 
pourtour  appliqués;  spores  16,22 
X  7,1 1 C.  CRISPUM. 

Lobes  larges,  étalés,  munis  de  lo- 
bules renflés,  faisant  paraître  le 
thalle  granulé  ;  apothécies  moy- 
ennes  ou  très  grandes C.  cristatum. 

Lobesascendants,  pressés,  crénelés, 
spores  30,40  X  10,1 5 C.   cheileum. 

Gen.    LIX.    — Leptogium. 

Thalle  à  divisions  larges,  lobes  du 
pourtour  plus  larges  que  ceux  du 
centre L.  scotinim. 

Thalle  à  divisions  étroites  ou  fili- 
formes   2. 

Divisions  thallines  entières,    dres- 

\      sées,  roulées  en  dessous L.  palmatum. 

j  Divisions    thallines    fimbriées,    ou 

thalle  très  petit 3  . 

Thalle  filamenteux,  divisions  pulvi- 

nées L .  LACERUM. 

Thalle  celluleux 4. 

Thalle  formé  de  petits  lobes  granu- 

lés-furfuracés L.    microphylloides. 

Thalle     non   granulé-furfuracé    en 

dessus 5. 

(A  suivre) 

Le  Secrétaire  perpétuel,  Gérant  du  «  Bulletin  u:  H.  LEVEILLE. 
Imprimerie  de  l'Institut  de  Bibliographie  (Ancienne  Maison  Monnoyer).  —  iu-1903. 


2. 


ACADÉMIE   DE   GÉOGHAPIIIE    BOTANIQUE  129 


De  quelques  QUERCUS  HYBRIDES 

ou  supposés  tels,  des  QUERCUS  ILEX  et  COCCIFERA  (i) 

Par    M.  Abel  Albert 

Outre  les  nombreuses  varie'tés  que  présentent  les  qitercus  ilex 
et  coccifera,  on  rencontre  un  certain  nombre  de  formes  intermé- 
diaires qui  paraissent  être  le  résultat  d'un  croisement  de  ces  deux 
espèces  au  milieu  desquelles  on  les  trouve. 

D'après  les  spécimens  recueillis  dans  les  Bouches-du-Rhône 
par  mon  ami  Reynier  et  par  moi  dans  le  Var,  je  crois  qu'on 
peut  diviser  ces  hybrides  en  deux  groupes  ou  séries,  le  premier 
groupe  comprenant  ceux  qui  ont  le  port  arborescent  de  Vilex 
et  le  second,  ceux  qui  croissent  en  buissons  comme  le  coccifera. 

Premier   groupe 

i.  —  Quercus  Reynieri,  Albert.  Grand  et  bel  arbre  ayant 
exactement  le  port  et  la  taille  d'un  chêne-vert  de  belle  venue. 
Il  a  les  feuilles  ovales,  moins  rigides  que  celles  du  kermès,  non 
atténuées  à  la  base  qui  est  parfois  émarginée  ;  les  bords  en  sont 
souvent  ondulés,  faiblement  dentés  et  à  dents  spinescentes  ; 
vertes  et  luisantes  en  dessus,  plus  pâles  et  légèrement  pubescen- 
tes  en  dessous.  Le  gland  est  assez  gros,  ovoïde-obtus,  couvert 
jusque  vers  le  milieu  par  la  cupule  grande,  à  écailles  étalées- 
dressées,  avec  une  pointe   fléchie  en  dedans. 

Habitat.  —  La  Farlède,  le  long  du  chemin  de  Pierre-Blanche, 
dans  le  voisinage  des  Q.   ilex  ex  coccifera. 

2.  —  Q.  Auzendi  G.  G.  (pro  parte).  Arbre  de  taille  moyenne, 


(i)  De  cette  catégorie  de  végétaux,  Grenier  et  Godron,  dans  leur  flore  de 
France,  ne  citent  que  le  Quercus  Auzendi  (du  nom  d'Auçende  et  non 
Au^andri),  avec  doute  sur  son  origine  hybride  et  en  lui  attribuant  des 
feuilles  glabres  sur  les  deux  faces,  tandis  que  toutes  les  formes  que  j'ai 
observées  ont  les  feuilles  plus  ou  moins  couvertes  d'un  léger  duvet  à  la 
page  inférieure. 

4 


Km  ACADÉMIE    HE    GÉOGRAPHIE    BhTaMQCE 


a  feuilles  rigides  moins  cependant  que  celles  du  cocci/era  . 
obloneues,  atténuées  aux  deux  extrémités,  ondulées  sur  leur 
pourtour,  lâchement  dentées,  dents  spinescentes ;  luisantes  en 
dessus,  brièvement  pubescentes  en  dessous.  Gland  ovoïde, 
oblong,  obtus,  enveloppé  jusqu'aux  deux  cinquièmes  environ 
par  la  cupule  qui  est  arrondie  a  la  base,  à  écailles  lancéol 
aiguës,  tomenteuses,  apprimées,  légèrement  mamelonnées  -ur 
le  dos. 

Habitat.  —  La  Farlède,  le  long  du  Gapeau,  près  la  Castille. 

a  var.  aciita  Albert  ;  Q.  Auzendi  G.  G.  (pro  parte).  Diffère  du 
type  :  i°  par  la  cupule  plus  courte,  couvrant  seulement  la  base 
du  gland  qui  est  aigu  au  sommet  ; 

2°  par  les  feuilles  non  atténuées  à  la  base  qui  est  ordinaire- 
ment tronquée  ou  même  émarginée. 

Habitat.  —   La    Crau,    au   pied    des   collines  de    M  ara  val   a 

Monache. 

Obs.  —  Je  rapporte  à  cette  variété  les  spécimens  récoltes  par 
mon  ami  Reynier  à  Valsec  prés  la  Gavotte  et  au  Plan-de-Cam- 
pagne  dans  la  commune  des  Pennes  (B.-du-R.). 

B.  var.  subinermis  Albert  (Q.  Auzendi  G.  G.  var.  glabrata  de 
Saporta  ?).  Feuilles  ovales,  petites,  la  plupart  entières,  -labres 
en  dessus,  légèrement  pubescentes  en  dessous.  Gland.. . . 

Habitat.  —  Valsec,  près  la  Gavotte-les-Pennes  (Bouches-du- 
Rhône).  (Reynier). 


Deuxième  Groupe 

(Arbrisseaux  en  buissons  analogues  à  ceux   que  tonne  le  chêne   kermès,  au 

milieu  desquels  on  les  trouve). 

i  .  —  Quercus  Comari  Albert. 

Arbrisseau  de  i  m.  a  i  m.  5o  de  hauteur,  à  rameaux  enche- 
vêtres. Feuilles  largement  ovales,  rigides,  profondément  den- 
tées-épineuses, courtement  pétiolées,  la  plupart  echancrées  et 
subcordecs  à  la  base,  vertes  et  luisantes  en  dessus,  pubescentes 
et  plus  pâles  en  dessous.  Gland  assez  petit,  presque  sessile, 
ovoïde,  très  obtus  et  arrondi  au  sommet,  enveloppé  jusqu'aux 


ACADÉMIE    DE    GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  131 

2/5  par  la  cupule  arrondie  à  la  base,  à  écailles  puhescentes  et 
appri  niées. 

Var.  attenuata  Albert. 

Diffère  du  précédent  par  le  gland,  atténué  au  sommet  et 
enfermé  jusqu'à  son  milieu  par  la  cupule  plus  grande  et  plus 
ouverte,  à  écailles  blanchàtres-tomenteuses  et  très  aiguës. 

Habitat.  —  La  Farlède,  Coteaux  boisés,  au-dessus  des  plâ- 
trières. 

2.  —  Q.  denudata  Albert. 

Arbrisseau  d'environ  2  mètres  de  hauteur,  à  rameaux  étalés, 
divariqués,  feuilles  seulement  à  leur  extrémité,  ayant,  à  distance, 
l'aspect  d'un  olivier  sauvage.  Feuilles  petites,  ovales,  la  plupart 
arrondies  au'sommet,  échancréesà  la  base,  planes,  rigides,  bor- 
dées de  quelques  dents  peu  prononcées,  mais  spinescentes,  ver- 
tes et  luisantes  en  dessus,  plus  pâles  et  pubescentes  en-dessous. 
Gland  oblong,  atténué  au  sommet,  entouré  à  sa  base  par  la 
cupule,  à  écailles  apprimées,  blanches-tomenteuses,  avec  la 
pointe  ordinairement  rougeâtre. 

Habitat.  —  Même  coteau  que  les  précédents,  à  la  Farlède. 

3.  —  Q.  integrata  Albert. 

Arbrisseau  en  buisson,  à  feuilles  la  plupart  entières,  oblon- 
gues  lancéolées,  acuminées  au  sommet,  tronquées  à  la  base  ; 
glabres  à  la  page  supérieure,  pubescentes  à  la  page  inférieure. 
Gland  oblong,  atténué  au  sommet.  Cupule  à  écailles  grisâtres, 
lancéolées,  apprimées,  mais  à  sommet  un  peu  relevé. 

Habitat.  —  Bouches-du-Rhône  :  vers  le  .las  de  Rhodes,  près 
des  Pennes  (Reynier). 


]    _!  ACADÉMIE  DE  GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE 


Simple  note   sur   un    Phagnalon   hybride 

Par   M.    Ai; ri.   A.LBERT 


Il  arrive  fréquemment  ici,  dans  les  environs  de  Toulon,  de 
v<»ir.  sur  les  vieux  murs,  les  rochers,  croître  pêle-mêle  des  colo- 
nies de  Phagnalon  &ordidum,  saxatile  et  la  variété  Telonense  de 

ce  dernier.  Ce  mélange  de  plusieurs  espèces  du  même  genre 
m'a  suggère  l'idée  de  rechercher  s'il  ne  se  serait  pas  produit 
quelques  cas  d'hybridation.  Dans  ce  but,  le  27  juin  dernier,  je 
me  mis  à  examiner  attentivement  les  centaines  de  touffes  de 
Phagnalon  sordidum  et  Telonense  qui  tapissent  un  vieux  mur 
près  de  la  Farlede.  Ma  recherche  fut  couronnée  de  succès.  J'eus 
le  plaisir  de  trouver  un  superbe  pied,  mais  un  seul,  qui  me  parait 
présenter  les  caractères  d'un  hybride. 

Je  l'ai  déjà  distribué  à  des  correspondants  sous  le  nom  de  Ph. 

hybridum. 

Il  diffère  :  i°  du  Ph.  sordidum,  par  les  capitules  un  peu  plus 
gros  et  plus  ou  moins  longuement  pédoncules  et  non  sessiles  ; 
20  du  Ph.  Telonense  Jord.,  par  les  capitules  plus  petits  et  à 
pédoncules  plus  courts. 

La  Horaison  de  cette  plante  est  un  peu  plus  tardive  que  celle 
des  parents. 


CATALOGUE    DES   FLORES    LOCALES    DE    FHAÎNCE 


133 


206.  G.  supinum  L. 

207.  G.  silvaticuraL. 

G.  Antennaria. 

208.  A.  carpathica  Bl.et  F. 

209.  A.  dioicaGœrtn. 

G.  Leontopodium 

210.  L.  alpinurrï  Cass. 


227, 


228, 


229. 


211. 

2  12. 

G.  FlLAGO 

F.  spathulata  Presl. 
F.  germanica  L. 

230. 
23  I  . 

232. 

233. 

21  3. 

F.  eriocephala  Guss. 

2  14. 

F.  neglecta  DC. 

21  5. 

216. 

F.  arvensis  L. 
F.  minima  Fr. 

234. 

217. 

F.  gallica  L. 

G.  Micropus 

235. 

218. 

M.  bombycinus  Lag. 

236. 

219. 

M.  erectus  L. 

220. 

G.  Evax 
E.  pygmcea  Pers. 

237. 
238. 

221  . 
222. 

E.  rotundata  Mor. 
E.     Cavanillesi     Rouy 
=  carpetanaLge. 

239. 
240. 
241. 

223. 

G.  Carpesium 
C.  cernuum  L. 

242. 
243. 
244. 

G.  Calendula 

245. 

224. 

C.  arvensis  L. 

246. 

G.  Echinops 

247. 

225. 

E.  sphœrocephalus  L. 

248. 

226. 

E.  Ritro  L. 

249. 

G.  Galactites 
G.  tomentosa  Mnch. 

G.  Tyrimnus 
T.  leucographus  Cass. 

G.  Silybum 
S.  Marianum  Gœrtn. 

G.  Onopordon 
O.  acaule  L. 
O.  tauricum  Willd. 
O.  Acanthium  L. 

O .  illyricum  L. 

G.  Cynara 
C.  Cardunculus  L. 

G.  Notobasis 
N.  syriaca  Cass. 

G.  Picnomon 
P.  Acarna  Cass. 

G.  Cirsium 

C.  lanceolatum  Scop. 
C.  crinitum  Boiss. 
C.  eriophorum  Scop. 
C.   Richterianum  Gill. 
C.  echinatum  DC. 
C.   ferox  DC. 
C.   odontolepis  Boiss. 
C.   palustre  Scop. 
C.  monspessulanum 

AU. 
C.  glabrum  DC. 
C.   stellatum  Ail. 
C.  spinosissimumScop. 

C.   rufescens  Ram. 

5 


134 


CATAl.Oi.l  I  DES  FLORES  LOCALES  DE  FRANCE 


10 


oleraccum  Scop. 
anglicum  DC. 

filipendulum  Lgc. 
acaule  Ail. 
hetcrophyllum  Ail. 
Erisithales  Scop. 
bulbosum  DC. 
rivulare  Lk. 
arvensc  Scop. 

G.  Carduus 

pycnocephalus  L. 

tcnuiflorus  Curt. 

acicularis  Bert . 

aurosicus  Vill. 

crispus  L. 

Personata  Jacq. 

multirlorus  Gaud. 

acanthoides  L. 
sancta>Balmx  Lois. 

hamulosus  Ehrh. 
carlinifolius  Lamk. 

defloratus  L. 

spinulosus  Bert. 

médius  Gou. 

nutans  L. 

vivariensis  Jord. 

nigrcscens  Vill. 

carlinoides  Gou. 

G.  Carduncellus 

C.  monspeliensium  Ail. 

278.  C.  mitissimus  DC. 

G.   Rhaponticdm 

279.  R.  cynaroides  Less. 

280.  R.  heleniifolium  G.  G. 

281.  R.  scariosum  Lamk. 


250. 

C. 

25  I  . 

C. 

2  S  2  . 

C. 

25  3. 

c. 

254. 

c. 

255. 

c. 

256. 

c. 

257. 

c. 

258. 

c. 

259. 

c. 

260. 

c. 

261 . 

c. 

262. 

c. 

263. 

c. 

264. 

c. 

265. 

c. 

266. 

c. 

267. 

c. 

268. 

G. 

269. 

c. 

270. 

c. 

271. 

c. 

272. 

c. 

273. 

c. 

274. 

c. 

275. 

c. 

276. 

c. 

G.   Ckntaurea 


•77 


282. 

C. 

variabilis   Lévl.   (C. 

) 

acea  L. ,  C.  amara  L., 

C.  nigra  L.,C.  praten- 

1 

>is  Vaill. 

283. 

C. 

Jordaniana  G.  G. 

284. 

C. 

uniflora  L. 

285. 

C. 

pectinata  L. 

286. 

c 

austriaca  Wïlld. 

287. 

c 

nervosa  Willd . 

288. 

c. 

Ferdinand!  Gren. 

289. 

c. 

pullata  L. 

290. 

c. 

montana  L. 

291 . 

c. 

axillaris  Willd. 

292. 

c. 

semidecurrens  Jord . 

293. 

c. 

lugdunensis  Jord. 

294. 

c. 

seusana  Chaix 

295. 

c. 

Cyanus  L. 

296. 

c. 

cineraria  L. 

297. 

c. 

C.  scabiosa  L. 

298. 

c. 

cinerea  Lamk. 

299. 

c. 

Kotschyana   Heuff. 

3oo. 

c. 

sempervirens  L. 

3oi . 

c. 

intybacea  Lamk. 

3o2. 

c. 

corvmbosa  Pourr. 

3o3. 

c. 

leucophaea  Jord . 

304. 

c. 

diffusa  Lamk. 

3o5. 

c. 

caerulescens  Willd. 

3o6. 

c. 

maculosa  Lamk. 

3o7. 

c. 

paniculata  Lamk. 

J08. 

c. 

Reuteri  Rchb. 

309. 

c. 

polycephala  Jord. 

3io. 

c. 

collina  L. 

3i  1. 

c. 

sonchifolia  L. 

3  12. 

G. 

aspera  L. 

3i3. 

c. 

Calcitrapa  L. 

11 


CATALOGUE  DES  FLORES  LOCALES  DE  FRANCE 


135 


314.  C.  myacanthaDC. 

3 1 5 .  C.  melitensis  L. 

3 1 6 .  C.  solstitialis  L. 

G.    MlCROLONCHUS 

317.  M.  salmanticus  DC. 
G.   Centrophyllum 

3 1 8 .  C.  cœruleum  GG. 

319.  C.  lanatum  DC. 

G.  Cnicus 

?20.   C.  benedictus  L. 

G.  Crupina 
32i .   C.  vulgaris  Cass. 

G.  Serratula 

322.  S.  tinctoria  L. 

323.  S.  macrocephala  Bert. 

324.  S.  heterophylla  Desf. 

325.  S.  nudicaulis  DC. 

G.  Jurinea 

326.  J.  Bocconi  Guss. 

327.  J.  pyrenaica  GG. 

G.  Leuzea 

328.  L.  conifera  DC. 

G.  Berardia 

329.  B.  subacaulis  Vill. 

G.  Saussurea 

330.  S.  depressa  Gren. 

3 3 1 .  S.     macrophylla    Saut. 

=  alpina  DC. 

332.  S.  discolor  DC. 

G.  St.ehelina 

333.  S.  dubiaL. 


G.  Cham.epeuce 

334.  C  Casabonœ  DC. 

G.  Carlina 

335.  C.  lanata  L. 

336.  C.  longifolia  Rchb. 

337.  C.  vulgaris  L. 

338.  C.  cor)mbosa  L. 

339.  C.  acaulis  L. 

340.  C.  acanthifolia  Ail. 

G.  Atractylis 

341 .  A.  humilis  L. 

342.  A.  cancellata  L. 

G.  Lappa 

343.  L.  minor  DC. 

344.  L.  tomentosa  DC. 

345.  L.  major  DC. 

G.  Xeranthemum 

346.  X.cylindraceum  S.  etS. 

347.  X.  annuum  L. 

348.  X.  inapertum  Willd. 

G.  Catananche 

349.  C.  cœrulea  L. 

350.  C.  lutea  L. 

G.  Cichorium 

35 1 .  C.  divaricatum  Willd. 

352.  C.  Intybus  L. 

G.  Tolpis 

353.  T.   barbata  Willd. 

354.  T.   umbellata    Bert. 

355.  T.  virgata  Bertol. 


136 


CATALOGUE    HES    FLORES    LOCALES    l>K    FI1ANCI 


1-2 


G.  Hkdypnois 

356.  H.  polymorpha DC. 

357.  H.  cretica  Willd. 

G.  Hyoseris 

338.   H.  scabra  L. 

359.  H  .  radiata  L. 

G.    Rhagadiolus 

360.  R.   stellatus  DC. 

36 1 .  R.  edulis  Gaertn. 

G.   Arnoseris 

362.  A.  pusilla  Gaertn. 

G.  Aposeris 

363.  A.   fœtida  Less. 

G.  Lampsana 

304.    L.   communis  L. 

G.    Hypochœris 

365.  H.  glabra  L. 

366.  H.  radicata  L. 

367.  H.  uniflora  Vill. 

368.  H .  maculata  L. 

G.  Seriola 
36g.  S.  &tnensis  L. 

G.    TlIRINCIA 

370.   T.    hirta    Roi  h. 
?7 1 .  T.  hispîda   Roth. 

372.  T.   tuberosa  DC. 

G.  Leontodon 

373 .  L.  autumnalîs  L. 

374.  L.  taraxaci  Lois. 

375.  L.  Villarsii  Lois  —  hir- 

tusL. 


376.  L.  hastile  L.  =  protci- 

formis  Vill. 

377.  L.  pyrenaicus   Gou. 

378.  L. alpinusVill. 

L.  incanus  Schrk. 
38o.    L.  crispus  Vill. 

G.    PlCRIS 

38i.   P.  sprengeriana  Lamk. 

382.  P.   paucirlora  Willd. 

383.  P.  corymbosa  GG. 

384.  P.   stricta   Jord. 

385.  P.   hieracioides  L. 

386.  P.   pyrenaica  L. 

G.      Hf.lminthia 

387.  H.    echioides     Gaertn. 

G.  Urospermim 


388. 

U. 

Dalechampii   Dt> 

389. 

u. 

picroides   Desf. 

G 

Sl'.ORZONERA 

390. 

S. 

hirsuta  L. 

39i. 

S. 

purpurea  L. 

392. 

s. 

austriaca  Willd. 

393. 

s. 

humilis  L. 

?,.>4- 

s. 

tenuifolia  Schrad. 

395. 

s. 

parviflora  Jacq. 

396. 

s. 

aristata    Ram. 

397. 

s. 

hispanica  L. 

G. 

PoDOSPERMl  M 

398. 

P. 

laciniatum  DC. 

399. 

P. 

decumbens  Gd. 

G 

.   Tragopogon 

400. 

T. 

pratensis  L. 

401  . 

T. 

orientalis  L. 

13 


CATALOGUE  DES  FLORES  LOCALES  DE  FRANCE 


137 


402.  T.   stenophyllus  Jord. 

403.  T.  crocifolius  L. 

404.  T.  australis  Jord. 

405.  T.  major  Jacq. 

406.  T.  hirsutus  Gouan 

407.  T.  dubius  Vill. 


G.  Geropogon 

408. 

G.  glabrum  L. 

G.  Chondrilla 

409. 

C.  juncea  L. 

G.  WlLLEMETIA 

410. 

W.  prenanthoides  GG 

411. 

W.  hieracioides=apar 

gioides  Cass. 

G.  Taraxacum 

412. 

T.  officinale  Wigg. 

41 3. 

T.  obovatum  DC. 

414. 

T.  gymnanthum  DC. 

4.5. 

T.  palustre  DC. 

G.  Lactuca 

416. 

L    viminea  Link. 

4i7- 

L.  chondrilliflora  Bor 

418. 

L.  ramosissima  GG. 

419. 

L.  saligna  L. 

420. 

L.  Chaixi  Vill. 

421. 

L.    muralis  Koch 

422. 

L.  scariola  L. 

423. 

L.  virosa  L. 

424. 

L.  Plumieri  GG. 

425. 

L.  perennis  L. 

426. 

L.  tenerrima  Pour. 

G.  Sonchus 

428. 

S. 

arvensis  L. 

439. 

S. 

decorus  Castagne. 

43o. 

s. 

tenerrimus  L. 

43r. 

s. 

glaucescens  Jord. 

432. 

s. 

oleraceus  L. 

433. 

s. 

palustris  L. 

434. 

s. 

asper  Vill. 

435. 

s. 

maritimus  L. 

G.     MULGEDIUM 

436. 

M 

.  alpinum  Less. 

G.    PlCRIDIUM 

437. 

P. 

vulgare  Desf. 
G.  Zacintha 

438. 

Z. 

,  verrucosa  Gaert. 

427, 


G.  Prenanthes 
P.  purpurea  L. 


439 


440. 
441. 
442. 
443. 
444. 
445. 
446. 

447- 
448. 
449. 


4.00. 
45i. 
452. 
453. 


G.  Pterotheca 
P.  nemausensis  Cass. 

G.  Barkhausia 

B.  albida  Cass. 
B.  vesicaria  Spr. 
B.  setosa  DC. 
B.  erucifolia  GG. 
B.  Balbisiana  DC 
B.  taraxacifolia  DC 
B.  recognita  DC. 
B.  fœtida  DC. 
B.  suffreniana  DC. 

B.  leontodon   DC. 

G.    Crépis 

C.  praemorsa  Tauscrn 
C.  bulbosa  Cass. 

C.  aurea  Cass. 
C.  biennis  L. 


138 


CATALOGUE  DES  FLORES  LOCALES  DE  FRANCE 


14 


454. 
45  5. 
4  5 1"> . 

457- 
458. 

459. 

460. 

461 . 

462. 
463. 
464. 


465. 
466. 


467. 
468. 
469. 
470. 
471. 
472. 
473. 

474- 
475. 
476. 

477- 
478. 

479- 

480. 


C.  tcctorum  L. 
C.  pulchra  L. 
G.  agrestis  W.  et  K. 
C.  niexensis  Balb. 
C.  virens  Vill. 
C.  pygmaea  L. 
C.  blattarioides  Vill. 
C.succisifolia  Tausch., 
=  hieracioidesW.  et  K. 
C.  lampsanoides  Frôl. 
C.  grandiflora  Tausch. 
C.    jubata     Koch.,    = 
chrysantha  Frœl. 

G.   Soyeria 
S.  montana  Monn. 
S.  paludosa  Godr. 

G.  Hieracium  (1): 

H.  Pilosella  L. 
H.  cymosum  L. 
H.  multiflorum  Fries. 
H.  pumilum  Lap. 
H.  glaciale  Lachn. 
H.   tiorentinum  Ail. 
H.  prœaltum  Vill. 
H.  aurantiacum  L. 
H.  pratense  Tausch. 
H.  Auricula  L. 
H.  leucophœum  G.  G. 
H.  staticifolium  Will. 
H.  glaucopsis  G.  G. 
H.  politum  Fries. 


481. 

H 

glaucum  Ail. 

482. 

H 

bupleuroides    Gm. 

483. 

H 

villosum  L. 

484. 

H 

glabratum  Koch 

485. 

H. 

speciosum  Koch 

486. 

H. 

subnivale  G.  G. 

487. 

H. 

glanduliferum 
Hoppe 

488. 

H. 

piliferum  Hoppe 

489. 

H. 

alpinum  L. 

490. 

H. 

ligusticum  Fr. 

491. 

H. 

pulmonarioidcsVill. 

492. 

H. 

pseudo-cerinthe 
Koch. 

493. 

H. 

amplexicaule  L. 

494- 

H. 

saxatile  Vill. 

495. 

H. 

sericeum  Lap. 

496. 

H. 

compositum  Lap. 

497- 

H. 

alatum  Lap. 

498. 

H. 

vogesiacum     Fries. 

499- 

H. 

olivaceum  G.  G. 

5oo. 

H. 

mixtum  Frol. 

5oi  . 

H. 

cerinthoides  L. 

5o2. 

H. 

Langei  Fr. 

5o3. 

H 

neocerinthe    Fries. 

504. 

H. 

andryaloides     Vill. 

5o5. 

H. 

chloropsis  G.  G. 

5o6. 

H. 

Liottardi  Vill. 

507. 

H. 

lanatum  L. 

5o8. 

H. 

rupestre  Ail. 

5oo. 

H. 

diaphanum  Fr. 

5  10. 

H. 

levicaulc  .lord. 

5  1  1  . 

H. 

lasiophyllum  Koch. 

(1)  Nous  rappelons  que  ce  catalogue  qui  est  pour  nous  un  moyen,  et  pour 
les  botanistes  un  répertoire  pratique  d'herbier  et  d'échanges,  ne  saurait 
avoir  du  valeur  scientifique  au  sens  rigoureux  du  mot.  Il  ne  préjuge  ni  de- 
là valeur  de  l'espèce,  ni  des  rapports  entre  les  espèces  et  les  formes.  Nous 
ne  nous  dissimulons  pas  qu'il  sera  forcément  incomplet  et  inexact.  H.  L. 


15 


CATALOGUE  DES  FLORES  LOCALES  DE  FRANCE 


139 


5 12.   H.  cinerascens  Jord. 
5  1 3 .   H.  gongetianum  G.  G. 
514.   H.  stelligerum  Frôl. 
5  1  5 .   H.  gothicum  Fries. 

5 1 6 .  H.  silvaticum  =  vulga- 

tum  Fries. 

517.  H.  fragile  Jord. 

5 1 8.  H.  murorum  L. 

519.  H   nobile  G.  G. 

520.  H.  porrectum  Fries. 
52i.   H.  arnicoides  G.  G. 

522.  H.  caesium  Fries. 

523.  H.  bifidum  Kit. 

524.  H.  Jacquini  Vill. 

525.  H.  picroides  Vill. 

526.  H.  lycopifolium    Frôl. 

527.  H.  vallesiacum  Fr. 

528.  H.  cydoniifolium  Vill. 

529.  H.  valdepilosum     Vill. 

530.  H.  elatum  Fries. 

5 3 1 .  H.  prenanthoides  Vill. 

532.  H.  pyrenaicum  Jord. 

533.  H.  albidum  Vill. 

534.  H.  tridentatum    Fries. 

536.  H.  hirsutum  Bernh. 

537.  H.  Virga-aurea     Coss. 

538.  H.  provinciale  Jord. 
339.   H.  obliquum  Jord. 

540.  H.  boréale  Fries. 

541.  H.  sabaudum  L. 

542.  H.  eriophorum  St  Am. 

543.  H.  virosum  Pall. 

544.  H.  umbellatum  L. 

545.  H.  barbatum    Tausch. 

546.  H.  aestivum  Fries. 

G.  Andryala 

547.  A.  ragusina  L. 


548.  A.  sinuata  L.  =    inte- 

grifolia    L. 

G.     Scolymus 

549.  S.  maculatus  L. 

550.  S.  hispanicus  L. 
55i.  S.  grandiflorusDesf . 

Fam.   II.   —  DipsacesB. 

G.  Dipsacus 

552.  D.  laciniatus  L. 

553.  D.  silvestris  Mill. 

G.  Cephalaria 

554.  C.  pilosa  G.  G. 

555.  C.  syriaca  Schrad. 

556.  C.  transylvanicaSchrad 

557.  C.  alpina  Schrad. 

558.  C.  leucantha  Schrad. 

G.   Knautia 

559.  K.  longifolia  Koch. 

560.  K.  dipsacifolia      Host. 
56i.   K.  hybrida  Coult. 

562.  K.  arvensis  Koch. 

563.  K.  subscaposa  Boiss.  et 

Reut. 

564.  K.  collina  Req. 

565.  K.  mollis  Jord. 

G.  Scabiosa 

566.  S.  stellata  L. 

567.  S.  graminifolia  L. 

568.  S.  ukranica  L. 

569.  S.  maritima  L. 

570.  S.  succisa  L. 

571 .  S.  gramuntia  L. 

572.  S.  suaveolens  Desf. 

573.  S.  affinis  G.  G. 


110 


CATALOGUE    DES    FLOUES    LOCALES    DE  FRANCE 


16 


574.  S.  lucida  Vill. 

575.  S.  Columbaria  L. 

576.  S.  ochroleuca  L. 

Fam.  III.  —  Ambrosiacese 
G.  Xanthium 

577.  X.  spinosum  L. 

578.  X.  strumarium  L. 
57').  X.  macrocarpum  DC. 

G.  Ambrosia 

580.  A.  lenuifolia  Spreng. 

58 1 .  A.  artemisiifolia  L. 

Fam.  IV.  —  Valerianae 

G.  Centranthds 

582.  C.  angustiiolius  DC. 

583.  C.  ruber  DC. 

584.  C.  Calcitrapa  Dufr. 

G.    Valeriana 

585.  V.  celtica  L. 

586.  V.  Saliunca  Ail. 

587.  V.   pyrenaica  L. 

588.  V.  officinalis  L. 

589.  V.  sambucifolia  Mik. 

590.  V.  Phu  L. 

591 .  V.  dioica  L. 

592.  V.  hispidula  Boiss. 

593.  V.  tuberosa  L. 

594.  V.    globulariifolia 

Ram. 
595  .   V.  triptcris  L. 

596.  V.  montana  L. 

G.  Valerianella 

597.  V.  olitoria  Poil. 

598.  V.   carinata  Lois. 

599.  V.  pumila  DC. 


600.  V.  Auricula  L. 

601 .  V.  echinata  DC. 

602.  V.    MorisoniiDC. 
.    V.  pubcrula  DC. 

604.  V.  microcarpa  Lois. 

605.  V.  vcsicaria  Mœnch 

606.  V.  coronata  DC. 

607.  V.  discoidca  Lois. 

608.  V.  truncataDC. 

609.  V.  criocarpa  Desv. 

610.  V.cupulilcra  Le  Grand 

G.  Fedia 

611.  F.  Cornucopiœ  Grcrtn 

Fam.  —  V.  Rubiacese 

G.  Rlbia 

612.  R.  peregrina  L. 

61 3.  R.  lucida    L. 

G.   Galitm 

614.  G.  pedemontanum  Ail. 
61  5.   G.  Cruciata  Scop  . 

616.  G.   vernumScop. 

617.  G.  boréale  L. 

G18.  G.  ellipticum  Willd. 

619.  G.  rotundifoliuni  L. 

620.  G.    arenarium  Loi--. 

621 .  G.    ver  uni  L. 
622     G.  maritimura  L. 
023.   G.  purpureum  L. 

624.  G.  cinereum  Ail. 

625.  G.   elatum  Thuill. 

626.  G.  silvaticum   L. 

627.  G.  levigatum  L. 

628.  G.  neglectum  Le   Gall 

629.  G.  crectum   Huds. 
()3o.  G.  corrudifolium   Vill. 


Le  Secrétaire  perpétuel.  Gérant  du  «  Bulletin  »  :  H.  LEVEILLE. 


Imprimerie  de  l'Institut  de  Bibliographie  (Ancienne  Maison  Monnoyer).  —  iv-1902. 


e  Année  (3e  Série)  N°  151  Ier  Juin  1902 


BULLETIN 


DE 


ACADÉMIE  INTERNATIONALE 

de  Géographie  Botanique 


«  LE  MONDE  DES  PLANTES  » 


Paraissant      le      1er      de      chaque      mois 


SOMMAIRE   DES  N°  151 

Carex  des  environs  de  Vire,  M.  Emile  Balle. 

La  Mission  scientifique  Chari-Lac-Tchad. 

Botanique  rurale,  diverses  récoltes  en  Provence  et  Annotations,  M.  Reynier. 


LE     MANS 

IMPRIMERIE  DE  L'INSTITUT  DE  BIBLIOGRAPHIE 

(typographie  monnoyer) 
12,     Place    des    Jacobins,     12 

1  902 


Académie  internationale  de   Géographie  Botanique 

Directeut  :  M.  R.  A.  PHILIPPI,  à  Santiago  (Chili) . 

ecrétaire  perpétuel  :  M    II.   Ll'.VLILI  Y.,  Q,  78,  rue  de  Flore,  Le   Man;  ,;S  arthe 
Trésorier:  M.  Cm.  LE  GENDRE,  Q,  Limoges  (Haute-Vienne). 
Conseil  de  l'Académie  :  MM.  Philipw,  Li  m  illé,  l>,  Lb  Gj  wdre,  «3,  King,  Roi  v,&,  1 
Treub. 

On  peut  se  procurer  au  Secrétariat  le  diplôme  spécialement  gravé  pour  l'Académie 

au  prix  de  3  francs 
irisation  annuelle  :     10  francs 
I    Académie  laisse  aux  auteurs  la  responsabilité  de  leurs  opinions. 
Adresser  mandats  et  communications  au  Secrétariat. 


Secrétariat-Rédaction 

"î«,   Ruo  de  Flore,  T£* 

L  E     M  ANS 
(Sarthe  —  France) 


Nos  Collègues  hors  France  peuvent 
nous    ad.  '        s  cotisations  soit 

par  la  poste,  soit  PAYABLES  AU 
MANS,  au  COMPTOIR  NATIONAL 
D'ESCOMPTE,  à  la  SOCIÉTÉ  GÉNÉ- 
RALE, ou  au  CRÉDIT  LYONNAIS. 


DÉPÔTS    : 

Abonnement  :  12  fr.  ;  Le  numéro  :  1 

PARIS 
Jacques   Lechevalier,   Librairie    méc 

cale  et  scientifique,   23,    rue  Raciï 

Paris  (Seine). 
J.-B.  Bàillière  et  Fils,  19,  rue  Haii 

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De  la  part  de  MM.  Octave  Meyran  2  br.);  H.  Christ  (2  br.);  Blas  Lazako 
(1  br.);  Hans  Schinz  (i  br.);  A.  Foi  imam:  (i  br.);  J.  Gravereaux  (1  vol.);  A. 
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Mouvement  de  l'Herbier 


De 

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G.   Bonati,  un  superbe  envoi  de  Car  ex  spécialement  américains. 

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M 

.  Hoschedé,  un  lot  de  Renonculacées. 

De 

M. 

1  \,  un  important  envoi  d' Onothéracées  sud-américaines. 

De 

M. 

Toussaint,  un  lot  de  Carex  européens  et  diverses  plant 

De 

M 

\:,oi,  de  belles  parts  de  plantes  rares  de  Maine-et-Loire. 

IIe  Année  (3*  Série)  N°  151  ier  Juin  1902 

BULLETIN 

DE  L'ACADÉMIE  INTERNATIONALE 

DE        GÉOGRAPHIE       BOTANIQUE 


Séance  du  13  Mars  1902. 

Les  travaux  suivants  sont  lus  ou  analysés  :  Viola  de  Chine, 
par  M.  H.  de  Boissieu  ;  Car  ex  des  environs  de  Nice,  par 
M.  Balle;  Espèces  végétales  (TAndouillé,  par  M.  Barré;  Plan- 
tes de  Chine,  par  MM.  Léveillé  et  Vaniot;  Le  mont  aux  H éli an- 
thèmes  en  Espagne,  par  M .  Gandoger. 

Séance  du  2  Avril  1902. 

Les  travaux  suivants  sont  lus  ou  analysés  :  Plantes  de  Chine, 
par  MM.  Léveillé  et  Vaniot  ;  A  propos  du  Sisyrinchium  Ber- 
mudianum,  par  M.  H.  de  Boissieu  ;  Contributions  à  la  Flore  de 
la  Mayenne,  par  M.  Léveillé. 

M.  Léveillé  présente  ensuite  le  manuscrit  de  la  première 
partie  de  son  importante  Monographie  du  genre  Onothera  avec 
les  nombreuses  planches  qui  l'accompagnent. 

La  séance  est  levée  vers  9  h.  1/2. 


Séance  du  7  mai  1902 

Lecture  est  donnée  des  travaux  suivants  :  La  Mission  scienti- 
fique Çhari-Lac  Tchad,  par  M.  Aug.  Chevalier;  Diverses  ré- 
coltes en  Provence,  par  M .  Alf.  Reynier  ;  Plantes  du  Kouy- 
Tchéou,  par  MM.  Léveillé  et  Vaniot.  (Les  Corydallis  et  les 
Polygonum  mis  sous  les  yeux  des  membres  présents  excitent 
l'admiration  de  tous).  Monstruosité  de  Bellis  perennis,  par 
M.  l'abbé  Rochereau  ;  Note  sur  une  Alchemille  nouvelle  (A. 
Marcailhouorum  Buser),  par  le  Dr  X.  Gillot. 

La  séance  est  levée  vers  10  heures. 


142 


ACADÉMIE    DE    GÉOCRAPIIIF.   BOTANIQUE 


Carex  des  environs  de  Vire 


Par   Emile  Balle 


Par  suite  de  cultures,  nos  anciennes  landes  étant  converties 
ou  bien  se  convertissant  en  terrains  de  rapport,  il  ne  restera 
plus  chez  nous,  dans  un  avenir  peu  éloigné,  comme  représen- 
tant le  genre  Carex,  que  les  espèces  les  plus  indestructibles. 
Voilà  pourquoi  nous  avons  pensé  qu'un  travail  sur  les  Carex 
Je  la  région  viroise  pourrait,  actuellement,  présenter  un  certain 
intérêt. 

Nous  entendons  par  région  viroise  les  environs  de  Vire 
situés  dans  un  rayon  de  16  kilomètres  ;  mais  ce  qui  a  restreint 
beaucoup  notre  champ  d'observations,  c'est  que  nous  n'avons 
pas  compris  les  communes  situées  dans  ce  rayon  hors  de  l'ar- 
rondissement de  Vire,  car  nous  aurions,  alors,  pénétré  dans  les 
départements  de  l'Orne  et  de  la  Manche. 

Comme,  du  reste,  dans  tous  les  genres  naturels,  les  espèces 
du  genre  Carex  sont  parfois  affines  et  conséquemment  difficiles 
à  reconnaître. 

Dans  le  Catalogue  des  Plantes  spontanées  de  l'arrondissement 
deVire,  de  Richard  Dubourg,  d'Isigny  (i  836), les  Carex  ne  sont 
pas  précédés  d'un  astérisque,  signe  désignant  les  plantes  d'un 
canton  éloigné;  on  peut  donc  conclure  avec  certitude  que 
toutes  les  espèces  citées  par  lui  ont  été  récoltées  aux  environs 
de  Vire. 

Les  espèces  trouvées  par  nous  ne  seront  suivies  d'aucun  nom 
de  récolteur.  Nous  possédons  dans  notre  Herbier  toutes  les 
espèces  dont  nous  allons  parler  :  les  unes  récoltées  par  nous  et 
les  autres  provenant  toutes  de  savants  botanistes  dont  l'autorité 
ne  peut  être  mise  en   doute. 

Le  genre  Carex  doit  son  nom,  selon  les  uns,  aux  angles  tran- 
chants des   tiges   des   espèces  qu'il  c  mticiu,   selon  les   autres 
ce    même  nom  lui  a  été  donné  par  les  Romains  à  cause  de    ses 
feu  ilks  aiguë 

Ce  genre  a  été  créé  en  i;2<)  par  Pierre  Antoine  Micheli;  il 
est  le  principal  et,  chez  nous,  l'unique  représentant  delà  tribu 


ACADÉMIE  DE  GÉOGRAPHIE  BOTANIQUE  143 

des  Caricées  et,  de  beaucoup,  le  plus  important  de  la  famille  des 
Cypéracées. 

Pour  bien  reconnaître  les  espèces  du  genre  Carex,  il  est 
indispensable  que  les  échantillons  soumis  à  l'examen  soient  bien 
fructifies  et,  de  plus,  faut-il  observer  spécialement  les  utricules 
qui  se  trouvent  vers  la  base  des  épis. 

Dans  le  genre  Carex,  les  fleurs  sont  unisexuées,  généralement 
monoïques,  rarement  dioïques;  les  mâles  ont  2  ou  3  étamines 
et  les  femelles  1  style  court  muni  de  2  ou  3  stigmates. 

Les  fruits  sont  des  achaines  (et  non  des  caryopses  comme 
l'ont  dit  certains  auteurs)  renfermés  dans  des  utricules  qui,  ainsi 
qu'eux,  sont  accrescents.  Les  utricules  sont  pourvus  à  leur  base 
d'une  écaille.  Les  fleurs  mâles  ont  également  une  écaille. 

Toutes  les  espèces  viroises  sont  vivaces. 

Ne  voulant  pas  créer  de  nouvelles  espèces,  ce  que  l'on  fait 
trop  souvent,  nous  nous  contenterons  de  signaler,  comme  sim- 
ples formes,  quelques  types  différant  plus  ou  moins  de  leur  ori- 
gine ;  nous  sommes  de  ceux  qui  pensent  que  les  espèces,  loin 
d'être  multipliées,  demandent  au  contraire,  aujourd'hui,  dans 
l'intérêt  de  la  science  réelle,  a  être  condensées;  bien  plus,  nous 
sommes  même  persuadés  que,  grâce  au  puissant  appui  de  l'ana- 
tomie  [nous  parlons  de  fanatomie  sérieuse),  un  jour  viendra  où 
toutes  les  espèces  artificielles  disparaîtront  comme  la  neige  sous 
les  feux  d'un  brillant  soleil. 

Nous  ne  citerons  comme  Iconographie  que  les  espèces  figu- 
rant coloriées  dans  les  ouvrages  de  Chrétien,  Schkuhr,  et  de 
L.  Reichenbach;  ouvrages  que  nous  possédons  et  qui  nous  ont 
rendu  de  grands  services  (1). 

CAREX  DES  ENVIRONS  DE  VIRE 

A.   —   Sous-genre.    —  PSYLLOPHORA 

(Carices  monotachyœ). 

Epi  androgyn,  femelle  à  la  base,  2  stigmates. 
1.  —  Carex  pulicaris  L. 

(1)  Nous  avons  cru  devoir  y  joindre  celles  de  Boott.  (H.  L.). 


<v 


144  ACADKMIF.    DE   f.ÉOr.RAlMllE    BOTANIQUE 


Iconographie  Chr.  Schkuhr,  Histoire  des  Carex,  1802,  Tab. 
A.,  n°  3.  —  Rcichenbach.  Icônes,  1846.  PI.  CXCV,  n°  254. 

Ecailles  des  fruits,  caduques,  roussàtres,  ovales,  oblongues- 
aiguës  à  bords  membraneux,  moins  longues  que  les  utricules. 

Utricules  bruns,  oblongs,  comprimés,  lisses,  luisants,  atté- 
nués à  leurs  extrémités,  pendants  à  maturité. 

Tige  grêle,  subarrondie,  pouvant  attendre  3  décimètres  de 
hauteur. 

Feuilles  fines  plus  courtes  que    les  tiges. 

Souches  gazonnantes. 

Ce  Carex  est  le  seul  représentant  du  sous-genre  Psyllophora 
aux  environs  de  Vire,  où  il  est  assez  rare.  Il  fructifie  au  mois 
de  juin.  Nous  l'avons  trouvé  dans  des  terrains  spongieux  ;  au 
moulin  des  Monts,  près  Vire,  à  St-Germain  de  Tallevende,  près 
la  Gare,  dans  le  chemin  de  la  Houdenguerie  à  Burcy,  et  dans  les 
landes  de  Martillv;  il  était  partout  peu  abondant. 

B.    —  Sous-genre.   —  VIGNEA. 

(Carices  homostachyœ.) 

-f-  Epi  composé  de  plusieurs  épillets,  2  stigmates,  les  mâles 
vers  le  milieu. 

2.  —  Carex  disticha  Huds.  (C.   intermedia  Good). 
Iconographie,  Schkuhr  (/oc.  cit.).  Tab.  B,  n°  7.  Rcichenbach 

[loc.  cit.).  PI.  CCX,  n°  552.  —  Boott,  t.  410. 

Utricules  fauves,  comprimés,  ovoïdes-oblongs,  nervés,  à  bords 
dentelés  très  étroits,  blanchâtres,  atténués  en  bec  court  bidenté. 

Ecailles  des  fruits,  ovales,  brunes,  à  bords  jaunâtres. 

Tige  dressée,  anguleuse,  pouvant  atteindre  environ  8  décim. 

Feuilles  planes,  larges. 

Souches  rampantes,  longuement  stolonifères. 

Cette  espèce,  qui'fructifie  fin  juin,  ne  figure  pas  dans  le  Cat.  de 
Dubourg,  d'Isigny.  Nous  l'avons  trouvée  dans  une  lande  près 
du  Pont  de  Cauvi,  située  à  environ  3  kilom.  de  Vire. 

-| — T-.  Plusieurs  épillets  mâles  dans  le  haut. 

3.  —   Carex  muricata  L. 

Iconographie,  Schkuhr  {loc.  cit.).  Tab.  E,  n°22.  Reichcn- 
bach  {loc.  cit.)   PI.  CCXV.  n"  56 1 . 


ACADÉMIE   DE   GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE  145 

Ecailles  des  fruits,  rousses,  ovales,  mucrone'es,  à  nervures 
dorsales  verdâtres  et  à  bords  blanchâtres,  un  peu  moins  longues 
que  les  utricules. 

Utricu  les  verdâtres  à  nervures  prononcées,  ovales  lancéolées, 
à   bords  saillants,  denticulés,  terminés  en  bec  bifide. 

Tige  anguleuse  pouvant  atteindre  5  décimètres. 

Feuilles  étroites,  linéaires,  généralement  moins  hautes  que  la 
tige. 

Souches  cespiteuses. 

Cette  espèce  est  assez  commune  aux  environs  de  Vire.  Nous 
l'avons  récoltée  en  mai  et  en  juin  à  Neuville,  chemin  du  Bourg  ; 
à  St-Germain  de  Tallevende,  au  Bosq,  commune  de  Burcy  ;  elle 
se  trouve  dans  les  haies  qui  bordent  les  chemins. 

4.  —  Carex  virens  Lam. 

Iconographie,  Reichenbach  [loc.  cit.).  PI.  CCXV,  n°  262. 

Ce  Carex  n'est,  selon  nous,  qu'une  forme  de  C.  muricata  L. 
dont  il  diffère  par  la  bractée  de  son  épillet  inférieur,  laquelle  dé- 
passe de  beaucoup  la  longueur  de  la  tige;  il  nous  semble  être 
intermédiaire  entre  les  Carex  muricata  et  C.  divulsa.  Ce  Carex 
ne  figure  pas  dans  le  Cat.  de  Dubourg,  d'Isigny  qui,  avec  raison, 
ne  lui  a  pas  accordé  le  rang  spécifique  ni  même  celui  de  bonne 
variété. 

Cette  forme,  assez  rare,  se  rencontre  avec  le  Carex  muri- 
cata. 

5.  —  Carex  divulsa  Good. 

Iconographie,  Schkuhr  [loc.  cit.),  Tab.  Dd.,  n°  89.  Reichen- 
bach [loc.  cit.).  PI.  CCXX,  n"  57o. 

Ce  Carex  diffère  de  C.  muricata  par  son  port  plus  grêle  et 
ses  épillets  inférieurs  plus  écartés.  Certains  auteurs  le  consi- 
dèrent comme  une  simple  variété  de  C  muricata.  Fred.  Kir- 
schleger  [Flore  d'Alsace)  dit:  cette  forme  a  été  «  fréquemment 
«  envisagée  comme  une  bonne  espèce  ;  nous  l'avons  cultivée, 
«  elle  est  revenue  à  l'état  de  Carex  (muricata)  ordinaire. 

Durieu  de  Maisonneuve  prétend,  au  contraire,  que  le  Carex 
divulsa  est  une  excellente  espèce;  il  va  même  jusqu'à  lui  ad- 
joindre, comme  variété,  le  carex  virens  Lamarck,  qu'il  retire  au 
C.  muricata;  il  se  basepour  cela  sur  divers  caractères,  entre  autres 


14G  ACADEMIE    DE   GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE 


la  forme  des  achaincs  et  celle  des  ligules. Voici,  selon  lui,  les  dif- 
férences spécifiques  basées  sur  la  forme  des  ligules  . 

C.  murica ta  :  ligule  ovale  lancéolée,  médiocrement  prolongée 
au  delà  du  limbe  de  la  feuille  ;  collerette  (bord  libre  de  la  ligule) 
entière  ou  paraissant  quelquefois  bilobée  par  reflet  d'une  déchi- 
rure médiane  assez  large  (environ  i  millim.);  bord  antérieur 
dépassant  plus  ou  moins  longuement  la  gaine  (4-5  millim.),  irré- 
gulier ou  obliquement  tronqué,  très  mince  dans  toute  son 
étendue, plus  ou  moins  déchiré  avec  rage. 

C.  divulsa  Good  :  ligule  ovale  arrondie,  peu  prolongée  sur  le 
limbe  de  la  feuille  ;  collerette  entière  très  étroite  (moins  d'un 
demi-millim.),  un  peu  resserrée  au  milieu  ;  bord  antérieur  ne 
dépassant  pas  la  gaine  à  pourtour  ordinairement  concave  un 
peu  plus  épaissi  et  persistant. 

Enfin,  voici,  d'après  le  même  auteur,  les  différences  que  pré- 
sentent les  fruits  de  ces  deux  espèces.  L'achaine  de  C.  viuricata 
figure  une  sorte  de  carré  lenticulaire  à  angles  très  arrondis;  elle 
est  aussi  large  que  longue,  tandis  que  l'achaine  de  C.  divulsa  est 
ovoïde  et  sensiblement  plus  longue  que  large. 

Malgré  les  raisons  données  par  Durieu  de  Maisonneuve,  nous 
n'osons  pas  rejeter  la  façon  de  voir  de  Kirschleger. 

Le  Carex  divulsa  est  signale  comme  rare  aux  environs  de 
Vire,  par  Dubourg,  d'Isigny. 

Les  échantillons  que  nous  avons  récoltes  ne  nous  ont  pas 
semblé  assez  typiques  pour  que  nous  osions  dire  avoir  réelle- 
ment trouvé  cette  forme. 

6.  —  Carex  paniculata  L. 

Iconographie,  Schkuhr  {loc.  cit.).  Tab.  D,  n°  20.  Reichen- 
bach  {loc.  cit.).  Pl.CCXIII,  n°  574. 

Utricules  brun  verdâtres  peu  nervés,  ovoïdes,  subtrigones, 
terminés  en  bec  allongé,  bidenté,  scabre. 

Ecailles  ovales  acuminées,  brunes,  abords  blanchâtres. 

Tige  à  faces  planes,  pouvant  atteindre  10  décimètres,  nette- 
ment anguleuses. 

Feuilles  très  abondantes,  planes,  assez  larges. 

Souches  cespiteuses. 

Ce  Carex    est   assez    commun   aux   environs  de  Vire,    nous 


ACADÉMIE    DE    GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE  147 


l'avons  récolté  en  juin,  notamment  à  St-Clair,  près  Vire;  à  la 
Herbelière,  à  Vaudry;  au  pont  de  Virène,  près  Vire;,  au  pont  de 
Vaudry,  sur  le   bord  des  douves  du  Château. 

A.  Carex  paniculata.  Var.  subsimplcx .  Brébisson. 

Epi  à  peine  rameux,  épillets  écartés. 

Cette  variété,  ou  plutôt  cette  forme  qui  doit  souvent  avoir  été 
confondue  avec  les  Carex  paradoxa  et  C.  teretiuscula,  est  beau- 
coup plus  rare  que  le  type. 

Nous  l'avons  récoltée  en  juin,  au  Vivier  des  Brousses,  com- 
mune de  Truttemer-le-Grand. 

7 .  —  Carex  paradoxa  Will . 

Iconographie,  Schkuhr.  (loc.  cit.).  Tab.  E,  n°  21.  Reichen- 
bach.  (loc.  cit.).  PI.  CCXXII,  n°  5~3. 

Ce  Carex  se  distingue  de  C.  paniculata  par  ses  tiges  plus 
grêles,  convexes,  ses  épillets  disposés  en  panicule  spiciforme, 
nombreux;  les  inférieurs  distants,  par  ses  utricules  brunâtres, 
ternes,  presque  égales  aux  écailles,  marqués  de  stries  régulières  ; 
enfin,  par  des  fibres  radicales  brunâtres  provenant  des  gaines 
des  années  précédentes.  Cette  espèce  ligure  dans  le  Cat.  de  Du- 
bourg,  d'Isigny,  comme  se  trouvant  aux  environs  de  Vire  où  elle 
serait  très  rare. 

8. —  Carex  teretiuscula  Good. 

Iconographie,  Schkuhr  (loc.  cit.).  Tab.  DT,  n05  19,  69.  Rei- 
chenbach  (loc.  cit.).  PI.  CCXXII,  n°  572. 

Epillets  rapprochés  en  épi  ovoïde,  dense,  oblong. 

Utricules  égalant  à  peu  près  les  écailles,  brunâtres,  luisants, 
plans  à  leur  face  interne,  présentant  dorsalement  un  outrois  plis 
divergents. 

Ecailles  brunes  à  bords  blanchâtres. 

Feuilles  longues,    linéaires  étroites. 

Souches  à  rhizomes  linéaires  obliques. 

Cette  espèce  qui,  ainsi  que  la  précédente,  appartient  au  groupe 
de  C.  paniculata,  est  également  signalée  comme  se  trouvant 
aux  environs  de  Vire,  par  Dubourg,  d'Isigny. 

+  +  +  Epillets  femelles  dans  le  haut. 

9.  —  Carex  leporina  L.  (C.  ovalis  Good). 

Iconographie,  Schkuhr  (loc.  cit.).  Tab.  B,  n°  8.  Reichenbach 
{loc.  cit.).  PI.  CCXI,n°  554. 


148  ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE 

Epi  composé  d'épillets  alternes,  ovoïdes-oblongs. 

Utricidcs  bordés  d'une  membrane  dentelée,  brunâtres,  à  face 
dorsale  plane  et  à  face  ventrale  convexe. 

Ecailles  ovales  lancéolées. 

Feuilles  larges  intérieurement. 

Cette  espèce  est  assez  commune  ;  nous  l'avons  abondamment 
trouvée  en  juin  et  juillet  au  Bosq,  commune  de  Burcv,  dans  les 
landes  de  Martilly,  etc. 

A.  Forme  Elatior  Desp.  Cette  forme  est  beaucoup  plus  haute 
que  le  type  ;  nous  l'avons  rencontrée  dans  les  landes  de  Cler- 
mont,  près  Vire. 

10.  —  Carex  canescens  L.  (C.  curta  Good  ). 
Iconographie,  Schkuhr(/oc.  c/r.).Tab.  C,  n°  i3.  Reichenbach 

{loc.  cit.).  PL  CCVI,  n°  546.  — Boott,  t.  496. 

Tige  grêle  pouvant  atteindre  5  décimètres  de  hauteur. 

Epillets  oblongs,  les  inférieurs  un  peu  écartés. 

Utricules  ovales,  à  bec  court  entier. 

Ecailles  ovales,  aiguës,  ne  dépassant  pas  les  utricules. 

Souches  cespiteuses. 

Nous  avons  récolté  ce  Carex  en  juin  dans  les  landes  de  Cauvi, 
près  Vire  et  dans  celles  du  moulin  du  Fay,  à  St-Germain  de 
Tallevende  où  il  était  abondant. 

11.  —  Carex  stellulata  Good  (C.  echinata  Hoff.). 
Iconographie,  Schkuhr {loc.  cit.).  Tab.  C,  n°  14.  Reichenbach 

loc.  cit.).  PI.  CCXIV,  n°  56o. 

Tige  presque  lisse,  obtusément  anguleuse. 

Feuilles  linéaires,  canaliculées. 

Epillets  peu  denses,  orbiculaires. 

Utricules  finement  striés,  terminés  par  un  assez  long  bec, 
divariqués  en  étoile. 

Ecailles  ovales  aiguës,  plus  courtes  que  les  utricules. 

Souches  cespiteuses. 

Cette  espèce  se  rencontre  en  juin  et  juillet  dans  les  endroits 
très  humides  ;  nous  l'avons  rencontrée  dans  les  landes  de  l'Er- 
mitage de  la  Forêt  de  St-Sevcr,  dans  les  landes  de  St-Etiennc, 
près  Vire,  etc. 


ACADÉMIE   DE  GÉOGHAPHIE   BOTANIQUE  149 

12.  —  Carex  remota  L. 

Iconographie,  Schkuhr  (loc.  cit.)  Tab.  E,  n°  2  3.  Reichenbach 
(loc.  cit.)  PI.  CCXII,  n°  556. 

Tige  grêle,  penchée,  pouvant  atteindre  6  décimètres,  peu 
anguleuse  ;  scabre  dans  sa  partie  supérieure. 

Feuilles  très  longues,  linéaires,  étroites. 

Epillets  ovoïdes,  très  espacés. 

Utricules  verdâtres,  terminés  par  un  bec  bidenté. 

Ecailles  moins  longues  que  les  utricules. 

Souches  cespiteuses. 

Ce  Carex,  que  nous  trouvons  charmant  à  cause  de  son  port 
gracieux  et  de  sa  couleur,  est  assez  commun  sur  les  bords  de 
divers  cours  d'eau .  Nous  l'avons  récolté  en  juin  et  juillet  sur  les 
rives  de  l'Allière  à  Burcy,  et  dans  diverses  autres  localités. 

i3.  —  Carex  elongata  L. 

Iconographie,  Schkuhr  [loc.  cit.).  Tab.  E,  n°  25.  Reichen- 
bach {loc.  cit.).  PI.  CCXVIII,  n°  565. 

Tige  pouvant  atteindre  6  décimètres,  anguleuse  dans  le  haut. 

Epillets  oblongs,  les  inférieurs  peu  distants. 

Utricules    atténués    aux    extrémités,    marqués    d'un    grand 
nombre  de  stries.  Une  fois  plus  longs  que  l'écaillé. 
Ecailles  ovales  acuminées. 

Souches  cespiteuses. 

Cette  rare  espèce  a  été  découverte  dans  la  vallée  des  Vaux, 
près  Vire,  par  M.  le  Dr  Goulard,  savant  botaniste,  qui  fut  notre 
ami  et  dont  la  perte  a  été  regrettée  de  tous  ceux  qui  l'ont  connu. 

C.    —  Sous-genre.  —  EUGAREX. 

Carices  orlhostachyœ. 

A.  Plusieurs  épis  à  sexe  distinct. 
-\-  2  Stigmates. 

14.  —  Carex  vulgaris  Fries  (C.  cœspitosa.  Good). 
Iconographie,  Schkuhr  {loc.  cit.).  Tab.  A.  a.  B.  b.,  n°  85,  a.  e. 
Reichenbach  {loc.  cit.).  Pl.CCXXVI,n°  579.— Boott,'t.  557-567. 
Souches  traçantes,  émettant  des  rhizomes  obliques. 
Tige  glauque,  raide,  anguleuse. 
Feuilles  étroites. 


150  ACAUÉMII     DE   GiOGRAMUB   BOTANIQUE 


Epis  femelles  cylindriques. 

Utricules  oblongs,  obtus,  disposés  sur  6  rangs. 

Ecailles  noirâtres,  ovales,  subarrondies,  d'un  vert  jaunâtre 
dorsalement  et  à  bords  blanchâtres. 

Nous  avons  récolté-  cette  espèce  en  juin  dans  la  Forêt  de  St- 
Sever,  à  la  queue   de   l'Etang  de   Roullours,  dans   les  prés  des 

Vaux,  à  Vire. 
A.  Forme  androgyna,  épis  androgyns. 

Pont  de  Cauvi,  près  Vire.  Nous  ne  pensons  pas  que  cette 
forme  soit  stable,  mais  elle  vaut  la  peine  d'être  signalée  ayant  le 
mérite  d'exister. 

i5.  —  Carex  stricta  Good. 

Iconographie.  Schkuhr  [loc.  cit).  Tab.  V,  n°  73.  —  Reichen- 
bach  (loc.  cit.).  PI.  CCXXX,  n°  583.  -  Boott,  t.  54X.  585. 
Tige  pouvant  atteindre  8  décimètres,  anguleuse,  raide. 
Epis   cylindriques. 

Utricules  sur  8  rangs,   comprimés,  elliptiques,  à  laces  mar- 
quées de  5  nervures  visibles  et  à  bec  très  court. 
Ecailles  noirâtres. 

Nous  n'avons    pas  encore  rencontré  cette   espèce   qui  figure 
dans  le  Cat.  de  Dubourg,  d'Isigny  ;  elle  fructifie  en  juin. 
16.  —  Carex  acuta  L. 

Iconographie,  Schkuhr.  [loc.  czf.).Tab.  É.  e,  F.  f.,n°  92,  a.  b. 
Reichenbach,  PI.  CCXXXI,  n°  5S4.  -  -  Boott,  t.  548-55o. 
Tige  à  sommet  penchant,  pouvant  atteindre  1  m.  de  hauteur. 
Feuilles  à  gaines  entières. 
Utricules  obscurément  striés,  suborbiculaires. 
Ecailles  lancéolées  d'une  couleur  pourpre  verdâtre,   parfois 
sans  marge  blanchâtre. 

Nous  avons  rencontré  cette  espèce  en  juillet  sur  les  bords  de 
la  Souleuvre,  au  pont  de  Souleuvrc  près  Bény-Bocage,  sur  les 
rives  de  la  Dathée,  au  pont  de  Cauvi,  près  Vire. 

Les  Carex  vulgaris,  stricta  et   acuta  font  partie  d'un  groupe 
dont  les  espèces  ont  tant  d'affinité  les  unes  avec  les  aunes,  que 
l'on  pourrait,   à  la  rigueur,  les  réunir  comme  variétés  d'un  seul 
type  spécifique.  1.  avenir  dira  si   nous  avons  tort. 
4— \-,  3  Stigmates.  Fruits  pubescents  ou  villcux. 


ACADÉMIE   DE   GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE  151 


17.  —  Carex  pilulifera  L . 

Iconographie,  Schkuhr  [loc.  cit.).  Tab.  I,  n°  39.  Reichen- 
bach.  {loc.  cit.).  CCLX,  n°  632.  Boott,  t.  283. 

Tige  penchée,  trigone,  pouvant  atteindre,  mais  rarement,  3  dé- 
cimètres. 

Feuilles  linéaires,  planes,  ne  dépassant  pas  la  tige.  Bradées 
non  engainantes.  Epis  femelles  piluliformes. 

Utricules  subtrigones,  terminés  en  bec  court. 

Ecailles  brun    noirâtre,  atteignant  la  hauteur  des  utricules. 

Souches  cespiteuses. 

Nous  avons  trouvé  pour  la  première  fois  ce  joli  carex  sur  les 
bords  d'un  fossé  des  landes  du  Bosq,  à  Burcy;  depuis,  nous 
l'avons  retrouvé  dans  divers  autres  endroits  ;  il  n'était  nulle 
part  abondant. 

18.  —  Carex  prsecox  Jacq. 

Iconographie,  Schkuhr(/oc.  cit.).  Tab.  F,  n°  27.  Reichenbach 
(loc.  cit.).  PL  CCLXI,  n°  634. 

Tige  presque  lisse  pouvant  atteindre  3  décimètres. 

Feuilles  raides,  linéaires  ne  dépassant  pas  les  tiges. 

Epis  femelles  2  ou  3,  ovoïdes  oblongs.  Epi  mâle  généralement 
unique. 

Utricules  terminés  par  un  bec  très  court. 

Ecailles  brunâtres  à  nervure  prolongée. 

Souches  donnant  naissance  à  des  rhizomes  traçants. 

Nous  avons  trouvé  cette  espèce  au  commencement  de  juin 
dans  les  prés  du  Bosq  à  Burcy.  Nous  l'avons  aussi  rencontrée 
dans  les  prairies  voisines  du  bourg  de  Neuville.  Elle  est  assez 
commune,  mais  cachée  par  les  herbes  déjà  hautes,  la  récolte  en 
est  assez  difficile. 

Plusieurs  épis  mâles. 

19.  —  Carex  hirta  L. 

Iconographie,  Schkuhr  (loc.  cit.).  Tab.  U,  n°  108.  Reichen- 
bach (loc.  cit.).  CCLVII,  n°  628. 

Tige  lisse,  à  angles  obtus,  atteignant  5  décimètres. 

Feuilles  pubescentes. 

Epis  femelles  espacés, cylindriques,  pédoncules. 


152  ACADÉMIE    DE    CÉOtiltAPUlE    BOTANIQUE 


Utricules  verdàtres,  hérisses,  à  dents  divergentes. 

Ecailles  à  nervure  centrale  prolongée. 

Souches  a  rhizomes  prolongés  traçants. 

Cette  belle  espèce,  très  typique,  de  consistance  molle,  non 
signalée  par  Dubourg, d'Isigny,  a  été  trouvée  par  nous  en  juin 
dans  une  lande  voisine  du  Pont  de  Souleuvre,  aux  environs  de 
Bény-Bocage. 

-| — | — \-.  Fruits  glabres  ou  à  angles  par/ois  ciliés,  scabres. 

Epi  mâle  unique. 

20.  —  Carex  flavaL. 

Iconographie,  Schkuhr  {loc.  cit.).  Tab.  F.  H.,  n°*  26  et  36. 
Reichenbach  {loc.  cit).  PI.  CCLXXIII,  n°  654. 

Tige  presque  cylindrique  pouvant  atteindre  5  décimètres. 

Feuilles  plus  courtes  que  les  tiges  parfois  un  peu  canaliculées. 

Fpis  femelles  dressés  au  nombre  de  3  ou  4,  ovoïdes,  oblongs. 

Utricules  glabres,  jaunâtres  à  maturité,  terminés  par  un  bec 
courbé. 

Ecailles  oblongues  à  nervure  centrale  n'atteignant  pas  le  som- 
met. 

Souches  cespiteuses  ou  peu  stolonifères. 

Nous  avons  récolté  cette  espèce  assez  commune,  en  juin,  dans 
la  forêt  de  St-Sever  et  dans  la  vallée  des  Vaux,  de  Vire. 

21 .  —  Carex  Oederi  Ehr. 

Iconographie,  Schkuhr  (loc.  cit.).  Tab.  F.,  n°  26.  Reichen- 
bach {loc.  cit.).  PI.  CCLXXII,  n°  652. 

Ce  carex,  qui  est  considéré  par  de  savants  Horistes  (Cosson 
et  Germain,  etc.)  comme  n'étant  qu'une  simple  variété  de  Carex 
flava,  diffère  de  ce  dernier  par  ses  tiges  plus  grêles,  ses  épis 
femelles  de  moitié  moins  volumineux,  ses  utricules  terminés 
par  un  petit  bec  droit  et  beaucoup  plus  petit- 

Nous  avons  trouvé  ce  Carex  en  juillet  à  lkircy,  domaine  du 
Bosq,  à  Truttcmer-le-Grand,  dans  un  pré  bordant  la  route  de 
Vire,  à  Vassy,  etc. 

A.  Forme  Rhiçogyna. 

Epi  femelle  inférieur,  radical  et  très  longuement  pédoncule. 

Cette  tonne  assez  commune  se  rencontre  en  compagnie  du 
type. 


ACADÉMIE   DE   GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  153 

22.  —  Carex  lœvigata  Smith  (C.  biligularis  DC.  C  patula, 
Schk). 

Iconographie,  Schkuhr  (loc.  cit.).  Tab  B.  b.  b.,  n°  116.  Rei- 
chenbach.   PI.  CCLIV,  n°623.  —  Boott,  t.  540. 

Tige  anguleuse,  lisse  ou  un  peu  rude  au  sommet,  pouvant 
atteindre  environ  8  décimètres. 

Feuilles  linéaires,  planes. 

Epis  femelles  au  nombre  de  3  ou  4,  verdâtres,  longs,  cylin- 
driques. 

Utricules  dressés,  glabres,  peu  nervés,  verdâtres,  ovales,  à 
faces  convexes,  terminés  par  un  long  bec  bifide,  à  bords  un  peu 
ciliés. 

Ecailles  des  fruits  brun-clair,  à  nervure  médiane  verte,  à 
bords  translucides,  lancéolées,  cuspidées,  égalant  presque  les 
utricules. 

Souches  presque  cespiteuses. 

Ce  Carex  est  très  répandu  aux  environs  de  Vire.  Nous  l'avons 
rencontré  en  juin  et  juillet,  notamment  dans  la  forêt  de  St-Sever  ; 
à  Burcy,  domaine  du  Bosq;  à  St-Clair,  près  Vire. 

A.  Forme  cladogyna  Desportes. 

Epi  femelle  inférieur  rameux. 

Nous  avons  trouvé  cette  forme,  que  nous  croyons  rare,  sur  les 
bords  des  talus  de  la  route  de  Vire,  à  Champ-du-Boult.  Cette 
partie  de  route  est  située  dans  la  commune  de  St-Mauvieu. 

b.  — Forme  elatior. 

Tige  dépassant  1   mètre  de  hauteur. 

Nous  avons  rencontré  cette  forme  dans  la  commune  de  Trut- 
temer-le-Grand,  sur  les  bords  de  la  route  de  Vire  à  Tinchebray. 

C .  Forme  androgyna. 

Epis  femelles,  mâles  au  sommet. 

Nous  avons  récolté  cette  forme,  qui  ne  doit  pas  être  très  rare, 
sur  les  bords  d'un  fossé,  dans  les  landes  du  domaine  du  Bosq, 
à  Burcy. 

23.  —  Carex  binervis  Schmith . 

Iconographie,  Reichenbach  (loc.  cit.).  PI.  CCLV,  n°  624.  — 
Boott,  t.  538,  53g. 

Tige  dressée,  anguleuse,  pouvant  atteindre  7  décimètres. 


154  ACADÉMIE    DK   GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE 

Feuilles  planes,  linéaires,  glauques. 

Epis  femelles  cylindriques  au  nombre  de  2  à  4,  à  pédoncules 
courts. 

Utricules  luisants,  tachés  de  brun  rougeâtre,  ovoïdes,  subtri- 
gones  avec  deux  fortes  nervures  verdàtres  de  chaque  côté,  se 
réunissant  parfois  pour  clore  un  espace  elliptique. 

Ecailles  des  fruits  presqu'arrondies,  noir  rougeâtre  à  nervure 
médiane  verdâtre,  terminées  en  pointe  aristée. 

Souches  cespiteuses  traçantes. 

Ce  Carex  qui,  selon  certains  auteurs  (Cosson  et  Germain,  etc.) 
n'est  qu'une  simple  variété  de  Carex  distans  L.,  est  signalé 
comme  peu  commun  aux  environs  de  Vire,  par  Dubourg,  d'I- 
signy. 

24.  —  Carex  distans  L. 

Iconographie,  Schkuhr  (loc.  cit.).  Tab  Y.  y.  n°  68.  Reichen- 
bach  {loc.  cit.).  PI.  CCLIII,  n°  622. 

Tige  peu  anguleuse,  pouvant  atteindre  6  décimètres  de  hau- 
teur. 

Feuilles  linéaires,  planes,  plus  courtes  que  la  tige. 

Epis  femelles  au  nombre  de  2  à  4,  espacés,  oblongs,  cylindri- 
ques, les  supérieurs  à  pédoncules  très  courts. 

Utricules  vert  pâle,  trigones,  nerviés,  terminés  par  une  petite 
pointe  rude  et  bifide. 

Ecailles  des  fruits,  ovales,  brunâtres,  plus  courtes  que  les  utri- 
cules, à  nervure  dorsale  vert  pâle,  mucronées  par  le  prolonge- 
ment de  cette  nervure. 

Souches  généralement  cespiteuses. 

Nous  avons  trouvé  ce  Carex  qui,  selon  Dubourg, d'Isigny,  est 
rare,  en  juin  dans  les  landes  du  domaine  du  Bosq,  à  Burcy. 

Observations.  Les  Carex  lœvigata,  C.  binervis  et  C.  distans, 
probablement  réunis  par  Linné  dans  son  Carex  distans,  ont 
parfois  leurs  utricules  finement  ponctués;  chez  tous  leur  longue 
gaine  vaginante  devient  visible  du  côté  opposé  au  limbe  de  la 
stipule  (cette  partie  de  la  gaine,  vu  son  peu  d'épaisseur,  est  très 
sujette  à  se  diviser  longitudinalement  d'une  façon  accidentelle). 
Ce  caractère  a  valu  au  Carex  lœvigata  Smith  le  nom  spéci- 
fique de  biligularis  donné  par  de  Candolle,  très  mauvaise  déno- 


ACADÉMIE   DE   GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE  155 


mination  qui  ne  peut  qu'engendrer  des  confusions,  surtout  chez 
ceux  qui  veulent  considérer  les  Carex  de  ce  groupe  comme  de 
bonnes  espèces. 

25. —  Carex  panicea  L. 

Iconographie,  Schkuhr  (loc.  cit.).  Tab.  L.  1.,  n°  ioo.  —  Rei- 
chenbach  {loc.  cit.).  PI.  CCLV,  n°  607.  —  Boott,  t.  472. 

Tige  dresse'e  peu  anguleuse,  pouvant  atteindre  4  décimètres. 

Feuilles  plus  courtes  que  les  tiges,  un  peu  glauques,  munies 
parfois  dorsalement  de  2  sillons. 

Epis  femelles  au  nombre  de  2  ou  3,  espacés,  cylindriques, 
oblongs,  assez  volumineux. 

Utricules  très  lâches,  glabres,  à  bec  conique  très  court,  glo- 
buleux ovoïdes,  très  caractéristiques. 

Ecailles  des  fruits,  ovales,  bleuâtres  à  l'état  frais,  puis  deve- 
nant d'un  brun  rougeâtre,  moitié  plus  courtes  que  les  utricules. 

Souches  généralement  pourvues  de  rhizomes  obliques  et  tra- 
çants. 

Nous  avons  récolté  cette  espèce,  assez  commune  en  juin,  dans 
les  marécages  de  la  Forêt  de  St-Sever,  dans  les  landes  de  Clcr- 
mont,  à  St-Martin  de  Tallevende,  au  moulin  de  Roullours,  près 
Vire,  etc. 

26.  —  Carex  pallescens  L. 

Iconographie.  Schkuhr  (loc.  cit.).  Tab.  K.  k.  n°  99.  —  Rei- 
chenbach  {loc.  cit.).  PI.  CCLI,  n°  617.  —  Boott,  t.  450. 

Tige  rude,  anguleuse,  pouvant  ordinairement  atteindre  4 
décimètres. 

Feuilles  un  peu  velues,  particulièrement  sur  les  bords, 
linéaires,  planes,  plus  courtes  que  les  tiges. 

Epis  femelles  au  nombre  de  2  ou  3,  oblongs  cylindriques, 
rapprochés,  à  courts  pédicelles,  très  voisins  de  l'épi  mâle. 

Utricules  verdâtres,  ternes,  striés,  à  faces  convexes. 

Ecailles  brun-rougeâtre,  ovales,  égalant  les  utricules. 

Souches  cespiteuses. 

Nous  avons  récolté  en  juin  cette  espèce,  qui  n'est  pas  rare, 
dans  les  prés  du  domaine  du  Bosq,  à  Burcy,  dans  les  landes 
de  St-Clair,  près  Vire,  etc. 

a.  Forme  androgyna. 


156  ACADÉMIE   DE    GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE 

Epis  femelles,  mâles  au  sommet. 

Cette  forme  a  été  trouvée  par  nous  au  Pont-Carre,  commune 
de  Roullours.  près  Vire. 

27.  —  Carex  sylvatica  HlkIs. 

Iconographie,  Schkuhr  [loc.cit.).  Tab.  L.  1.,  n°  101.  Reichcn- 
bach  [loc.  cit.).  PI.  CCLVI,  n°  6o3. 

Tige  grêle,  lisse,  anguleuse. 

Feuilles  planes,  linéaires. 

Epis  femelles  au  nombre  de  4  ou  5,  longs,  cylindriques. 

Utricnles  très  lâches,  verdâtres,  terminés  par  un  bec  droit, 
long  et  bifide. 

Ecailles  scabres,  linéaires,  subulées,  presque  aussi  longues 
que  les   utricules. 

Souches  cespiteuses. 

Cette  espèce  se  trouve  dans  les  bois  humides:  elle  fructifie- 
vers  la  fin  de  mai.  Dubourg,  d'Isigny  la  signale  comme  rare  aux 
environs  de  Vire  ;  nous  ne  l'avons  pas  encore  retrouvée. 

28.  —  Carex  pseudo-cyperus  L. 

Iconographie,  Schkuhr  {loc  cit.).  Tab.  M.  m.,  n°  202.  —  Rci- 
chenbach  (loc.  cit.),  PI.  CCLXXV,  —  Boott.  t.  451,452. 

Tige scabre,  anguleuse,  pouvant  atteindre  1  mètre  de  hauteur. 

Feuilles  vert-clair,  larges,  planes,  linéaires,  dépassant  les  tiges. 

Epis  femelles  au  nombre  de  436,  pendants  à  maturité,  a  pédi- 
celles  flexueux. 

Utricules  vert-jaunâtre,  un  peu  courbes,  terminés  par  un  long 
bec  profondément   bifide. 

Ecailles  longues,  linéaires,  blanchâtres. 

Souches  cespiteuses. 

Cette  belle  espèce,  signalée  comme  rare  par  Dubourg,  d'Isi- 
gny, a,  depuis,  été  récoltée  dans  la  vallée  des  Vaux,  de  Vire,  pen- 
dant la  seconde  excursion  de  la  Société  Linnéenne  de  Norman- 
die, à  Vire. 

29.  —  Carex  maxima  Scop  (C.  pendula  Huds). 
Iconographie,  Schkuhr.  (loc.  cit.).  Tab.  Q,  n°  60.  — Rcichcn- 

bach  (loc.  cit.).   PI.  CCXLIII,  n"  604. 

Tige  anguleuse,  pouvant  atteindre  1  mètre  20  de  hauteur. 
Feuilles  larges,  planes,  raides,  plus  courtes  que  la  tige. 


ACADÉMIE   DE  GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE  157 

Epis  femelles  au  nombre  de  4  à  6  ;  longs,  cylindriques,  arqués 
et  pendants  à  maturité. 

Utricules  glabres,  petits,  oblongs,  verdâtres,  à  bec  court. 

jEVazV/esbrun-rougeâtre,  ovales,  quspidées  parle  prolongement 
de  la  nervure  médiane  qui  est  verte. 

Souches  cespiteuses. 

Nous  n'avons  pas  encore  trouvé  ce  Carex  qui  figure  dans  le 
Cat.  de  Dubourg,  d'Isigny  comme  étant  rare. 

Epis  mâles  au  nombre  de  2  au  plus. 

3o.  —  Carex  vesiearia  L. 

Iconographie.  Schkuhr  [loc.  cit.).  Tab.  S.  s.,  n°  106.  —  Rei- 
chenbach  {loc.  cit.).  PI.  CCLXXVI.—  Boott,  t.  536,  537. 

Tige  anguleuse,  scabre  sur  les  trois  angles,  pouvant  atteindre 
7  décimètres. 

Feuilles  linéaires,  planes. 

Epis  femelles  au  nombre  de  3  ou  4,  cylindriques  oblongs,  les 
inférieurs  un  peu  plus  pédicellés. 

Utricules  dressés,  roussâtres-verdâtres,  oblongs,  coniques, 
vésiculeux,  bien  striés,  terminés  par  un  bec  bifide,  trois  fois 
plus  longs  que  les  écailles. 

Ecailles  des  fruits,  jaunes-brunâtres,  lancéolées  aiguës,  à  ner- 
vure médiane  verte  n'atteignant  pas  le  sommet. 

Souches  stolonifères  très  traçantes. 

Nous  avons  récolté  abondamment  en  juin  ce  Carex  qui  est  très 
commun  dans  les  landes  du  domaine  du  Bosq,  à  Burcy,  sur  les 
bords  de  la  Dathée,  au  moulin  de  Cauvi,  près  Vire,  sur  les  bords 
de  la  Souleuvre,  près  Beny-Bocage,  dans  les  biefs  des  moulins 
des  Monts  et  de  Roullours,  près  Vire. 

3i.  —  Carex  ampullacea  Good. 

Iconographie,  Schkuhr.  (loc.  cit.).  Tab.  T.,  t.  n°  107.  — 
Reichenbach  [loc.  cit.),  PI.  CCLXXVII,  n°  65g.  —  Boott, 
t.  5oi. 

Tige  pouvant  atteindre  6  décimètres  de  hauteur,  lisse,  dressée 
à  angles  obtus. 

Feuilles  dépassant  les  tiges,  glauques,  canaliculées,  assez 
étroites. 

2 


15H  ACADKMIK    M  GK0GRAPB1E   BOTANIQUE 

Epis  femelles  au  nombre  de  2  à  3,  longs,  cylindriques,  pcdi  - 
celles. 

Utricules  horizontaux  à  maturité,  jaunâtres,  stries,  vésiculeux. 
gubglobuleux,  à  bec  linéaire  bifide. 

Ecailles  beaucoup  moins  longues  que  les  utricules,  étroites, 
aiguës;  roussâtres,  à  nervure  médiane  verte  n'atteignant  pas  le 
sommet. 

Souches  munies  de  rhizomes  traçants,  parfois  horizontaux. 

Nous  avons  récolté,  en  juin,  cette  espèce  qui  est  commune  et 
assez  voisine  de  la  précédente,  dans  la  forêt  de  St-Sever,  dans 
les  landes  du  domaine  du  Bosq,  à  Burcy,  au  Pont  de  Cauvi, 
près  Vire,  etc. 

?2.  —  Garex  paludosa  Good. 

Iconographie,  Schkuhr.  {loc  cit.).  Tab.  O.  o.,  n°  io3.  —  Rei- 
chenbach  (loc.  cit.).  PI.  CCLXVI,  n°  644. 

Tige  anguleuse  pouvant  atteindre  1  mètre. 

Feuilles  longues,  larges,  raides,  très  carénées. 

Epis  femelles  au  nombre  de  3  à  4,  distants,  cylindriques, 
généralement  sessiles. 

Utricules  bruns,  ovales,  elliptiques,  à  face  ventrale  comprimée, 
à  stries  fines,  terminés  par  un  bec  souvent  obscurément  bifide. 

Ecailles  brunes,  noirâtres,  à  nervure  médiane  atteignant  le 
sommet. 

Souches  a  rhizomes  très  traçants. 

Cette  espèce,  qui  fructifie  en  juin  figure,  comme  rare  dans  le 
Cat.  de  Dubourg,  d'Isigny;  nous  ne  l'avons  pas  encore  retrouvée. 

En  terminant,  nous  adressons  nos  plus  vifs  remerciements  à 
nos  aimables  correspondants:  MM.  L.  Corbière,  auteur  de  la 
Nouvelle  Flore  de  Normandie,  G.  Camus,  co-auteur  de  la 
Flore  de  France,].  Foucalli»,  auteur  de  la  Flore  de  ï Ouest, 
A.  Gentil,  auteur  de  la  Flore  de  la  Sarthe,  et  H.  Lévbillé, 
auteur  de  la  Flore  de  la  Mayenne,  dont  les  uns  ont  bien  voulu 
revoir  nos  déterminations  et  les  autres  nous  offrir  de  bons  types 
des   espèces  que    nous   n'avons     pas    encore  pu     trouver    aux 

environs  de  Vire. 

Octobre  1901 . 


ACADÉMIE   DE    GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE  159 


La  Mission  scientifique  Chari-Lac-Tchad. 

A  la  suite  des  opérations  des  trois  missions  Gentil-Breton- 
net,  Foureau-Lamy,  Joalland-Meynier,  M.  le  Gouverneur 
Gentil,  commissaire  du  gouvernement,  et  organisateur  du  nou- 
veau territoire  du  Chari,  demandait  l'envoi  en  Afrique  centrale 
d'une  mission  scientifique  et  économique,  pour  inventorier  les 
richesses  naturelles  de  la  nouvelle  possession,  et  déterminer  les 
ressources  qu'elle  peut  fournira  la  colonisation. 

En  même  temps,  il  confiait  à  M.  Aug.  Chevalier, docteur  ès- 
sciences  naturelles,  chargé  du  service  botanique  au  laboratoire 
colonial  du  Muséum,  et  ancien  membre  de  la  mission  du  géné- 
ral de  Trentinian,  au  Soudan,  le  soin  d'organiser  cette  mission. 

Nous  apprenons  que  l'expédition  scientifique  Chari-Lac- 
Tchad  est  aujourd'hui  constituée,  et  qu'elle  doit  prochainement 
s'embarquer  pour  le  Congo. 

Le  Ministère  de  l'Instruction  publique,  le  Ministère  des  Colo- 
nies, le  Muséum  d'Histoire  naturelle  ont  contribué  à  son  orga- 
nisation. En  outre,  l'Académie  des  Inscriptions  et  Belles-Lettres, 
sur  le  rapport  de  M.  Hamy,  secrétaire  de  la  commission  de  la 
fondation  Garnier,  a  fourni  aussi  une  importante  participation 
à  l'aide  des  revenus  de  cette  fondation.  Ces  divers  subsides  ont 
permis  à  M .  Aug.  Chevalier,  de  s'adjoindre  trois  collaborateurs  : 

M.  Courtet,  officier  d'administration  d'artillerie  coloniale, 
prêtera  son  concours  au  chef  de  la  mission.  Dessinateur  expé- 
rimenté, il  constituera  des  albums  de  plantes  utiles,  dessinées 
sur  place  d'après  nature.  Il  s'occupera  en  outre  d'études  topo- 
graphiques et  géologiques. 

M.  le  Dr  Decorse,  médecin  des  colonies,  déjà  préparé  à  ces 
recherches  par  les  belles  récoltes  qu'il  a  faites  pour  le  Muséum 
au  sud  de  Madagascar,  est  chargé  de  la  partie  ethnographique  et 
zoologique. 

Enfin  M.  Martret,  ancien  chef  de  cultures  au  Soudan  fran- 
çais, introduira  en  Afrique  centrale  les  plantes  utiles,  et  les 
arbres  fruitiers  qui  y  manquent.  A  cet  effet,  la  mission  a 
demandé  aux  principaux  établissements  botaniques  et  coloniaux 


160  ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE 


dépendant  de  l'Etat,  ainsi  qu'aux  grandes  maisons  horticoles 
françaises,  des  graines  et  de  jeunes  plants  de  végétaux  utiles  à 
l'homme,  qu'il  y  aurait  intérêt  à  acclimater  en  Afrique  tropicale. 

Dans  les  différents  points  où  s'arrêtera  la  mission  pendant 
le  voyage  d'aller,  au  Sénégal,  à  la  Guinée  française,  au  Gabon, 
M.  Martret  déposera  ceux  des  végétaux  qui  manquent  à  ces 
colonies  et  prendra,  au  contraire,  les  espèces  qui  y  sont  déjà 
acclimatées,  et  qu'il  y  a  intérêt  à  introduire  dans  le  bassin  du 
lac  Tchad. 

Pendant  que  MM.  Chevalier,  Gourtet  et  Decorse,  parcour- 
ront les  territoires  du  Haut-Oubangui  et  du  Chari,  à  l'effet 
d'étudier  les  productions  naturelles,  la  végétation,  les  ressources 
agricoles  et  forestières,  et  d'y  recueillir  des  collections  d'histoire 
naturelle  destinées  à  nos  Musées,  M.  Martret,  installé  en  un 
point  favorable  de  la  nouvelle  possession,  multipliera  les  plan- 
tes introduites  par  la  mission,  et  rassemblera  les  espèces 
indigènes  les  plus  utiles,  afin  qu'elles  soient,  au  retour,  distri- 
buées aux  colonies  d'Afrique  où  elles  manquent,  ainsi  qu'aux 
jardins  botaniques  et  coloniaux  de  la  métropole. 

Composée  de  spécialistes  déjà  familiarisés  avec  la  rlore,  la 
faune,  l'agriculture  de  l'Afrique  tropicale,  par  leurs  voyages 
précédents,  la  mission  scientifique  Chari-Lac  Tchad  est  bien  pré- 
parée à  explorer  le  champ  d'études  presque  complètement  vierge 
où  elle  se  rend.  Aussi  nous  espérons  qu'elle  aura  d'importantes 
conséquences  scientifiques  et  économiques. 


ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE  161 


BOTANIQUE   RURALE. 

Diverses  Récoltes  en  Provence  et  Annotations 

Après  la  série  des  trouvailles  qui,  du  printemps  1899  à  l'hiver 
1900,  favorisèrent  mes  promenades  dans  de  minimes  portions 
de  trois  communes  des  Bouches-du-Rhône,  les  Pennes,  Mar- 
seille et  Septêmes,  je  faisais  remarquer,  à  la  fin  de  l'article  :  Un 
Petit  Coin  de  la  Provence  (ce  Bulletin  de  l'A.  I.  G.  B.,  numé- 
ros de  novembre  et  décembre  1900),  combien  de  matériaux  d'é- 
tude renferme  n'importe  quel  endroit  restreint  où  exercera  sa 
patiente  observation  tout  botaniste  n'ambitionnant  point  la  glo- 
riole de  parcourir,  chaque  année,  quasi  en  touriste,  cinq  ou  six 
départements  !  D'autres  sous-espèces,  races,  variétés,  hybrides 
ont  accru  le  résultat  de  mes  recherches  en  vue  de  la  géographie 
botanique  gallo-provinciale;  à  ce  titre,  en  la  simple  causerie  qui 
suit,  j'indique,  avec  les  contributions  de  1901  et  celles  du  prin- 
temps 1902  du  Petit  Coin,  plusieurs  récoltes,  soit  faites  anté- 
rieurement dans  le  cadre  entier  de  la  basse  Provence,  soit  de 
provenance  spéciale  des  environs  d'Aubagne,  mon  nouveau 
domicile. 

I.  —  A  Marseille,  aux  Pennes,  à  Septêmes,  des  pieds  d'HoR- 
deum  leporinum  présentent  des  épis  colorés,  après  l'anthèse,  d'un 
rouge  assez  vif;  constitueraient-ils,  en  y  joignant  quelques  par- 
ticularités micromorphiques,  l'H.  rubens  Willk.,  de  l'île  de 
Majorque,  classé  par  Nyman  comme  sous  espèce  du  murinum  ? 
—  Atriplex  rosea,  var.  alba,  Moq.  Tand.  Cette  var.,  que  je  ne 
vois  citée  qu'en  Espagne,  n'est  nullement  rare  à  Séon  et  à  l'Es- 
taque,  mêlée  au  type. 

La  coloration  non  habituelle  des  fleurs  mérite,  malgré  l'adage 
linnéen  «  Nimium  ne  crede  colori»,  d'être  signalée  pour  les 
plantes  suivantes  :  Alyssum  maritimum  var.  luteum  N.,  à  Saint- 
Antoine  :  corolle  sensiblement  jaune,  les  fruits  le  sont  aussi  ; 
plus  rare  que  la  var.  violaceum  N.  :  pétales  d'un  violet  fort 
agréable  ;  il  est  surprenant  qu'un  horticulteur  n'ait  pas  tiré  parti 
des  deux.  J'exclus  de  ma  var.  violaceum  les  pieds  innombrables 
de  VA.  maritimum  albiflore  desquels  les  silicules   seules  sont, 


102  ACADÉMIE    DE   r.F.OGRAPHIK    ROTAMQUE 

mûres,  plus  ou  moins  violacées.  Risso  aurait  trouve  une  var.  à 
«  rieurs  rouges  »  :  ne  faut-il  pas  lire  :  fruits  rougefttres  ?  — 
Helianthemum  hirtum  var.  leucanthum  N.  Par  sa  corolle  blan- 
che, cette  var.,  fréquente  dans  les  Bouches-du-Rhône,  risque 
d'être  prise  pour  H.  majoranifolium  ou  H.  hispidum  (confondus 
par  Grenier  et  Godron,  sous  le  nom  d'H.  hirtum  var.  albiflo- 
rum)  ,  deux  hybrides  de  France  australe,  d'après  MM.  Rouy  et 
Foucaud.  Ma  var.  leucanthum  est  un  hirtum  très  typique,  sauf 
la  blancheur  corollaire.  —  Erodium  romanum  var.  pallidiflo» 
rum  N.  :  fleurs  carnées,  presque  blanches  ;  sur  le  littoral.  — 
Géranium  molle  var.  versicolor  N.  :  pétales  moitié  blancs  ou 
bleus,  moitié  roses;  ça  et  là,  mêlée  à  la  var.  à  «  fleurs  blanches, 
rare  »  de  Gr.  et  Godr.  —  Saxifraga  tridactylites  var.  ochro- 
leuca  N.,  discernable  à  sa  corolle  plutôt  jaune  que  blanche  et, 
de  plus,  aux  pétales  moins  longs  et  moins  larges  que  dans  le 
type  ;  jusqu'à  présent  je  n'ai  vu  des  colonies  de  cette  curieuse 
var.  qu'à  Aubagne.  —  Valeriana  tuberosa  var.  albiflora  N., 
analogue  au  Centhrantus  ruber  à  tleurs  blanches  ;  les  Cadenaux 
près  des  Pennes,  Gémenos  près  d'Aubagne.  —  Centaurca  collina 
var.  luteo-rosea  Achintre  :  fleur  «  couleur  de  brique  »  à  Aix, 
plus  pourprée  au  vallon  de  la  Rougière  non  loin  de  Septêmcs. 
A  été  rencontrée  aussi  à  Marignane  (B.-du-Rh.),  par  M.  Authe- 
man,  qui  m'écrivit  avec  raison  :  «  A  première  vue,  cette  var., 
que  je  nomme  rubriflora,  peut  être  confondue  avec  la  C.  sca- 
biosa  ».  —  Coris  monspeliensis  var.  roseiflora  N.  ;  corolle  du 
carmin  le  plus  gracieux;  à  la  Gavotte. —  Polygonum  pulchcllum 
var.  albiklorum  N.  ;  pieds  peu  rares,  mélangés  au  type  et  à  une 
var.  moins  abondante,  rurriflorkm  N.  ;  dans  un  champ  entre 
Saint-Antoine  etSeptêmes.  —  Phragmites  communis  var.  fla- 
vescens  et  var.  nigricans  Gr.  et  Godr. 

En  Provence  et  partout,  les  noms  de  ces  deux  var.  sont  à  reje- 
ter, après  examen  des  pieds  instructifs  de  divers  habitats.  i°  Sur 
la  rive  gauche  du  canal  de  Caronte,  à  Martigues,  M.  Autheman 
m'avait  indiqué  la  var.  flavcscens  ;  je  suis  allé  la  cueillir  en 
1891  et  1894  :  c'est  I'isiacus  Delilc  (pro  specie,  sub.  Arundo  ;  en 
réalité,  simple  var.),  qui  se  confond,  paraît-il,  avec  le  P.  gigan- 
feaGaydes  Pyr.-O.  Il  n'y  a  aucune  différence,  quant  aux  glumes, 


ACADÉMIE   DE  GÉOGRAPHIE  BOTANIQUE  163 

entre  le  Phragmites  de  Martigues  et  celui  de  l'Hérault  que  Loret 
et  Barrandon  classent  comme  isiacus,  et  M.  Husnot  comme 
giganteus.  2°  Une  foule  de  panicules  de  Phragmites,  d'un  noir 
violacé  dans  leur  jeunesse,  passent  au  brun  clair  du  type  si  les 
rieurs,  presque  toutes  avortées  sur  tels  individus  méritant  alors 
le  nom  de  subuniflorls  DC,  se  développent  au  complet  sur  tels 
autres.  Cette  luxuriance  (on  ne  peut  dire  fécondité,  car  le  Roseau 
à  balais  fructifie  exceptionnellement),  qui  modifie  la  couleur 
nigrescente  accidentelle,  amène  encore  quelques  variations  flo- 
rales, par  exemple  celle  que  j'ai  trouvée  aux  environs  de  Mar- 
seille, aux  Pas-des-Lanciers,  etc.,  nommée  en  Corse  :  P. 
sylendens  Mabille.  La  taille  plus  ou  moins  haute  des  var.  isiacus- 
giganteus,  subuniflorus  et  du  type  vulgaris,  n'est  pas  davantage 
un  caractère  sérieux,  puisque,  aux  Martégaux,  Honoré  Roux  a 
signalé  ce  dernier  atteignant  3  m.  5o  ;  le  professeur  Gerber  et 
moi  avons  examiné  ces  pieds  grandicaules  :  en  effet,  ils  n'appar- 
tiennent point  à  la  var.  isiacus.  Quant  au  nigricans  de  «  4  à  5 
centimètres  »  d'après  Roux,  qui  le  cite  à  Carry-le-Rouet,  je  ne 
l'y  ai  point  vu  fleuri  ;  ce  serait  un  pur  cas  de  nanisme  et  d'appau- 
vrissement. 

II.  —  Fumaria  micrantha  X  officinalis  N.  Pour  l'appellation 
j'adopte  le  conseil  fort  judicieux  des  nouvelles  règles  de  la 
Nomenclature  du  Jardin  et  du  Muséum  de  Berlin,  de  désigner 
les  hybrides  en  reliant  par  le  signe  X  les  noms  spécifiques  des 
parents  placés  dans  l'ordre  alphabétique,  sans  marquer,  par  la 
position  du  nom,  lequel  des  parents  est  le  père  et  lequel  est  la 
mère.  J'ai  montré  à  M.  Foucaud  cette  Fumeterre  et  elle  lui  a 
paru,  comme  à  moi,  un  produit  mixte.  Touffe  unique  au  milieu 
des  F.  micrantha  et  F.  officinalis  var.  floribunda,  dans  un 
champ  aux  Cadenaux,  ier  mai  1901.  Avortement  des  fruits, 
petitesse  et  étroitesse  remarquables  des  sépales,  faciès  inter- 
médiaire :  autant  de  valables  indications  pour  y  voir  une  Fume- 
terre  adultérine. 

III.  —  Anémone  palmata.  Après  les  deux  pages  consacrées  à 
cette  anémone,  L  Anémone  palmata  sur  le  territoire  de  Marseille 
(ce  Bulletin  de  l'A.  I.  G.  B.,  numéro  de  janvier  1902),  je 
concluais  qu'il  serait  intéressant  d'épier  son  évolution  future  là 


1f>4  ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE    IIOTANJQUE 

où  je  l'avais  découverte.  N'ayant  pas  manqué  de  le  faire  dès  fin 
février,  j'eus  le  plaisir  de  voir  poindre  trois  hampes  ;  c'était  peu, 
relativement  au  nombre  considérable  de  feuilles  qui  décelaient 
une  active  vitalité  souterraine  :  aussi,  ayant  dû  m'éloigner  de  la 
Gavotte  au  début  de  mars,  ai-je  confié  à  un  ami  le  soin  d'aller, 
ce  printemps,  s'assurer  si  un  plus  grand  nombre  de  griffes  n'au- 
ront point  fleuri.  Dans  l'attente,  je  dirai  qu'à  l'automne  1901, 
je  mis  en  pot,  par  curiosité,  une  douzaine  de  fragments  de  raci- 
nes de  la  palmata  de  Séon  ;  non  seulement  une  fleur  s'est  épa- 
nouie le  17  lévrier;  mais,  détail  digne  d'être  noté,  la  hampe 
s'est  montrée  biflore.  Au  milieu  de  mars,  trois  autres  hampes  de- 
là même  potée  vinrent  me  confirmer  ce  passage  de  Mutel  [Flore 
Française  :  «...  1  et  2  fleurs,  coteaux  de  Bône  en  Afrique  ». 
En  sera-t-il  de  même,  à  l'état  sauvage,  sur  le  territoire  de  Mar- 
seille (i)?  Pareillegémination  n'ayant  jamais  été  signalée  en  Pro- 
vence, ce  serait  un  détail  biologique  à  ajouter  indispensablement 
à  la  diagnose  de  cette  Anémone  si  rare  en  France. 
(A  suivre). 

Alfred  Reynilr. 


(1)  A  la  dernière  heure  il  m'est  dit,  par  mon  confrère  Lombard,  que 
quatre  hampes  uniflores  ont  seules  paru,  mars-avril,  à  Séon.  Je  venais, 
entre  temps,  d'introduire  en  mon  herbier,  deux  échantillons  de  palmata 
provenant  d'Hydres,  qui  m'ont  été  envoyés  par  l'excellent  M.  Comar, 
chacun  muni  de  deux  tleurs  (calice  pétalolde  non  fané  ou  carpelles  demi- 
mûrs).  On  peut  donc  noter  comme  certain  qu'en  France,  et  sans  doute  dans 
l'aire  entière  géographique,  la  hampe  de  l'Anémone  a  feuilles  palmées  se 
montre  biflore  si  la  racine  prolite  des  soins  d'un  tloricuheur,  ou  bien,  a 
l'état  sauvage,  si  quelque  mètre  carre  de  terrain  sablonneux  est  moins 
aride,  plus  frais,  etc.:  ces  dernières  conditions  manquent  a  Marseille-Séon  • 


Le  Secrétaire  perpétuel,   Gérant  du  a  Bulletin  »  :  H.   LEVEILLÉ. 


Le  Mans.  —  Imprimerie  de  l'Institut  de  Bibliographie  de  Paris.  —  t-1903. 


ne  Année  (3e  Série)  N°  152  Ier  Juillet  1902 


BULLETIN 


DE| 


L'ACADÉMIE  INTERNATIONALE 

de  Géographie  Botanique 


«  LE  MONDE  DES  PLANTES  » 


Paraissant      le      1  r      de      chaque      mois 


SOMMAIRE    DES  N°  152 

Nominations  dans  la  Médaille  scientifique. 

Enumération  des  plantes  du  Kouy-Tchéou  (Suite),  MM.  LéveillA  et  Vaniot. 

Les  Carex  du  Japon  (suite),  MM.  H.  Léveillé  et  Eue.  Vaniot. 

La  Flore  de  l'Ile  de  Montréal  (suite),  R.  P.  J.  C.  Carrier. 


LE     MANS 

IMPRIMERIE  DE  L'INSTITUT  DE  BIBLIOGRAPHIE 

(typographie  monnoyer) 

12,     Place     des    Jacobins,     12 
1  902 


Académie  internationale  de  Géographie  Botanique 

Directeur  :   M.   R.    A.   PHILIPPI,  à  San:  Chili). 

Secrétaire  perpétuel  :  M.  H.  LEVEILLÉ,  0,  78>  ruc  dc  Flore'  Lc  Mans  (Sarthe) 
Trésorier:  M.  Ch.  LK  (il  E,  O-  Limoges  (Haute-Vienne). 

Conseil  dc  l'Académie  :  MM.  Philippi,  Ll  V]  ILLÊ,  0.  Le  Gendre,  M,  King,  Rody,!&,  I 
Treub. 

O»  j>«<*  se  procurer  au  Secrétariat  le  diplôme  spécialement  grave  pour  l'Académie 

au  prix  de  3  francs 

Cotisation  annuelle  :     10  francs 

L'Académie  laisse  aux  auteurs  la  responsabilité  de  leurs  opinions. 

Adresser  mandais  et  communications  au  Secrétariat. 


a, 


Secrétariat-Rédaction 

78,   Kue  do  Flore,  78 

11   lâKS 

(Sarthe  —  France) 


Nos  Collègues  hors  France  peuvent 
nous  adresser  leurs  cotisations  soit 
par  la  poste,  soit  PAYABLES  AU 
MV\S,  au  COMPTOIR  NATIONAL 
DESCOMPTE,  à  la  SOCIÉTÉ  GÉNÉ- 
RALE, ou  au  CRÉDIT  LYONNAIS. 


DÉPOTS    s 

Abonnement  :  12  fr.  ;  Le  numéro  :  1  fr 

PARIS 

Jacques  Lechevalier,  Librairie  médi- 
cale et  scientifique,  23,  rue  Racine, 
Paris  (Seine). 

J.-B.  Bailliere  et  Fils,  19,  rue  Haute- 
feuille. 

LONDRES  W. 

Dulal  and  C%  Foreign  booksellers,  37, 
Soho  Square. 

William  Wksley  and  C°,  28,  Kssex 
Street,  Strand. 

BERLIN,  S.W.  46 
Gebrïider  Borntraeger,  Schoneberger- 
strasse,  17,  a.  Dépositaire  pour  V  Alle- 
magne et  V Autriche. 

NEW-YORK 

Ph.  Heinsberger,  i5,  First  Avenue. 


Ouvrages  offerts  à   la  Bibliothèque 

De  la  part  de  MM.  Octave  Meyran  (2  br.);  H.  Christ  (2  br.)  ;  Blas  Lazaro 
(1  br.);  Hans  Schinz  (1  br.);  A.  Fouillade  (i  br.);  J.  Gravereaux  (i  vol.);  A. 
Laronde,  (i  br.). 


Mouvement  de  l'Herbier 

De  M.  G.  Bonati,  un  superbe  envoi  de  Carex  spécialement  américains. 
De  M.  Hoschedé,  un  lot  de  Renonculacées. 

De  M.  Arechavaleta,  un  important  envoi  d'Onothéracées  sud-américaines, 

De  M.  Toussaint,  un  lot  de  Carex  européens  et  diverses  plantes. 

De  M.  Gustave  Abot,  de  belles  parts  de  plantes  rares  de  Maine-et-Loire. 


iie  Année  (3e  Série)  N°  152  Ier  Juillet  1902 

BULLETIN 

DE  L'ACADEMIE  INTERNATIONALE 

DE        GÉOGRAPHIE       BOTANIQUE 


Médaille  Scientifique  Internationale 

Par  décision  prise  en  Conseil,  en  date  du  ier  juin  1902,  sont 
nommés  titulaires  de  la  Médaille  scientifique  : 

MM.  C.  Thays,  pour  l'établissement  des  beaux  jardins  de  Bue- 
nos-Aires. 

Dr  Walter  Migula,  pour  sa  Kryptogamen  Flora. 

Franz  Thonner,  pour  son  Excursionsflora  von   Europa. 

Ch.  Sprague  Sargent,  pour  ses  importantes  publications 
botaniques. 

Zach.  C.  Pantu,  pour  l'ensemble  de  ses  publications  bota- 
niques. 

PROcopiANu-PROcopovici,~pour  l'ensemble  de  ses  travaux 
botaniques. 

A.  FrIREn,  pour  ses  publications  cryptogamiques. 

G.  Dismier,  pour  l'ensemble  de  ses  travaux  botaniques. 

Fred.  E.  Cléments,  pour  la  Phytogéographie  du  Nebraska. 

Dr  Theodor  Wolf,  pour  ses  Études  sur  les  Potentilles. 

G.  Delacroix,  pour  ses  Atlas  d'Histologie  et  de  Patho- 
logie végétale. 

L.  Hemet,  pour  ses  recherches  botaniques. 

A.  LARONDEpourl'ensemble  de  sespublicationsbotaniques. 

A.  Kneucker,  pour  ses  travaux  sur  les  Glumacées. 

R.  von  Wettstein,  pour  sa  monographie  du  genre 
Euphrasia. 

J.  P.  Hoschedé,  pour  ses  travaux  botaniques. 

J.   Gravereaux,  pour  ses  Roses  cultivées  à  VHay. 

Eug.  Vaniot  pour  ses  Carex  du  Japon. 

Pour  le  Conseil  : 
Le  Président,  R.   A.    PHILIPPI. 

Par  décision,  en  date  du  18  mai  1902,  sont  nommés  Membres 
auxiliaires  de  l'Académie  : 

MM.  Dr  H.  Christ,  5,  rue  Saint-Jacques,  Bâle  (Suisse),  présenté 

par  MM.  Léveillé  et  de  Candolle. 
Ugolino  Martelli,  8,  via  délia  Força,  Florence  (Toscane), 

présenté  par  MM.  Léveillé  et  Vaniot. 
R.  P.  Léon  Martin,  missionnaire  apostolique,  au  Kouy- 

Tchéou,  présenté  par  MM.  Léveillé  et  Vaniot. 

R.  A.  PHILIPPI,  directeur. 


10G  ICADtMIB   DE   CiOGRAPHTB    IMT.VMQUE 

ÉNUMÉRATION 

PLANTES     DU     KOUY-TCHÉOU 

D'après  l'h.erbier    il'LCmilc    Bodinier 

Par  MM.  Léveilli:  et  Eug.  Vaniot 
{Suite). 

TYPHACÉES. 

Typha  Martini  ttov.  sp. 

Planta  altitudine  mediocri,  caule  rotundato  compresse», 
foliato  ;  foliis  angustis,  5-6  mm.  latis,  abunde  fusco  punctatis, 
spicas  superantibus,  vaginis  ad  summum  conspicue  hyalinis  ; 
spicis  femineis  et  masculis  absolute  contiguis,  mascula  vix  ter- 
tiam  part;m  iemineae  aequante. 

Plante  bien  distincte  des  autres  espèces,  par  ses  taches  ferru- 
gineuses extrêmement  nombreuses  sur  ses  feuilles  très  étroites 
et  surtout  par  son  épi  mâle  court,  nullement  séparé  de  l'épi 
femelle,  présentant  quant  au  reste  les  caractères  des  autres 
Typha. 

Environs  de  Gan-pin,  eaux  stagnantes,  bord  de  la  route  CC, 
9  août   1897.  L.  Martin  et  Em.  Bodinier. 

PONTÉDÉRACÉES 

Monochoria  plantaginea  Kunth.  var  cordifolia  Franch. 
et  Savat.  Corée  (1),  route  de  Chemulpo  à  Séoul  ;  rizières,  maré- 
cages, 1  3  sept.  1889.  Em.  Bodinier. 

Belles  fleurs  bleues.  Feuilles  rappelant  celles  du  Ramtnculus 
oph  ioglossifolius . 


(1)  Quelques  plantes  renfermées  dans  l'herbier  du  Kouy-Tchéou  provien- 
nent d'autres  provinces  delà  Chine  ou  des  royaumes  voisins  et  vassaux. 


ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE  1(37 


RENONCULACEES. 

Genre  Clematîs. 

Par  MM.   H.  Léveillé  et  Eug.  Vaniot. 

Groupe  Vitalba  L. 

C.  Vitalba    L. 

Environs  de  Gan-pin,  haies  de  la  montagne  ;  fleurs  blanches, 
4  sept.  1 897  ;  Léon  Martin  et  Emile  Bodinier  ;  Hoang-Ko-Chou, 
9  oct.  1898,1.  Séguin.  n°  1884. 

Var.  micrantha  var.  nov. 

Plante  à  panicule  très  fournie  et  à  fleurs  très  petites  et  extrê- 
mement nombreuses. 

Environs  de  Gan-pin,  haies  de  la  montagne  ;  fleurs  blanches, 
4  sept.  1897,  Léon  Martin  et  Emile  Bodinier,  sans  numéro. 

Var.  argentilucida  var.  nov. 

Feuilles  argentées,  incanes  en  dessous,  la  plupart  trifoliolées, 
à  grandes  folioles  incisées. 

Environs  de  Kouy-yang,  C  dans  les  haies  de  la  plaine  ;  fleurs 
blanches,  10  juin  1897  ;  n°  1621.  Em.  Bodinier.  —  Collège,  3 
juillet  1900.  Em.  Bodinier. 

Cette  variété,  dont  beaucoup  feraient  une  espèce,  prend  rang 
dans  la  monographie  de  M.  Otto  Kuntze  à  la  suite  de  la  var. 
Javana  D  C. 

Var.  Ganpiniana  var.  nov. 

Feuilles  pour  la  plupart  incisées,  dentées,  parfois  élégamment 
découpées,  ternées  ou  pinnées,  à  sépales  glabrescents  sur  les 
deux  faces . 

Environs  de  Gan-pin,  liane  sous-ligneuse  ;  dans  les  buissons, 
toaoût  1897  ;  n°  1788,  L.  Martin  et  Emile  Bodinier.  —  Envi- 
rons de  Gan-pin,  dans  les  haies  de  la  montagne,  fleurs  blanches, 
4  août  1897  ;  n°  1882.  Léon  Martin.  —  Environs  de  Gan-pin, 
dans  les  haies  de  la  montagne,  fleurs  blanches,  4  sept.  1897  ; 
n°  i883.  Léon  Martin  et  Emile  Bodinier. 

Groupe  recta. 

C.  recta  L. 

Var.  Flammula  L.  p.  sp. 


ttiX  ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE  BOTAMQI  K 

Environs  de  Kouv-Yang.  CC.  dans  les  haies,  près  de  la  ville, 
en  fruits,  18  nov.  [897;  n"  1991.  Em.  Bodinier. 

G.  Drakeana  Lévl.  et  Vin.  nov.  sp. 

Caule  longo  sarmentaceo;  foliis  petiolatis,  etiam  floralibus 
pinnatis  ;  foliolis  rigidis,  coriaceis,  omnino  îategris,  lucidis  et 
Longe  petiolulatis  ;  petiolis  ei  petiolulis  valde  cirrhiformibus  ; 
inflorescentiis  terminai!  et  axillaribus  oppositis,  quaque  ex  axil- 
lis  foliorum  enascente  ;  sxpe  Citrum  aurantium  referentibus  ; 
sepalis  glabrescentibus  brunneis,  margine  hyalino  munitis,  pri- 
mum  erectis  demum  patentibus  ;  staminibus  pluriseriatis,  fila- 
ment i  s  glabrescentibus,  antheras  luteas  fere  aequantibus  vel  non 
aequantibus;  sty lis  paucis  ;  glabrescentibus. 

Espèce  remarquable  par  son  inflorescence  allongée,  son  calice 
glabrescent  élégamment  scarieux  au  bord,  et  par  ses  feuilles  à 
folioles  coriaces,  à  nervures  principales  parallèles. 

Bien  que  la  disposition  des  feuilles  et  la  longueur  des  anthères 
rappellent  le  C.  recta,  cette  espèce  s'en  écarte  par  son  inflores- 
cence et  la  couleur  de  son  calice,  tandis  que  par  ses  feuilles 
coriaces  elle  se  rapproche  du  groupe  crassifolia. 

Environs  de  Kouy-Yang.  Mont  du  Collège.  Gorges  de  Yang- 
pa,  20  juin  1898;  n°  1680.  Emile  Bodinier.  —  Environs  de 
Gan-pin,  C.  dans  les  haies,  tiges  allongées sarmenteuses.  Fleurs 
blanches.  3  juillet  1897  ;  Tou-chan,  juillet  1899  ;  n°  1680.  L. 
Martin  et  Emile  Bodinier. 

C.    funebris  Lévl.  et  Vnt.  sp.  nov. 

Tota  planta  dense  viridi,  post  dessiccationem  atra  ;  caule  ad 
summum  debili,  glabro  ac  striato  ;  foliis  petiolatis,  ternatis  vel 
imparipennatis  ;  foliolis  integris  linguifbrmibus,  valde  petiolu- 
latis lanceolatis,  sensim  ad  apicem  attenuatis  acuminatis,  acu- 
mine  mucronato  nec  erecto  ;  petiolis  cirrhiformibus  ;  intlores- 
centia  elongata,  foliata,  racemosa;  floribus  parvis  et  albis ;  calice 
luctuoso,  atro,pubescente,  margine breviter  hyalino  tomentoso ; 
staminibus  pluriseriatis,  filamentis  glabris  antheras  vix  vel  non 
aequantibus  ;  stylis  perpaucis,  glabrescentibus  et  iiliformibus. 
Environs  de  Gan-pin;  liane  sous-ligneuse  s'enlaçant  aux  buis- 
sons. Fleurs  blanches,  C.  9  août  1897;  n°  1787.  L.  Martinet 
Em.  Bodinier. 


ACADÉMIE    DE   GÉOGHAPHIE   BOTANIQUE  169 

Espèce  distincte  par  sa  livrée  de  deuil,  ses  fleurs  petites  en 
longue  inflorescence  feuillée  et  ses  feuilles  à  folioles  lancéolées- 
subhastées. 

G.  Buchaniana  DC. 

Environs  de  Yun-nan-sen.  Dans  le  lit  d'un  torrent,  s'enla- 
çant  aux  buissons.    29  janvier   1897.  Fr.  Ducloux  ;  n°  52. 

Nous  rapportons,  avec  un  point  de  doute,  au  Buchaniana  une 
page  de  Clématite  composée  d'une  feuille  tomenteuse  impa- 
ripennée  à  folioles  pétiolées,  incisées-dentées,  et  d'une  inflores- 
cence, en  fruits  rostres  pourvus  de  longs  styles  plumeux. 

Groupe  crassifolia    Benth. 

G.  hedysarifolia  DC. 

Entre  Hin-y-hien  et  fou.  Montagne  bordant  la  plaine  de 
Lo-pin-tchéou  ;  cà  et  là  dans  les  haies.  Tiges  sarmenteuses 
s'accrochant  aux  buissons,  7  et  1  3  avril  1897;  n°  i582.  Emile 
Bodinier.  —  Environs  de  My-tsao,  dans  les  ravines  de  la  mon- 
tagne. Longue  tige  grimpant  aux  arbres  et  aux  buissons,  4  mars 
1897  ;  n°  108.  Ducloux. 

Plante  remarquable  par  ses  feuilles  obovales,  acuminées,  sub- 
cordées, à  nervures  saillantes  et  parallèles  et  par  ses  étamines  à 
anthères  plus  longues  que  leurs  filets  glabres  et  épais. 

Var.  Armandi  Franch.  pr.  sp. 

District  de  Gan-pin.  Sur  la  route  de  Kin-pin.  Grandes  brac- 
tées et  grandes  fleurs  blanches,  28  mars  1898;  n°  21 32.  L. 
Martin. 

Plante  pourvue  de  bractées  écailleuses,  coriaces,  persistantes 
à  la  base  des  inflorescences;  ces  bractées,  que  M.  Kuntze  appelle 
perula  ou  hibernaculum,  sont  caduques  chez  les  autres  formes 
de  V hedysarifolia.  Nous  avons  vu  des  échantillons  qui  en 
étaient  encore  pourvus  et  d'autres  qui  n'en  gardaient  pas 
trace. 

Groupe  florida  Thunb. 

C.  Philippiana  Lévl.  et  Vnt.  sp.  nov. 

Caule  debili,  sarmentaceo,  scandente,  glabro,  tetragono  alato; 
petiolis  cirrhiformibus  ;  foliis  ternatis,  valde  petiolatis;  foliolis 


170  ACADÉMIE    Dl    GÉOGRAPHIE    UOTAMQUE 

ovatis,  dentato-crenatis,  puberulis;  floribus  oppositis,  snlitariis 
ex  roliorum  axillis  enascentibus ;  sepalis  latis,  luteis,  ad  médium 

purpureo  colore    notatis,   margine    hvalino    destiiutis.    utraquc 
t'a c  i  c  glabrescentibus  ;  staminum  filamentis  barbatis. 

Environs  de  Lo-pie  (Tchen-li-tchéou).  Bords  de  la  route, 
haies,  6oct.  1897:  n°  1992.  Léon  Martin  et  Emile  Bodinier. 

Espèce  difficile  à  rattacher  aux  formes  jusqu'ici  connues  et 
que  nous  ne  plaçons  dans  le  groupe  fiorida  qu'a  raison  de  ses 
fleurs  solitaires  et  relativement  grandes. 

G.  Clarkeana  Lévl.  etVnt.  sp.   nov. 

Caule  scandente,debili,striato;  foliis  petiolatis,  ternaiis;  folio- 
lis  ovatis,  petiolulatis,  subacuminatis,  ad  summum  mucronatis, 
integris  vel  raro  ac  irregulariter  argute  dentatis,  glabris;  petio- 
lis  cirrhiformibus  ;  floribus  ternis  vel  binis  vel  ad  apicem  sin- 
gulis,  ad  axillas  foliorum  opposite  distributis,  pedunculo  unico 
in  duos  vel  très  pedunculos  bracteosos  diviso  ;  floribus  sai 
magnis;  sepalis  luteo-purpurcis.  glabrescentibus,  obtusis  et  ncr- 
vatis  ;  staminibus  inclusis;  filamentis  in tubulo  abunde  longe- 
que  barbato  inclusis,  pilis  flavescentibus. 

Curieuse  espèce  à  hlets  inclus  dans  un  fourreau  longuement 
barbu  et  à  folioles  rappelant,  par  leur  dimension  et  leur  aspect, 
celles  du  Fuchsia  macrostemma. 

Environs  de  Gan-pin,  dans  la  dépression-grotte.  Rare, 
240a.  ii'97.   Léon  Martin  et  Emile  Bodinier. 

Groupe    montana    Ham. 

G.  fasciculiflora  Franch. 

Environs  de  Yun-nan-sen.  Bord  des  torrents  de  la  montagne, 
grimpant  aux   buissons.    Fleurs  blanches,    soyeuses,  apparais- 
sant dès  le  milieu  de  décembre.  17  déc.    1896,  20  janvier  1897 
n°  5i.  Emile  Bodinier. 

C.  montana  Ham.  [anemoniflora  Don). 

Yun-nan,  entre  Na-Kay  et  Setsong,  à  Tien-sen-Kiao;  dans  les 
rocailles.  Tiges  sous-ligneuses,  sarmenteuses,  dressées,  ne 
s'étendant  pas  à  plus  d'un  mètre,  Fleurs  blanches;  5  avril  1897  i 
n°  i52q.  Em.  Bodinier. 


ACADÉMIE   DE    GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  171 

Les  anthères,  dans  nos  échantillons,  sont  égales  aux  filets  des 
étamines  ou  plus  courtes  que  ceux-ci. 

Le  C.montana  est  voisin  des  C.  fasciculi/IoraetC.  chrysocoma. 

G.  Kuntziana  Lévl.  et  Vnt.  sp.  nov. 

Caule  frutescente  et  scandente,  hispido  ;  foliis  parvis  ternatis 
et  interdum  simplicibus  trilobatis,  incisis,  supra  tomentoso- 
sericeis,  infra  autem  albido-sericeis;  petiolis  curtis  quam  pedun- 
culi  florum  multo  brevioribus  ;  perula  caduca  ;  pedicellis  lon- 
gissimis,  villosis  ;  floribus  magnis,  albis,  nascentibus  ex  axillis 
nunc  foliorum,  nunc  cirrhorum,  dispositis  in  paniculas  axilla- 
res  nunc  2-3  florales,  nunc  umbellam  fingentes  ;  sepalis  intus 
nervosis  glabris,  extus  leviter  tomentosis,  ciliatis  ;  staminibus 
numerosis,  filamentis  glabris,  antheris  curtis,  vix  tertiam  par- 
tem  staminis  efficientibus;  stylis  plurimis  stamina  aequantibus. 

Bord  de  la  route  entre  Hin-y-fou  et  le  fleuve  Hoa-Kiang. 
Grande  liane  s'enlaçant  dans  les  buissons.  Belles  fleurs  blanches. 
Superbe  plante.  Rare  ;  vue  une  seule  fois  ;  20  avril  1 897  ;  n°  1  576. 
Emile  Bodinier. 

Espèce  voisine  du  montana  mais  bien  moins  velue  et  très 
distincte  par  ses  vrilles  aphylles  opposées  aux  fleurs. 

C.  splendensLévl.  et  Vnt.  sp.  nov. 

Tota  planta  cum  tempore  mutabili,  primumubique  tomentosa 
alba,  dein  velutino-flavescente,  et  in  pagine  inferiore  foliorum 
auréola  ;  caule  frutescente  ;  foliis  omnibus  petiolatis,  ternatis, 
foliolis  ovatis  grosse  crenato-dentatis,  acuminatis,  petiolulatis  ; 
inflorescentia  foliosa,  spicis  axillaribus  constituta  ;  floribus 
mediocribus  ;  sepalis  cadncis  elongato-tubulatis,  luteo-lacteis, 
ad  apicem  reflexis  ;  staminibus  inclusis  ;  filamentis  tubulo 
villoso  inclusis,  antheris  glabris  ;  stylis  sat  multis  et  utrinque 
barbatis  ;  achœniis  villosis,  numerosis,  rostratis  cum  cauda 
stylari  longa,  plumosa  et  aurea. 

Plante  remarquable  par  son  système  pileux  et  ses  change- 
ments d'état.  Ses  fruits  la  rapprochent  du  C.  chrysocoma  Franch. 
dont  elle  s'écarte  surtout  par  ses  fleurs  d'un  jaune  crème  et  non 
rose  et  ses  étamines  à  filets  velus. 

District  de  Tsin-gay,  Vallée  de  Kia-la-tchong;  dans  les  haies, 
buissons,  24  nov.  1898  ;  déc.  1897,  1898;  n°  2024.  J.  Laborde. 
—    Environs   de    Hoang-ko-chou,    dans   les    rocailles,  liane  ; 


17^  ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE 

io  février  1899  ;  n°  2248  bis,  L.  Martin.  —  District  de  Tchcn- 
lin.  Environs  de  Lo-pie;  fruits  du  n°2024;  mars  1898;  n°  2248. 
J.  Seguin. 

L'herbier Bodinier contient  en  outre:  r  \eClematis  viticella  L. 

de  Chang-Hay,  jardin  botanique  des  Jésuites,  plante  à  fleurs 
blanches,  venue  des  montagnes  de  Lin-ko-fou  et  recueillies  par 
Emile  Bodinier  :  20  le  C.  florida  Thunb.  du  Japon  :  bois  du 
lardin  public  à  Nagasaki,  recueilli  le  21  sept.  [88g  par  Em. 
Bodinier  ;  3°  une  espèce  dénommée  C.  recta  L.  var.  angusti- 
folia  Kuntze  et  que  nous  rapportons  provisoirement  au  Paeonia 
albiflora  Pall.  à  feuilles  légèrement  ciliées. 

Nous  profitons  en  outre  de  ce  travail  sur  les  Clématites  du 
Kouy-Tchéou  pour  rectifier  une  détermination  erronée  d'une 
clématite  du  Japon  portant  la  mention  C.  fusca  Turcz.  Miyoko- 
san,  23  juillet  1897,  n°  59;  Urb.  Faurie.  Indiquée  par  nous 
précédemment  comme  C.  apiifolia  DC,  elle  doit  être  de  ter- 
minée et  inscrite  comme  C.  alpina  (L.)  Mill.  A  cette  même 
espèce  doit  être  également  rapporte  le  n"  1 371, recueilli  au  som- 
met, du  Ganju.le  12  août  [898,  par  le  P  baurie.  ci.  Bulletin  de 
l'Académie,  année  1900,  p.  214. 

CORYDALLIS. 
Par  MM.  Lêveillé  et  Vaniot. 

G.  daucifolia  sp.   nov. 

Rhizomate  multiplici  ;  caule  nullo  ;  foliis  omnino  folia  Dau- 
ci  carotœ  referentibus,  omnibus  autem  radicalibus  longe  petio- 
latis  et  inflorescentiam  aequantibus  ;  racemo  laxifioro  ;  bracteis 
integris,  angustis,  acuminatis  pedicellos  superantibus  ;  tloribus 
albido-violaceis,  mediocribus  ;  sepalis  parvis,  integris,  pubes- 
centibus,  ovatis,  obtusis,  deciduis  :  calcare  mediocri,  obtuso, 
dimidiam  partent  limbi  aequante  :  petalis  pubescentibus  ;  ovario 
ovato  non  angusto.  nec  producto. 

Environs  de  Kouy-yang.  Mont  du  Collège,  murs,  rochers,  i5 
avril  1898  ;  n°  2247,  J.  Chaffanjon. 

Espèce  bien  caractérisée  par  ses  feuilles  de  Daucus  rappelant 
aussi  celles  de  certains  Asplenium . 

C.  Fumaria  sp.  nov. 

Planta  omnino  Fumariam  Boraci  exprimentetum  foliis,  tum 


ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE  173 


floribus,  a  qua  tantum  differt  capsula  pedicellata,  elongata 
torulosa  et  siliquiformi  ;  capsula  glabrescente  vel  primum 
pubescente  ;  4-5  centim.  longa,  stylo  stigmateque  multiplici, 
incrassato  et  reflexo-hamato  praedita. 

Environs  de  Kouv-yang.  Poussant  en  grosses  touffes  sur  les 
muraillesde  la  ville.  Fleurs  jaune-pâle  ;  12  avril  1898  ;  n°  2164. 
Em.   Bodinier. 

Environs  de  Kouv-yang,  dans  les  bois  de  Kien-lin-chan,  dans 
les  rocailles.  Fleurs  blanches  légèrement  jaunâtres,  14  avril 
1898.  Em.  Bodinier. 

Bien  curieuse  espèce.  C'est  un  Fumaria  à  fruits  àeCorydallis, 
ceux-ci  siliquiformes  surmontés  du  stigmate  multifide  et  dispo- 
sés en  long  épi  lâche. 

G.  œgopodioides  sp.  nov. 

Planta  radice  bulboso  lignoso  et  multiplici  prxdita  ;  caule 
humili  ;  foliis  ^gopodium  Podagrariam  referentibus,  basique 
vaginis  subhyalinis  munita;  parce  pilosa;  foliis radicalibus  longe 
petiolatis,  caulinaribus  conformibus  et  supremis  sessilibus; 
bracteis  foliosis  et  dentatis  ;  sepalis  minimis  et  bilobis  ;  petalis 
glabrescentibus  albo-purpureis  (?)  ;  calcare  elongato,  acumi- 
nato  et  limbum  aequante  ;  flore  3  cent,  circiter  longo. 

Avril  1899.    Cavalerie  sans  localité,  ni  numéro. 

Espèce  distincte  par  ses  feuilles  d'JEgopodium  Podagraria 
et  ses  pseudo-bulbes  radicaux. 

G.  Martini  sp.  nov. 

Caule  herbaceo,  sat  alto,  ascendente,  glabro;  foliis,  inferiori- 
bus  longe  petiolatis,  auguste  vaginatis,  bi-tripinnatis  ;  cauli- 
naribus bipinnatis  ;  segmentis  obovatis,  acuminatis,  asyme- 
trice  lobatis  ;  lobis  crenato-dentatis,  acutis,  glabrescentibus  ; 
floribus  spicatis,  roseis  et  magnis  ;  bracteis  foliaceis,  dentatis  ; 
sepalis  minimis,  nec  raro  laciniatis  ;  calcare  elongato,  gracili  et 
acuminato,  limbum  superante  ;  flore  4  cent,  circiter  longo  : 
petalis  glabris. 

Environs  de  Gan-pin,  dans  le  Ta-tong,  fleurs  roses.  Rare,  20 
mars  1898  ;  n°  212 1 .    L.  Martin. 

Espèce  remarquable  par  l'irrégularité  ou  manque  de  symétrie 
foliaire. 


V 


17  i  ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE 

C.  Duclouxii".s7?.  nov. 

Planta  Corydalli  solidœ  simillima,  a  qua  lamen  specifice  dif- 
fert  rhizomate  repente  nequaquam  bulboso  et  stolonibus  cauli- 
naribus  foliiferis. 

Vun-nan.  Mont  entre  Ma-Kay  et  Setsong  hien,  tertres  boisés, 
4  avril  1897  ;  sans   n°.  Emile  Bodinier. 

C.   chelidoniifolia  sp.  nov. 

Bulbo  plcno,  intus  nigro,  fi  brillas  radicales  emittente,  medio- 
cri  ;  caule  gracili,  ascendente,  foliis  radicalibus  longissime  pe- 
tiolatis,tripinnatis,  aspectu  et  colore inferne  glauco  Chelidonium 
majus  referentibus  ;  caulinaribus  conformibus  gradatim  autem 
minus  petiolatis  ;  bracteis  foliaceis  trilobatis  et  dentatis;  sepalis 
deciduis  :  calcare  elongato,  acuminato  limbum  cequante  ; 
petalis  glabrescentibus;  capsulis  siliquosis.  gracilibuset  angustis 
simis  longo  stylo  et  stigmate  tenui  et  integro  munitis. 

Environs  de  Tou  chan,  avril  1899.  sans  numéro,  J.  Cavalerie. 
Espèce  frappante  à  première  vue  par  ses  feuilles  dont  l'aspect 
rappelle  le  Chelidonium  majus.  Bien  distinct  duCorydallis  cava 
par  son  bulbe  plein  et  ses  capsules  grêles  siliquiformes. 

PAPAVÉRACÉES 

Bocconia  cordata  Willd  (Macleya  cor  data  R.  Br.). 

Environs  de  Kouy-yang.  Cà  et  là  dans  la  plaine  et  dans  la 
montagne.  Décombres.  Plante  de  1  à  3  mètres  de  haut.  Fleurs 
blanches  à  2  sépales  caducs.  Pas  de  corolle.  12  juillet  1897; 
n°  1 683.  Emile  Bodinier. 

PASSIFLORACÉES 
Par    MM.   Léveilli:    et    Vaniot 

Passiflora  Seguini  sp.  nov. 

Caule  scandente  et  striato, cirrhis  elongatis  et  turbinatis  prae- 
dito  ;  floribus  parvis  et  albis  in  axillis  cirrhorum  glomeratis  ; 
petalis  bilobis;  staminibus  hypogynis  et  re  curvis,glabris;  anthe- 
rispeltatis;  stylis  tribus,  stigmatibus  capitatis ;  foliis  petiolatis, 
conspicue  nervatis,  (nervis  subtus  eminentibus),  profunde  bilo- 
bis, ceterum  integris,  folia  Bauhiniae racemosae  referentibus. 

Cascade  de  Hoang-Ko-chou  ;  liane  herbacée.  Fleurs  blanches. 
Sur  les  rochers,  1 1  juin  1898  ;  n°  235o.  J.  Séguin. 


ACADÉMIE    DE    GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  175 


Les  Carex  du  Japon 


Par   MM.  H.  Léveillé  et  Eug.  Vaniot. 
(Suite) 

Carex   sharensis   Franch. 

Epis  distincts,  le  supérieur  mâle  ;  i  épi  mâle,  grêle,  très 
allongé  ;  3  épis  femelles,  l'inférieur  pédoncule. 

Racine  traçante. 

Chaumes  glabres,  grêles,  élevés. 

Feuilles  glabres,  étroites,  beaucoup  plus  longues  que  les 
chaumes  ;  bractées  dépassant  l'inflorescence. 

Stigmates  ? 

Ecaille  :  d'un  noir  d'encre,  moitié  plus  courte  environ  que 
l'utricule  ;  à  nervure  dorsale  blanchâtre,  terminée  en  pointe 
mousse. 

Utricule  :  d'un  jaune  paille,  glabre,  strié  ( 1 2-1 5  stries),  ovale 
allongé  ;  à  bec  très  court,  entier. 

Graine  :  rousse,  glabre,  lisse,  trigone,  sessile,  en  pointe  allon- 
gée au  sommet. 

N°  i65i.  Tomakomai,  6  juillet  1898. 

Espèce  à  faciès  de  C.  vulgaris. 

Carex  curvicollis  Franch.  et  Savat. 

Epis  distincts, le  supérieur  mâle;  1  épi  mâle;  2-5  épis  femelles 
rapprochés. 

Racine  traçante. 

Chaumes  glabres,  grêles,  médiocres. 

Feuilles  glabres,  étroites,  égales  environ  aux  chaumes  ;  brac- 
tées ne  dépassant  pas  l'inflorescence. 

Stigmates  3. 

Ecaille  :  rousse,  très  petite,  atteignant  à  peine  la  1/2  de  l'u- 
tricule ;  à  nervure  dorsale  verte,  acuminée. 

Utricule  :  vert,  glabre,  lisse,  fusiforme,  trigone  ;  à  bec  très 
allongé,  entier,  plus  long  que  le  corps  de  l'utricule. 

N°  1 109.  Hirosaki,  4  juin  1897. 

Espèce  à  faciès  de  C.  vulgaris  d'aspect  barbu. 


176  ACADÉMIE   DE   GÉOGRAPHIE    BOTARIQUI 

Garex  Japonica  Thunb. 

Epis  distincts,  supérieurs  mâles;  i  epi  mâle  allongé  en  queue 
de  souris  ;  3-4  épis  femelles  groupés  ;  parfois  l'épi  mâle  femelle 
au  milieu  vers  les  2/3  de  sa  hauteur. 

Racine  traçante. 

Chaumes  glabres,  robustes,  élevés,  trigones. 

Ii  1  illes  glabres,  moyennes  ou  larges,  dépassant  les  chaumes  ; 
bractées  larges,  foliacées,  vaginantes  sur  3  cent,  de  long,  dépas- 
sant longuement  l'inflorescence. 

Stigmates  3. 

Ecaille  :  presque  totalement  scarieuse.  étroite,  égalant  envi- 
ron l'utricule  ;  à  nervure  dorsale  jaunâtre  ou  verdàtre. 

Utricule  :  d'un  jaune  verdàtre,  glabre,  profondément  strie, 
surtout  du  sommet  au  milieu  (les  stries  s'évanouissant  à  la  par- 
tie intérieure;,  petit,  trigone  ;  à  bec  court  ou  allonge,  entier. 

Graine  :  jaunâtre,  trigone,  stipitée,  en  pointe  tronquée  au 
sommet 

N08  2822,  2839.  Yokosuka,  5  mai  1899;  Yamakita,  8  mai  1899. 

Espèce  à  faciès  de  C.  pseudo-cyperus . 

Diagnose  des   formes  rattachées   par   Franchet 

au  Japonica 

Epis  distincts,  le  supérieur  mâle  ,  1  épi  mâle,  grêle,  maigre  ; 
2-4  épis  femelles  espacés  ou  rapprochés,  l'épi  mâle  se  terminant 
parfois  en  épi  femelle. 

Racine  traçante. 

Chaumes  glabres,  grêles  ou  robustes,  médiocres  ou  élevés,  tri- 
gones. 

l-i  1  illes  glabres,  étroites  ou  moyennes,  dépassant  les  chau- 
mes, parfois  assez  longuement  ;  bractées  dépassant  l'inflores- 
cence, excepté  dans  la  var.  alopecuroides . 

Stigmates  3. 

Ecaille  :  de  couleur  paille  ou  scarieuse,  parfois  laciniée,  plus 
courte  que  l'utricule  :  sans  nervure  dorsale  apparente,  parfois 
munie  cependant  d'une  raie  plus  sombre  sur  le  dos. 

Utriculi  :  verdàtre  ou  d'un  jaune  paille,  glabre,  strié  (4-6 
strier  f  piritorme,  ovale  ou  arrondi  en  gourde,  ponctué. 


ACADÉMIE   DE   GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE  177 

Graine:  grise,  trigone,  stipitée,  en  pointe  tronquée  au  sommet. 

Aphanolepis  Franch.  et  Sav.  [humilis  Franch .  pro  forma). — 
Ecaille  très  petite  atteignant  à  peine  la  moitié  de  l'utricule  ; 
utricule  ponctué.  N0s  1080,  1081.  Asamayama,  20  juillet  1897; 
Sendaï,  9  juillet  1897.  Faciès   de    C.  punctata. 

Trichostyles  Franch.  et  Savat.  (gj'acilis  Franch.  pro  forma). 
—  Stigmates  allongés,  fimbriés. 

N0s  1078,  2840.  Sendaï,  9  juillet  1897.  Kamitsuge,  i3  mai 
1899.  Faciès  de  C.  pallescens  à   feuilles  glabres. 

Alopecuroidca  Franch.  (C.  Zollingeri  Kunze,  C.  consocialis 
Steud.,  C.  alopecuroides  Don,  C.  Doniana  Spreng.,  C.  païens 
Franch.). —  Plante  robuste  à  utricules  gros,  striés  sur  une  face  et 
à  bractée  inférieure  largement  foliacée  plus  courte  que  l'inflores- 
cence. N°  2841 .  Riishiri,  27  juillet  1899.  Faciès  de  C.  laevigata. 

Carex  dispalatha 

Epis  distincts,  le  supérieur  mâle  ;  1  épi  mâle  très  allongé  ; 
3  épis  femelles  rapprochés,  sessiles,  excepté  l'inférieur  parfois 
distant  et  longuement  pédoncule,  parfois  mâle,  au  sommet. 

Racine  fibreuse. 

Chaumes  glabres,  robustes,  très  élevés,  trigones. 

Feuilles  glabres,  moyennes,  moins  longues  que  les  chaumes. 
Varie  à  feuilles  larges,  dépassant  les  chaumes  ;  bractées  plus 
courtes  que  l'inflorescence. 

Stigmates  3. 

Ecaille  :  concolore  avec  l'utricule,  striée,  allongée,  moins 
large  que  l'utricule  ;  à  nervure  dorsale  blanche  bordée  de  roux 
latéralement. 

Utricule:  gris,  jaune  ou  vert,  glabre,  strié,  piriforme;  à  bec 
assez  court,  tronqué  obliquement  et  rouge  au  sommet. 

Graine  :  grise,  trigone,  stipitée,  en  pointe  tronquée  au  sommet. 
N08  1 1 1 5,  2836.  Matsushima  3o  juillet  1897  ;  Tottori  22  mai  1899, 

Espèces  à  faciès  de  C.  riparia. 

Carex  Dickinsii  Franch  et  Savat. 

C.  retrorsa  Lehm. 

Epis  distincts,  le  supérieur  mâle  ;  1-2  épis  femelles,  opposés 
s'ils  sont  deux,  rapprochés  de  l'épi  mâle. 


178  ACADÉMIE    DE    GÉ0GIIAP1I1E    B0TAN1QUI 

Racine  traçante. 

Chaumes  glabres,  robustes,  médiocres,  trigoaes. 

Feuilles  velues  surtout  sur  les  gaines,  moyennes,  moins  lon- 
gues que  les  chaumes,  bradées,  dépassant  longuement  l'inflores- 
cence. 

Stigmates  3. 

Ecaille  :  concoloreavecl'utricule,  strice,  triangulaire,  égalant 
environ  le  corps  del'utricule. 

Utricili:  :  de  couleur  paille,  glabre,  nettement  strié  (10-12 
striesj,  luisant,  piriforme  ;  à  bec  très  allongé,  bitide  et  aussi 
long  que  l'utricule. 

Graine  :  grise,  petite,  triangulaire,  ailée,  ridée,  munie  au 
sommet  de  poils  glanduleux,  en  pointe  allongée  au   sommet. 

N°»  1  io3.  Tourbières  de  Shirakawa. 

Faciès  absolument  spécial. 

Carex  mollicula  Boot. 

Epis  distincts,  le  supérieur  mâle  ;  1  épi  mâle  très  petit  sortant 
du  milieu  de  2-3  épis  femelles  gros,  dont  le  sommet  tend  à 
dépasser  l'épi  mâle. 

Racine  traçante. 

Chaumes  glabres,  grêles,  courts. 

Feuilles  glabres,  moyennes,  dépassant  les  chaumes;  bractées 
largement  foliacées,  dépassant  l'inflorescence. 

Stigmates  3 . 

Ecaille  :  d'un  jaune  pâle,  striée,  petite,  étroite,  atteignant 
environ  les  2[3  de  l'utricule. 

Utricule  :  roux,  glabre,  strié  environ  6  stries),  piriforme;  à 
bec  assez  allongé,  entier. 

Graine  :  de  couleur  jaune  pâle,  glabre,  lisse,  trigone,  stipitée, 
en  pointe  tronquée  au  sommet. 

N°  io83.  Aomori,  23  juillet  1897  ;  n°  4394  ;  lie  Shikoku,dans 
les  forêts  de  Tsurugi,  juin  1900. 

Espèce  à  faciès  de  C.  flava. 

Carex  Michauxiana  Boeck 

Epis  distincts,  le  supérieur  mâle  ;  1  épi  mâle  ;  2  épis  femelles 
l'inférieur  pédoncule. 


ACADÉMIE   DE    GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE  179 

Racine  traçante. 

Chaumes  glabres,  grêles,  médiocres. 

Feuilles  glabres,  étroites,  égalant  ou  dépassant  les  chaumes; 
bractées  longuement  vaginantes,  dépassant  l'inflorescence. 

Stigmates  3 . 

Ecaille:  verdâtre  au  centre,  rousse  latéralement  et  surtout 
au  sommet,  aussi  large  environ  que  l'utricule,  mais  moitié  moins 
longue  ;  à  nervure  dorsale  verdâtre,  accentuée,  acuminée. 

Utricule  :  vert,  glabre,  finement  strié  (3o-35  stries),  très  grand, 
allongé  fusiforme,  atténué  en  bec  très  long,  bifide. 

Graine  :  blanche,  devenant  roussâtre  à  l'air,  glabre,  trigone,  ne 
remplissant  pas  l'utricule,  légèrement  stipitée,  en  pointe  allon- 
gée au  sommet. 

N°  1084.  Aomori,  i5   juin  1897. 

Espèce  à  faciès  de  C.  cyperoides . 

Garex  caulorrhiza  Lévl.  et  Vnt.  sp.  nov. 

Epis  distincts,  les  supérieurs  mâles  ;  1-2  épis  mâles,  grêles  ; 
2-3  épis  femelles,  l'inférieur  pédoncule. 

Racine  traçante,  velue. 

Chaumes  glabres,  glauques,  grêles,  élevés,  trigones. 

Feuilles  glabres,  étroites,  filamenteuses,  plus  longues  que  les 
chaumes  ;  bractées  plus  courtes  que  1  inflorescence. 

Stigmates  ? 

Ecaille  :  de  couleur  brûlée,  très  petite,  obtuse,  beaucoup 
plus  étroite  et  plus  courte  que  l'utricule  ;  à  nervure  dorsale 
jaunâtre. 

Utricule  :  roussâtre,  glabre,  strié  (7  à  8  stries,  grosses  et  espa- 
cées), trigone;  à  bec  court,  entier. 

N°  2755.  Riishiri,  25  juillet  1899. 

Espèce  à  faciès  de  C .  filiformis ,  à  utricules  glabres. 

Dia gnose  latine 

Spicis  distinctis,  superioribus  1-2  masculis  ;  2-3  femineis 
inferiore  pedunculata  ;  radice  repente  et  villosa  ;  culmis  glaucis, 
gracilibus,  trigonis,  altis  ;  foliis  angustis,  filamentosis,  culmos 
superantibus  ;  bracteis  inflorescentia  brevioribus  ;  squama  ustu- 


189  ACAIil'.MIE  11 1 ■:   GÉ0GRAPHI1    BOTANIQUE 

lata,  minima,  obtusa,  multo  angustiore  ei  breviore  quam  utricu- 
lus,  cum  nervo  dorsali  flavescente  ;  utriculo  rufescente,  glabro 
striato,  trigono,  ore  brevi  ei  integro. 

Carex  pseudo-vesicaria  Lévl.  et  Vnt.  sp.  nov. 

Epis  distincts,  les  supérieurs  mâles  ;  1-2  épis  mâles  très  grêles, 
très  allongés,  très  pédoncules,  d'un  gris  saie;  3-4  épis  femelles, 
courts,  massils,  tous  sessiles. 

Racine  fibreuse,  chevelue. 

Chaumes  glabres,  robustes,  striés,  subréticules,  élevés. 

Feuilles  glabres,  larges,  noueuses,  striées- réticulées,  plus 
longues  que  les  chaumes  ;  bractée  inférieure, quelquefois  un  peu 
vaginante,  dépassant  l'inflorescence. 

Stigmatks  ? 

Ecaillk  :  peu  visible,  beaucoup  plus  courte  et  plus  étroite  que 
Vutricule  ;  à  nervure  dorsale  verdâtre,  à  peine  acuminée. 

Utricule:  olivâtre,  gros, glabre, tre>  strie  2 0-24  stries  primaires 
et  secondaires);  à  bec  arrondi,  allongé,  bifide. 

Graine:  brune,  glabre,  lisse,  ne  remplissant  pas  l'utricule, 
sessile,  un  peu  acuminée  au  sommet. 

N°43q5.  Ile  de  Shikoku  dans  les  lieux  marécageux,  près  de 
Tokushima,  juin  1900. 

Dia gnose  latine 

Spicis  distinctis,  superioribus  1-2  masculis,  gracillimis,  longis- 
simis  et  valde  pedunculatis,  sordide  griseis  :  3-4  femineis  brevi- 
bus,  solidis,  cunctis  sessilibus;  radice  fibrosa,  comosa  ;  culmis 
robustis,  striato-subreticulatis,  altis  ;  foliis  latis,  nodosis,  striato- 
reticulatis,  culmos  superantibus  ;  bractea  inferiore,  interdum 
curte  vaginante,  inflorescentiam  superante  ;  squama  vix  cons- 
picua,  olivacea,  multo  quam  utriculus  angustiore  et  breviore  ; 
cum  nervo  dorsali  viridesccnte,vix  acuminato  ;  utriculo  olivaceo, 
amplo  glabro,  valde  et  inaequaliter  striato,  ore  rotundato  pro- 
ducto  et  bifido;  semine  brunneo,  glabro,  levi,  utriculum  non 
complente,  sessile,  ad  apicem  breviter  acuminato. 

Carex  rhyncophysa  C.  A.  Mey 

Epis  distincts,  les  supérieurs  mâles  ;  4  épis  mâles  allongés  ; 
1-3  épis  femelles  allongés. 


ACADÉMIE   DE   GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE  181 

Racine  fibreuse. 

Chaumes  glabres,  robustes,  e'ieve's. 

Feuilles  glabres,  moyennes,  dépassant  les  chaumes,  bractées 
plus  longues  que  l'inflorescence. 

Stigmates  3. 

Ecaille  rousse,  étroite,  égale  à  l'utricule  ;  à  nervure  dorsale 
blanchâtre,  se  prolongeant  et  longue  pointe. 

Utricule  jaunâtre,  glabre,  lisse,  en  forme  de  gourde,  renflé, 
vésiculeux,  luisant;  à  bec  assez  long,  bifide. 

Graine  de  couleur  paille,  glabre,  lisse,  trigone,  petite,  ne  rem- 
plissant pas  l'utricule,  stipitée,  en  pointe  tronquée  au  sommet 

N°  1704.  Sapporo,  7  juillet  1898. 

Espèce  à  faciès  de  C.  vesicaria. 

Carex  Myabei  Franch. 

Epis  distincts,  les  supérieurs  mâles  ;  2  épis  mâles  ;  3-4  épis 
femelles. 

Racine  traçante. 

Chaumes  glabres,  grêles,  médiocres,  trigones. 

Feuilles  glabres,  étroites,  égalant  les  chaumes  ;  bractées  plus 
courtes  que  l'inflorescence. 

Stigmates  3. 

Ecaille  :  un  peu  plus  claire  que  l'utricule,  aussi  longue  que 
lui,  étroite,  striée,  insensibl1   atténuée]en  pointe  très  allongée. 

Utricule  :  d'un  roux  sombre,  velu  hérissé  surtout  sur  les 
2  côtes,  piriforme;  à  bec  très  long,  nettement  bifide. 

Graine  :  d'un  brun  foncé,  luisante,  glabre,  trigone,  stipitée, 
en  pointe  tronquée  au  sommet. 

N03  1639,  2847.  Mororan,  5  juillet  1898  ;  Kamitsuge,  i3  mai 
1899.  Espèce  à  faciès  de   C.  distans. 

Carex  Pierotii  Miq. 
(C.  subereaBoott.). 

Epis  distincts,  les  supérieurs  mâles  ;  2-3  épis  mâles  ;  1  épi 
femelle  pauciflore  (5-y  fleurs),  écarté  de  l'épi  mâle  et  naissant  à 
l'aisselle  d'une  longue  bractée  dépassant  l'épi  mâle. 

Racine  traçante. 


182  ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHII    BOTANIQUE 


Chaumes  glabres,  grêles,  médiocres. 

Feuilles  glabres,  étroites,  plus  courtes  que  les  chaumes  ;  brac- 
tées dépassant  l'inflorescence. 

Stigmates  3. 

Ecaille  :  scarieuse  sur  les  bords,  persistante,  assez  large,  attei- 
gnant un  peu  plus  du  tiers  du  corps  de  l'utricule  ;  à  nervure 
dorsale  blanchâtre,  acuminée. 

Utricule;  roussâtre,  glabre,  strié  (i  2-1  5  stries),  lagéniforme; 
à  bec  court,  entier,  quelquefois  tendu. 

Graine  :  d'un  gris  ferrugineux,  grosse,  papillcuse,  trigone, 
sessile,  en  pointe  tronquée  au  sommet. 

N°  2849.  Nagasaki,  5  juin  1899. 

Espèce  à  faciès  de  C.  depauperata. 

Carex   songarica. 

Epis  distincts,  les  supérieurs  mâles  ;  1-2  épis  mâles  ;  2  épis 
femelles,  assez  espacés. 

Racine  traçante. 

Chaumes  glabres,  grêles,  élevés. 

Feuilles  glabres,  moyennes,  plus  longues  que  les  chaumes; 
bractées  dépassant  l'inflorescence. 

Stigmates  3. 

Ecaille  :  de  couleur  rouille,  large  enveloppante  ;  à  nervure 
dorsale  plus  pâle. 

Utricule  :  noirâtre,  glabre,  lisse,  trigone  ;  à  bec  court, 
recourbé. 

Graine  :  noire,  glabre,  lisse,  trigone,  stipitée,  en  pointe  tron- 
quée au  sommet. 

N*  1687.  Sommet  de  l'Iide,  29  août  1898. 

Espèce  à  faciès  de  C.  Hornschuchiana. 

Nous  rapportons  nos  échantillons  au  C.  songarica  bien  que 
quelque  doute  subsiste  à  cause  de  l'état  maladif  des  utricules 
dévorés  par  un  champignon. 

CONSIDÉRATIONS  GÉNÉRALES. 

Ainsi  donc,  nous  avons  examiné  dans  ce  travail  104  espèces 
Bien  entendu  nous  prenons  ce  dernier  mot  dans  son  sens  res- 


ACADÉMIE   DE    GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  183 

treint  d'espèces  naturalistes,  distinctes  par  des  caractères  qui 
nous  paraissent  suffisants  et  assez  constants  pour  les  distinguer 
au  même  titre  que  celles  qui  sont  distinguées  par  les  Aoristes 
(auteurs  des  flores)  ;  mais,  un  jour,  nous  comptons  procéder  à  la 
révision  de  ces  espèces,  les  rattacher  aux  stirpes  spécifiques  seuls 
véritables  et  seuls  probablement  ancestraux.  Rechercher  ces 
types  et  grouper  les  fornes  est  la  condition  de  la  géographie 
botanique  future.  Ce  travail  de  synthèse  l'emporte  sur  celui 
d'analyse  à  outrance  qui  conduit  à  l'émiettement  des  groupes, 
et  produit,  en  botanique,  des  inconvénients  qui  rappellent  l'indi- 
vidualisme au  point  de  vue  social. 

Nous  croyons  que  les  idées  transformistes  ont  rendu  de  réels 
services  en  battant  en  brèche, avec  succès,  la  théorie  de  l'immu- 
tabilité absolue  des  espèces,  et  en  enseignant  l'art  de  l'observa- 
tion et  de  l'expérimentation  dans  tous  ses  détails,  tant  il  est  vrai 
qu'en  tous  systèmes  il  y  a  une  part  de  vérité  qu'il  faut  savoir 
dégager.  Quant  au  reste  le  transformisme  est  radicalement  impuis- 
sant à  retracer  l'histoire  des  espèces,  parce  que  la  question  de 
l'espèce  est  avant  tout  une  question  historique  qui  suppose  des 
documents  qui,  hélas  !  nous  manquent.  Nous  ne  pouvons  pas 
même  suivre,  à  travers  l'histoire,  les  origines  des  peuples  ni  les 
migrations  de  l'homme,  être  éminemment  historique,  comment 
aurions-nous  la  prétention  d'expliquer  l'origine  des  espèces  végé- 
tales alors  que  du  livre  de  la  nature,  nous  manquent  la  plupart 
des  pages  et  que,  seule,  la  synthèse  peut  nous  permettre  de  pré- 
tendre à  quelques  faibles  rayons  de  vérité. 

Quoi  qu'il  en  soit,  chez  les  Carex  pas  un  caractère  stable  ne 
permet  de  les  différencier  nettement  et  absolument.  Nombre  des 
styles,  nombre  des  épis  mâles,  présence  ou  absence  des  poils, 
caractères  suffisants  pour  échafauder  une  clef  toujours  sujette 
à  caution,  ne  sauraient  être  regardés  comme  des  caractères  de 
premier  ordre.  Il  en  est  de  même,  croyons-nous,  de  la  présence 
de  gaines  vaginantes  ou  non  et  delà  dilatation  du  style  à  sa  base. 
Ce  dernier  caractère  n'est  pas  d'une  vérification  facile. 

Ce  qui  frappe  surtout  chez  les  Carex  du  Japon,  c'est,  en  pre- 
mier lieu,  V hétérogénéité  des  épis.  On  y  observe  en  effet  presque 
toujours  le  mélange  dessexes  auxquels  Franchet  a,  croyons-nous, 


184  ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE    P."TANIQUE 

attache  trop  d'importance.  Il  l'avoue,  d'ailleurs,  lui-même  au 
cours  des  dernières  pages  de  ses  Carex  de  l'Asie  orientale  alors 
que,  frappé  au  premier  abord  par  ce  caractère,  il  en  avait  fait 
la  base  d'une  importante  division  des  espèces.  Sous  ce  rapport, 
les  espèces  françaises  présentent,  moins  fréquemment  toutefois, 
le  même  phénomène  et,  en  attribuant  à  ce  caractère  la  valeur 
d'un  critérium  spécifique,  nous  doublerions  aisément  le  nombre 
de  nos  espèces. 

En  second  lieu,  les  Carex  du  Japon,  dont  le  nombre  élevé  est 
en  rapport  avec  des  conditions  climatériques  extrêmement  favo- 
rables à  leur  développement,  présentent  très  souvent  des  utri- 
cules  stériles,  quoique  ceux-ci  soient  suffisamment  développés 
et  que  leur  récolte  ait  eu  lieu  en  temps  opportun .  Ce  phénomène 
relève-t-il  de  l'hybridité  ?  Nous  hésitons  à  la  faire  intervenir  ici, 
parce  que  Ton  abuse  trop  facilement  de  ce  deus  ex  machina,  et 
que  les  hybrides  sont  difficilement  reconnaissables  en  herbier. 

Le  jour  où  nous  procéderons  à  la  révision  du  genre  Carex 
peut-être  pourrons-nous  élucider  le  problème  à  l'aide  des  maté- 
riaux accumulés  et  du  groupement  en  stirpes  nettement  définis 
et  délimités,  stirpes  que  nous  baserons  bien  plus  sur  l'aspect 
général  résultant  de  l'ensemble  des  caractères,  que  sur  des  carac- 
tères contingents  et  toujours  trompeurs. 

Il  ne  nous  reste  plus  qu'à  donner  un  modeste  essai  de  clef 
des  Carex  du  Japon,  clef  répondant  à  l'état  actuel  de  nos 
connaissances,  qui  aura  besoin  d'être  longuement  éprouvée  par 
l'usage  et  sur  laquelle  nous  appelons  les  critiques  de  ceux  qui 
en  useront  pour  que  nous  la  rendions,  si  Dieu  nous  prête  vie, 
moins  imparfaite  et  plus  docile  aux  mains  des  botanistes. 

APPENDICE. 

Au  cours  de  l'impression  de  ce  travail,  nous  avons  reçu  du  R. 
P.  Urbain  Faurie  un  nouvel  envoi  de  3j  pages.  La  plupart  des 
espèces  ou  localités  nouvelles  ont  pu  être  introduites  à  leur 
rang.  Toutefois  nous  sommes  obligés  de  reporter  ici  celles  qui 
appartiennent  aux  premiers  groupes  déjà  publiés  au  moment 
de  l'envoi.  Quelques-unes  de  ces  espèces  proviennent  de  Chine. 
Nous  les  désignons  par  un  astérisque. 


ACADÉMIE   DE   GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE  185 

Carex  grallatoria  Maxim. 

Echantillons  mâles  :  Ile  de  Shikoku,  lieux  ombragés  du  som- 
met du  Tsurugi,  n°  4367,  juin  1900.  —  Ile  de  Nippon,  lieux 
ombragés  dans  les  forêts  de  la  région  montagneuse  prèslbaraki, 
n°  4364,  mai  1900.  Stolonifère. 

Echantillons  femelles  :  Ile  de  Shikoku,  lieux  ombragés  dans 
les  forêts  du  mont  Tsurugi,  n°4366,  juin  1900.  Semble  toujours 
rare,  note  le  P.  Faurie. 

Ces  échantillons  se"rapprochent  mieux,  pour  la  longueur  de 
leurs  épis,  de  la  description  de  Franchet.  * 

*  Carex  siccata  Dewey. 

Epis  unisexuels. 

Chaumes  glabres,  assez  robustes  et  assez  élevés. 

Feuilles  glabres,  scabres,  étroites,  moins  longues  que  les 
chaumes. 

Stigmates  :  2  d'après  Franchet. 

Ecaille  :  d'un   jaune  paille,   légèrement  scarieuse  au  bord. 

L'échantillon  que  nous  avons  sous  les  yeux  est  absolument 
stérile. 

Nous  ne  pouvons  donc  décrire  ni  l'utricule,  ni  la  graine. 

N°4659-  Shanghai,  ex  herb.  P.  Heudes. 

*  Carex  stenophylla  Wahlb. 

Epis  androgynes,  fleurs  mâles  au  sommet. 

Racine  traçante. 

Chaumes  glabres,  trigones,  grêles,  médiocres. 

Feuilles  glabres,  très  étroites,  enroulées,  courbées  en  faux, 
plus  courtes  que  les  chaumes. 

Stigmates  2. 

Ecaille  :  rousse,  largement  scarieuse  au  bord,  enveloppant 
l'utricule  ;  à  nervure  dorsale  verte,  très  étroite,  acuminée. 

Utricule  :  verdâtre,  rougeâtre  vers  le  bec,  glabre,  lenticulaire- 
trigone,  légèrement  bordé,  lisse  sur  la  face  concave,  légèrement 
strié  sur  la  face  convexe,  assez  longuement  stipité  ;  à  bec 
court,  arrondi,  entier. 


186  ACADÉMIE   DE   GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE 

N°  4660.  Ex  herb.  P.  Heudes. 

L'utricule  de  cette  espèce  ressemble  à  celui  du  C.  muricata, 
mais  s'en  distingue  par  sa  base  s'atténuant  en  pédicelle. 

Carex  lagopina  Wahlb. 

Epis  androgynes  ;  fleurs  mâles  à  la  base. 

Racine  traçante. 

Chaumes  glabres,  grêles,  médiocres. 

Feuilles  glabres,  étroites,  plus  courtes  que  les  chaumes. 

Stigmates  2. 

Ecaille  :  rousse,  légèrement  scarieuse  au  bord,  enveloppant 
l'utricule  ;  à  nervure  dorsale  blanchâtre,  acuminée. 

Utricule  :  verdâtre,  glabre,  légèrement  ridé,  ovale  allongé  ; 
à  bec  assez  court,  bifide. 

N°  n  19  Asamayama,  20  juillet  1897.  Noté  rare  par  le  P. 
Faurie,  collecteur. 

Carex  satsumensis    Fr.   et   Sav. 

Ile  de  Shikoku  sur  les  pentes  du  mont  Tsurugi,  n°  4369, 
juin  19' 

Carex  torunnea  Thunb. 

Epis  androgynes;  fleurs  mâles  au  sommet  ;  8-16  épis  ternes 
à  la  base  et  solitaires  dans  les  bractées  supérieures. 

Racine  traçante,  stolonifère. 

Chaumes  glabres,  très  grêles,  élevés. 

Feuilles  glabres,  scabres,  étroites,  moins  longues  que  les 
chaumes,  bractées  inférieures  longuement  engainantes;  à  partie 
foliacée  longue  ne  dépassant  pas  l'inflorescence;  bractées  média- 
ne- dépassant  l'inflorescence,  bractées  supérieures  réduites  a  la 
gaine. 

Stigmates  :  2  très  longs  (2  fois  plus  longs  que  l'utricule)  don- 
nant à  l'épi  un  aspect  chevelu. 

Ecaillk  :  d'un  jaune  paille,  transparente,  plus  courte  mais 
aussi  large  que  l'utricule  ;  a  nervure  dorsale  verdâtre,  plus  ou 
moins  acuminée.  parfois  aristée. 

Utricule  :  d'un  gris  fer  à  maturité,  pubescent,  strié  (20  stries 


ACADÉMIE  DE  GÉOGRAPHIE  BOTANIQUE  187 


environ),  ovale  allonge',  convexe  sur  une  face  et  plan  sur  l'autre  ; 
à  bec  assez  long,  bidenté. 

Graine  :  noirâtre,  bordée  de  vert,  légèrement  papilleuse,  lisse, 
trigone,  sessile,  en  pointe  tronquée  au  sommet. 

N°  4385.  Ile  de  Yakushima,  dans  les  ruisseaux  au  milieu  des 
pierres,  juillet  1900. 

Carex  maculata  Boott. 

Epis  distincts,  le  supérieur  mâle  ;  1  épi  mâle,  très  maigre, 
dépassé  par  les  épis  femelles  qui  lui  sont  juxtaposés  ;  3-4  épis 
femelles,  écartés,  raides,  plus  ou  moins  pédoncules. 

Racine  fibreuse. 

Chaumes  glabres,  grêles,  très  élevés. 

Feuilles  glabres,  moyennes,  égalant  environ  les  chaumes  ; 
bractées  vaginantes,  dépassant  l'inflorescence. 

Stigmates  3. 

Ecaille  :  persistante,  rougeâtre,  plus  étroite  et  plus  courte 
que  l'utricule;  à  nervure  dorsale  triple,  ferrugineuse,  acuminée. 

Utricule  ;  d'un  roux  ferrugineux,  glabre,  strié  (8-10  stries), 
trigone,  marqué  entre  les  stries  de  granulations  saillantes  ;  à  bec 
très  court. 

Graine  :  d'un  roux  pâle,  glabre,  lisse,  trigone,  stipitée. 

N°  1696.  Tsu,  19  juin  1898. 

Nous  séparons  cette  forme  de  celle  que  nous  avons  appelée 
précédemment  acrogyna.  Cette  dernière,  représentée  dans  notre 
herbier  par  des  échantillons  imparfaits,  nous  semble  se  distin- 
guer du  maculata  de  Boott  par  son  épi  mâle,  parfois  femelle  au 
sommet,  ses  utricules  à  bec  plus  allongé,  plus  finement  strié  et 
ne  présentant  pas  de  granulations  distinctes. 

D'ailleurs  la  diagnose  que  donne  Franchet  du  maculata  jus- 
tifie la  création  de  notre  acrogyna.  Elle  diffère  sensiblement  de 
celle  de  Boott.  Franchet,  en  effet,  ne  fait  d'abord  aucune  allusion 
à  la  situation  de  l'épi  mâle  surpassé  par  les  épis  femelles  et,  en 
outreilreprésente  la  graine  comme  fortement  ponctuée  alors  que 
nous  l'avons  vue  lisse  conformément  à  la  figure  qu'en  donne 
Boott. 

Il  nous  reste  d'autres  échantillons  du  Japon  que,  vu  leur  mau- 
vais état,  nous  n'osons  rapporter  ni  au  maculata^  ni  à  V acrogyna. 


188  ACADÉMIE   DE   GÉ0GRAP111K    ROTANIQUE 

La  Flore  de  l'Ile   de   Montréal,  Canada 

Lat.   moyenne,   45°32'   N.;   Long,    moyenne,     "]3a34    E.    de 

Greenwick 

Par    le    R,    P.    Joseph-C.    Carrier,    C.    S.     C, 
Professeur  de  Sciences 

[Suite] 

COMPOSITE 

261 .  Hclianthus   divaricatus   Linn.    —    Terrains   pierreux    ; 
Juill.-Sept.  ;  r  ;  r. 

262.  Helianthus  tuberosus  Linn.  —  Près  des  maisons  ;  Août- 
Oct.  ;  r  ;  +4-  ;  ¥. 

263.  Helianthus  strumosus  Linn.  —  Bords  des  rivières;  Juill.- 
Sept.  ;  r  ;  x. 

264.  Hieracium  scabrum  Michx.  —  Taillis  et  bord  des  bois  ; 
Août-Sept.  ;  c  ;  x. 

265.  Hieracium  canadense  Michx.  — Lieux  secs  ;  Août-Sept.; 
c  ;  *. 

266.  Inuîa  Helenium  Linn.   —  Bord   des  chemins  ;  Juill.- 
Sept.  ;  rr  ;  *. 

267.  Lactuca  canadensis  Linn.  —  Bord    des  champs  ;  Juill.- 
Août  ;  r  ;  x. 

268.  Lactuca  integrijolia  Linn.  —  Terrains  riches  ;  Juill.- 
Août  ;  rr  ;  x. 

269.  Leucanthemum{Chrysanthemum)  vulgare  Lam.  —  Prés 
et  champs  ;  Juill.-Août  ;  ce  ;  +-f  ;  *. 

270.  Leucanthemum   (Chrysanthemum)  Parthenium  Lam.  — 
Près  des  maisons  ;  Juill.-Août  ;  c  ;  -f-f-  ;  x. 

271 .  Mulgedium  leucophœum  DC.  —  Lieux  humides  et  bord 
des  champs  ;  Août-Sept.  ;  c  ;  <£ . 

272.  Nabalus  albus  Hook.   —   Bord  des  bois  riches  ;   Août- 
Sept.  ;  ce  ;  x. 

273.  Nabalus  altissimus  Hook.  —  Bois  riches  ;  Août-Sept.  ; 
ce  ;  x. 

274.  Nabalus  racemosus  Hook.  —   Bord  des  champs  ;  Août- 
Sept.  ;  c.  ;  x. 

Le  Secrétaire  perpétuel,  Gérant  du  «Bulletin»  :  H.  LEVEILLÉ 


Le  Mans.  —  Imprimerie  de  l'Insului  de  Bibliographie  de  Paris.  —  v-1902. 


Ie  Année  '3°  Série) N°*  153-154  i"  Aout-Sept.   1902 


BULLETIN 


DE 


ACADÉMIE  INTERNATIONALE 

de  Géographie  Botanique 


«  LE  MONDE  DES  PLANTES  » 


Paraissant      le      1er      de      chaque      moi§ 


SOMMAIRE   DES  N°»  153  154 

Filices  Bodinieriauae,  déterminées  et  décrites  par  M.  H.  Christ. 

Catalogue  des    Lichens    du   département   de    la    Sarthe    (suite    des    Clefs),   par 

M.   E.    MoNGUILLON. 

Un  coin  de  la  flore  des  Vosges  {suite),  par  M.  Ch.   Claire. 


LE     MANS 

IMPRIMERIE  DE  L'INSTITUT  DE  BIBLIOGRAPHIE 

(typographie  monnoyer) 
12,     Place     des     Jacobins,     Ta 

1  9  02 


... 


Académie  internationale  de  Géographie  Botanique 

Directeur  :  M.  R.  A.  PHILIPPI,  à  Santiago  (Chili). 

Secrétaire  perpétuel  :  M.  H.   LÉVEILLÉ,  0,  78,  rue  de  Flore,  Le  Mans  (Sarthe) 

Trésorier:  M.  Ch.  LE  GENDRE,  0,  Limoges  (Haute-Vienne). 
Conseil  de  /'Académie  :  MM.  Philippi,  Li  vi  11.1.1.,  0,  Le  Gendre,  0,  King,  Rouy,^,  I 
Treub. 

On  peut  se  procure)-  au  Secrétariat  le  diplôme  spécialement  gravé  pour  l'Académie 

au  prix  de  3  francs 

Cotisation  annuelle  :     10  francs 

L'Académie  laisse  aux  auteurs  la  responsabilité  de  leurs  opinions. 

Adresser  mandais  et  communications  au  Secrétariat. 


7§ 


Secrétariat-Rédaction 
,    ■:  ne  do  Flore,  7É* 
M  JSEAHS 

(Sarthe  —  France) 


Nos  Collègues  hors  France  peuvent 
nous  adresser  leurs  cotisations  soit 
par  la  poste,  soit  PAYABLES  AU 
MAI*»,  au  COMPTOIR  NATIONAL 
DESCOMPTE,  à  la  SOCIÉTÉ  GÉNÉ- 
RALE, ou  au  CRÉDIT  LYONNAIS. 


DEPOTS    : 

Abonnement  :  12  fr.  ;  Le  numéro  :  1  il 

paris  ; 

Jacques  Lechi.yai.ier,  Librairie    méol 

cale  et  scientifique,   23,   rue  RacinL 

Paris  (Seine). 
J.-B.  BailliÈre  et  Fils,  \y,  rue  Haui»> 

feuille. 

LONDRES  W. 
Dulau  and  C°,  Foreign  booksellers,  3L 

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William  Wesley    and   C°,    28,    Ess  ; 

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BERLIN,  S.  W.  46 
Gebruder  Borntraeger,  Schonebergt 
strasse,  1  7,  a.  Dépositaire  pour  l'Ai. 
))ia^?ie  et  F  Autriche. 

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Ouvrages  offerts  à   la  Bibliothèque 

De  la  part  de  MM.   abbé  H.   Olivier    (i  br.);     R.    von   WÉttstein    (i    br.) 
P.  Balt.  Merino  (i  br.)  ;  Fern.  Camus  (2  br.)  ;  M.  Bain  (i  br  );  Dr  Clos  (i  br.) 
A.  Gentil  (2  br.);  Husnot  (i  br.);  G.  Dismier  (i  br  );  H.  de  Boissieu  (i   br.) 
Alk.  Giard  (2  br.);   H.  Gindre  (i  br.);  Jos.    Burtt  Davv  (1    vol.);  G.  Dismier 
(4    br);   C  de  Candolle    (i  br.);  J.    Foucaud  (i   br.);   Fern.    Camus    (2    br.); 
Blanchard  (i  vol.);    abbé  Friren   (2  br.);    M"e  Belèze  (3  br.)  ;    M'ne   Duterte 
(1  vol). 


Mouvement  de  l'Herbier 

Du  R.  P.  Merino.  les  Carex  Navasi  Merino  et  distans  var  ovata  Merino  et 
un  Epilobiwn 
Du  Frère  Héribaud  Jh.,  Carex  Grioletii. 
De  M.  J.  A.  Henriques  deux  centuries  de  plantes  portugaises. 


EMILE     BODINIER 


PROVICAIRE    APOSTOLIQUE    DU    KOUY-TCHEOU 
CRÉATEUR  DES  HERBIERS  DU  KOUY-TCHÉOU,  DE  PÉKIN  ET  DE   HONG- KONG 

LÉGUÉS    PAR  LUI 

a  ^Académie  internationale  de  Géographie  botanique 


l'hot.  Bellotti. 


Cliché  de  MM.  l'abbe  Corbin  et  Triconnet. 


ASPIDIUM  (Polystichum)  MARTINI  ;/.  sp. 


11e  Année  (3*  Série)  N0'  153-154  Ier  Aout-i"  Sept.   1902 

BULLETIN 

DE  L'ACADEMIE  INTERNATIONALE 

DE        GÉOGRAPHIE       BOTANI.QUE 


F  IL  I  CES       BODINIERIANAE 

Déterminées  et  décrites 
Par    H.    CHRIST,    Bale. 

Juin  1902. 

M.  H.  Léveillé,  le  zélé  secrétaire  de  l'Académie  internationale 
de  Géographie  botanique  au  Mans,  a  eu  la  bonté  de  me  confier 
cette  collection  de  Fougères  faite  au  Kouy-Tcheou,  la  première, 
à  ma  connaissance,  qui  nous  arrive  de  cette  province  reculée  de 
l'Empire  chinois.  Le  moment  de  publier  ces  trouvailles  pré- 
cieuses, qui  comblent  une  des  dernières  lacunes  du  globe  sous  le 
point  de  vue  géo-botanique,  est  bien  choisi,  attendu  que  l'exploi- 
tation des  provinces  voisines  :  du  Yunnan  par  M.  Augustin 
Henry,  et  de  la  Chine  centrale  proprement  dite  par  une  assez 
grande  quantité  d'autres  collecteurs  est  au  moins  assez  entamée 
pour  pouvoir  comparer  directement  la  flore  du  Kouy-Tcheou 
avec  celle  des  alentours,  pour  établir  les  jalons  de  la  dispersion 
de  quelques  espèces  d'une  manière  plus  étendueet  plus  continue, 
et  pour  compléter  la  circonscription  de  l'aire  de  bien  des  formes 
jusqu'ici  isolées. 

Pour  les  travaux  antérieurs,  qu*  concernent  les  provinces  voi- 
sines, on  n'a  qu'à  consulter  l'ouvrage  récent  du  Dr  L.  Diels  : 
Die  Flora  von  Central- China,  1901.  Ce  recueil  comprend  le 
bassin  du  Sze-Tchouan  et  les  parties  des  provinces  qui  se  grou- 
pent autour  :  à  savoir  les  gorges  du  Yang-Tze  dans  le  Hupei,  le 
•Shen-si  et  les  parties  méridionales  du  Kansu.  Vers  la  frontière 
du  Kouy-tcheou,la  région  de  Nan-chouan  dans  l'extrême  sud  du 
Sze-Tchouan  a  été  visitée  par  le  collecteur  chinois  de  M.  de 
Rosthorn  ;  il   a  pénétré    même  un  peu  dans  l'extrême-nord  de 

I 


li'U  ACADÉMIE    DE    GEOGUAPIIIE    BOTANIQUE 

notre  province,  à  Chengan.  .l'ai  eu  moi-même  le  privilège  de 
publier  les  collections  de  Fougères  faites  au  Shen-si  par  le  Père 
Giraldi  et  au  Sze-tchouan  par  le  P.  Scallan.  Nuovo  Giorn.  /'"/. 
Ital.  Nuov.  Ser.  vol.  IV.  Fasc.  I.  Genn.  1897.  Bullet.  Soc.  Bot. 
lui.  i3febbr.  1898.  i2giugn.  1898.  140U.  1900.  jgiugn.  1901. 
Pour  les  fougères  «.les  parties  méridionales  du  Yunnan,  surtout 
des  stations  de  Szemao  et  de  Mengtze,  je  me  permets  de 
renvoyer  le  lecteur  aux  diagnoses  publiées  par  M.  Baker 
dans  les  divers  journaux  botaniques  Anglais,  et  à  mes  articles 
dans  le  Bullet.  de  l'Herb.  Boissier.  VI.  11  Nov.  1898.  12  Dec. 
1898.  VII  1  Janv.  1899. 

Le  travail  qui  va  suivre  contient  la  liste  de  toutes  les  formes 
contenues  dans  la  collection  du  Père  Bodinicr.  Pour  les  Nipho- 
bolus,  j'ai  eu  recours  au  monographe  de  ce  genre  éminemment 
chinois,  M.  le  Professeur  K.  Giesenhagen  à  Munich  (1). 

Pour  les  Selaginella,  M.  le  Professeur  G.  Hieronymus  à 
Berlin,  le  monographe  du  genre  pour  l'ouvrage  d'Engler  Prantl 
a  bien  voulu  entreprendre  la  détermination  (2). 

Je  dois  à  M.  H.  Léveillé  les  renseignements  suivants  sur  le 
hardi  et  dévoue  voyageur  auquel  nous  devons  l'ouverture  bota- 
nique de  la  dernière  grande  province  intérieure  de  l'Empire 
Chinois  qui  nous  était  encore  absolument  inconnue. 

Le  Père  Emile  Bodinier  naquit  le  21  fev.  1X42,  à  Vaiges, 
Mayenne,  lit  son  séminaire  au  Mans,  puis,  ordonne  prêtre, 
partit  pour  le  Séminaire  des  missions  étrangères  à  Paris,  d'où 
il  fut  envoyé  en  1869  au  Kouy-Tchcou.  Appelé  à  Pékin  pour  des 
négociations,  il  en  profita  pour  herboriser  aux  alentours  de  cette 
ville  on  il  forma  un  herbier  comprenant  sept  cartons.  Des  difficultés 
diplomatiques  l'obligeaient  de  passer  plusieurs  années  a  Hong- 
Kong  où  il  herborisa  avec  M.  Ford  et  forma  un  herbier  complet  de 
l'île  comprenant  16  cartons  disposés  dans  deux  meubles  légers 
portatifs.  Enfin  de  retour  a  Kouj-Tcheou,  il  s'applique,  depuis 
1891*1,11   recueillir    les  espèces    ne  figurant   pas    dans  les  travaux 


1,  Die  Fartigattung Niphobolus,  Icn.i  <"..  Fischer,  1901 
Saturl.  Pflàn\enfamilien  v.  Engler  u  Prantl.  I.  621. 


ACADÉMIE   DE   GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  191 

parus  jusque  là  de  Franchet  et  de  ses  devanciers.  Il  réunit  ainsi 
un  herbier  très  soigné  et  d'une  parfaite  dessiccation  comprenant 
21  paquets.  C'est  à  ce  dernier  herbier  qu'appartiennent  les  fou- 
gères, objet  du  présent  travail.  Elles  formaient  3  paquets.  Il  est 
mort  le  2  février  1901  à  Kouy-yang,  sa  résidence,  après  une 
longue  maladie  contractée  en  septembre  1899,  déjà  dans  un 
un  voyage  entrepris  au  service  des  missions. 

Nous  sommes  heureux  de  pouvoir  soumettre  à  nos  lecteurs 
le  portrait  de  cet  homme  distingué. 

Les  étiquettes  du  Père  Bodinier,  très  soignées  et  très  instruc- 
tives, portent  souventles  noms  de  ses  collaborateurs,  les  RR.  PP. 
J.  Cavalerie,  Léon  Martin,  J.Chaffanjon,  Esquirols,J.  Laborde, 
Fr.  Ducloux. 

Comme  il  n'est  pas  toujours  certain  auquel  de  ces  collecteurs 
et  compagnons  tel  et  tel  échantillon  doit  être  attribué  je  mécon- 
tente de  les  nommer  ici  sommairement.  A  deux  de  ces  Pères,  à 
M.  Ducloux,  qui  a  herborisé  à  Yunnan-sen,  et  à  M.  Martin,  je 
me  suis  permis  de  dédier  des  espèces  des  plus  intéressantes, 
comme  c'est  à  eux  qu'on  doit  la  trouvaille.  M.  Hieronymusen  a 
fait  autant  pour  un  Selaginella  trouvé  par  M.  Laborde. 

Les  quelques  espèces  collectées  au  Yunnan  sont  munies  d'un 
astérisque.  Toutes  les  autres  proviennent  du  Kouy-Tcheou. 


Aperçu    géo-botanique  de  la  province  de  Kouy-Tch 
au  point  de  vue  des  Fougères. 


eou 


La  région  exploitée  par  le  P.  Bodinier  et  ses  compagnons  des 
Missions  étrangères  est  la  province  de  Kouy-Tcheou  (Kwei- 
Tschou)  de  l'empire  chinois,  province  très  continentale,  attendu 
qu'elle  ne  touche  nulle  part  ni  à  l'Océan  ni  aux  frontières  de 
l'empire  ;  mais  est  entourée,  du  côté  du  sud,  par  les  provinces 
Yunnan  et  Kwan-Si,  vers  l'orient  par  le  Honan,  et  vers  le  nord 
et  l'ouest  par  le  Sze-Tchouan. 

Son  chef-lieu  Kouy-yang,  où  les  RR.  PP.  ont  ramassé  la 
plupart  de  leurs  plantes,  est  situé  à  peu  près  sous  le  26  1/2  de- 
gré de  latitude,  à  3  degrés  seulement  du  tropique. 


192  ACADÉMIE  DE  GÉOGRAPHIE  BOTANIQUE 

On  sait  que  la  gran  le  ligne  de  Faîte  qui  sépare  les  parties  tem- 
pérées de  la  Chine  de  la  région  chaude,  est  formée  par  la  chaîne 
du  Tsin-ling-shan,  sous  Ie33edegré.  Au  nord  de  cette  chaîne,  il 
y  a  un  pays  de  vastes  plaines  cultivt  imparable  à  la    Hon- 

grie: les  blés,  les  fèves  et  pois,  le  coton  y  prospèrent  en  grand. 
A  peine  les  cols  de  ces  montagnes  franchies,  ce  sont  l'Oranger, 
le  Palmier,  le  Bambou  qui  régnent,  avec  les  cultures  variées  des 
pays  chauds,  et  déjà  le  Shen-si  et  plus  encore  le  Sze-Tchouan 
nous  offrent  un  certain  nombre  de  types  tropicaux,  types  de  la 
région  Malaise,  soit  identiques,  soil  modifiés  à  la  chinoise.  Pour 
le  Shen-si  septentrional,  le  regretté  P.  Giraldi  a  trouvé  Cyrto- 
mium  falcatum.  Gymnogramme  javanica,  Drynaria  Baronii, 
Cheilanthes  Mysorensis,  Selaginella  involvens,  et  au  Shen-si 
méridional  Lygodium  japonicum. 

Pour  la  province  du  Vunnan,  la  plus  méridionale  de  l'Empire 
limitrophe  de  Birma  et  du  Tonkin,  M.  Augustin  Henry  nous 
a  fait  connaître  la  flore  du  Midi  de  la  Chine  dans  sa  richesse  en 
tvpcs  tropicaux  qui  mettent  cette  flore  au  niveau  de  celle  du 
nord  de  l'Inde  et  même  au  delà.  Les  stations  exploitées  par 
M  .  Henry,  Mengtse  et  Tjre-mao,  sont  situées  enlre  le  2?''  et  le  24» 
degré,  un  peu  au  delà  du  tropique.  Il  était  du  plus  haut  intérêt 
de  voir  quel  caractère  prendrait  la  flore  du  Kouy-Tcheou,  à  3 
degrés  plus  au  nord,  à  une  centaine  de  lieues  à  l'ouest  du  grand 
nœud  des  montagnes  qui  forment  la  frontière  du  Thibet,  et  au 
milieu  d'un  large  pays,  montagneux  et  mamelonné  il  est  vrai, 
très  central,  très  continental,  et  formant  ligne  de  séparation 
pour  les  affluents  du  Yang-Tze  au  nord  et  du  golfe  de  Canton 
au  sud. 

A  quel  degré  la  décroissance  de  l'élément  tropical  se  manifes- 
tera-t-il  ?  Eh  bien,  le  résultat  de  l'examen  des  collections  Bodi- 
nier  nous  confirme  pleinement  ce  que  M.  Diels,  dans  son  essai 
sur  la  flore  du  Bassin-Rouge  de  S/.e  IVhouan,  situé  au  nord  de 
notre  région,  mais  toujours  en  deçà  du  Tsin-ling-shan  a  déjà  éta- 
bli :  c'est  que  le  pays  tout  entier  au  midi  de  cette  chaîne  a  encore 
un  caractère  semi-tropical  par  l'humidité  exubérante  de  l'été  et 
l'élévation  de  sa  température.  Il  \  a.  au  Kouy-Tcheou  aussi, 
diminution  très  lente  et    très  modérée   des  types  dits   tropicaux 


ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE  193 

ou  Malais  qui,  a  la  frontière  méridionale  de  l'empire,  régnent 
encore  en  maîtres  et  se  trouvent  au  foyer  même  de  leur  exis- 
tence. Par  l'étude  de  cette  flore  du  midi  delà  Chine,  notre  idée 
préconçue  que  c'est  de  la  région  Malaise  proprement  dite  :  des 
Iles  de  la  Sonde,  des  pays  situés  autour  de  la  Péninsule  de 
Malacca  que  tous  ces  types  auraient  émigré  vers  le  nord  et 
auraient  peuplé  la  Chine  et  les  pentes  de  l'immense  système  de 
montagnes  qui,  du  haut  Tonkin,  de  Birma,  de  Yunnan  et  de 
l'Assam  s'étendent  au  Sikkim  et  jusqu'à  l'Afghanistan  —  cette 
idée  s'ébranle  et  fait  place  à  une  toute  autre  manière  de  voir.  De 
plus  en  plus  on  est  porté  à  admettre  que  c'est  au  contraire  la 
région  autour  du  grand  nœud  de  montagnes  entre  le  Thibet  et 
le  Tonkin  quia  engendré  une  bonne  quantité  de  ces  types,  d'où 
ils  ont  rayonné  au  sud  et  ont  gagné  les  Indes  et  l'Archipel.  Ce 
qui  corrobore  cette  impression,  c'est  qu'on  trouve  en  Chine,  à 
côté  d'espèces  identiques  avec  celles  de  l'Inde  et  de  l'Archipel 
un  bon  nombre  de  types  hautement  tropicaux,  mais  endémi- 
ques et  fort  originaux  à  la  fois,  absolument  à  la  hauteur  des 
formes  Malaises  les  plus  éminentes.  Je  ne  cite  que  le  genre  Chei- 
ropteris  aberrant  et  isolé,  et  le  genre  Archangiopteris  Chr.  et 
Giesenh,  formant  une  transition  atavique  entre  Angiopteris  de 
l'Ancien  et  Danaea  du  Nouveau-Monde.  L'impression  que  la 
Chine  austro-occidentale  est  un  centre  de  création  de  premier 
ordre  pour  l'hémisphère  oriental  tout  entier,  gagne  du  ter- 
rain :  c'est  T 'OfxsiaXo?  rr„-  yr,;  au  moins  pour  l'Ancien-Monde. 
Au  nord  du  Yunnan,  déjà  dans  notre  région  du  Kouy-Tcheou, 
mais  surtout  au  delàonobserve  une  diminutiongraduelle.  L'herb. 
Bodinier  contient  encore,  en  fait  d'espèces  pleinement  tropicales  : 
Hymenophyllum  polyanthos  ;  Trichomanes  auriciilatum;  Antro- 
phyum  petiolatum  ;  Vittaria  elongata  ;  Gymnogramme  javanica  ; 
Polypodium  punctatum,  leiorhi^on,  simplex,  membranaceum, 
dilatatum  ;  Niphobolus  sticticus,  Adiantum  caudatum,  lunula- 
tnm  ;  Hypolepis  tenuifolia  ;  Pteris  asperula,  excelsa,  longipin- 
nula  ;  Cheilanthes  Mysorensis  ;  Blechmim  orientale  ;  Allantodia 
Javanica;  Asplenium  resectum; Aspleniiim  rutaefolium;  Dipla- 
\ium  latifolinm  ;  Aspidium  Mulmeinense,  olarioides,  cuspida- 
tum,  ochthodes,  erubescens,  distans,  Boryanum,  sparsum  ;  Sage- 


l'Jt  ACADÉMIE    DK   GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE 

nia  melanocaula,  apiifolia,  cicutaria,  membranifolia ;  Cyrto- 
mium  falcatum\  Diacalpe  aspidioides;  Nephrolepis  tuberosa; 
Lindsaya  cultrata,  tenuifolia  :  Dennstaedtia  scabra  :  Microlpeia 
strigosa;  Cibotium  Baromet^;  Glcichenia  glauca,  arachnoidea, 
linearis ;  lygodium  Japonicum ;  Angiepteris  crassipes.  Mais  il 
n'y  a  plus,  dans  la  collection  Bodînier,  quelques  espèces  que  le 
Yunnan  possède  encore,  et  qui  ne  se  contentent  plus,  a  ce  qu'il 
parait,  des  conditions  physiques  affaiblies  du  Kouy-.Tcheou.  Ce 
sont  les  suivantes  : 

Trichomanes  Filicula  ;  Hymenophyllum  australe.  Gymnop- 
teris  repanda,  flagellifera  et  variabilis;  Lomariopsis  sorbi- 
folia;  Elaphoglossum  2  espèces]  Hemionitis  Griffithii ;  Mona- 
chosorum  2  espèces.  Polypodium  juglandifolium,  subauricu- 
latum,  subfaîcatum  [Sinicum  Chr.)  :  Dipteris  Horsfieldii  : 
Drynaria  propinqua,  Linrtaei  et  conjugata  :  Hymenolepis  spi- 
cata  ;  Drymoglossum  carnosum;  Onychium  auratum;  Pteris 
biaurita,  quadriaurita.  tripartita.  [P.  Yunnanensis  Chr.)  ;  îirai- 
nea  insignis;  Asplenium  Xi  Jus,  Greviliei,  dimidiatum  :  Dipla\ium 
escUientum,  hemionilideum;  Mcniscium  cuspidatum;  Aspidium 
parasiticum, syrmaticum,  vastum,  'D'Indes,  pennigerum,  decur- 
rens,càlcaratum,dissectum,appendiculatum;  Qleandra  \\  allichii, 
Davallia  (îrifjithiana.  inuucrsa.  perdurans,  rigidula,  solida, 
pulchra,  divaricata,  Microlepia platyphylla,  speluncae;  Also- 
phila  latcbrosa,  Hcnrj'i.  corstularis.  rheosora.  Lygodium pin- 
natifidum,  Ophioglossum  pendulum. 

Mais  il  n'y  a  pas  seulement  diminution,  il  v  a  aussi  réduc- 
tion ou  affaiblissement  des  types  par  adaptation  a  des  conditions 
physiques  plus  tempérées.  L'exemple  illustre  et  classique  est  le 
genre  Drynaria,  que  j'ai  relevé  déjà  dans  le  Nouv.  gior.  bot. 
Ital.  nov.  sér.  IV,  1,  too  a  propos  de  1).  Baronii  Christ  et 
que  M.  Diels  l'ait  ressortir  aussi  [FI.   cent.   China,  6Sy  . 

Un  sait  que  les  grands  Drynaria  de  la  région  Malaise  ont  un 
appareil  pour  conserver  l'humidité  et  le  détritus  végétal.  Cet 
appareil  consiste,  dans  une  série  d'espèces  1).  conjugata  I). 
Heraclèum)  en  un  élargissement  énorme  de  la  base  des  feuilles 
qui  devient scarieuse  et  très  propre  à  emmagasiner  l'humidité. 
11  consiste,  dans  une  autre  série  d'espèces  [D.  quercifolia,  pro- 
pinqua,  rigidula  etc.)  dans    une  hétérophyllie  prononcée  : 


ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  195 

Les  feuilles  supérieures  sont  normales,  pennées,  très  grandes, 
mais  la  plante  produit  au  bas  de  ces  feuille  d'autres,  bien  plus 
courtes,  arrondies,  sessiles,  très  convexes,  durement  scarieuses- 
ligneuses  et  polies,  brun-acajou,  à  lobes  obtus,  à  nervures  très 
renforcées  et  formant  niche  ou  soucoupe  pour  ramasser  et 
conserver  l'humidité. 

Le  Yunnan  possède,  en  fait  de  ces  Drynaria  franchement 
hétérophylles,  les  D.  Linnaei  et  propinqua. 

Mais  il  possède  aussi,  et  le  Kouy-Tcheou  de  même,  le  D.  For- 
tunei,  plante  plus  petite,  à  feuilles-niches  très  courtes,  à  lobes 
profonds,  aigus,  à  tissu  papyràcé,  à  nervures  un  peu  renforcées, 
à  couleur  paille-grisâtre,  à  surface  terne,  donc  assez  peu  pro- 
pres à  faire  le  service  comme  les  feuilles-niches  des  grandes 
espèces,  mais  toujours  capables  de  former,  entre  elles,  un 
coussin  propre  à  retenir  une  certaine  quantité  d'humidité.  Voici 
le   premier  degré   d'affaiblissement   du  type   Heterophylla. 

Le  second  degré  est  fourni  par  le  D.  rivalis  (Mett.)  syn.  D. 
mollis  Bedd.  F.  B.  Ind.  tab.  216,  de  l'Himalaya  et  du  Yunnan. 

C'est  une  plante  plus  petite  encore  dont  les  feuilles-niches 
diffèrent  assez  peu  des  feuilles  fertiles.  Elles  sont  plus  petites, 
plus  courtes,  sessiles,  moins  incisées,  à  peine  ou  point  du  tout 
convexes,  à  nervures  à  peine  renforcées,  et  ont  ceci  de  particu- 
lier, qu'elles  se  décomposent  vite  au  point  d'offrir  seulement  un 
squelette,  tout  en  retenant  leur  forme.  A  peine  il  peut  être  ques- 
tion, ici,  de  fonctions  particulières  de  ces  feuilles-niches,  si  ce 
n'est  de  former  coussin  dans  leur  ensemble.  Ajoutons  que  ni 
D.  Fortunei  ni  D.  rivalis  ne  sont  epiphytes  comme  D.  Linnaei 
et  D.  propinqua  et  n'ont  guère  besoin  d'appareils  spéciaux  pour 
être  soutenus  dans  leur  lutte  contre  la  dessiccation. 

Le  troisième  degré  se  trouve  dans  D.  Baronii  Christ  du  Shen- 
Si.  Ici,  les  feuilles  ci-devant  feuilles-niches  ne  s'y  trouvent  qu'à 
l'état  de  souvenir,  elles  sont  plus  courtes  et  moins  incisées  que  les 
autres,  mais  vertes  comme  elles  et  n'offrant  aucune  particularité 
de  structure,  si  ce  n'est  des  nervures  un  peu  renforcées. 

Il  y  a,  d'après  Diels  208,  une  forme  très  semblable  encore 
dans  la  Chine  centrale  D.  Sinica  Diels,  à  peu  près  du  même 
degré  d'affaiblissement  de  caractère. 


1%  ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE   imTANIQUE 

A  côté  de  cette  diminution  assez  notable  de  formes  tropicales 
au  Kouy-Tcheou  comparé  au  Yunnan,  c'est  à  peine  qu'on  peut 
constater  une  augmentation  de  l'élément  boréal  :  Polypodium 
drymoglossoïdes,  Scolopendrium  sibiricum,  Asplenium  wood- 
sioidcs,  Asplenium  Wiifordii,  cunei/olijtm,  incisum ;  Athyrium 
filixfemina  v.  fissidens,  Aspidium  decursiveipinnatum,  Polys- 
tichum  craspedosorum,  Struthiopteris  orientalis,  Osmunda  cin- 
namomea  peuvent  seuls  être  cites  en  exemples.  La  cause  de  cette 
immigration  faible  de  types  du  Nord  est  sans  doute  le  grand  rem- 
part du  Tsin-ling-shan  qui  protège  déjà  les  provinces  situées  au 
Nord  du  Kouy-Tcheou:  le  Sze-tchouan  et  le  Shen-Si  contre  les 
influences  boréales. Toutescesimmenses  étendues  de  terrain  sont 
ouvertes  vers  le  sud,  mais  fermées  vers  le  nord.  Le  manque 
des  Woodsia.  de  ce  petit  genre  essentiellement  boréal,  dans  les 
collections  du  Vunnan  et  du  Kouy-Tcheou,  est  significatif  à  cet 
égard.  Ajoutons  que  le  Kouy-Tcheou,  au  moins  la  région  exploi- 
tée par  Bodinier  et  ses  confrères,  est  un  pays  assez  bas  en  com- 
paraison du  Yunnan.  Si,  dans  cette  dernière  province,  le  plateau 
a  une  élévation  de  2000  mètres  déjà,  tandis  que  les  montagnes 
atteignent  la  région  alpine  jusqu'à  la  neige  éternelle,  la  surface 
.mamelonnée  du  Kouy-Tcheou  a  une  altitude  moyenne  de  1000 
à  1  100  mètres  seulement. 

A  côté  des  types  tropicaux,  il  y  a  dans  notre  région  une  quan- 
tité d'espèces  chinoises  proprement  dites  qui  ont  leur  domaine 
en  Chine,  où  elles  sont  campées  en  partie  exclusivement,  en 
partie  rayonnant  le  long  de  la  grande  chaîne  occidentale  jus- 
qu'au nord  del'Inde,  ou  du  côté  de  l'Orient  jusqu'au  Japon,  à 
Formosa  et  même  aux  Philippines.  Un  nombre  assez  grand  de 
ces  espèces  chinoises  ont  été  découvertes  d'abord  dans  des  sta- 
tions secondaires, au  Japon  ou  au  Sikkim  et  ont  été  nommées  par 
les  botanistes  qui  les  premiers,  ont  exploité  ces  pays. 

De  ce  nombre  sont  :  Polypodium  amocuum.  Hamiltonianum^ 
ellipticum,  lineare,  clathratum,  ensatum,  phyllomanes  ovatum  , 
hastatum,  Himalaycnse.  Niphobolus  lingua,  subfufuracens< 
Adiantum  Balansae,  Onychium  Japonicum,  Pteris  serrulata, 
Doryopteris  argentea,  remarquable  par  son  extension,  jusqu'au 
Haut-Nord  de  l'Asie-Orientale  (Lac  B&îW&l), Asplenium Pekinense% 


ACADÉMIE    DE    GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE  197 

Wilfordii,  incisum,  Dipla\ium  lanceum,  Wicliurae,  Textoris, 
Japonicum,  virescens,  megaphyllum,  Athyrium  Wardii,  Scolo- 
pendrium  sibiricum  s'étendani  vers  le  Nord  jusqu'en  Sibérie, 
Aspidium  cuspidatum,  intermedium,  decursive-pinnatum,  ery- 
throsorum,  Poïystichum  craspedosorum,  Tsussimense,  Micro- 
Icpia  marginalis,  Botrychium  ternatum. 

Les  espèces  suivantes  du  Kouy-Tcheou  ne  dépassent  guère 
les  frontières  delà  Chine  :  Polypodium  macrosphaerum,  drymo- 
glossoïdes,  Drynaria  Fortunei  (Tonkin)  Niphobolus  petiolosus 
(Corée),  anguslissimus.  Drakeanus.  Athyrium  lastreoides,  alatum, 
Aspidium  sophoroides,  Poïystichum  deltodon. 

Dans  cette  région  du  midi  de  la  Chine,  il  y  a  quelques  genres 
qui  y  atteignent  le  plus  haut  degré  de  développement  en  espèces, 
qui  forment  série  plus  ou  moins  continue  ou  qui  semblent 
rayonner  d'un  nœud  central.  Les  Polypodium  du  groupe  Gonio- 
phlebium,  dont  un  des  types  est  le  P.  amocnum,  les  Plagiogyria, 
les  Niphobolus,  les  Asplenium  du  type  A.  varians,  les  Poïysti- 
chum sont  dans  ce  cas.  Ce  sont  des  pluralités  d'espèces  souvent 
affines  qui  semblent  varier  le  même  motif  d'une  manière  éton- 
nante. 

Ce  qui  est  plus  remarquable  encore,  c'est  que  des  types  très 
originaux  n'y  jouent  pas  le  rôle  de  formes  isolées,  mais  que 
même  ces  formes  singulières,  je  dirais  presque  aberrantes,  se 
différencient  en  plusieurs  espèces  ou  sous-espèces. 

Citons  les  Aspidium  du  groupe  Pycnopteris,  si  particuliers, 
dont  on  connaît  en  Chine  et  au  Japon  déjà  3  ou  4  :  Sieboldi, 
podophyllum,  enneaphyllum  et  peut  être  aussi  basi-pinnatum 
Baker,  qui  ont  au  Kouy-Tcheou  une  nouvelle  espèce  :  la  plus 
grande  et  la  plus  curieuse  :  A  .  Bodinieri. 

VAsplenium  Billctii  du  Tonkin  et  du  Yunnan,  si  remar- 
quable, du  port  d'un  Davallia,  se  trouve  au  Kouy-Tcheou  avec 
une  espèce  affine  :  A  .  Bodinieri. 

Les  Poïystichum  du  groupe  Foeniculacea,  représentés  en 
Chine  déjà  par  P.  carvifolium  et  alcicorne,  ont  au  Kouy-Tcheou 
une  nouvelle  forme  :  P.  Martini. 

Remarquons,  du  reste,  que  tout  cela  est  vrai,  non  seulement 
pour  les    fougères;    mais   encore,   les  Phanérogames,    dans    la 


498  m:\ihxii    of.  cÉor.iurMHK  botamiquf. 

Chine  méridionale,  offrent  absolument  les  mêmes  faits.  Dans 
les  Phanérogames  aussi,  le  nombre  des  espèces,  dans  le  même 
genre  ou  groupe  est  stupéfiant.  Témoin  le  genre  Paris,  mo- 
notype en  Europe,  qui  compte  même  dans  la  Chine  centrale 
tempérée,  g  espèces  dont  une  :  P.  polyphylla  Sm.,  se  subdivise- 
en  4  variétés  (Diels,  FI.  cliin.  Ccntr.  252). 

La  richesse  des  PrimuLi,  l'cdicularis,  etc.,  que  Franchet  a 
décrits  des  régions  voisines  du Thibet  occidental  est  trop  connue 
pour  être  citée  ici. 

En  général,  les  fougères  ne  suivent  point,  comme  on  a  cru 
trop  longtemps,  des  lois  de  dispersion  différentes  de  celles  des 
autres  plantes,  elles  vont  de  pair  scrupuleusement  avec  elles. 
L'endémisme  est  tout  aussi  fréquent  dans  les  fougères,  et  va  de 
front  avec  celui  des  phanérogames.  Témoins  les  iles  Sandwich, 
la  nouvelle  Calédonie,  et  la  Chine,  et  là  où  la  flore  a  un  carac- 
tère de  richesse  et  d'originalité  particulière,  ce  sont  les  fougères 
qui  y  contribuent  sur  le  même  pied  . 

La  richesse  botanique  unique  et  inouïe  de  la  Chine  austro- 
occidentale  a,  du  reste,  des  causes  physiques  et  même  actuelles 
encore. 

Nulle  part,  dans  l'ancien  monde,  il  n'y  a  un  nœud  de  montagnes 
aussi  puissant;  nulle  parties  vents  alizés  de  l'Océan  tropical  ne 
se  heurtent  contre  un  système  de  montagnes  aussi  étendu,  nulle 
part  l'humidité  de  l'air,  combinée  avec  une  température 
élevée,  n'agit  sur  des  terres  aussi  vastes,  nulle  part  les  conditions 
d'existence  nesont  plus  variées:  vallées  de  grands  fleuves,  bassins 
avec  des  lacs,  terres  d'alluvion  riches,  pentes  immenses,  la  mi- 
montagne  couverte  tantôt  par  d'immenses  forêts,  tantôt  par  des 
sous-bois  et  des  broussailles,  le  tout  sillonne  de  ravins  profonds 
qui  contribuent  d  l'isolement  des  localités  et  qui  offrent  aux 
espèces  méridionales  des  refuges  chauds  et  protégés  au  milieu 
des  plateaux  souvent  dénudés  ;  la  haute  montagne  où  il  est 
possible  de  cultiver  encore  la  pomme  de  terre  jusqu'à  to.ooo  ou 
12.000  pieds  anglais  (Henry),  et  enfin  une  région  alpine  qui  est 
tout  simplement  la  plus  vaste  du  monde.  C'est  un  champ  illi- 
mité de  développement  sur  une  échelle  comme  elle  ne  se  trouve 
nulle  part,  et  pendant  des   espaces  de  temps  incommensurables 


ACADÉMIE   DE   GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE  199 

qui  ont  permise  cette  flore  d'étendre  son  influence  jusqu'à  l'Inde, 
jusqu'à  l'île  de  Ceylan  {Dipla^ium  lanceum),  aux  îles  de  la  Sonde 
et  aux  Philippines  (Aspidiwn  varium,  erythrosorum,  Fauriei, 
Cheilanthes  argentea,  Onychium  Japonicum). 

Ajoutons  que  les  Hauts-Plateaux  continentaux  du  Thibet 
barrent,  vers  l'occident,  brusquement  cette  végétation  et  l'ont 
contrainte  à  ne  s'étendre  que  vers  le  Sud  et  l'Orient.  C'est  assez 
pour  comprendre  que  la  Chine  austro-occidentale  a  pu  être  et 
rester  le  pays  botanique  leplus  riche  du  globe. 

Pour  arriver  à  comprendre  cette  séparation  infinie  des  types 
en  espèces  et  sous-espèces  fort  localisées,  il  faut  prendre  en  con- 
sidération surtout  une  configuration  du  territoire  qui  favorise 
l'existence  de  petites  localités  isolées  et  spéciales,  une  configura- 
tion qui  s'oppose  aune  dispersion  des  plantes  en  masse;  une 
configuration  enfin  qui  est  hostile  a  l'extension  monotone  des 
espèces,  mais  qui  provoque  de  petites  colonies  d'espèces  innom- 
brables sur  des  points  ménagés.  C'est  un  tapis  absolument  bi- 
garré, une  flore  très  riche  et,  en  même  temps,  une  végétation 
souvent  pauvre. 

En  effet,  c'est  ainsi  qu'on  nous  décrit  le  Kouy-Tcheou. 

Je  dois  à  M  .  Léveillé  la  note  suivante  : 

«  Le  pays  est  très  humide.  Les  conditions  climatériques 
a  varient  d'un  point  à  l'autre.  Il  faut  faire  des  kilomètres  pour 
«  retrouver  des  échantillons  d'une  même  plante.  Le  tapis  végé- 
u  tal  est  pauvre,  mais  la  flore  est  très  riche,  les  espèces  étant 
«  variées.  Le  pays  est  mamelonné,  ce  sont  des  trous  et  des  monts 
«  d'une  altitude  moyenne  de  i  .000  à  1 .  100  mètres.  » 

Il  y  a  des  phénomènes  très  analogues,  du  reste,  dans  ces 
parties  de  nos  Alpes  méridionales,  très  coupées  et  sillonnées 
de  ravins  profonds,  qui  hébergent  les  raretés  de  notre  flore  sur 
des  étendues  de  terrain  singulièrement  restreintes.  Il  y  a  tant 
d'obstacles  à  la  dispersion  régulière  que  la  rareté  en  résulte 
naturellement.  Je  pense  aux  localités  de  Wulfenia  carinthiaca, 
de  Berardia  subacaiilis,  de  Campanula  Rainej'i  ou  d'Androsace 
Charpentieri. 

Il  résulte  des  étiquettes  du  P.  Bodinier  et  de  ses  confrères  que 
très  souvent  la  station  d'une   espèce  tropicale  est  un  creux,  une 


-11"  Ai  Uil'.MIB    UE   GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE 


grotte,  bref  un  endroit  particulièrement  abrité.  C'est  la  question 
du  climat  local  fourni,  au  milieu  d'un  paya  peu  qualifié,  par  un 
abri  souvent  fort  petit  mais  suffisant. 

Il  résulte  de  même  de  ces  étiquettes  que  des  espèces  qui,  dans 
les  pays  couverts  de  grands  bois,  vivent  en  épiphytes  sur  les 
branches  des  arbres,  habitent  au  Kouy-Tcheou  sur  la  terre  même 
dans  les  rochers,  les  rocailles,  etc. 

Mais  cette  richesse  en  espèces  dans  cette  région  à  végétation 
plutôt  pauvre,  n'est  pas,  hélas,  une  chose  éternelle  et  indélébile, 
tant  s'en  faut  !  Déjà  M.  Augustin  Henry  se  plaint,  pour  le 
Yunnan,  des  défrichements  continuels  des  Chinois  qui  immi- 
grent, du  centre  trop  peuplé  de  l'Empire,  dans  cette  province 
éloignée  et  qui,  année  par  année,  font  disparaître  la  végétation 
spontanée  pour  gagner  des  champs  à  pommes  de  terre.  Ils 
poussent  ainsi  en  avant  vers  la  région  alpine  jusqu'à  la  limite 
extrême,  ou  cette  culture  soit  encore  possible,  à  10.000  pieds 
anglais  et  au  delà,  détruisant  ainsi  irrévocablement  la  richesse 
botanique  du  pays.  Et  cette  destruction  est  d'autant  plus  sen- 
sible par  la  grande  dispersion  et  le  grand  isolement  même  des 
espèces  que  nous  venons  de  signaler. 

Pour  le  Kouy-Tcheou,  M.  Léveillé  nous  signale  la  même 
chose:  les  Chinois  se  livrant  souvent  a  des  défrichements,  par 
le  tait  il  y  a  peu  d'arbres  et  les  espèces  de  ce  chef  se  propagent 
peu  et  sont  très  cantonnées.  D'autant  plus  reconnaissants  doivent 
être  les  botanistes,  des  efforts  que  ces  Pères  dévoués  ont  bien 
voulu  faire  en  ramassant  ces  trésors  avant  que  la  destruction  les 
ait  atteints. 

Terminons  notre  aperçu  géographique  par  la  remarque  que 
le  phénomène  constaté  d'abord  par  Asa  Gray,  et  dorénavant 
portant  son  nom,  s'étend  jusqu'au  Kouy-Tcheou.  Gray  a  fait 
remarquer  qu'un  certain  nombre  d'espèces  du  Japon  se  retrou- 
vent non  sur  la  côte  Pacifique  mais  sur  la  côte  Atlantique  de 
l'Amérique  du  Nord. 

11  va  sans  dire  que  cette  loi  s'applique  non  seulement  au  Japon 
qui  n'est  qu'un  annexe  de  la  Chine,  mais  au  continent  de  la  Chine 
elle-même  et  s'étend  jusqu'au  Kouy-Tcheou.  En  fait  de  fou- 
gères, on  peut  citer  Adiantum  pcJatum,    Osmunda   cinnamomea 


ACADÉMIE  DE  GÉOGRAPHIE  BOTANIQUE  201 


et  Woodivardia  Japonica  qui  ne  diffère  guère  de  W.  virginica 
des  Etats-Unis.  On  peut  ajouter  le  genre  Struthiopleris  S.  ger- 
manica  de  l'Europe  et  des  Etats-Unis  orientaux  n'a  pas  encore 
été  trouvé  au  Kouy-Tcheou,  mais  dans  le  Shen-Si  et  à  Moupin. 
S.  orientalis  son  congénère  très  proche  a  été  collecté  par  Bodi- 
nier  dans  notre  région.  Ajoutons  aussi  Scolopendrium  sibiri- 
cum,  qui  à  peine  diffère  de  S.  rhi^ophyllum  des  Etats-Unis. 
Dans  le  voisinage  du  Kouy-Tcheou,  à  Szemao,  il  y  a  le  Scolo- 
pendrium Delavayi  qui  n'a  au  monde  d'autre  analogie  qu'avec 
S.  nigripes  du  Mexique. 


PARTIE    SPECIALE. 

Enumération  raisonnée  des  Espèces. 

Hymenophyllum.  Sm. 

i .  —  Hymenophyllum  polyanthos  Sm.  Synops.    149. 

Echantillons  à  sommet  allongé,  caudiforme,  à  urcéoles  très 
nombreuses,  ovales,  d'ailleurs  typiques. 

Hab.  —  Env.  de  Kouy-Yang,  ravins  profonds,  près  Yang-pa. 
ier  mars  1898.  N.  2091 . 

Aire  de  l'espèce. —  A  peu  près  universel  dans  les  pays  inter- 
tropicaux et  un  peu  au  delà.  Constaté  pourla  Chine  occidentale 
dans  le  Yunnan  et  l'ouest  du  Sze-Tchouan,  un  peu  plus  au  nord 
que  notre  localité,  une  preuve  très  forte  pour  l'humidité  énorme 
de  cette  région,  assez  continentale  sous  d'autres  rapports. 

Trichomanes.  Sm. 

2.  —  Trichomanes  auriculatum  Blume  Enum.  Jav.  225. 

Hab.  —  Env.  de  Kouy-Yang.  Monts  du  collège.  Gorges  de 
Yang-pa.  Tiges  longuement  rampantes  sur  les  rochers.  Fin 
avril  1898.  2198. 

Aire.  —  Epiphyte  de  la  région  Malaise,  s'étendant  jusqu'au 
Yunnan  méridional.  La  présence  de  l'espèce  sous  le  26  1/2 
degré  et  si  loin  des  côtes  est  encore  plus  frappante  que  celle  de 
YHjnnenophyllum.Va.de  l'Assam  au  Japon. 


202  ACADÉMIE    IlE    OÉuCItAl'HIE    BoTAMUCJK 


Antrophyum.   Klfs. 

3.  — Antrophyum  petiolatum  Baker  n.sp.  mss. 

Très  voisin  d'A. plantagineum  Klfs.  Enum.  fil.  [97;  en  diffère 

par  un  stipe  plus  long,  et  une  fronde  cunéiforme  terminée  en 
pointe. 

Hab.  —  District  de  Tsin-gay,  rochers  à  Kao-Schav.  Rare. 
1  5  mars  1898.  2532. 

Aire.  —  Constate  dans  le  Yunnan,  par  Henrv.  A.  plantagi- 
neum se  trouve  dans  la  région  Malaise  du  nord  de  l'Inde  aux 
îles  du  Pacifique. 

Vittaria.  Sm. 

4.  — Vittaria  elongata.  Sm.  Svnops.  199.  3o2. 

Hab.  —  Env.  de  Kouy-\ang,  M.  de  Collège,  rochers  escarpés 
à  Yang-pa.  20  fév.  1898.  2042. 

Distr.  de  Tsin-gay,  vallée  de  Ly  mou  tchay,  rocailles  au  bord 
de  la  rivière.  [4  janv.  1898.  2042 

Aire.  —  Répandu  dans  l'Asie  tropicale  ;  trouve  au  Yunnan 
aussi  par  Henrv. 

Gymnogramme.   Desv. 

5.  —  Gymnogramme  Javanica  Blume.  filic.  Jav.  95. 
C'est  le  type,  à   nervures  libres,  et  non  le  G.  Japonica  Desv. 

Journ.  Bot.  3.  26.  qu'on  est  porté  à  croire  plus  boréal. 

Hab.  —  Env.  de  Gan-pin.  Dans  une  dépression  profonde  et 
humide  en  forme  de  grotte.  Rare.  20  sept.  1897.  1 83 1.  Mont, 
du  Collège.  (Kouy-Yang)  à  l'entrée  de  la  grotte  de  Ké-ma-tong. 

21  juin.  1897.  1705. 

Tsin-gay  à  Se  tse  chau.  14  nov.  1897. 

var.  robusta  nov.  var.  Christ. 

Differta  typo  stipite    rachibus   costisque    atropurpureis    nec 
stramineis,  folio  simpliciter pinnato,  pinnis  majoribus  (19  cen- 
tim.  sur  5  cent.),  coriaceis. 

Il  n'y  a  pas  de  caractères  tranchés  ;  toutefois  le  port  est  fort 
différent  du  type  et  l'avenir  nous  démontrera  si  ce  n'est  qu'une 
modification  légère  ou  une  espèce  différente. 


ACADEMIE  DE  GEOGRAPHIE  BOTANIQUE  203 


Aire  de  l'espèce.  —  Très  répandu  dans  l'Asie  tropicale  de 
l'Inde  au  Japon  et  jusqu'au  Sze-Tchouan  (1.  Rev.  Scallan)  et  le 
Shen-Si  (1.  Rev.  Giraldi). 

Polypodium  L. 

6.  —  Polypodium  (Goniophlebium)  amoenum  Wall, 
cat.  290. 

Deux  formes  différentes  : 

a.  —  Une  très  grande,  à  pinnae  de  12  sur  1  centim.  1/2  et  à 
nervures  se  détachant  en  noir,  souvent  deux  rangées  de 
losanges. 

Hab.  —  District  de  Tsin-gay,rocailles  au  bord  d'une  rivière 
à  Ly-man-Schay.  14  janv.  1898.  2041. 

b.  —  Une  forme  étroite,  tirant  sur  le  P.  subamoenum  Ch. 
Clarke  ferns.  N.  Ind.  5oo  Tab.  82.  2.  Pinnae  larges  à  peine 
d'un  1/2  cent. 

Hab.  —  Env.  de  Kouy-Yang,  sur  un  vieux  tombeau  au  pied 
de  la  montagne  de  N.-D.  de  Liesse.  Rare.  9  juin  1898.  2323. 
Gorges  de  Yang-pa  sur  les  hauts  rochers,  20  juill.  1898. 
2  32  3  bis. 

Aire.  —  Plante  essentiellement  Chinoise,  trouvée  au  Shen-Si 
(Giraldi),  Sze-Chouan  (Scallan)  et  de  là  par  le  Yunnan  (Henry) 
jusqu'à  l'Himalaya  Indien,  se  démembrant  en  plusieurs  formes 
voisines  qui  atteignent  le  Japon  P.  Niponicum  Mett.  et  For- 
mosa  P.  Formosanum  Baker. 

7.  —  Polypodium  (Goniophlebium)  Bodinieri  n.  sp.  Christ. 
Espèce   voisine   de    P.  microrhizoma    Clarke  ferns  N.    Ind. 

55  1,  mais  de  prime  abord  à  distinguer  par  le  tissu  durement 
coriace,  cachant  absolument  les  nervures,  et  les  bords  presqu'en- 
tiers  des  pinnae.  Plante  du  reste  plus  grande, 

Rhizomatelignoso  longe  repente, vivo  diluteviridi,  sicce  nigro 
pennae  anserinae  crassitie  fere  laevi,  raris  squamis  brunneis 
subulatis  capillaribus  obsito  ;  stipitibus  remotisarticulatis  cum 
rachi  rufostramineisseu  castaneis  usquead  16  cent,  longis,  rigi- 
dis,  nitidis,  glabris,  fronde  lanceolato-elongatausque  ad  3 1  cent. 


.Ml',  ICADÉMIB   DE  GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE 

longa  et  ad  cS  cent,  lata  basi  vix  angustata,  pinnis usque  ad alam 
angustam  incisis  infimis  fere  solutis  numerosis  usque  ad  3o 
utroque  racheos  latere  intra  apicem  pinnatifido-incisum,  hori- 
zontaliter  patent  il  isi  dilatatis  et  sinu  rotundato  pinnae  lati- 

tudine  interjecto,  ligulajo-linearibus  4  cent,  longis,  1/2  cent. 
latis  margine  integro  sive  versus  apicem  minutissime  crenulatis, 
apice  obtusis  sive  subâcutis  opacis  atroviridibus  coriaceis  cras- 
siusculis  laevibus  sive  rara  pube  brevissima  sparsis,  nervulis 
occultis,  unam  sérient  areolarum  formantibus,  soris  magnis 
uniseriatis  elevatis  haud  impressis  Iuteis  [2  ad  16  utroque  costae 
latere  sese  tangentibus. 

Hat..  —  Distr.  de  Tsin-Gay.  Rochers  de  la  mont,  de  Kao- 
Schay. 

Racines  sortantes,  vert  tendre.  Dec.  1897,  i5mrs.   1898.2031 

Aire.  —  Endémique,  mais  appartenant  à  un  groupe  d'espè 
affines  qui  est  propre  aux  montagnes  de  la  Chine  jusqu'à  l'Hima- 
laya. 

De  ce  nombre  sont  P.  lachnopus  Wall.  P.  Hendersoni  Atk. 
de  l'Inde  et  de  la  Chine.  P.  convolutum  Bak.  et  P.  subdimi- 
diatum  Christ,  mss.  du  Vunnan.  Mais  tous  ont  un  tissu  mem- 
braneux et  des  nervures  faciles  à  distinguer. 

8.  —  Polypodium  Goniophlebium]  pseudo-serratum  Christ. 
Bullet.  Herb.  Boissier.  VI  871 . 

Plante  rappelant  beaucoup  les  formes  bipinnatifides  de 
notre  Polypodium  vulgare  L.  v.  serratum  Willd.,  mais  les  ner- 
vures sont  très  irrégulières  et  réunissent  les  caractères  d'un 
Goniophlebium  a  ceux  de  Pleopeltis. 

Hab.  —  Eriv.  de  Kouy-Yang.  Mt   du  Collège,  pentes  boi 
de  la  montagne  de  N.-D.  de  Liesse.  9  juin  [898.  2^24. 

Eny.  de  Tsin-gay,  pentes  de  la  montagne.  29  juillet  1898, 
2324  bis. 

Aire.  —  Découvert  par  Henry  dans  le  s.  du  Yunnan.  Endé- 
mique de  ces  régions. 

9.  —Polypodium  (Selligueainvolutum  Mett.til.  hort.  Lips. 
37.  Gymmogramme  Hook.  Spec.  I\'.  1 5 6 . 


ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE  205 

Hab.  —  Env.  de  Kouy-Yang,  bois  de  la  pagode  de  Kien-lin- 
chan.  Rochers  sous  bois.  i3  nov.  1899.  1978. 

Mont,  de  Kao-po,  rochers  en  avant  d'une  grotte.  11  Spt. 
1899. 

Aire.  —  Très  commun  dans  l'Inde  à  travers  la  Chine  mérid. 
et  à  travers  la  région  Malaise. 

10.  —  Polypodium  (Selliguea)Hamiltonianum(Wall.cat.9.) 
Presl.  Tent. 

Hab.  —  Tchen  lin  tchean,  grotte  du  squelette,  P  ter.  216. 
à  Lo-pie,  7  oct.   1897.   1965. 

Aire.  —  Pied  de  l'Himalaya  oriental  jusqu'au  Yunnan  (Bed- 
dome  Handb.    390.) 

11.—  Polypodium  (Selliguea)  ellipticum  (Thunbg.  sub.  Po- 
iypodio  fl.  Jap.  335.) 

Gymnogramme  Hook.  spec.  V.  161. 

Hab.  —  Tou-chan  10  oct.  1899.  s-  n- 

Env.  de  Hoang-Ko-chou.  Dans  une  grotte.  22  févr.  1899. 
2573. 

Env.  de  Kouy-yang.  Mont,  du  Collège  a  l'entrée  d'une  grotte, 
rare.  2ojanv.  et  avr.  1898.  22o3. 

Env.  deTsin-gay.  Rochers  humides  25  nov.   1898. 

Aire.  —  Plante  essentiellement  Chinoise,  s'étendantde  notre 
région  le  long  de  l'Himalaya  et  des  montagnes  de  la  Péninsule 
Malaise  jusqu'à  Formosa,  au  Japon  et  aux  Philippines.  Dans  le 
Yunnan,  elle  varie  considérablement.  On  y  voit  (1.  Henry)  des 
frondes  allongées,  jusqu'à  i3  lobes  de  chaque  côté  de  la  rachis, 
et  aussi  une  forme  raccourcie  à  très  peu  de  lobes  fort  larges 
{Gymnogramme  qainquefoliata  Baker).  La  forme  du  Kouy- 
Tcheou  est  à  peu  près  intermédiaire  entre  ces  extrêmes. 

12.  —  Polypodium  (Pleopeltis)  normale  Don  Prodr.  flor. 
Népal.  1. 

Hab.  —  Env.  de  Kouy-Yang.    Mt  de  Collège,  racines  près  de 

l'eau.  1  mrs  1898.  2088. 

Tsin-Gay,  fin  sept.  1898. 

2 


200  ACADÉMIK    DK   GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE 

Aire.  —  S.  de  la  Chine  (Yunnan  1.  Henry)  et  le  long  de  l'Hima- 
laya oriental  jusqu'au  Tenasserim. 

i  3 .  —  Polypodium  (Pleopeltis)  membrauaceum  Don  Prodr. 
fl.  Népal.  2. 

Hab.  —  Tchen-lin-Tcheou.  Grotte  du  squelette  à  Lo-pie- 
Han,  7  oct.  1897.   iq63. 

Aire.  —  Du  Sud  de  la  Chine  (Yunnan  1.  Henry)  à  travers 
l'Inde  jusqu'au  Ceylan. 

14.  —  Polypodium  (Pleopeltis)  punctatum  (L.  sp.  7769 
sub  Acrosticho)  S\v.  Schrad.  Journ.  1800,  n°  21  .  P.  ircoides 
Lamarck.  Encycl.  Bot.  5 . 5 1  3 . 2  1  . 

Hab.  —  Distr.  de  Tschen-lin  à  Po-Kong.  Bois  humides. 
28  août  1898.  2538. 

Aire.  —  Du  N.  de  l'Inde  et  du  S.  de  la  Chine  à  travers  toute 
la  région  Malaise  jusqu'en  Australie.  Reparaît  dans  l'Afrique 
tropicale.  Le  Kouy-Tcheou  est  certainement  le  point  le  plus 
excentrique  de  l'espèce  vers  le  Nord. 

i5.  —   Polypodium    (Pleopeltis)    drymoglossoïdes  Baker 
Journ.  bot.   1887.  171. 
En  deux  formes  : 

a.  —  Une  plus  petite,  à  tissu  presque  papyracé,  feuilles  sté- 
riles, 3  cent,  sur  i,3  cent.  ;  feuilles  fertiles  4  1/2  cent,  sur  1/2 
cent.  Port  de  P.  acccdens  Blume. 

Hab.  —  Mont  du  Collège,  rampant  sur  le  rocher  à  Ke-ma- 
Song.  9  août  1893.  1746. 

Env.  de  Tsin-gay,  rochers  a  Lyzmoa  Tchay.  14  janv.  1898. 

b.  —  Une  forme  plus  robuste,  à  tissu  durement  coriace, 
feuilles  stériles  4-7  cent,  sur  1  1/2  cent.,  feuilles  fertiles  10  cent, 
sur  1/2  cent.  Sores  peu  nombreux,  grands. 

Port  de  P.  lanceolatum  L.  ou  de  Niphobolus  elongatus  Blume. 

Hab.  —  Env.  de  Gan-pin.  Rochers  aux  grandes  rocailles 
près  de  la  ville.  8  août  1897,  20  mars  1898.  1  746. 

Le  P.  drymoglosso'ides  se  démembrera  plus  tard  en  plusieurs 
espèces. 

Aire.   —  Espèce  endémique  de  la  Chine  intérieure  et  conti- 


ACADÉMIE    DE    GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE 


207 


Polypodium  drymoglossoïdes  Bak. 

1/2  Grandeur. 


208  ACADÉMIE   DE   GÉOGRAPHIE   BOTARIQ1  B 

nentale,   où   elle  semble    répandue.   (Diels  Flor.   cent.   China 
204). 

16.  —  Polypodium  (Pleopeltis  lineare  Thunbg.  tl.  jap.  335. 

Ce  type,  avec  ces  nombreuses  variétés,  sous-espèces  et  espèces 
affines  qui  sont  loin  d'être  débrouillées  encore,  a  son  centre  dans 
la  Chine  tempérée  et  méridionale,  comme  il  appert  des  formes 
nouvelles  se  trouvant  dans  presque  chaque  collection  ;  il  rayonne, 
en  s'appauvrissant,  vers  l'équateur  et  au  delà. 

Dans  notre  collection,  j'ai  pu  constater  les  formes  sui- 
vantes : 

a.  —  Le  type,  mais  assez  large,  à  sores  très  gros,  par-ci  par- 
là,  à  quelques  écailles  ; 

Hab.   —  Environs  de  Gan-pin,  rochers.  29  avr.  1897.  2017. 
Environs  de  Tsin-Yang,  rochers.  Dec.  1897. 
Tou-Chan.  Sept.  1899. 

b.  —  var.  contortum.  Christ Nuov.  Giorn.  bot.  Ital.  nuov. 
Ser.  IV.  Tab.  1.  3. 

Variété  ou  espèce  marquée  :  feuille  étroite,  bords  enroulés,  se 
terminant  en  une  longue  pointe  très- effilée  en  capuchon. 

Hab.   —  Env.  deTsin-Gay  à  Kia-la- Tchong,  rochers,  s.  n. 

Aire  de  cette  var.  Découverte  par  le  Père  Giraldi  dans  le  Shen- 
Si. 

c.  —  abbreviatum  n.  var.  Christ. 

Petit,  5  cent,  sur  4  millim.,  feuille  à  pointe  souvent  obtuse, 
sores  dans  le  tiers  supérieur  de  la  feuille,  gros,  soudes. 

Hab.   —  Mêle  aux  échantillons  delà  var.  contortum. 

Aire.  —  Variété  se  rencontrant  presque  partout  avec  le  tvpe 
en  Chine,  mais  dominant  surtout  au  Japon,  où  elle  est  fort 
commune. 

d.  —  Var.  oligolepidum  Baker  Gardn.  Chronicle.  nouv. 
sér.  i5.  494  pro  specie. 

Grand,  longuement  stipité,  muni  d'écaillés  brunes  sur  la  face 
inférieure. 

Hab.  —  Env.  de  Gan-pin,  rocailles  à  5  k.  de  la  ville. 
1  1  juill.  et  2  août  1895.  1740. 

Env.  de  Tsin-Gay  à  Se-tse-Chan.  Dec.  1897. 


ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  209 

Tschao-se.  7  sept.  1899. 

Aire.  —  Variété  constatée  dans  la  Chine  centrale  et  le  Yun- 
nan  (Henry.  Bodinier  23). 

17.  —  Polypodium  (Pleopeltis)  simplex  Sw.  Synops  27. 
Hab.   —   Montagnes   entre    Hin-y-hien   et     Fou.    Rocailles. 

12  avril  1897.  1  535. 

Aire  de  cette  espèce  souvent  malaisée  à  séparer  nettement 
du  P.  lineare  :  Chine  méridionale,  Inde  tropicale  et  Afrique 
mérid.  « 

18.  —  Polypodium  (Pleopeltis)  clathratum  Clarke  Fil.  N. 
Ind.  559.  Tab.  82. 1 . 

Hab.  —  Mont  du  Collège,  rochers  à  Ke-ma-tong.  9  août 
1898. 

Env.  de  Gan-pin,  rocailles  près  de  la  ville.  2  août  1898. 

Env.de  Tsin-Gay.  Février.  1898.  1 741 . 

Aire.  —  Découvert  dans  la  haute  montagne  de  l'Himalaya,  à 
Cashmir,  à  Simla  (Blanford)  et  de  l'Afghanistan  (Aitchison). 

19. —  Polypodium  (Pleopeltis)  macrosphaerum  Baker  Kew. 
Bullet.  march.  1895 

Intermédiaire  entre  P.  simplex  Sw.  et  P.  longifolium  Mett. 
Polyp.  87,  se  reconnaissant  par  les  sores  énormes,  saillants, 
globuleux,  suivant  le  bord  onduleux  de  la  feuille. 

Hab.  —  District  de  Tsin-gay,  rocailles  à  Che-leou-Tchay.  fév. 
1898,  2059. 

Distr.  de  Gan-pin  à  Sang-so,  rocailles.  fév.  1898,  2059  bis. 

Aire.  —  Espèce  endémique,  découverte  au  Yunnan  par  Henry. 


Note.  —  P.  lineare  Thunbg.  Var.  glaucosorum  n.  var.  Christ. 

Grand,  à  sores  grands,  blanchâtres  par  une  quantité  d'écaillés  diaphanes, 
patelliformes  ou  ombiliquées  entourant  les  sporanges. 

Feuille  coriace,  obtuse,  non  pointue. 

Hab.  —  Yunnan  1.  Henry  18070,  se  retrouvant  probablement  aussi  au- 
delà  de  cette  province. 


210  ACADÉMIE   l»K   GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE 


20.  —  Polypodium  (Pleopeltis  Henryi  Christ  Bullet.  Herb. 
Boissier,  VI,  874. 

Forme  réduite,  de  la  moitié  à  peu  près,  de  la  plante  du  Yun- 
nan. 

Hab.  —  Env.  de  Gan-pin,  rocaille  près  de  la  ville.  29  Aor., 
1897, 1572. 

Env.  de  Kouy-yang,  bois  de  la  pagode  de  Kien  lin  chan, 
rochers  i3  nov.   1897. 

Aire.  —  Espèce  endémique,  découverte  au  Yunnan  par  Henry. 

21. —  Polypodium  (Pleopeltis)  ensatumThunbg.  Linn.trans. 
II  34i. 

Hab.  —  Mont,  du  Collège  à  Kouy-yang.  Rocailles  boisées, 
28  mars  1898,  s.  n. 

Gorges  du  fleuve  Hoa-Kiang,  bois  d'une  pagode,  rochers, 
21  Av.  1897.  s.  n. 

Aire.  —  Plante  de  la  Chine  centrale:  Hu-pé   Henry). 

Sze-Tchouan  occid.  Faber,  s'étendant  jusqu'au  Japon  et  à 
Tsus-Sima  (Hooker). 

22.  —  Polypodium  (Pleopeltis)  phyllomanes  n.  sp.  Christ. 
Je  suis  forcé  de  créer  un  nom  spécifique  nouveau  pour  un  ensem- 
ble de  formes  réunies  entre  elles  par  des  transitions  évidentes, 
mais  qu'on  a  décrit  comme  des  espèces  particulières. 

Il  s'agit  du  P.  ovatum  Wall,  à  feuilles  simples  et  d'une  série  de 
dérivés  à  fronde,  de  plus  en  plus  pedatifides,  jusqu'à  une  plante 
qui  ressemble  à  un  Dorypteris  très  composé.  Il  est  significatit 
que  c'est  dans  la  Chine  intérieure  que  ce  procédé  a  lieu,  dans  la 
patrie  de  ces  formes  étranges  qui  s'écartent  du  type  simple  ou 
penné  des  Polypodes  au  type  deltoïde  pédatifide,  étranger  partout 
ailleurs  à  ce  genre,  formes  dont  le  Cheiropteris  palmatopedata 
(Bak.)  Christ  est  l'expression  la  plus  originale. 

Le  P.  phyllomanes  offre  donc  les  variétés  suivantes  : 

a.  —  var.  ovatum  Wall.  Hook.  Grev.  le.  41 . 

feuilles  simples,  ovales  ou  lancéolées,  pointues,  à  base  arron- 
die  ou  décurrente,  à  bords  entiers. 

Hab.  Env.  de  Gan-pin,  var.  à  fronde  simple.  Plante  rare. 
Rochers  dans  une  dépression  profonde  en  forme  de  Tong. 


ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE  211 


Env.  de  Kouy-yang,   bois   de  Kien-lin-chou.  20  spt.    1897. 
i83g. 

Distr.  de  Tsin-gay,  bois  humides  à  Che-teou-Tchay. 

Route  de  Pin-Yué  à  Kouy-yang.  Bords  d'une  rivière,  2  mai 
1899.  258o  D. 

Env.  de  Tou-chan.  Bois,  11  août  1898.  258o. 

Aire.  —  Forme  commune  au  Yunnan  (Henry)  s'étendant  vers 
l'Inde  le  long  de  l'Himalaya  jusqu'au  Sikkim. 

b. —  var.  hemitomum  Hance.Joum.bot.  1  883,  399  pro  spceie. 

P.  deltoideum,  Baker  Journ.  bot.  1888,  23c  pro  specie. 

Je  crois  pouvoir  identifier  les  noms  de  Hance  et  de  Baker, 
car  il  appert  de  leurs  diagnoses  qu'il  ne  s'agit  que  de  modifica- 
tions dans  la  dentelure  des  bords  de  la  fronde,  chose  la  plus 
variable  qu'il  y  ait. 

Dans  cette  var.,  la  fronde  se  partage  à  la  base  en  e'mettant  de 
chaque  côté  plusieurs  lobes  triangulaires  allongés,  au  point  de 
donner  à  la  fronde  le  caractère  tripartite  à  la  base  et  lobé  plu- 
sieurs fois  vers  la  pointe  ;  les  lobes  de  la  base  sont  souvent  aussi 
longs  et  plus  longs  que  le  reste  de  la  feuille  et  émettent  souvent 
un  ou  deux  lobes  secondaires.  Les  lobes  sont  pointus,  leurs 
bords  entiers,  le  haut  de  la  feuille  est  tantôt  entier,  tantôt  muni 
de  lobes  plus  courts  que  ceux  d'en  bas  ou  de  larges  crénelures 
onduleuses.  De  là,  il  en  résulte  des  feuilles  largement  deltoïdes 
pedatifides  et  des  feuilles  simples  en  haut  et  largement  hastées  à 
la  base  ;  il  y  en  a  même  une  qui  est  d'un  côté  simple  tout  à  fait, et 
de  l'autre  deltoïde  à  quatre  lobes.  Les  dimensions  des  formes 
pedatifides  sont  de  20  cent,  de  long  sur  1  5  de  large  jusqu'à  18 
cent,  de  long  sur  20  cent,  de  large.  Les  lobes  basilaires  sont, 
traversés  de  costae  analogues  à  la  costae  principale  et  de  ces  costae 
accessoires  partent  les  nervures  latérales  et  parallèles  ;  les  lobes 
portent  en  outre  un  certain  nombre  de  sores  (jusqu'à  10  de 
chaque  côté)  comme  la  partie  centrale  de  la  feuille.  L'aspect  des 
formes  développées  est  on  ne  peut  plus  différent  de  la  var.  a., 
mais  les  formes  intermédiaires  les  plus  variées  relient  les  deux 
extrêmes  et  n'offrent  plus  l'ombre  de  doute  quant  à  l'identité  spé- 
cifique. 

Hab.  —  Mêmes  endroits  que  ceux  cités  pour   la  var.  simple, 


Polypodium  phyllomanes  Christ  n.  sp.  (1/2  grandeur), 


Polypodium  phyllomanes  Christ  n.  sp.  (1/2  grandeur), 


214  \c.\hKMIi:   UE   GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE 

et  en  outre  :  Environs  de  Kouy-yang,  var.  à  fronde  multipartite. 
Bois  de  Kien-liu-chan,  i3nov.  1897.  1707.  Env.  de  Kouy- 
yang  codem  :  var.  à  fronde  tripartite.  1704. 

Eod.  var.  à  fronde  simple  (mais  à  bord  onduleux  lobé  et  à 
base  hastée)  1704. 

c.  —  var.  Doryopteris  n.  var.  Christ. 

C'est  le  maximum  de  dissection.  Tandis  que  dans  la  var.  b.  le 
centre  entier  de  la  fronde  reste  toujours  largement  ovale  ou 
deltoïde,  ici  ce  centre  est  réduit  à  une  aile  de  12  millim.  seule- 
ment, la  fronde  d'un  pourtour  très  largement  deltoïde,  a  de 
chaque  coté  4  à  5  lobes  allongés  de  la  même  largeur  seulement, 
mais  longs  de  i5,  10  à  5  cent,  qui  sont  lancéolés-linéaires  et 
dont  les  plus  bas  sont  munis  de  4  lobes  latéraux  et  diriges  en 
bas  d'une  longueur  jusqu'à  10  cent,  linéaires.  Lobes,  centre  et 
pointe  de  la  fronde  portent  de  nombreux  sores  uniseriés,  appli- 
qués à  la  costa.  Tous  les  lobes  sont  longuement  acuminés.  Port 
de  la  fronde  fertile  de  Doryopteris  elegans  Velloso. 

Hab.  —  Env.  De  Gan-pin,  rare.  Sur  les  rochers  aux  grandes 
rocailles.    1  7  spt .   1897.  1834. 

Tsin-gay  spt.  1898. 

Aire  de  var.  b.  et  c.  Quant  à  l'aire  de  ces  var.  lobées,  on  ne 
les  connaît  que  de  notre  région.  N'oublions  pas  que  c'est  la 
région  aussi  du  Chciropteris. 

En  fait  de  Polypodes  du  groupe  de  Pleopeltis  avec  ten- 
dance à  une  partition  pedatiride  je  me  permets  de  citer  mon 
iravail  sur  l'Herbier  des  Iles  Philippines,  coll.  Loher,  in.  Bullet. 
herb.  Boissier  VI  127.  201,  où  je  donne  la  figure  de  P.  anoma- 
lum  Christ  Tab.    3.  3.  qui  s'approche  de  nos  var.  chinoises. 


Note  i.  —  En  Chine,  le  P.  haslatum  Thunb.,  régulièrement  tripartite, 
varie  en  offrant  des  frondes  simples  <m  pourrait  en  conclure  que  la  forme 
d'abord  simple  a  déjà  atteint  un  développement  dont  on  n'observe  que  le 
commencement  pour  le  P.  phyllomanes,  car  dans  ce  dernier,  pour  le 
moment,  les  formes  pedatifides  sont  encore  l'exception: 

Note  2.  —  Il  y  a  au  Yunnan  un  autre  Polypodium  qui  montre  la  tendance 
toute  Chinoise  de  la  frondeuse  diviser  au  point  de  devenir  irrégulièrement 
palmi  ou  pédati forme. 

C'est  une  sous-espèce  du  P.  trifidum  Don  prodr.  flor.  Népal.  3  syn. 
P.  oxylobum  Wall.  cat.   204,  que  j'appelle  : 


ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE  215 

23.  —  Polypodium  (Pleopeltis)  hederaceum  n .  sp.  Christ. 

Groupe  de  P.  Buergeriamim  Miquel  Prolus.  334  dont  il 
présente  un  degré  de  développement  bien  plus  avancé  à  tous 
égards. 

Rhizomate  atrofusco  longe  repente  pennae  corvinae  crassitie 
radiées  longas  tomentosas  emittente  squamis  patulis  subulatis 
fere  capi!laceis  brunneis  vestito,  foliis  remotis  stipitibus 
stramineo-fulvis  tenuibus  flexuosis  7  ad.  10  cent,  longis 
fronde  hastato  sive  cordato  deltoidea  acuminata  6  ad.  8  cent, 
longa  4  ad.  6  cent,  ad  basim  lata,  deorsum  biloba,  lobis  ovato- 
rotundatis  rarius  acute  triangularibus  sinu  aperto;  rarius  supra 
lobis  basalibus  1  aut  2  lobis  interpositis  ;  margine  integro  sive 
undulato,  apice  acuto  producto  ;  planta  glabra  sed  opaca  sicce 
ochraceo-viridi,  tenere  herbacea,  costa  tenui  flexuosa,  nervis 
tenuibus  sed  haud  occultis  iis  loborum  costularibus,  lateralibus 
flexuosis  ad  marginem  productis,  interstitiis  areolas  nervos  libe- 
ros  fréquentes  clavatos  includentes  praebentibus.  Soris  dilute 
ochraceis  irregularibus  rotundis  2  mill.  diametro  versus  apicem 


Polypodium  podobasis  n.  sp.  Christ. 

C'est  une  plante  d'un  tiers  ou  de  la  moitié  plus  petite  que  les  spécimens 
les'plus  développés  du  P.  trilïdum,  et  s'en  distingue  par  un  duvet  extrême- 
ment court  d'écaillés  brunes  qui  recouvrent  le  stipe,  les  costae  et  la  face 
inférieure,  par  des  surfaces  opaques,  jamais  glauques,  et  des  nervures  pâles 
peu  saillantes,  qui  sont  dans  le  P.  trindum  couleur  d'ébène  et  très  mani- 
festes. 

Si  le  type  bien  développé  de  P.  trifidum  est  régulièrementipinnatifide  à  5 
à  7  lobes  lancéolés  aigus  presque  égaux  de  chaque  côté,  notre  plante  est 
régulièrement  triride  seulement,  à  un  lobe  terminal  très  dominant  et  à  2  lobes 
basilaires  plus  courts  et  inégaux. 

Ces  lobes  basilaires  sont  souvent  obtus,  rabougris,  et  un  quatrième  très 
court  forme  par-ci  par-là  une  oreillette  obtuse  à  la  base   du  lobe  terminal. 

A  côté  de  cette  forme  régulière  il  y  en  a  une  autre  dont  les  lobes  sont  plus 
nombreux.  Ceux  de  la  base  sont  renforcés  et  montrent  des  subdivisions 
descendantes  qui  donnent  à  la  fronde  l'aspect  pédatiforme.  Il  y  a  un  échan- 
tillon qui  a  jusqu'à  4  lobes  latéraux  de  chaque  côté,  et  un  lobe  descendant; 
mais  tous  ces  lobes  sont  de  forme  et  de  longueur  irrégulières,  tantôt  poin- 
tus tantôt  obtus,  ce  qui  amène  un  ensemble  bizarre  et  luxuriant,  fortdiftérent 
de  la  fronde  très  régulière  du  P.  trifidum. 

On  se  demande  pourquoi  dans  ces  parages  les  Polypodes  varient  dans  ce  sens. 

Hab.  — Sze-mao  N.  W.  mounts  5ooo' on  cliffs.  Mt.  summits  in  grounp 
at  base  of.  trees  55oo\  1 3 1 2 1 .  Henry. 


216 


M  Mil  Mil      hl     CI  iMiliM'IUE    l'."|  \Mn|  | 


Polypoclium  hederaceum  Christ  /;.  sp, 


Grandeur  naturelle, 


ACADÉMIE    DE   GÉOGUAPHIE   BOTANIQUE  217 


foliorum  positis,  spatium  inter  costam  et  marginem  pluriseria 
tim  occupantibus. 

Port  du  Lierre,  augmenté  encore  par  les  lobes  assez  irréguliers. 

Hab.  —  Env.  de  Kouy-yang  Mont  du  Collège,  rochers  escar- 
pés, i  nov.   1898.    2087. 

Distr.  de  Tsin-gay  à  Kao-po,  nov.  1898. 

Aire.  —  Endémique  de  cette  région. 

P.  Biiergerianum  du  Japon  diffère  par  des  feuilles  plus  petites 
régulièrement  simples,  lancéolées,  atténuées  souvent   brusque 
ment  vers  la  base,  et  par  des  sores  petits,  très  nombreux,  brun- 
noirâtre  et  très  irrégulièrement  répandus  par  la  feuille. 

Il  est  connu  du  Japon  1.  Makino  et  de  Formosa  1.  Warburg. 
Toutefois  j'ai  des  plantes  de  Kyoto  Higashiyama.  Japon,  c.  Me- 
rian  qui,  parmi  les  feuilles  normales,  présentent  quelques  fron- 
des stériles  plus  larges,  deltoïdes  à  la  base,  cordiformes  et  irrégu- 
lièment  lobées  :  c'est  un  commencement  dans  la  direction  du 
P.  hederaceum. 

Ajoutons  que  ce  dernier  subit  aussi  l'influence  qui  tend  à  par- 
tager les  Polypodes  simples  et  qui  paraît  dominer  les  espèces  de 
la  Chine  mérid. 

24.  —  Polypodium  (Pleopeltis)  hastatum  Thunbg.  fl.  Jap. 
III  335. 

Les  frondes  tripartites,  simples  hastées  et  simples  à  base 
arrondie  se    trouvent  pêle-mêle. 

Hab.  —  Env.  de  Gan  Pin,  rocailles  à  Lang-Sang,  26  juillet 
1893.   Env.  de  Yunnan-sen.  27  déc.  1896.  24.  1742. 

Aire  de  l'espèce.  —  Plante  essentiellement  chinoise  des  régions 
tempérées.  Indiquée  dans  l'Inde,  mais  le  plus  souvent,  sinon 
toujours,  confondue  avec  les  esp.  voisines  de  ce  pays. 

var.  — Engleri  Luerss.  Engler  Iahrb.  1 883-  36 1.  pro  specie. 
J'identifie  cette  forme  d'après  un  échantillon  japonais  1.  et  det. 
Makino. 

Diffère  de  la  forme  simple  du  type  de  P.  hastatum  par  des 
dimensions  très  fortes  et  des  nervures  très  saillantes.  Fronde 
(sans  stipe)  2 5  cent,  sur  4  cent.  Se  rapproche  de  F.  Griffithia- 
num  de  l'Inde. 


/8  ACADÉMIE    DE   GÉ0GRAPH1B  BOTAMQUK 


Hab.  —  Env.  de  My  tsao,  rochers  des  bois  3  mars  1897.  s.  n. 
Aire.  —  Var.  chinoise. 

25.  —  Polypodium  (Pleopeltis)  dilatatum  Wall.  Cat.  2o5. 
Hab.    —  Env.  de  Gan-pin.  Dans  une  dépression  profonde  en 

forme  de  grotte.  Rare.  20  sept.  1897. 

Aire.  Esp.de  la  région  Malaise  jusqu'aux  Iles  Samoa,  remon- 
tant jusqu'à  l'Himalaya  oriental  et  à  la  Chine  mérid.  Yunnan 
(Henry). 

26.  —  Polypodium  (Pleopeltis)  Himalayense  Hook.  spec. 
V.   91. 

C'est  la  plante  à  bords  trasparents,  séparée  par  ce  petit  carac- 
tère du  P.  Lehmanni  Mett.  qui  est  très  (ou  trop)  voisin  et  se 
trouve  an  Yunnan.  (Henry). 

Hab.   —  Env.  de  Tsin -Tchen,  bois.  8  août  1898.  2539. 

Aire.  —  Montagnes  du  S.  de  la  Chine  (Yunnan  Henry 
1 1  5  14)  Khasya  et  Himalaya  oriental  jusqu'au  Népal. 

27.  —  Polypodium  (Pleopeltis)  leiorhizon  Wall.  cat.  3o3. 
Hab.  —  Hy-po,  i5  fév.  1900.  s.  n. 
Tchen-lin-Tcheou.  Grotte   près   de   Ou-la-Goy.,   fronde   de 

60  cent.  10  oct.  1897.  1962. 

Env.  de  Koang-Ko-Chou  dans  une  grotte.  10  fév.  1899. 

Aire.  —  Espèce  fort  curieuse  par  son  rhizome  presque  lisse, 
enflé  et  charnu,  qui  habite  les  grands  bois  de  notre  région  : 
Yunnan  (Henry),  Haut-Tonkin  (Bon)  et  Himalaya  oriental  ; 
reparaît  d'après  Beddome  ferns.  S.  nd...  174  et  Handb.  373 
dans  le  Sud  de  l'Inde. 


Drynaria  Bory. 

28. — Drynaria  propinqua.  Wall.  Cat.  293  sub.  Polypo- 
dio.  I .   Sm 

Hab.  —  Sous-Préfecture  deTchen-lin.  Rocailles  près  de  la 
rivière  de  Koan-lin.  14  fév.  1899.  255  1. 

Aire.  —  Généralement  (mais  non  toujours  comme  l'étiquette 


ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  219 

citée  nous  apprend)  épiphyte  de  la  Chine  mérid.  (Yunnan ,  Henry) 
le  long  de  l'Himalaya  or.  et  Khasya  jusqu'à  la  Péninsule  de 
Malacca. 

29.  —  Drynaria   Fortunei   Knze  in   Mett.    Polypod,    121 
sub    Polypodio.  I.Sm. 

Hab.  —  Env.  de  Gan-pin  à  Mang-Tsong.  Rochers,  18  nov. 
1898.    1564. 

Rochers  de  la  frontière  du  Kouy-Tcheou  au  fleuve. 

Hoa-Kiang.  5  mars  1898.  1564. 

Ou-la-gay  (Tchen-lin-Tcheou). 

Tsin-gay  à  Kao-Fchay. 

Aire.  —  Espèce  endémique  de  la  Chine,  terrestre,  à  feuilles- 
niches  ou  feuilles-sous-coupes  déjà  un  peu  rabougries  en  com- 
paraison des  grandes  espèces  équatoriales.  Yunnan  (Henry)  Sze- 
Tchouan  (Scallan),  Hupei  au  Yang-tse  (Henry),  commune  dans 
le  Sud,  trouvée  au-delà  de  l'Empire  chinois  à  Sang-son,  Tonkin, 
par  Démange.  Herb.  Montpell. 

Cheiropteris  Christ. 

*  3o.  — Cheiropteris  palmatopedata  (Baker  Kew  Bullet.  N. 
324,  pag.  232  sub  Polypodio)  Cheiropteris  Henryi  Christ  Bull. 
Herb.Boiss.  VI  876  avec  planche  VII  1 . 

Hab.  —  Env.  de  Yunnan-Sen,  bois  de  la  mont,  de  Sychau, 
bords  du  lac,  rare.  i3  janv.  1897.  2542. 

Echant.  très  grand  :  stipe  de  46  cent,  fronde  de  3o  cent. 

Aire.  —  Endémique  du  Yunnan,  découvert  par  Henry,  9289 
au  district  de  Mileh. 

Niphobolus  Klfs. 

Je  dois  la  détermination  des  espèces  de  ce  genre  à  son  mono- 
graphe M.  K.  Giesenhagen  à  Munich. 

3 1 .  —  Niphobolus  angustissimus  Baker  Summary  new 
ferns89.sub  Polypodio.  (Giesenh.  Niphob.  1 83) . 

Hab.  —  Env.  de  Tsin-gay,  rochers.  Avr.  1898.  21 17.  Echant. 

jusqu'à  10  cent. 


220 


\{  \lii.MII-:    DE   GÉOGRAPHIE    BOTAN1QI  I 


Niphobolus  angustissimus    Bak. 
Grandeur  naturel!) 


ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  221 

Env.  de  Kouy-Yang,  mont,  du  Collège,  rochers,  rare. 
17  nov.  1898.  21 17. 

Aire.  —  Espèce  de  la  Chine  tempére'e  :  constaté  de  Hu-pei 
au  Shen-Si  et  au  Sze-Tchouan . 

32.  —  Niphobolus  sticticus  Kunze  Linnaea  24.257  (Gié- 
senh.  Niphob.  1 35) . 

Hab.  —  Env.  deTon-chan.  Rochers  humides.  2737.  Echant. 
triride. 

Env.  de  Gan-pin.  Assez  commun  sur  les  rochers.  20  Sept. 
1897.  1829. 

Aire.  —  Commun  au  Yunnan  (Henry),  s'étendant  le  long  des 
chaînes  parles  Khasya  jusqu'à  Simla  ;  Inde  mérid.  Ceylan. 
Philippines  (Loher). 

33.  —  Niphobolus  Gralla  Giesenhag.  Niphob.  128. 
Hab.   —  Avec  le  précédent:  Gan-pin  N.  1829  bis. 
Aire.  —  Découvert  dans  le  Yunnan  par  Henry . 

*  34. — Niphobolus  acrocarpusn.  sp.  Christ  et  Giesenhag. 

Voici  la  diagnose  que  M.  Giesenhagen  a  bien  voulu  me  four- 
nir et  que  j'ai  traduite. 

«  Rhizomate  brevi  repente,  radicoso  coma  squamarum  peni- 
«  dilata  suberecta  praedito.  Squamis  rhizomatis  peltatim 
«  affixis  lanceolato-elongatis,  rétro  in  lobum  irregulariter 
<c  rotundatum  protractis,  margine  inprimis  apicem  versus  pilis 
«  tortuosis  ciliata. 

«  Foliis  oblongis  versus  apicem  spatulato-dilitatis,  breviter 
«  acuminatis  versus  basin  paulatim  stenuatis  usque  ad  stipitem 
«  brevem  anguste  decurrentibus,  10  cent,  longis  8  ad  10  mill. 
«  latis,  «  quarta  parte  folii  infra  apice  latissima. 

«  Pagina  superi  folii  novelli  densius,  cum  aetate  parcius 
«  tomentella,  tomento  tenui  araneoso,  pilis  stellatis  pallidis 
«  composito,  radiis  pilorum  tenuibus,  longis,  rectis. 

«  Pagina  inferiore  tomento  pannoso  denso  cinnamomeo  pilis 
«  stellatis  dimorphis  composito  tecta  :  pilis  superioribus  brachiis 
«  longis  rectis  brunneis,  pilis  inferioribus  radiis  longis  lanoso- 
«  tortuosis  decoloribus  praeditis. 


"J-J'2  ACADÉMIE    DE    GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE 


«  Costa  in  pagina  intcriore  usquc  ad  soros,  in  pagina  supe- 
•  riore  usque  ad  apicem  conspicua.  Nervis  numerosis  oceuhis 
«  obliquis  ascendentibus,  anastomosibus  regularibus  transver- 
«  salibus  junctis. 

Nervulis  liberis  inclusis  plerumque  tribus  pro  arcola,  apice 
«  in  hydathodam  exeuntibus  infra,  sorum  portantibus. 

a  Soris  magnis  sub  tomento  confîucntibus  partemque  folii 
«  superiorem  quartam  aut  tertiam  usque  ad  apicem  pruductum 
»  tegentibus. 

«  Pagina  folii  superiore  hydathodos  numerosas  gerente,  oculo 
«  nudo  scrobiculas  multas  nigricantes  parvas  per  totam  pa- 
«  ginam  sparsas  praebentis.  Cellis  paginas  superioris  admodum 
«  tenuibus  in  unam  directionem  porrectis  elongatis,  parietc 
«  exteriore  paulum  convexa,  laterali  regulariter  undulata.  Strato 
«  hypodermali  clauso  déficiente,  cellis  Pallisadengewebe  dictis 
«  validis,  protractis,  striis  longitudinalibus  validis  praedi- 
«  tis,  versus  folii  centrum  spatiis  intercellularibus  majoribus 
a  interruptis.  Strato  spongiosofere  evanido  etideirco  nervis  pagi- 
«  nae  in  ferions  approximatis.  Cellis  epidermalibus  paginas  infe- 
«  rioris  convexiusculis,  parietibus  lateralibus  minus  undulatis. 
«  Stomatibus  numerosis  superficialibus  liberis  in  cella  adjecta 
«  discoidea  rarius  reniformi  positis. 

«  N.  acrocarpus  N.  assimili  Baker  Journ.  Bot.  i8j5  201  sub 
«  Polypod  etiam  anatomice  valde  affinis,  differt  optime  lorma 
folii  et  ciliis  squamarum  rhizoma  tegentium  ». 

Hab.  —  Env.  deYunnan-sen  sur  les  rochers  de  la  montagne. 
17  déc.  1896. 

Mont,  de  Ma-Kay  à  Se-tson-lien,  troncs  d'arbres,  4  avr. 
1897.  s.  n. 

35.  —  Niphobolus  Lingua  S\v.  synops.  fil.  29.  sub.  Poly- 
pod. Giesenh.   Niph.    i56. 

a.  —  Type  très  grand,  stipe  jusqu'à  12  cent,  et  fronde  jusqu'à 
19  1/2  cent. . 

Hab.  —  Env.  de  Kouy-yang.  Mont,  du  Collège,  rochers 
dans  les  bois  à  Kicn-lin  chan,  assez  commun.  3  nov.  1897.  1961 . 

Mont.  Sc-Lou-tsang-Koan,  commun  sur  les  rochers.  10  juin 
1897.  3  nov.  1897.  1961 . 


ACADÉMIE   DE   GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE  223 

b.  —  Forme  petite,  de  10  à  12  cent. 

Hab.  —  Env.  de  Gan-pin,  à  Kiu-pin,  sur  les  rochers.  29  mars 
1898.  2128. 

Aire.  —  Espèce  qui  a  son  centre  en  Chine,  mais  rayonne 
jusqu'au  Japon,  à  Formosa,  dansl'Assamet  au  Tonkin.  Partout 
dans  la  Chine  centrale  (Diels  206)  n'a  pas  été  trouvé  à  Corea 
d'où  le  Père  M.  Faurie  a  rapporté  le  N.  petiolosus  Christ. 

36.  —  Niphobolus  petiolosus  Christ  Nuov.  Giorn.  bot. 
vol.  IV.  1897. '96.  (Giesenh.  Niphob,  146.) 

Hab.  —  Mont,  de  Lou-tsong-Koan,  etc.,  commun  sur  les 
rochers    19  fev.    1898.  3i  juillet  1897.   1723. 

Aire.  —  Plante  caractéristique  pour  la  Chine  centrale  et 
septentrionale  où  elle  semble  être  partout,  rayonne  jusqu'à 
Korea  (Warburg.  Faurie)  et  dans  la  région  de  l'Amur. 

37. —  Niphobolus  Drakeanus  Franchet.  Nouv.  Arch.  Mus. 
Hist.  Nai.  2ser.  7.  1 65 .  sub.  Polypodio.  (Giesenh.   Niphob. 
117. 

Hab.  —  Env.  de  Gan-pin,  rochers  à  5  ly  de  la  ville. 

Env.  de  Kouy-Yang,  rochers  à  Ke-masong.  8.  9.  août  1897. 
1743. 

Aire.  —  Espèce  des  plus  marquées  de  la  Chine  mérid.  et 
centrale  du  Yunnun  au  Shen-si  mérid.,  au  Mont-Lu,  près 
Shanghai  (Faber)  et  au  Sze-Tchouan. 

38.  —  Niphobolus  subfurfuraceus  Hook.  Spec.  V.  52, 
subv.  Polypodio.  (Giesenh.  Niphob.  122.) 

Hab.  — Env.  de  Gan-pin,  bois  sur  les  rochers  à  He-che-teou. 
24  sept.  1897.  De  la  frontière  du  Kouy-Tcheou  jusqu'à  la  capi- 
tale, 1743,  assez  commun  dans  les  rocailles  le  long  de  la  route. 
1 3-29  août  1897. 

Plaine  de  Lo-pin-tcheou  à  Tan-Kio.  Abondant .iSjl.,  dans 
les  rochers  d'un  pao-pao  rond  et  élevé  au  milieu  de  la  plaine. 
7  av.  1897.  1573. 

Env.  de  Tsin-Gay.  24  sept.  1897.  1841. 

Aire.  —  Chine  mérid.,  jusqu'à  l'Assam  et  au  Haut-Tonkin.  A 


2-2'*  ACADEMIE   DE   GÉOGRAPHIE    BOTAIfIQUI 

sa  limite  septentrionale  dans  le    Kouy-Tcheou   et    manque  à  la 
Chine  centrale 

Adiantum  L. 

3g.   —  Adiantum  Capillus  Veneris  L.  Spec.  Ed  I  1096. 
En  deux  formes  : 
A  . —  var.  obtusum. 

Plantes  à  pinnules  arrondies,  à  peine  cunéiformes,  peu  inci- 
sées,  petits. 

C'est  là  une  forme  commune  de  nos  pays  aussi. 

Hab.  —  Kouy,  Mt  du  Collège,  bords  des  torrents,  cascade. 
3o  mars  1898,  2129. 

B. —  var.  trifidum  Willd.  herb.  20108. 

Pinnules  allongées,  grandes,  longuement  cunéiformes,  pro- 
fondément partagées  à  lobes  étroits,  sores  isolés  sur  la  pointe 
des  lobes. 

Forme  se  retrouvant  à  peu  près  partout  avec  la  précédente. 

Hab.  —  Env.  de  Tsin-gay.  Mont,  de  Se  tsechan.  14  nov. 
1897. 

Gan-pin,  Sy-men-ouay,  sous  une  roche,  11  mars  1898. 

Ton-chan.  2096. 

*  c.  —  Une  forme  à  peu  près  intermédiaire. 

Hab.  —  Env.de  Yunnan-sen.  Citerne  de  la  plaine.  2  déc. 
1896.  s.  n. 

Aire.  —  Semble  commun  dans  la  Chine  mérid.  et  centrale. 
Tous  les  collecteurs  l'ont  rapporté.  Se  trouve  au  Japon  aussi, 
et  va,  à  travers  l'Inde,  rejoindre  l'Europe  méridionale  et  l'Afri- 
que, tandis  qu'il  est  rare  en  Amérique. 

40.  —  Adiantum  refractum  n.  spec.  Christ. 

Très  belle  espèce,  particulière  par  sa  fronde  grande,  largement 
deltoïde,  rachis  fort  en  zigzag  et  a  pinnae  régulièrement  et  très 
élégamment  redressées  en  bas,  à  l'instar  du  magnifique  Nephro- 
dium  diffractum  Baker  Kew  Rullct  1898.  N.  319.  23o  de  la 
même  région.  Rien  de  singulier  comme  ces  tendances  à  des 
formations  exceptionnelles  dans  des  espèces  fort  éloignées,  sur 


ACADÉMIE   DE    GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  225 

ce  territoire  où  les   forces   créatrices  semblent  avoir   été  plus 
vigoureuses  qu'ailleurs. 

Rhizomate  brevi,  radicoso,  squamis  subulatis  rigidiusculis 
brunneis  suffulto.  Stipite  castaneo-ebeneo  rigido  angulari  lae- 
vissimo  uti  tota  planta,  2  mill.  diamètre.  17  cent,  longo.  Rachi 
ebenea  valde  dexuosa,  fronde  tri-pinnata  late  deltoidea  basi 
demissa  25  cent,  longa  3o  cent,  et  ultra  lata  alterne  ramosa, 
pinnis  petiolatis  versus  apicem  pinnula  terminatam  decrescen- 
tibus,  infimis  elongato  deltodeis,  i5  cent,  longis.  7  cent,  latis, 
bipinnatis,  pinnulis  ultimis  omnibus  petiolatis  sed  infimis  pinna- 
rum  rachi  principali  valde  approximatis,  oblique  cuneato  rotun- 
datis  fere  dimidiatis  i.  e.  basi  recte  resecta,  grosse  trilobis  1  1/2 
cent,  longis  et  latis,  lobis  4  ad  5  mill.  latis  obtusissimis  grosse 
crenatis  (nec  serratis)  soris  loborum  apicem  occupantibus,  uno 
rarius  duobus  pro  lobo,  3  mill.  longis  rectis  aut  leviter  curvatis 
(nec  reniformibus)  crassis  fuscis  indusio  tenui  lineari  subrecto 
atro-castaneo.  Textura  tenui,  colore  laete  viridi,  nervis  densis 
furcatis. 

Hab.  —  Env.  de  Gan-pin,  fond  d'une  grande  dépression 
circulaire  profonde  et  humide,  tapissant  le  fond  de  la  cave. 
26  août,  20  sept.  1897.  N.  1840. 

C'est  une  des  nombreuses  espèces  intercalées  entre  les  types 
d'A.  Capillus  veneris  L.  et  A.  venustum  Don,  dont  il  est  parlé 
dans  la  flora  Centr.  China  de  Diels  201.  La  pinnule  basale, 
très  rapprochée  de  la  rachis,  indique  la  seconde,  la  forme  et  la 
grandeur  des  pinnules,  la  première  espèce. 

41.  —  Adiantum  pedatum  L.  Sp.  1557. 

Hab.  —  Tou-chan.  Avril  1900  s.  n. 

C'est  une  forme  à  pinnules  petites  s'approchant  de  la  var.  glau- 
cinum  Christ  Bull.  Herb.  Boiss.  appelée  A.  myriosorwn.  par 
Baker  Bullet.  Kew,  N.  327.  233. 

Aire.  —  Espèce  de  l'Asie  orientale  tempérée  jusqu'en  Mant- 
chourie,  commune  au  Japon,  retrouvée  par  tous  les  collecteurs 
dans  la  Chine  centrale  (Diels  20 1)  et  dans  le  Yunnan  par  Henry  ; 
elle  suit  la  chaîne  de  l'Himalaya  dans  l'Inde  ;  mais,  évitant  les 
pays  tropicaux  de  la  péninsule,  reparaît  dans  l'Amérique  du 
Nord  jusqu'au  Canada  et  en  Californie. 


226  ACAItl  >1 1 R    DE    GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE 

42.  —  Adiantum  caudatum  L.  Mant.  3o8. 
Le  type pubescent  a  pointe  flagellée  et  radicante. 

Ce  n'est  pas  l'Ad.  Edgeworthii.  Hook,  Sp.  H,  14,  que  Henry  a 
trouve  au  Yunnan. 

Hab.   —  Env.  deTsin-gay.  Dec.  1897.  Sept.  1899.  2749. 

Aire.  —  Assez  universel  dans  l'Asie  chaude  toute  entière  et 
dans  l'Afrique  trop.,  jusqu'aux  Iles  du  Cap-vert  (A.  capillus 
gorgonis  Webb)  1.  Bolle.  Déjà  constaté  dans  le  Yunnan  (Henry» 
et  le  Sze  Tchouan  occid.  (Faber  ex  Diels). 

43.  —  Adiantum  Balansae  Bak.  Journ.  bot.  1890.  2G2. 
Hab.    —    Env.  de  Koang-Ko-chou,   vieux    mur,    rocailles. 

9  fév.  1899.  2552. 

Aire  —  Découvert  au  Tonkin,  retrouvé  au  Yunnan  par 
Henry.  Endémique. 

44.  —  Adiantum  lunulatum  Burm.  FI.  Ind.  235. 

Hab.  —  Sous-Préfecture  de  Tse-heu.  Tourbières  du  Kouang- 
sy.  Sept.  1897.  2750. 

Aire.  —  Universellement  répandu  à  travers  l'Asie  chaude, 
mais  sans  atteindre  la  Chine  centrale.  (Diels  cit.  200). 

Notre  région  est  donc  la  limite  septentrionale. 

Commune  aussi  dans  l'Afrique  trop.,  plus  rare  dans  l'Amé- 
rique trop. 

Var.  limbatum  n.  var.  Christ. 

Très  particulier  par  des  pinnae  attachées  au  pétiole  dans  le 
tiers  du  bord  inférieur  qui  est  courbé  brusquement  de  manière 
à  rendre  la  pinna  réniforme,  par  des  bords  entiers  et  une  ligne 
non  interrompue  du  sore  autour  du  bord  extérieur  de  la  pinna  ; 
pointe  de  la  fronde  non  radicante  terminée  par  une  pinna. 

Peut-être  une  espèce  très  bonne,  mais  les  matériaux  ne  me 
suffisent  pas. 

Hab.   —  Avec  le  type  2750. 

Onychium.  Klfs. 

q5.  —  Onychium  Japonicum  Kzc.   Schkuhr  Suppl.  ii. 
Forme  très  grande,   haute  de  80  cent,  à  segments   fertiles   de 


ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  227 

7  mill.  à  sores  brun-orange,  très  saillants,  à  rachis  pourpre.  On 
dirait  un  intermédiaire  entre  O.  Japoniciim  etO.  auratum  Klfs. 

Les  formes  iïOnychium  sont  loin  d'être  débrouillées. 

Hab.  —  *  Env.  de  Yunnan-sen.  Bois  de  Kin-sien,  commun 
dans  les  ravines,  bois  de  la  plaine  et  de  la  montagne, 9  déc.  1896. 
22.  Mont,  de  Sychau  bords  du  lac.  i3  janv.  1897. 

Mont,  de  Lou-tsong-Koan  (Kouy-Tcheou)  commun  dans  les 
pentes  boisées,  les  rocailles.  12  juill.  1897.  1669. 

Gan-pin.  24  sept.  1897,  bois. 

Tse-heu-Min  1899. 

Aire.  —  Chine  chaude  et  tempérée,  Japon,  Himalaya,  Birma, 
Philippines  (Loher). 

Hypolepis.  Bernh. 

46.  —  Hypolepis  tenuifolia  Bernh.  Schrad.  Journ.    I   34. 
Hab.  —  Env.   de  Kouy-Yang.    Mont,   du    Collège,  dans  les 

brousses,  bords  des  ruisseaux.  20  juill.  1898.  2i5^.  bis. 

District  de  Tsin-gay,  Mont  de  Kao-tchay,  bord  de  la  route, 
1  m.  de  hauteur,  9  mars  1898.  2154. 

Les  sores  tantôt  au  centre  des  segments  et  tantôt  à  leur  bord 
avec  un  peu  du  bord  retroussé  en  forme  d'indusie.  On  sait  que 
la  première  de  ces  formes  est  appelée  Folypodium  punctatum 
Thunbg.  fl.  Jap.  3337- 

Notre  forme  chinoise  y  appartient,  mais  offre,  par-ci  par-là, 
aussi  des  sores  marginaux. 

Aire.  —  Commun  dans  l'Asie  chaude  à  travers  l'Inde  jusqu'au 
Japon  et  la  Nouvelle-Zélande.  S.  de  la  Chine  dans  le  Yunnan 
et  le  Sze-Tchouan  occid.  (Diels). 

Pteridium.  Gled. 

47.  —  Pteridium  aquilinum  L.  spec.  pi.  1 533  sub.  Pteride. 
Kuhn  in  Von  der  Decken  Reise  111,3  ii. 

Hab.  —  Très  commun  partout  dans  la  montagne  (collège  de 
Kouy-Tcheou). 

C'est  une  forme  assez  normale,  à  segments  terminaux  un  peu 
allongés  à  la  manière  de  la  var.  caudata  L. 


228  ICADÉMIE    DE   GEOGRAPHIE   Iîol  ATSlQl  E 

Aire. —  Universel  à  travers  le  monde  entier  à  l'exception  de 
l'extrême  Sud  de  l'Amérique. 

Pteris.  L. 

48.  —  Pteris  longifolia  L.  Spec.  i53i. 

Hab.  — Env.  de  Gan-pin.  Très  commun  partout,  montagne 
et  plaine.  Rochers,  murailles.  20  sept.  1897.  1 838. 

Aire.  —  Universel  ou  à  peu  près  dans  tous  les  pays  chauds  et 
tempérés  d'Asie  jusqu'à  la  Chine  centrale  et  au  bassin  de  la 
Méditerranée  ;  également  en  Afrique;  un  peu  plus  rare  en  Amé- 
rique. 

49.  — Pteris  cretica   L.  Mant  i3o. 

Hab.  —  Env.  de  Gan-pin  Kouy-yang,  etc.  Commun  dans  les 
bois  (He-che-teau).   24  sept.  1897.  1827. 

Aire.  —  Commun  dans  l'Asie  chaude  et  tempérée  jusqu'au 
bassin  de  la  Méditerranée,  les  Alpes  méridionales  et  même 
l'Alsace,  jusqu'au  Japon  et  Hawaii.  Afrique.  Plus  rare  en  Amé- 
rique. 

50.  —  Pteris  trifoliata.  Christ  Bullet.  Herb.BoissierVW  46. 
Hab.  —  Environs  de  Kouy-yang.    Mont,  du  Collège,  rochers 

à  pic.  fév.  1898.  2086, 

Env.  de  Tan-chou.  29  juill.  1898. 

Aire.  —  Forme  dérivée  du  précédent,  découverte  par  Henry 
dans  le  Yunnan.  Le  type  de  P.  cretica  varie  très  fort  dans  notre 
région  comme  nulle  part  ailleurs. 

5i.  —  Pteris  serrulata  L.  fil.  Suppl  425. 

Forme  étroite,  tirant  un  peu  vers  P.  actiniopteroïdes  Christ 
in  Bullet.  Herb.  Boiss.  VII,  45  . 

Hab.  —  Env.  de  Gan-pin.  Sous  les  rochers  dans  le  haut  du 
Ta-song.  11  fév.  1898.  1828.  Eodem,  grandes  rocailles  au 
Long-kong.  17  sept.  1898.  1828. 

Aire.  —  Chine  tempérée  et  mérîd.  Japon,  et  répandu  dans 
les  pays  chauds  comme  échappé  de  culture. 


ACADEMIE    DE    GEOGRAPHIE    ISOTAÏNIQUE 


229 


Pteris  trifoliata  Christ 
Grandeur  naturelle. 


230  ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE    ln>TAMQUE 

52.  —  Pteris  asperula  I.  Smith  Enum.  Philipp.  1.  Cuming 
N.  i  1 5  in  Hook.  Journ.  bot.  [841. 

Hab.  —  Bords  du  Hoa-kiang.  1  <S  fév.  1S99.  255g. 
Aire.  —  Région  Himalayenne  et  Malaise,  de  Khasyaaux  Phi- 
lippines par  les  Iles  de  la  Sonde. 

53.  —  Pteris  excelsa  Gaudich.  voy.  Freycinet.  388. 
Environs  de  Kouy-yang.  Bois  de  Kien-lin-chan. 
Frondes  en  touffes  de  60  à  80  cent.  25  nov.  1897.  1 83 5 . 
Env.  de  Gan-pin. 

Aire.  —  S.  de  la  Chine  (Yunnan  1.  Henry)  à  travers  le  N.  de 
l'Inde  et  la  région  Malaise  jusqu'à  Hawaii. 

54.  —  Pteris  longipinnula  Wall.  Cat.  108. 

Hab.  —  Env.  de  Gan-pin.  Aux  grandes  rocailles,  rare.  17  sept. 

1897.  i838. 

Aire.  —  Du  Sikkim  à  la  région  Malaise.  Souvent  confondu 
avec  des  formes  de  P.  quadriaurita  Resr. 

55.  — Pteris semipinnata  L.  spec.  1534. 
Hab.  —  District  de  Ton-chan.  Sept.  1899.  s.  n. 

Env.  de  Kouy-yang.  Bois  de  Rien  lin  chan.  25  nov.  1897. 
2007. 

Aire.  —  De  la  Chine  et  du  Japon  à  travers  l'Inde  et  la  région 
Malaise. 

Pellaea.  Link. 

56.  —  Pellaea  Henryi  Christ.  Bullct.  Herb.  Boissier  VII 
46. 

Hab.  —  District  de  Tsin-gay,  rochers  de  Kao-tchay.  i5  mars 

1898.  2o85. 

Aire.  —  Endémique  de  la  région,  découvert  par  Henry,  dans 
le  Yunnan  ;  voisin  de  P.  nitidula  Wall.  cat.  89  sub  Pteride  de 
l'Himalaya. 

Cheilanthes.    S\v. 

57.  —  Cheilanthes  Mysorensis  Wall.  Cat.  66. 


ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  231 


Hab.  —  Env.  de  Kouy-yang.  Mont,  du  Collège. 

Rocailles  au  pied  de  la  mont.  Ste-Anne.  10  fév.    1898.  2o55. 

Fin-fau.  juill.  1899. 

Aire.  —  Chine  et  Japon  à  travers  l'Inde. 

Doryopteris.  J.  Smith. 

58.  —  Doryopteris  argentea  Gmelin  nov.  oct.  Petrop.  12. 
Tab.  12.2  sub  Pteride.  Cheilanthes  Kunre  Linn  i85o.  242. 

Hab.  —  Env.  de  Kouy-yang.  Mont,  du  Collège.  Rocailles  à 
l'entrée  d'une  grotte.  Janv.  1898.  1628 

Env.  de  Gan-pin,  rochers  de  la  grande  rocaille,  10  juin  1892. 

Aire.  —  Plante  essentiellement  chinoise  à  travers  toutes  les 
provinces  jusqu'au  lac  Baikal  en  Sibe'rie.  Rayonne  au  Japon,  au 
Khasya,  et  jusqu'à  Birma  (Bedd.). 

*  59.  — Doryopteris Duclouxii  n.  sp    Christ. 

Port  de  D.  argentea,  moins  partagé,  les  pinnae  n'étant  incisées 
qu'en  bas.  Surface  non  blanchie.  Déterminé  par  Baker  comme 
D.  pedata  L.  sub  Pteride,  plante  de  l'Amérique. 

Rhizomate  brevi  squamis  atratis  subulatis  munito,  stipitibus 
fasciculatis,  12  et  18  cent,  longis,  rigidis  cum  rachi  costisque 
ebeneis,  fronde  deltoideo-pedatifida,  rarius  pinnato-pedatifida, 
8  cent,  longa  et  lata,  caudato-acuminata,  tripartita,  parte  cen- 
trali  2  aut  3  lobis  oblongo-acuminatis  integris  decurrentibus,  ala 
secus  rachim,  1  cent,  lata  partibus  lateralibus  supra  integris 
deorsum  2  ad  4  lobis  deflexis  patulis  integris  3  1/2  cent,  longis 
instructis.  Rarius  partes  latérales  a  centrali  solutae  spatioque 
xalato  2  cent,  longo  separatae,  rarissimeque  latere  superiore 
lobis    instructae. 

Lobis  1/2  cent,  latis,  margine  integris,  sinubus  acutis,  fronde 
tota  soris  continuis  1  mill.  latis  fulvis  circumcincta. 

Indusio  angustissimo  continuo  denticulato.  Textura  rigide 
coriacea,  colore  dilute  viridi. 

Hab.  —  Env.  de  Yunnan-sen,  fissures  de  rochers,  bois, 
ravines  s.  n.  1.  î>ucloux.  23  déc.  1896. 

Aire.  —  Endémique  du  S.  de  la  Chine.  Envoyé  aussi  par 
Henry. 


ll'.l'l 


ACADÉMIE    DE   GEOGRAPHIE    BOTANIQUE 


Plagiogyria   Mett.   . 

60.  — Plagiogyria  pycnophylla  Knze  Bot.   Zeit.  VI,  143. 
H  ah.    —  Env.     de    Kouy-yang.    Mont,    du    Collège.    Bois, 

brousse.  Août  1898.  25go. 

Aire.  — Pentes  indiennes  de  l'Himalaya;  nouveau  pour  la 
Chine  mérid.  s'étend  dans  la  Péninsule  de  Malacca  dans  l'Ile  de 
Java  et  aux  Philippines  (Loher). 

61.  —  Plagiogyria  adnata  Blume  Enum.  fil.  Javae,  20b 
sub.   Lomaria. 

Hab.  —  Env.  de  Ton-chan.  Bois.  Août,  sept.  1898.  2540. 

Aire.  —  Chine  centrale  vers  le  sud  (Diels  200)  jusqu'au 
Khasya  indien.  Reparaît  dans  l'ile  de  Java  et  aux  Philippines 
(Loher). 

62.  —  Plagiogyria  euphlebia  Kunze  Bot.  Zeit.  VI,  52  1 . 
Hab.  —  Environs  de  Kouy-yang,  bois  de  Kien-lin-chan  où  il 

est  commun.  Rare  ailleurs.  7  juill     1898.  23q5. 

Aire.  —  Indiqué  du  Japon  et  du  Tsus-Sima  d'un  côté,  du  ver- 
sant méridional  de  l'Himalaya  de  l'autre.  Notre  région  fait  le 
centre. 


63.  —  Plagiogyria  stenoptera  Hance  Journ.  bot.  1 883. 
268  sub.  Blechno. 

Lomaria  concinna  Baker  Journ.  bot.    1 885 .   io3. 

Hab.  —  Env.  de  Kouy-yang,  mont,  du  Collège,  bois,  brousse. 
Feuille  différente  et  floraison  (sic  !)  plus  tardive  que  le  N*  040 
(P.  adnata  Bl). 

Aire.  —  Formosa.  Il  était  à  prévoir  que  cette  plante  se  trou- 
verait aussi  sur  le  continent. 

La  quantité  de  Plagiogyria  dans  notre  région  relativement 
petite  est  étonnante  :  c'est  bien  la  le  centre  du  genre,  surtout  si 
nous  étendons  le  rayon  jusqu'au  Yunnan  avec  P.  Henry  Christ. 
Bull.  Herb.  Boiss.  VII  4?  et  au  Szc-tchouan  avec  P.  assurgens. 
Christ,  Bull.  Soc,  botan.Ital.  7  giugno  1901. 


ACADÉMIE    DE    GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  233 


Blechnum.    L. 

64.  — Blechnum  (Lomaria)  eburneumn.  spec.  Christ. 
Espèce  très  particulière  par  son  tissu  durement  coriace,  sa 

couleur  claire,  ses  pinnae  fertiles  enflées  par  des  sores  cylindri- 
ques à  indusie  persistant. 

Rhizomate  obliquo  valido  nigro  squamis  lanceolatis  subulatis 
1/2  cent,  longis  suffulto,  stipitibus  fasciculatis.  i3  cent,  longis 
rigidis  corvi  pennae  crassitie  rufostramineis,  uti  tota  planta  gla- 
bris,  frondibus  sterilibus  40  cent,  longis,  4  cent,  latis,  lanceo- 
lato-elongatis  acuminatis,  pinnatis  versus  basin  sensim  attenua- 
tis,  rachi  plana  sulcata,  pinnis  ca.  58  utroque  latere,  infimis  valde 
reductis,  cceteris  pectinato-patentibus  sinu  acutissimo  angustis- 
simo  interjecto,  falcato-linearibus  late  adnatis  haud  decurrenti- 
bus  2  cent,  longis,  4  mill.  latis,  integerrimis  acutissimis  dure 
coriaceis  infra  albescentibus  supra  pallide  virentibus  margine 
valde  reflexis,  basi  ad  rachim  una  squama  atrobrunnea  lineari 
notatis,  nervis  occultis. 

Fronde  fertili  aequilonga,  versus  basin  valde  attenuata,  pin- 
nis aeque  nuraerosis  rachi  infra  convexa  et  eburnea,  pinnis  œque 
numerosis,  pinnis  sinu  rotundato  remotis,  supra  basin  late 
adnatam  contractis,  linearibus  1  1/2  cent,  longis,  2  1/2  mill. 
latis,  supra  planis  infra  inflatis  i.  e.  soris  semicylindricis  sulco 
costali  separatis  impletis.  Indusio  persistente  nitido  griseo 
convexo  sorum    includente,  pinnis  apiculatis. 

Unique  dans  le  genre,  à  cause  des  sores  bombés  et  des  indu- 
sies  cachant  complètement  les  sores  mêmes  murs. 

Parenté  de  B.  Spicant  (L.)  Sm. 

Hab.  —  Environs  de  Kouy-yang,  rochers  à  Se-Ke-pa  (collège) 
sur  les  rochers,  bords  d'un  ruisseau,  4-18  nov.  1897.  2000, 

A  été  pris  pour  un  Doodia  par  le  Père  Bodinier. 

65.  —  Blechnum  orientale  L.  spec.  i535. 

Hab.  —  Sous-préfecture  de  Tse-heu,  tourbières  du  Kouang- 
sy,Juin  1899.  2645. 
Aire.  —  Fougère  très  commune  de  l'Asie  tropicale,  de  l'Hima- 


234 


ACADÉMIE    DE  GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE 


Blechnum  eburneum  Christ  n.  sp. 

i    2  Grandeur. 


ACADÉMIE    DE   GÉOGItAPHIE    BOTANIQUE  235 

laya  jusqu'en  Australie  ;  trouvé  au  Yunnan  (Henry),  mais  non 
encore  indiqué  au-delà  ;  manque  dans  la  fl.  de  la  Chine  centrale 
de  Diels.  Semble  donc  atteindre  sa  limite  septentrionale  dans 
notre  région. 

Woodwardia  Sm. 

66.  —  Woodwardia  Japonica.  L.  suppl.  syst.  447  sub. 
Blechno.  Sw.  synops.  116. 

Hab. —  Mont,  de  Hin-y-fou  au  fleuve  Hoa-Kiang,  assez  com- 
mun. 20  Av.  1897.  1  3 56. 

*  Env.  de  Yunnan-sen,  ravins  de  la  montagne,  frondes  de  1  m. 
10  Janv  1897.  27. 

Aire.  —  Espèce  répandue  en  Chine  tempérée,  s'étendant  au 
Japon,  au  Tonkin  (Bon,  Billet),  mais  non  dans  l'Inde  tropicale. 
W.  virginica  Smith  delà  partie  orientale  des  Etats-Unis  en  est 
à  peine  différent. 

67.  — Woodwardia radicans  L.  mant.  307.  sub  Blechno. 
Smith,  act.  Taur.  412. 

Hab.  —  Mont,  du  Collège  à  Kouy-Yang,  grotte  de  la  Gre- 
nouille. 9  août  1893.  1744. 

Eod.  N.-D. -de-Liesse  à  Ke-ma-tong.  Fronde  de  2  mètres,  se 
courbant  et  prenant  racine. 

Aire.  —  Partout  dans  la  Chine  boisée,  s'étendant  du  Japon 
et  de  Java  le  long  de  l'Himalaya  au  bassin  de  la  Méditerranée  et 
aux  îles  Atlantiques.  Reparaît,  dans  une  variété  à  pointe  de  la 
fronde  plus  étroitement  partagée,  dans  l'Amérique  centrale  et 
en  Californie. 

Scolopendrium  Sm. 

68.  — Scolopendrium  Sibiricum  Hook.  Sp.  IV. 

Hab.  —  Environs  de  Tsin-tchen.  Sur  les  rochers.  10  août. 
1898.  2533. 

Aire.  —  Espèce  du  N.-E.  tempéré  et  froid  de  l'Asie,  du  Japon 
à  la  Sibérie.  En  Chine,  elle  est  constatée  dans  le  Shen-Si  (1. 
Giraldi)  et  notre  localité  étend  encore  sa  limite  équatoriale. 


236 


ACM'KMIK    DE   GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE 


Scolopendrium  sibiricum  Hook. 


Grandeur  naturelle. 


ACADÉMIE  DE  GÉOGRAPHIE  BOTANIQUE  237 

Le  S.  rhiçophyllum  de  l'Est  des  Etats-Unis  d'Ame'rique  est  à 
peine  à  séparer  spécifiquement. 

Allantodia  Wall. 

69.  —  Allantodia  Javanica  Blume  Enum  Jav.  ij5. 

Hab.  —  Tchen-lin-tchean,près  de  Lo-pio,  grotte  du  Squelette. 
Rare. 

Aire.  —  Nord  de  l'Inde  jusqu'au  Yunnan  (Henry)  et  au  Sze- 
Tschouan  occid.  (Faber  ex  Diels)  qui  forme  la  limite  septen- 
trionale de  cette  espèce  qui  va  jusqu'aux  îles  de  la  Sonde  et  les 
archipels  du  Pacifique, 

Asplenium.  L. 

70.  — Asplenium  Trichomanes  L .  Spec.  1540. 

Forme  typique  assez  petite  de  nos  pays,  à  une  oreillette  à  la 
base  des  pinnules. 

Hab. —  Env.  de  Gan-pin,  à  la  grande  grotte,  parois  de  rochers, 
7  nov.  1897.  1980. 

Aire.  —  A  peu  près  universel  à  travers  les  régions  monta- 
gneuses de  tous  les  pays  tempérés  du  globe. 

Var.  anceps  Soland.  Hook.  Grev.   le.  195. 

Plante  grande,  3o  cent,  à  rachis  raides,  épaisses,  fortement 
anguleuses-ailées.  Pinnules  coriaces,  ovales,  allongées,  sores 
très  confluents. 

Hab.  — Env.  deTan-chau.   Rocailles.  2  juin   1898.  2336. 

Aire.  —  Constaté  d'abord  à  Madère  et  aux  îles  Canaries,  plus 
tard  au  Japon. 

71 .  —  Asplenium  normale  Don  Prodr.  flor.  Népal.  7. 
Hab.  —  District  de  Tsin-gay,    à  Ly-man-Tchay,  rocailles  au 

bord  de  la  rivière.  14  janv.   1868.  2i56. 

Aire.  —  Remplace  le  type  de  l'A.  Trichomanes  dans  les 
montagnes  de  l'Inde  tropicale  jusqu'aux  Philippines  (Loher)  où 
il  passe  insensiblement  dans  ce  type.  En  Chine,  on  le  connaît 
du  Sze-Tchouan  occid.  (Faber)  et  du  Yunnan  (Henry.) 

4 


23ti  ACADÉMIE   DE  GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE 

73.  —  Asplenium  resectum  Smith.  le.  ined.  T.  72.  S\v. 
Synops.  3o. 

Hab.  —  Env.  de  Gan-pin,  aux  grandes  Rocailles,  fond  de 
ravine,  rare.  17  sept.  1897.  1 833 .  Eod.  a  Ta-tong.  6  mars 
1898. 

Aire.  —  C'est  l'Asplenium  le  plus  répandu  de  l'Inde  trop,  et 
de  la  région  Malaise  qui  ne  manque  nulle  part,  de  l'Himalaya  et 
du  Japon  (Nagasaki  1.  Faillie)  aux  îles  du  Pacifique  et  atteint 
l'Afrique  trop,  à  travers  les  îles  Mascareignes  et  les  Seychelles. 
Il  est  commun  au  Yunnan  (Henry)  et  remonte  dans  la  Chine 
centrale  jusqu'au  Mont  Omei  dans  le  Sze-Tchouan  occ.  et  le 
Hu-pei  (Henry.) 

73.  —  Asplenium  Beddomei  Mett.  Linn.  36.93. 

Les  pinnaede  2  cent,  sur  1/2  cent.,  très  obtuses,  non  lobées  mais 
à  peine  dentées  et  plutôt  finement  crénelées,  rachis  cylindrique 
non  aplatie  couleur  d'ébène  pourpre  et  très  velue. 

Port  de  A.  marinum  L.  d'Eurpoe. 

Hab.  —  Distr.  de  Tsin-gay  à  Ly-mou-tchay,  rocailles  au 
bord  de  la  rivière.  i4Janv.  1898.  s.  n. 

Aire.  —Inde  mérid.  Himalaya,  Yunnan  (Henry.) 

74.  —  Asplenium  Wrightioides  n.  sp.  Christ. 

A  côté  d'A.  Wrightii  Eat.  Hook.  Spec.  III.  u3.  Tab.  i3i, 
mais  à  pinnae  plus  larges,  ovales,  et  plus  dentées-incisées,  sans 
oreillettes. 

Rhizomate...  stipite  12  cent,  longo  rigido  pennae  cor- 
vinae  crassitie  cum  rachi  castanco  squamis  subulatis  fiaccidis 
brunneo-rufis  munito,  fronde  lanceolata5a  cent,  longa,  12  cent, 
lata,  versus  basin  vix  decrescente  pinnata,  pinnis  inrimis 
fere  cum  mediis  aequilongis,  api  ce  frondis  breviter  acumi- 
nato  pinnatifido,  pinnis  ca  27  utroque  racheos  latere,  approxi- 
matis,  inferioribus  solummodo  remotis,  patentibus  breviter 
petiolatis  ovato-elongatis,  basiinaequalibus  infra  cuneatis  supra 
recte  truncatis,  infraapicempinnacacuminatum  simpliciterserra- 
tum  regulariter  biserrato-crenatis  i.  e.  lobis  ca  12  minutis  et  cre- 
nato-dentatis  praeditis  Costa  tenui  nigra,  nervis  in  lobis  infimis 


ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  239 


pinnatis,  superioribus  furcatis,  soris  ramum  superiorem  furcae 
sequentibus  ca  12  linearibus,  vix  incurvatis  obliquis  haud  furca- 
tis regularibus  aequilongis  (1/2  cent  )  nec  costam  nec  marginem 
tangentibus  brunneis,  indusio  tenui  griseo.  Rachi  supra  plana 
compressa  fere   alata.  Textura   herbacea,  colore  laete  virenie. 

A.Wrightii  Eat.  diffère  de  notre  plante  par  des  pinnae  lan- 
céolées en  faux  et  longuement  caudato-acuminées  à  oreillettes 
ovales  très  développe'es. 

Hab.  —  Env,  de  Tan-chan.  juill.   1898.  2282. 

Aire.  —  Endémique,  lié  à  A.  Wrightii  qui  est  connu  du 
Japon. 

75.  — Asplenium  woodsioïdes  Christ  in  Bullet.  Soc.  bot. 
Ital.  14  octob.   1900. 

Cette  petite  espèce  à  fronde  étroite  et  atténuée  vers  la  base,  a 
beaucoup  de  rapport  avec  A.  exiguum  Bedd.  f.  B.  Ind.  146  et 
A.  Glenniei  Bak.  Synops.  Ev.  II.  488  ;  elle  en  diffère  par  une 
rachisraide,  pourpre  et  des  dentelures  plus  serrées. 

Hab.  —  Env.  de  Gan-pin,  sur  les  rochers  dans  les  bois  (He- 
che-teou)  24  sept.  1897.  1 832. 

Cascade  de  Hoang-Ko-chou,  11  juin   1898. 

Aire.  —  Esp.  de  la  Chine  centrale,  découverte  par  le  Père 
Giraldi  dans  le  Shen-si. 

76.  —  Asplenium  Pekinense  Hance  Seemans  Journ.  Bot. 
V.  262.  A.  Saulii.  Hook.  Synops.  V.  II.  216. 

Hab.  —  Env.  de  Tsin-gay,  rochers  sous  bois,  19  mars  1898.  s. 
n.  Gorges  du  fleuve  Hoa-Kiang.  Bois  près  d'une  pagode  sur  les 
rochers.  21  av.  1897.  2093. 

Env.  de  Kouy-Yang.  Mont,  du  Collège  (To-long-tong)  bois, 
rochers.  i5  mars  1898.  2092. 

*  Env.  de  Yunnan-sen  sur  les  murs  au  bas  de  la  montagne.  Peu 
commun.  62. 

Aire.  —  Espèce  caractéristique  des  murs,  cimetières  et  rochers 
de  la  Chine  tempérée,  passant  presqu'insensiblement  dans 
l'espèce  suivante;  également  au  Japon  et  le  long  de  la  chaîne  de 
l'Himalaya  jusqu'au  Kashmir. 


-i"  ACWiKMIi;    DE   CÉOGRAPHIB  BOTANIQUE 

77.  -  Aspleniuin  Wilfordii  Metten.  Linn.  36.  1868.  04. 
Plaine   à   proportion  dédoublée  du  A.  Pekinense,  autrement 

assez  difficile  à  séparer.  Fait  transition  a  peu  près  du  A.  Peki- 
nense à  A.  praemosum  Sw.,  et  non,  comme  Baker  le  dit  dans 
Synops.  Ev.  II. 487.  à  A.  Adiantum  nigrum  L. 

Haï;. —  Distr.  de  Tsin-gay,  vallée  de  Ly-mou-tchay,  rocailles 
bord  de  la  rivière.  i4Janv.  1898.  2040. 

Aire.  —  Avec  l'espèce  précédente,  constaté  au  Japon  et  à 
Tsus-Sima,  mais  non  encore  dans  la  Chine  centrale  et  occi- 
dentale. 

78.  —  Asplenium  cuneifolium  Viviani,  flor.  Ital.  I.  16. 
Var.  —  Vegetius  n.  var.  Christ. 

Il  paraît  hardi  d'identifier  une  plante  de  Chine  avec  cette 
espècequi  n'est  connue  que  del'Europeorientale  et  méridionale 
et  qui  y  habite  exclusivement  la  roche  serpentine.  Toutefois, 
Tidentitédes  caractères  est  si  grande  qu'il  est  impossible  défaire 
autrement. 

La  fronde  largement  deltoïde  bien  plus  longue  que  le  stipe, 
les  pinnae  relativement  courtes,  les  segments  nombreux,  opaques, 
cunéiformes,  profondément  dentés  sont  trop  concluants. 

Ce  qui  est  particulier,  c'est  la  base  très  large  des  pinnules  et 
le  tissu  plus  épais  mais  non  coriace. 

Hab.  —  Env.  de  Hoang-Ko-chou,  rocailles  humides.  10  fév. 
189g.  2557. 

Aire  de  l'espèce.  —  Rochers  et  murs  de  serpentine  de  l'Europe 
orientale  depuis  la  Turquie  (1.  Dieck)  jusqu'à  la  Riviera  de 
Gènes  ;  se  retrouve  dans  le  centre  de  la  France.  Il  serait 
important  de  savoir  sur  quels  gisements  minéralogiques  se  trouve 
la  plante  de  Chine. 

79.  —  Asplenium  varians  Hook.  Grev.   le.  172. 

Hab. —Env.  de  Gan-pin.  Grandes  rocailles.  11  Fev.  1898. 
s.  n. 

Aire.  —  Esp.  très  répandue  de  la  Chine  tempérée  :  Yunnan 
(Henry),  Shen-Si  (Giraldi),  Hu-pei  (Henry)  et  de  là  le  long  de 
l'Himalaya  et  à  travers  l'Inde  jusqu'à  Ceylan.  Reparaît  dans 
l'Afrique  australe. 


ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  241 


80.  —  Asplenium  incisum  Thnhg.,  fl.  Jap. 

A.  elegantulum  Hook.  Sp.  IV.  igo.    II.  cent.   28. 

Espèce  fort  connue  du  Japon,  qui  semble  réunir  sur  le  même 
pied,  des  frondes  d'A.  viride  Hds.  avec  des  frondes  d'A.  lanceo- 
latum  Hds. 

Hab.  — Env.  de  Kouy-yang.  Mont,  du  Collège.  Env.  de 
Tan-chan.  sept.  1899.2754 

Aire.  —  Répandu  dans  la  Chine  centrale  et  mérid.  :  Shen-si, 
Sze-Tchouan,Hupei,  Kuan-Tung(Warburg), commun  au  Japon, 
évitant  l'Inde. 

81  .  —  Asplenium  interjectum  nov.  sp.   Christ. 

Du  groupe  d'A.  adiantum  nigrum  L.,  tirant  vers  A.  Ruta  mu- 
raria  L.,à  segments  larges,  à  tissu  tendre,  opaque. 

Rhizomate  brevi,  stipitibus  fasciculatis  infra  castaneis,  supra 
cum  rachi  viridibus,  tenuibus,  8  cent,  longis,  fronde  dehoidea, 
7  cent,  longa,  7  ad  4  cent,  lata,  acuminata,  bipinnatifida,  pinnis 
3  ad  4  infrà  apicerr  pinnatihdum,  petiolatis,  patentibus  deltoïdeis, 
infra  pinnatis,  i.  e.  1  aut.  2  pinnis  subsessilibus  instructis 
medio  et  supra  profunde  pinnatifidis,  lobis  ultimis  approximatis 
2/3  aut.  1  cent,  longis,  1/2  cent,  latis,  obovato-rotundatis  cunea- 
tis  grosse  dentato-crenatis,  opacis  herbaceis,  nervis  flabellatis, 
soris  4  miil.  longis  crassis  creberrimis  rufobrunneis  imo  lobos 
implentibus. 

C'est  un  rapprochement  vers  A.  Ruta  muraria  L.  qui  paraît 
manquer  en  Chine. 

Hab.  —  Env.  de  Tsin-gay,  rochers  à  Kao-tchay,  1  5  mars  1898. 
2094. 

Aire.  —  Inconnue,  semble  une  forme  atavique  isole» 

82.  —  Asplenium  Billetii  Christ  in  Bullet.  scientif.  de  la 
France  et  de  la  Belgique  d'A.  Giard  XXVIII,  267.  PI.  XII,  4. 

J'ai  été  charmé  de  trouver  cette  belle  espèce,  type  de  premier 
ordre, que  le  Dr  Billet  a  découvert  au  Haut  Tonkin  a  Kao-Bang, 
parmi  le  butin  rapporté  par  Henry,  du  Yunnan  ;  je  suis  non 
moins  charmé  de  constater  que  cette  plante  est  répandue  jusque 
dans  le  Kouy-Tcheou. 


242  ACADÉM1K    DE   GKOf.RAPniK   BOTANIQUE 


Hab.  —  Env.  de  Tsin-gay,  hauts  rochers  boises  à  Tchao-se. 
sept.  1899.  2061  D. 

Env.  de  Gan-pin,  ravine,  sur  les  rochers.  11  février  1898. 
2061.  Tsin-Gay  à  Kao-tchay.  20  août  1897. 

83.  —  Asplenium  Bodinieri  n.sp.  Christ. 

Se  rattachant  à  A.  Billetii  qui,  jusque-là  était  un  type  plutôt 
isolé. 

Diffère  d'A.  Billetii  par  les  segments  plus  larges,  ne  se  rétrécis- 
sant pas  en  pétiole  ou,  en  d'autres  termes,  ne  s'élargissant  pas 
en  quillière,  et  par  une  fronde  plus  étroite. 

Rhizomate  brevi,  setis  nigris  suffulto,  stipitibus  paucis  fasci- 
culatis  ebeneis,  rigidis,  flexuosis,  i3  eut.  longis,  fronde  basi  del- 
toidea,  8  cent,  longa,  basi  5  cent,  lata,  tripinnatifida,  rachi  infra 
ebenea,  apice  anguste  caudato  pinnis  sessilibus  patentibus  appro- 
ximatis  versus  apicem  frondis  cito  valde  decrescentibus,  inhmis 
bipinnatifidis,  e  basi  latiori  ovato-elongatis,  pinnulis  confertis 
cuneatis  usque  ad  rachim  ferelobatis,  lobis  ovatis  acutis.  Nervis 
furcatis  in  lobis  solitariis,  soris  ovatis  1  1/2  mill.  longis  in  lobis 
solitariis  demum  confluentibus,  indusio  persistente  ovato  viridi- 
griseo. 

Port  plus  grêle  que  A.  Billetii,  aspect  d'un  Davallia  ou  d'un 
Cheilanthes  pour  lequel  le  Père  Bodinier  l'a  pris  selon  l'étiquette. 

Hab. —  Env.  de  Tsin-gay,  Mont,  escarpées  et  boisées.  6  nov. 
1898.  2534. 

84.  —  Asplenium  rutaefolium  Kze  Linn.  V.  52  1  . 
Var.  prolongatum  Hook.  Sp.  III  209. 

Diffère  du  type  par  la  rachis  allongée  et  radicante  et  la  fronde 
étroite,  linéaire  lancéolée,  les  pinnae  courtes  de  4  à  4  pinnules 
de  chaque  côté  dont  très  peu  sont  partagées. 

Hab.   —  Distr.de  Tsin-gay,  Mont.de  Kao-Tchav. 

Env.  de  Kouy-yang.  Mont,  du  Collège,  rochers.  i5  mars  1898. 
21 18,  Tan-chan,  avr.  [899. 

Aire  de  la  variété  —  Commun  dans  la  Chine  mérid.  (Henry), 
indiqué  par  Diels  jusqu'à  Nan-chouan  dans  le  Sze-Tchouan 
mérid.   Du  Japon  à  travers    l'Inde   jusqu'à  Ceylan.    J'ignore  la 


ACADÉMIE    DE   C.ÊOGIîAPHIE    BOTANIQUE 


243 


,W^ 


Asplenium   Bodinieri  Christ   n.  sp. 

Grandeur  naturelle. 


244 


AC.MH  Mil     ni    (.1  OGRAPHIB   BOTA.NIQI  l 


délimitation  de  la  variété  vers  le  type  qui  est  répandu  dans 
l'Afrique  australe. 

Diplazium  Sw. 

85.  —  Diplazium  lanceum  Thunbg,  fi.  Japon  333  sub  Asple- 
nio.  Prsl. 

Hab.  —  Env.  de  Tsin-gay.  Rochers  à  Kia  la  Schong. 

Aire.  —  Espèce  caractéristique  pour  la  Chine  méridionale, 
mais  non  mentionée  par  Diels  pour  la  Chine  centrale.  Japon, 
Formosa,  Tonkin. 

Himalaya  oriental  :  isolé  à  Ceylan. 

86.  —  Diplazium  Wichurae  Mett.  fil.  Ind.  2.237. 

Hab.  —  Env.  de  Kouy-yang,  bois  de  la  pagode  de  Kien-lin- 
chan.  20  juill.  1897.  1707. 

Gan-pin,  grande  grotte.  6  mars  1898.  Grande  rocaille,  fond 
de  ravin.  17  sept.  1897.  1707. 

Env.  de  Tou-chan. 

Tsin-gay  au  Se-tse-chan.  Dec.  1898. 

Aire.   —    Espèce  chinoise  :    Yunnan,    Sze-tchouan,   Hu-pei. 

Japon.  Remplacé  dans  l'Himalaya  Indien  par  le  D.  longifo- 
lium  Don,  qui  en  est  assez  près. 

87.  —  Diplazium  Textoris  Maxim,  determ.  Makino  mss. 
Diffère  de  D.  Wichurae  par  la  base  des  pinnae  cunéiforme  ou 

tronquée,  dépourvue  de  la  forte  oreillette  aiguë  du  D.  Wichurae. 
par  les  lobes  oblongs  peu  serrés. 

Hab.  —  Env.  de  Kouy-yang.  Mont,  du  Collège,  ravines  de 
Yan-pa.  2  mars  1898.  2099. 

Aire.  —  Connu  seulement  du  Japon  (1.  Makino). 


88.  —  Diplazium  Japonicum  Thunbg.  FI.  Jap.  33q. 

Forme  à  pinnae  nombreuses    jusqu'à  16)  et  à  fronde  allongée, 
mais  sans  caractères  séparables  du  reste. 

Hab. 
2100. 


District  de  Tsin-gay.  Mont,  de  Kao-schay.  8    mars. 


ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  245 

Env.  de  Kouy-yang.  Mont,  du  Collège.  Berge  d'un  ruisseau. 
3i  juill.  1899.  1 56. 

Aire.  —  Espèce  chinoise:  Sze-tchouan,  Hupei,  Yunnan,  env. 
de  Shang-hai  (Faber),  Japon,  Formosa,  Himalaya  indien. 

89.  —  Diplazium  Petersenii  Kunze  Analect.  24. 
D.  lasiopteris  Mett.  Kze  Linn.  17.  568. 

Une  plante  bien  plus  large  et  à  sores  plus  réguliers  que  D. 
Japonicum. 

Hab.  —  Env.  de  Kouy-yang.  Bois  de  la  pagode  de  Kien-lin- 
chan.  17  juill.   1898.  25  nov.  1897.  2418. 

Aire. —  Inde  méridionale,  Java,  Canton  (Hook,  synops.  Ed. 
II.  235). 

90.  —  Diplazium  virescens  Mett.  Asplen  191. 

Hab. —  Sous-préfecture  de  Tse-hen.  Tourbières  de  Kouang- 
sy.  Frondes  d'un  mètre  et  plus,  juin  1898.  2648. 

Cadre  assez  bien  avec  mes  spécimens  Japonais  de  Makino, 
mais  les  sores  sont  plus  courts  et  plus  réguliers. 

Ressemble  aussi  à  D.leptophyllnm  Baker  n.  sp.  mss.  qui  a 
des  dentelures  plus  aiguës  presque  aristées, 

Aire.  —  N'est  connu  que  du  Japon  (Makino.  Faurie). 

91.  —  Diplazium  latifolium  Don  Prodr.  fl.  Népal.  8. 
Hab.  —  Env.  de  My-tsao.   Bois -de  la  montagne.    Fronde  de 

plus  d'un  mètre  de  haut. 

Forme  très  ample  à  pinnae  larges,  presque  hastées  à  la 
base. 

Aire.  —  Très  répandu  partout  dans  l'Inde  trop,  et  la  Malaisie 
jusqu'au  Philippines  et  la  Nouvelle-Guinée.  Remonte  vers  le 
nord  par  le  Yunnan  (Henry)  jusqu'au  Hupei  (Diels). 

92.  —  Diplazium   megaphyllum  Baker.  Journ.  bot.   1890. 

264. 

Hab.  -  Env.  de  Hoang-Ko-chou.    Grotte  humide.   Haut  de 

80  cent.  12  fév.  1899.  2555. 
Très  ample,  très  ressemblant  au  D.  decussatum  Sw.  synops. 


240  ACADÉMIE   DE   GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE 


76.  260  sub  Asplenio  de   la  région  Malaise,  mais  différent  par 
des  nervures  et  sores  non  anastomoses. 

Aire.  —  Tonkin  1.  Balansa.  Yunnan  (Henry). 

Athyrium  Rsh. 

q3.  —  Athyrium  Wardii  Hook.  Spec.  fil.  III.  189.  II. 
cent.  33.  sub  Asplenio. 

Hab.  —  Env.  deKouy-yang.  Bois  delà  pagode  Kien-lin-chan. 
20  juillet,  25,  29  nov.  1897.  1706  ;  2008.  17  juîll.  1898.  2419. 

Env.  de  Gan-pin.  Bois.  25  nov.  1898. 

Je  n'hésite  pas  d'identifier  cette  plante  avec  l'A.  Wardii 
comme  je  l'ai  du  Japon  Tosa  1.  et  det.  Makino,  et  avec  TA. 
violascens  Diels.  Flor.  centr.  china  d'après  la  diagnose.  Notre 
plante  a  aussi  les  rachis  et  les  costae  un  peu  violacées. 

Aire.  — Corée,  Japon,  Chine  centrale  au  Sze-tchouan. 

94.  —  Athyrium  lastreoïdes  Baker.  Journ.  of.  Bot.  sub 
Asplenio.  1888.  227. 

Hab.  —  Env.  de  Kouy-Yang,  bois  de  Kien-lin-chan  ;  frondes 
en  touffe.  5o  cent,  hauteur.  25  nov.  1897.  2.009. 

Env.  deTou-Chan. 

Aire.  —  Découvert  par  Faber  au  mont  Omei  dans  le  Sze- 
Tchouan  mérid.,  trouvé  par  Faurie  en  Corée. 

95.  —  Athyrium  alatum  Christ  Bullet.  Herb.  Boissier.  VI. 

q63. 

Hab.  —  Env.  de  Kouy-yang  dans  les  grands  bois  à  Kien-lin- 
chan. 

Frondes  solitaires  ou  plusieurs  réunies,  très  cassantes.  1  3  nov. 
1897.  1973. 

Aire.  —  Découvert  au  Yunnan  par  Henry. 

Plante  plus  grêle,  plus  petite  que  la  précédente,  dents  des 
segments  non  obtuses,  mais  presque  ari>tees,  fines. 

.  —  Athyrium  filix  femina  Roth,Tent.  tl.  Gcrm.  III.  65. 


ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE    BOTANIQLE  247 


Var.  —  Fissidens  Doell.  fi.  Bad.  23.  forma  deltoidea. 

Hab.  —  Env.  de  Kouy-yang.  Mont,  du  Collège.  Gorges  de 
Yang-pa.  Bords  humides  d'un  ruisseau  de  Montagne.  20  juill. 
1898.  2422. 

Env.'  deTou-chan.  1898.  2422  bis. 

Aire  de  l'espèce.  —  Europe,  Asie  tempérée,  Amérique  du 
nord  et  le  long  des  Andes  jusqu'en  Uruguay. 

La  forme  deltoïde  prévaut  dans  l'extrême  Orient  :  Shensi 
Giraldi,  Japon  Faurie. 

Aspidium  Sw. 

97.  —  Aspidium  (Nephrodium)  sophoroïdes  Thunbg.  Linn. 
Trans.  II.  841  sub  Polypodio.  Sw.  syn.  48. 

Nephrodium  Desv.  Ann.  Linn.  VI.  256. 

Hab.  —  Env.  de  Kouy-Yang.  Mont,  du  Collège  à  Ke-ma-tong. 
Bois  de  Kien-lin-chan.  20,  ib  juill.  1897.  9  août  1897.  i3  nov. 
1897.  1843.  1968. 

Distr.  de  Tsin-Gay.  Bord  de  la  route  à  Chouay-tchang-pou. 
4  mars  1898.  s.  n. 

Aire.  —  Plante  commune  chinoise  et  japonaise,  remplaçant 
l'A.  aridum  Don  de  l'Inde  auquel  il  est  voisin  et  qui  se  trouve 
aussi  dans  le  Yunnan.  N'a  pas  été  trouvé  au  delà  de  la  Chine. 
Une  forme  très  (trop  ?)  voisine  à  rhizome  traçant  est  Nephrodium 
rampans  Bak.  constaté  au  Hou-pei  et  au  Yunnan. 

g8.  —  Aspidium  (Nephrodium)  Mulmeinense  Bedd.  Suppl. 
Handb.675.  Suppl.  18  sub  Nephrodio.  Polypodium  multili- 
neatum  Wall.  Hook.  Synops.  Ed.  II.  3i6. 

Hab.  —  Sous-préfecture  de  Tse-hen.  Tourbières  de  Kouang- 
sy.  Frondes  de  1  mètre  et  plus.  Juin  1899.  265i. 

Aire.  —  Disséminé  dans  l'Inde  jusqu'à  Birma.  S.  de  la  Chine: 
Yunnan  et  Hu-pei. 

99.  —  Aspidium  (Anisocampium)  Otarioïdesn.  sp.  Christ, 
se  rattachant  étroitement  à  A.  subpectinatum  Wall.  cat. 
3 1 1 .  Bedd.  suppl. 66.   A.  Otaria  Kunze  Mett.  Aspid.  34. 


248  tCADÉM GÉOGRAPHIE  BOTANIQUE 


Rhizomate...  Stipite  tcnui,  basi  sctis  nigris  parce  vestito, 
longissimo  :  52  cent,  longo,  rufostramineo,  fronde  deltoidea, 
ovata  23  cent,  longa,  basi  i5  cent,  lata,  caudato  acuminata 
pinnata,  pinnis  in  fi  mi  s  médias  aequantibus  aut  superanti- 
bus,  recte  patentibus  inferioribus  remotis  solutis  petiolulatis, 
superioribusapproximatis,late  adnatis  decurrentibus,rachialata, 
apice  pinnatifida,  lobis  late  decurrentibus. 

Pinnis  falcato-ovatis  caudatis  9  cent,  longis,  2  cent,  latis,  infi- 
mis  versus  basin  attenuatis  regulariter  usque  ad  i/3  pagnîae 
obatis,  lobis  ovatis,  infra  obtusis  supra  acutis  iispinnae  inrimae 
deorsumu  majoribuscirca  12  infra  api cem  pinnae  dentatam  ;  lobis 
1/2  cent,  longis  et  latis  confertis  sinu  acutissimo,  marginibus 
dentato-aristatis. 

Costa  nigra,  nervis  in  lobis  pinnatis  4  ad  6  utroque  latere 
conspicuis  simplicibus  raro  junctisSoris  uti  videsur  ezindusiatis 
creberrimis  brunnes  rotundis,  medialibus  non  confiuentibus,  8 
pro  lobo,  a  costa  incipientibus.  Textura  firme  papyracea  colore 
atroviridi. 

Ressemble  beaucoup  à  subpectinatum  Wall.,  mais  celui-ci  est 
une  plante  plus  robuste,  à  stipe  plus  épais  ;  la  fronde  a  moins 
de  pinnae  qui  sont  plus  éloignées,  la  fronde  se  termine  en  une 
pinna  à  peu  près  égale  aux  pinnae  latérales  et  non  en  une  pointe 
pinnatifide,  et  les  nervures  inférieures  s'unissent  régulièrement. 
Enfin,  A.  subpectinatum  a  un  indusium  athyrioide  (voir  Bedd. 
Handb.  268.) 

Hab.  —  Env.  de  Tsin-gay,  bois,  rocailles.  Janv.  1898. 
10  août  1898.   2o5o. 

Env.  de  Kouy-yang.  bois  de  Kien-lin-chan.  23  nov.  1897. 
s.  n. 

Aire.  — Endémique.  L'A.  subpectinatum  est  une  plante  du 
Nord  de  l'Inde  :  Khasya,  Birma,  et  va  jusqu'au  Yunnan.  Henry, 
13457. 

100.  —  Aspidium  (Pycnopteris  )  Bodinieri    n.  sp.    Christ. 

Nouveau  membre  du  groupe  Pycnopteris  Moore.  (Podophvl- 
lae  Diels  avec  Aspidium  Sieboldi  Hook.  A.  podophyllum 
Hook.    et    probablement  aussi   A.    basipinnatum  Bak.   Joum. 


ACADÉMIE   DE   GÉOGRAPHIE    DOTAMQUE 


249 


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i .  —  Polystichum  nephrolepioides  Christ  //.  sp. 
2.  —  Aspidium  Bodinieri  Christ  n.  sp. 


:')')  ACADÉMIE    l»E   GÉOGRAPHIE    liiHAMQUb: 


f.  i  «S  S  g .  176.  mais  le  plus  grand  et  le  plus  typique.  C'est 
une  découverte  de  premier  ordre  que  nous  devons  au  Père 
Bodinier.  La  plante  selon  l'étiquette  lui  a  été  fournie  du 
reste   parle    PereJ.    Cavalerie. 

Rhiz.  .  .stip. . .  rachi  nuda  straminea,  fronde  ampla  simpliciter 
pinnata,  pinnis  suberectis  sessilibus  sursum  adnato-obcurren- 
tibus  32  cent,  longis,  5  1/2  cent,  latis,  lanceolatis  versus  basin 
attenuatis  breviter  acuminatis  grosse  et  haud  profonde  dentatis 
dentibus  vix  1  mill.  elevatis,  5  mill.  latis,  versus  apicem 
serratis,  costa  brunnea,  straminea  valida  1  mill.  lata,  nervis 
lateralibus  cica  5o  utroque  costae  latere  tenuibus,  spatio  7 
mill.  lato  separatis,  pinnatis  i.  e.  5  ad  6  ramulis  utroque 
latere  praeditis,  nervulis  liberis,  brevibus,  oblique  erectis  om- 
nibus, duobus  supremis  exceptis,  fertilibus,  soris  8  aut  0  pro 
nervo  pinnato,  globosis  aliquantum  impressis,  ultra  1  mill. 
latis  rufo-brunneis,  indusio  haud  perspicaci  caduco.  Textura 
papyraceo-coriacea,  colore  sicce  ochraceo-viridi.  Planta  glaber- 
rima. 

Hab.  —  Env.  de  Tan-chan.  Frondes  de  80  cent.  Il  n'y  a  que 
deux  pinnae  avec  un  fragment  de  la  rachis. 

Aire.  —  Endémique,  très  significatif  pour  la  région  qui  est  le 
centre  du  petit  groupe  de  Pycnopteris. 

loi,  — Aspidium(Lastrea.  Pinnata)  Dickinsii  Franch.  Sav. 
En  fl.  Jap.  236.  Hook.  le.  Cent.  III.    1659. 

Hab.  *  —  Yunnan-sen,  bois  d'une  ravine.  Croît  en  touffes  de 
3  à  5  frondes.  27  déc.  1896.  20  D. 

Distr.  deTsin-gayà  Che-teou-tchay.  Fev.  1898.  2054. 

Aire.  —  Chine  centrale  et  mérid  :  Yunnan,  Hupei,  Japon. 

102.  —  Aspidium.  (Lastrea.  Pinnata)  cuspidatum  Mett. 
Aspid   223.     A.     Yunnanense    Christ.    Ballet.     Hcrb.    Boiss. 

VI.  965. 

Hab. —Env.  de  Tsin-Gay.    à   Kao-po.   23    nov.    1898.    92. 

2525. 

Env.  de  Kouy-yang.  Mont,  du  Collège,  bord  des  ruisseaux  à 
Fong-tse-tong.  Tige  80  cent,  à  1    mètre. 


ACADÉMIE    DE    GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  251 


Distr.  de  Gan-pin,  à  Leang-chouz-tsin,  entrée  d'une  grotte. 
17  nov.  1897.  2525 . 

Aire.  —  Non  indiqué  pour  la  Chine  centrale.  Trouvé  par 
Henry  au  Yunnan.  Suit  le  pied  de  l'Himalaya;  est  indiqué  à 
l'Ile  de  Ceylan 

io3.  —  Aspidium  (Lastrea.  Incisa)  Oehtodes  Kunze  Linn. 
24.282 . 

A.   prolixum  Willd.     ex    Bak.    Synops.    fil.     Ed.    II.    268. 

Hab.  Distr.  deTon-chan.  Sept.  1899.  27$2. 

Env.  de  Gan-pin.  Dans  unegrotte,  frondes  d'un  mètre  et  plus. 
7  nov.   1897.  2  mars  1898.   1967. 

Aire.  —  Espèce  de  l'Inde  très  répandue  du  nord  au  sud  et 
dans  la  presqu'île  de  Malacca.  Yunnan.  Henry. 

104.  —  Aspidium  (Lastrea.  Incisa)  calcaratum  Blume 
Enum.  fil.  Jav.  i  59. 

Hab.  —  Env.  de  Tou-chan.   1898.  2584. 

Aire.  —  Espèce  de  l'Inde  très  répandue  du  nord  au  sud. 
Chine  mérid.  Yunnan  (Henry),  ne  s'avance  pas  dans  la  Chine 
centrale.  Diels. 

io5.  —  Aspidium  (Lastrea.  Incisa)  erubescens  Wall.  Cat . 
33o  sub  Polypodio.  Diels.  fl.  Centr.  China  189. 

Hab.  —  Route  de  Pin-yue  à  Kouy-yang.  18  mai  1899. 
2640. 

Env.  de  Gan-pin  dans  la  dépression-grotte,  rare,  frondes  de 
1  mètre  etplus.  7  nov.  1897.    1972. 

Aire.  —  Plantedela  région  Malaise,  qui  s'avance  vers  l'ouest 
jusqu'à  l'Himalaya. 

Je  ne  connais  pas  le  Nephrodium  Braineoïdes  Baker.  Journ. 
Bot.  1888.  229  du  mont  Omei  Sze-Tchouan  occid.  1.  Faber, 
qui,  peut-être,  est  identique  avec  notre  plante  qui,  quoique 
très  grande,  cadre  très  bien  avec  A.  erubescens. 

106.  —  Aspidium  (Lastrea.  Incisa)  flaccidum  Blume  Enum. 
fil.  Jav.    161 . 

Hab.  —  Env.  de  Tin-fan,  août.  sept.  1899.  2753. 


-•''-  ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE    BOTAfflOUE 


Aire.  —  Plante  assez  rare  de  l'Inde  :  de  l'Himalaya  à  l'île  de 
Ceylan  et  aux  îles  de  la  Sonde.  Nouveau  pour  la  Chine. 

106.  —  Aspidium  (Lastrea.  Incisaj  gracilescens  Blume 
Enum.  fil.  Jav.  i  55  . 

Hab.  —  Env.  deTin-fan,  août,  sept.    [899.  2 7 5 3  bis. 
Aire.  —  Plante  d'une  aire  assez  large  à  travers  l'Inde  jusqu'au 
Japon,  a  Java,  à  Népal  et  à  la  Chine  centrale  jusqu'au  Shen-si. 

107.  — Aspidium  (Lastrea.  Incisaj  glanduligerum  Kunze. 
Analect.  44. 

Hab.  —  Mont,  du  Collège  de  Kouy-yang.  Ke-ma-tong.  21 
Juill.  1897.  1701. 

Aire.  —  Malaisé  à  définir  à  cause  de  la  confusion  avec  l'espèce 
précédente  dont  il  est  très  voisin. 

108.  —  Aspidium  (Lastrea.  Incisa)  flexile  n.  sp.  Christ. 
Rhizomate    breviter   repente  nigro,  radicoso,  stipitibus    soli- 

tariis  aut  paucis  approximatis  (2  ad  3),  tenuibus  basi,  obliquis 
flexuosis  cura  rachi  brevissime  puberulis,  i5  ad  20  cent,  longis, 
stramineis  versus  basin  fuscis  et  squamis paucis  ovato-subulatis, 
brunneis  ;  munitis  fronde  ovato-deltoidea  20  cent,  longa,  10 
cent,  lata,  bipinnatilida  pinnis  inrimis  mediis  feré  aequilongis, 
pinnis  patentibus  infimis  deflexis,  falcatis  ca.  12  utroque  latere 
infra  apicem  pinnatifidum  caudato-acuminatum,  inferioribus 
brève  petiolatis,  superioribus  sessilibus,  ultimis  late  adnatis  ; 
pinnis  confertis  inferioribusremotiusculis,  4/2cent. longis,  1  1/2 
cent,  latis  e  basi  lata  ovato-lanceolatis  acuminatis  usque  ad  alani 
3  mill.  latam  lobatis,  lobis  primis  ad  basin  pinnarum  inferiorum 
solutis  et  valde  diminutis,  i.  e.  pinna  versus  basin  attenuata. 
Lobis  integris  obtusis  diaphanis  puberulis  costa  nervisque  mani- 
festis  utrinque  prominentibus,  nervulis  simplicibus  5  ad  6  utro- 
que latere  costulae,  soros  minutospunctiiormes,  sporangiapauca 
continentes  exindusiatos  rufos  mediales  gerentibus. 

Textura  tenui,  papyracea  colore  pallide  viridi. 

Particulier  parle  stipe  très  long  et  très  grêle,  les  pinnae  courtes, 
en  partie  atténuées  vers  la  base,  les  nervures  saillantes  et  le  sore 
très  petit. 


ACADÉMIE  DE  GÉOGRAPHIE  BOTANIQUE  253 

Difficile  à  grouper;  semble  une  de  ces  curieuses  formes  inter- 
me'diaires  dont  la  Chine  a  le  secret. 

Hab.  —  Env.  de  Kouy-yang.  Mont,  du  Collège,  berge  des 
ruisseaux,  3i  juill.  1899.  2y55. 

109.  —  Aspidium  (Lastrea.  Incisa)  distans.  Don  Prodr.  fi. 
Népal.  2,  sub-  Polypodio  Diels  fi.  Chin.  centr.  198. 

Hab.  —  Sous-préfecture  de  Tse-hen,  près  de  Tse-chan.  Juin 
1899.  s.  n, 

Aire.  —  L'Inde  du  nord  à  Ceylan  et  dans  la  péninsule  de 
Malacca.  Yunnan  etHu-pei  en  Chine. 

1 10.  —  Aspidium  (Lastrea.  Phegopteris)  decursive-pinna- 
tum  van  Hall,  sub  Polypodio  Hook  2  cent.  49.  Kunze  Mett. 
Aspid.  70. 

Hab.  — Env.  de  Kouy-yang,  bois  de  Kien-lin-chan.  Touffes 
de  3  à  6  frondes.  17  juill.  1898.. 

Env.  de  Gan-pin.  28  juill.  1898. 

Env.  de  Kouy-yang.  Bois  de  Kien-lui-chan.  25  nov.  1897. 
2010. 

Distr.  de  Tin-fan.  Juill.   1899.  s.    n. 

Aire.  —  Plante  Chinoise  par  excellence,  du  sud  vers  le  nord 
jusqu'au  Shen-si  et  plus  haut.  Japon  etFormosa;  manque  à 
i'Inde.  Trouvé  en  Corée  par  Faurie. 

*i  1 1.— Aspidium  (Lastrea.  Filix  Mas.)  Chrysocoma  Christ, 
Bullet.  Herb.  Boiss.    VI.  966.  provar.  A.  filicis-maris  Sw. 

Fort  bien  caractérisé  par  la  crinière  très  forte  d'écaillés  basi- 
laires,  les  lobes  trèsobtus  et  l'énorme  indusie  persistant, convexe 
et  gris  cendré. 

Hab.  —  Env.    de  Yunnan-Sen,    les  ravines.   22  nov.  1896. 

Aire.  —  Découvert  au  Yunnan  par  Henry. 

112.  —  Aspidium  (Lastrea.  Filix  mas.)  Lunanense  Christ. 
Bullet.  Herb.  Boiss.  VI.  966. 

Intermédiaire  entre  A.  Dickinsii  Franch.  Savat.  et  A.  Filix 
mas  Sm.,  mais    en  face  d'une  seconde  station  au  Kouy-Tcheou, 

5 


l'.Vi  ACADÉMIE   DE  GÉOGRAPHIE  BOTANIQUE 

il  faut  abandonner  je   pense   l'idée  d'hybridité  que  j'ai  risquée 

pour  la  plante  du  Yunnan. 

Hab. — Mont,  du  Collège  à  Kouy-Yang,  avril    1894.  s.  n. 
Aire.  —  Découvert  au  Yunnan  par  Henry. 

11  3.  — Aspidium  (Lastrea.  Filix  mas.)  Filix  mas  Sm. 

Var.  normalis  Clarke  til.  N.  Ind.  519.  Tab.  68.    2. 
forme  ample,  à  pinnules  de  IIe  ordre  richement  pinnatifides. 

Hab.  — Env.  de  Kouy-yang.  Mont,  du  Collège.  Gorges  de 
Yang-pa.  20  juill.  1898.  Bois  de  Kien-lin-chan.  17  juill.  1898. 

241  ô. 

Env.  deTsin-Gay,  a  Ly-mou-tchay,  rocaille  au  bord    de   la 
rivière,  1  avr.,  14  janv.    1898.  2 1 55. 

Env.  de  Tou-chan,  frondes  de  60  cent.,  juillet  1898.  2583. 
Aire.  —  Plante  du  nord  de  l'Inde  et  de  la  Chine  mérid. 

114.  — Aspidium   (Lastrea.  Filix  mas. )marginatum  Wall. 
Cat.  391  . 

A.  filix  mas.  Sm .  var.  marginatum  Clarke.  FI.  N.  Ind.  52  1. 
Hab.  —  Env.  de  Kouy-yang.  Mont  du  Collège.  Avr.   1898, 
2200. 
Env.  de   Yunnan-Sen,  bois  de   la  pagode  de  Kien-tien.  Dec. 

1896.  2543. 

Echantillons  plus  petits  que  ceux  de  l'Inde. 
Aire.  — S.  delà  Chine  et  du  nord  de  l'Inde,  le  long  des  mon- 
lagnes,  jusqu'à  Ceylan  (Beddome). 

11 5.  —   Aspidium    (Lastrea.    Filix    mas.)  erythrosorum 
Eaton.  Williams  et  Morris  11.  Jap.  33o. 

Hab.  — Kouy-yang,  Mont,  du  Collège,  avr.  1898.  Yang-pa. 
20  juill.  1 898. 

Bois  de  Kien-lin-chan.   17  juill.   1898.  2417. 

Boisde  la  pagode  à  Ke-ma-tong.    20,  21    juill.   1S97.   1702. 

District  de  Gan-pin,  à  Ya-pa  sur  les  murs.  Commun.  3onov. 

1897.  2029. 

Aire.  —  Commun  dans  la  Chine  mérid.  et  tempérée,  jusqu'au 
Shen-si,  Japon.  Non  trouvé  dans  l'Inde. 


ACADEMIE    DE    GEOGRAPHIE    BOTANIQUE  25Ô 

ii 6.  — Aspidium  (Lastrea.  Filix  mas.)  sparsum  Don  Pro- 
drom.  flor.  Népal.   6. 

Hab.  —  Env.  de  Tsin-Gay.  Bois,  haies.  27  juin  1899. 
2644. 

Env.  de  Kouy-yang,  bois  de  la  pagode  de  Kien-lin-chan,  sous 
les  grands  arbres.   i3nov.  1897.  1977. 

Aire.  —  Fougère  répandue  dans  l'Inde,  de  l'Himalaya  à 
Ceylan,  à  Birma  et  la  péninsule  de  Malacca  jusqu'en  Malésie  ; 
en  Chine  mérid.. jusqu'à  Mou-pin. 

A.  Sabœi  Franch.  Savat.  du  Japon  est  plus  petit,  mais  forme 
transition  entre  A.   sparsum  et  A.  Filix  mas. 

117.  —  Aspidium  (Lastrea.  Filix  mas.)  varium  Thunbg.  fl. 
Jap.  337.  sub  Polypodio.  Sm.  Synops.  5i. 

Hab.  —  Env.  de  Gan-pin,  bois,  rocailles.  18  nov.  1898.  Env. 
de  Tin-fan.  Juill.  1899.  253o. 

Env.  de  Kouy-yang.  Bois  de  Kien-lin-chan.  19  juin  1899. 
2  5 3o  bis. 

Route  du  Collège  à  Hong-gay.  3  nov.  1897.  3  1  juill.  1899. 
1969. 

Aire.  —  Plante  caractéristique  de  la  Chine,  du  midi  jusqu'au 
Hu-pei  et  probablement  au  delà.  Japon.  Montagnes  de  Luzon 
(Loher)  non  trouvé  dans  l'Inde. 

118.  —    Aspidium  (Lastrea.    Filix  mas?)  pandiforme  n. 

spec.  Christ. 

Rhizomate  magno  valido  pollicis  crassitie  repente  fere 
nudo  stipitibus  approximatis  nec  fasciculatis  basi  parce 
furfuraceis  nec  squamatis  sulcatis  stramineis  cum  rachi  squa- 
mulis  nigris  subulatis  sparsis  ;  stipite  basi  incrassato  3o  cent, 
longo,  fronde  38  cent,  longo  23  cent,  lato  ovato-deltoidea 
caudata  bipinnatifida  pinnis  12  utroque  latere  infra  apicem  10 
cent,  longum  solummodo  pinnatifidum, pinnis  infimis  médias 
fere  aequantibus  deflexis,  inferioribus  remotis  superioribus 
approximatis,  11  cent,  longis  2  1/2  cent,  latis  subsessilibus 
supremis  late  adnatis  et  aliquantulum  decurrentibus.  Pinnis 
profunde  usque  ad  2/3  paginae  et  ultra  incisis,  lobis  1  cent.  Ion- 


2o6 


ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE    ROFANIQl'E 


gis  r/2  cent,  latis  et  versus  basim  attenuatis  obtusissime.et  rec- 
tangulariter  decussatis  (more  AspiJii  paleacei  M  i  >re  ca  :  14 
infra  apicem  pinnae  caudatum  serratum  ferc  integris  ;  costa 
viridi,  nervis  in  lobis  pinnatis  furcatis  6  utroque  latere,  soris 
circa 4  medialibus  minutis,  branneis  irregularibus  punctifor- 
tnibus  indusio  parvo  atrato  margine  pallido  evanido  sacpius 
nullo,  textura  flaccide  herbacea,  colore  dilute  viridi,  fronde 
glabra'opaca. 

Le  système  du  rhizome,  le  manque  des  écailles  basilaires,  la 
pointe  de  la  fronde  décurrente  et  les  sores  mettent  la  plante  assez 
loin  du  groupe  Filix  mas.  et  la  rapproche  des  Phegopteris  ; 
toutefois,  le  port  rappelle  singulièrement  quelques  formes  de 
Filix  mas  surtout  la  var.  Panda  Clarke  fil.  North.  Ind. 
Tab.  68.   1  . 

Hab.  — Env.  de  Gan-pin,  à  la  grande  rocaille,  nfév.  1898. 
2o63. 

Envi  deKouy-yang.  Mont,  du  Collège,  avr.  1898.  2201. 

Aire.  —  Endémique. 

119.  —  Aspidium  (Lastrea.  Composita.)  intermedium 
Blumc . 

Var.  rhodolepis  Clarke  fil.  North.  Ind.   5 26. 

«  Stipe,  rachis  etc.  copiously  fournished  with  adpressed  <»r 
«  subadpressed  ovate  aCute  hyaline  reticulated  scales  instead  of 
«  the  hair-like  scales  ». 

Hab.  —  Kouy-yang.  Mont,  du  Collège,    rochers    humides  à 
l'entrée  de  la   grotte   de  Ke-ma-tong.    Rare.    21    juillet   t8 
1703. 

Aire.  —  Chine  mérid.  et  centrale,  Yunnan,  Sze-tchouan , 
Hu-pei  ;  jusqu'à  l'Inde  du  nord  :  du  Sikkim  à  l'Assam. 


120.  — Aspidium  (Lastrea.  Composita.)  Boryanum  Willd. 
Sp.  PI.  V.  285. 

Hab.  —  Env.  deKouy-yang,  bois  de  Kicn-lin-chan.  17  juill. 
1898.  2420. 

Aire.  —  Espèce  répandue  à  travers  L'Inde  jusqu'aux  îles  de- 
là Sonde;  sud  de  La  Chine  jusqu'au  Hu-pei.  Japon  1.  Makino. 


ACADÉMIE   DE   GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  2o7 


Sagenia  Prsl. 

121.  —  Sagenia  membranifolia  Presl.  Reliq.  Haenck.  36. 
Tab.  5.  3.  sub.  Pleocnemia. 

Hab.  —  Bords  du  Hou-Kiong.  18  fév.    1892.  2558. 
Aire.  —  Nord  de  l'Inde  jusqu'à  la  péninsule  Malaise,  Philip- 
pines, etc.  Yunnan. 

122.  — Sagenia  melanocaula  Blume  Enum.  fil.  Jav.  1S1, 
sub  Aspidio  ? 

Echantillon  très  voisin  de  A.  Pica  Desv.  pour  le  port  :  pinna 
haste'e  terminale  et  2  paires  de  pinnae  latérales  dont  la  plus  basse 
est  trifide.  Sores  massés  vers  les  bords.  Costae  et  nervures  noir 
d'ébène,  mais  pâles  vers  les  bords. 

Peut-être  espèce  nouvelle,  mais  impossible  à  débrouiller  sur 
une  seule  fronde. 

Hab.  —  Bordsdu  Hoâ-Kiang.  18  fév.  1899.  2553. 

Aire  de  l'espèce.  —  La  région  Malaise  au  Tonkin. 

i23.  —  Sagenia apiifolia  Sehkuhr.  fil.  128.  Tab.  368.  sub 
Aspidio. 

C'est  la  forme  énorme,  largement  ailée,  rachis  rouge  foncé, 
nervures  très  saillantes  et  compliquées,  glabre  que  Henry  a 
trouvée  au  Yunnan. 

Hab.  —  Sous-préfecture  de  Tse-hen.  Tourbière  de  Kouang- 
sy.  Frondes  de  1  mètre  et  plus. 

Aire.  —  Espèce  Malaise,  Tonkin,  Yunnan. 

124. —  Sagenia  cicutaria  Sw.  Schrad.  journ.  i8o3.  II. 
279.  sub  Aspidio. 

var.  tenerifrons  nov.  var.  Christ. 

Particulier  par  le  tissu  fort  mince,  diaphane,  les  pinnaecourtes 
(i5  cent,  sur  10  cent.)  à  lobes  serrés  n'offrant  point  de  sinus 
ailé  entre  eux  ;  lobes  lobés  régulièrement  à  lobules  très  obtus, 
ovales.  Sores  très-grands. 

Peut-être  esp.  nouvelle,  mais  malaisée  à  établir. 


258  ACADÉMIE   DE   GÉOGRAPHIE    B  11  tîUQl  ! 

Hab.  —  Env.  de  Gaa-pin.  Grotte  hors  le  Taag-men,  i8oct. 
1898.  2529. 

Aire  de  l'espèce.  —  Assez,  universellement  tropicale,  mais 
difficile  à  délimiter  a  cause  des  espèces  et  sous-espèces  voi- 
sines. 


Polys  ichum.  Roth. 

125.  —  Polystichum  [Auriculata.)  craspedosorum  Maxim. 
Decad.  7341.  sub.  Aspidio. 

a.  —  Forme  très  trapue,  très  velue. 

Hab.  —  Mont  du  Collège,  pied  des  rochers  à  Ke-ma-tong. 
Endroits  ombreux  et  humides.  9  août  1893.  1743. 

Env.  de  Gan-pin.  Grande  grotte  à  Tche-teou-pou.  i5  nov. 
1899.  1  745. 

b.  —  Forme  plus  grêle,  moins  écailleuse. 

Hab.  —  Env.  de  Kouy-yang.  Mont,  du  Collège,  rochers  de  la 
grande  cascade.  3o  mars  1898  1  745 . 

Aire.  —  Espèce  caractéristique  de  la  Chine  tempérée  jusqu'à  la 
Manchourie  et  au  Japon,  répandue,  mais  nulle  part  ailleurs. 

126.  —  Polystichum  (Auriculata)  nephrolepioïdes  n.  sp. 
Christ. 

Appartenant  au  groupe  de  P.  Lonchitis  mais  des  plus  origi" 
naux  par  des  pinnae  retroussées  obtuses,  à  bords  absolument 
entiers.  Port  d'un  Nephrolepis. 

Rhizomate  brevi  valido  stipitibus  pluribus  lasciculatis  3  ad 
<)  cent,  longis  curvatis  aut  erectis,  squamis  creberrimis  rufo- 
brunneis,  ovatis,  subulatis,  diaphanis,  3  mill.  longis  dense 
vestitis  sed  rachi  superiore  denudata  plana  sulcata.  Fronde 
nutante  lineari-lanceolata  usque  ad  28  cent,  longa,  4  cent,  lata, 
pinnata  sed  apice  breviter  acuminato  pinnatifido-dentato,  pinnis 
valde  deflexis  numerosis  ca.  25,  imbricato-confertis,  infimis  vix 
minoribus  e  basi  subaequali  valde  cordata  ovatis  obtusissimis, 
petiolulatis  integerrimisopacis  brunneo-viridibus, coriaceis, 
tatis  glabris   pagina  inleriore  corrugata,  margine  aliquantulum 


ACADÉMIE    DE    GKOGRAPHIE   BOTANIQUE  259 

, ç 

reflexo,  nervis  occultis  numerosis  furcatis  ante  marginem  in- 
crassatis.  Soris  uniseriatis  5  ad  6  medialibus  i  1/2  mill.  latis 
rotundis,  indusio  minuto  peltato,  centro  atrato,  margine 
brunneo. 

Hab.  —  Env.  de  Tsin-gay.  Mont,  de  Se-tse-chan,  rochers 
escarpés,  précipices.  14  nov.  1897.  24  oct.  1898.  2556. 

Aire.  —  Endémique. 

127.  — Polystichum  (Auriculata)  acutidens  n.  sp.    Christ. 

Appartenant  au  groupe  de  P.  auriculatum  (Sw.)  et  plus  par- 
ticulièrement à  côté  de  P.  deltodon  (Bak.),  Gardn.  Chron.  14. 
n.  s.  496.  et  ressemble  tellement  à  P.  tripteron  (Sw.)  du  Japon 
et  des  environs  de  Shang-hai  (1.  Faber)  qu'on  ne  saurait  distin" 
guer  ce  dernier  que  par  sa  fronde  tripartite  ! 

Rhizomate  brevi  erecto,  stipitibus  fasciculatis  (3  ad  5), 
tenuibus  striais  i3  cent,  longis  cum  rachi  rufo-brunneis 
sive  rufo-stramineis  et  squamis  ovato-subulatis  3  mill.  longis 
munitis,  fronde  lineari-lanceolata  25  cent,  longa  basi  haud 
attenuata,  apice  pinnatifido-acuminato  caudato,  pinnata  pin- 
nispatentibus  pectinatis  numerosis(3o  ad  40)  3  cent,  longis,  1  1/2 
latis, subsessilibus  sed  inbasincuneato-attenuatis  falcato-lanceo- 
latis  acutis  basi  inaequalibus.  infra  truncatis,  suprade,  cussatis, 
auricula  protracta  magna  acutissima  rectangula,  marginibus 
serrato-dentatis  dentibus  parum  elevatis  subaristatis,  texura  tenui 
herbacea  flaccida,  nervis  tenuissimis  furcatis  obliquis,  in  auri- 
cula pinnatis,  soris  secus  costae  partem  superiorem  continuis 
ca  10,  secus  inferioremca  5,  uniserialibus  1  mill.  latis,  brunneis 
sejunctis    medialibus. 

Diffère  de  P.  deltodon  qui  a  des  pinnae  plus  courtes,  plus 
larges,  à  dents  plus  saillantes,  et  des  sores  presque  marginaux. 

La  plante  de  Sze-mao  l'Henry  9357  en  est  bien  proche,  mais 
les  sores  sont  plus  marginaux. 

Le  P.  hecatopteron  Diels  fi.  Cent.  Chin.  193  semble  différer 
par  un  stipe  court,  des  pinnae  rhomboidales  et  arrondies  à  la 
pointe. 

Hab.  —  Bords  de  Hoa-Kiang.  18  fév.  1899.  2554. 

Env.  de  Gan-pin.  Gr.  Rocailles.  17  sept.  1 897. 1 836 . 


26  I  ACADÉMIE   DE   OSOGRAPBIE   BOTANIQUE 

Env.  de  Kouy-yang.  Mont,  du  Collège.  9  fc'v.  1898. 
Aire. —  Une  des  nombreuses  formes  dans  lesquelles  se  partage 
en  Chine  le  type  de  P.  auriculatum  S\v. 

i?.8.  —  Polystichum  (Auriculata)  deltodon  Baker.  Gardn. 
Chronicle  XIV  n.  s.  496. 

Hab.— Env.  de  Gan-pin.  Rocailles.  29  av.  1897.  1  3 5 2  . 

Eodem  an  Ta-tong.  i5nov.  1897. 

Aire.  —  F"orme  essentiellement  chinoise  du  même  type,  ré- 
pandu :  Yunnan  (Henry),  Sze-tchouan  Faber. 

Le  P.  Levingei  Hope.  Mss.  du  Haut-Sikkim,  à  1 1.000  pieds, 
1.  Levinge,  en  est  bien  proche,  mais  plus  obtus  et  à  sores  plus 
centraux. 

129.  —  Polystichum  (Auriculata)  diplazioides  n.  sp.  Christ . 

Forme  oscillante  entre  P.  munitum  (Klfs)  d'Amérique  et  P. 
praelongum  n.  sp.  Christ,  très  original. 

Rhizomate  validoobliquo,  stipitibus  fasciculaiis  (3),  tenuibus 
10  cent,  longis,  hrmis  rufo-stramineis,  cum  rachi  squamis  5  ad  c> 
mill.  longis  subulato-linearibus  brunneis  vestitis.  Fronde  deltoi- 
deo-oblonga  20cent.  longa,  10  cent,  lata,  pinnata  pinnis  intimis 
sequentibus  aequilongis  aut  paulum  longioribus.  pinnis  inter  se 
3ad  1  cent,  distantibus  sed  apice  approximatisapice  ipso  acumi- 
nato  pinnatifido,  pinnis  1 2  utroquelatere,patentibus,petiolulatis, 
falcato-lanceolatis,  acuminatis,  basi  latiori  tere  aequali  cordata, 
margine  crenatis  lobis  haud  prominentibus,  obtusis  rotundatis, 
1/2  ad.  i[4  cent,  latis,  sed  apice  pinnae  solummodo  dentato  ; 
basi  pinnarum  intimarum  profundius  deorsum  lobata,  aristis 
nullis,  textura  coriacea,  colore  ochraceo-viridi,  faciebus  gla- 
bratis  opacis,  nervis  obliquis  in  lobis  pinnatis,  soris  uniseriatis 
medialibus  6  ad  8  remotis,  rotundis,  brunneis,  indusio  peltato 
brunneo  parvo. 

Hab.  —  Mont,  du  Collège  à  Kouy-yang.  18  mai  1898.  220}. 

Aire.  —  Endémique  au  «  pavs  des  Polystichum  »  comme  00 
pourrait  appeler  la  Chine  intérieure. 

i3o.  —  Polystichum    Incisa)  praelongum  n.  sp.  Christ. 
Une  des  plus  belles  formes  du  genre,  rappelant  par  le  port  les 


ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  261 

Aspidium  hirtipes  Blume,  enum.  PI.  Jav.  fil.  148.  et  Lunanense 
Christ. 

Rhizomate  valido,  squamis  maximis  1  1/2  cent,  longis  ovatis 
subulatis,  brunneis,  diaphanis  dense vestito,stipitibus  utividetur 
fasciculatis,  cum  rachi  setis  aterrimispatentibus  vestitis,  validis, 
penna  anserina  crassitie,  sulcatis,  25  cent,  longis,  fronde  35 
cent,  longa,  i8cent.  lata,  oblongo-acuminata,bipinnatinda,  apice 
pinnatifido,  basi  haud  attenuata.  Pinnis  patentibus  lineari-lan- 
ceolatis  acuminatis  10  cent,  longis  1  cent,  latis  basipinnatis  i.  e. 
basi  superiore  auricula  magna  soluta,  ovato-acuta  rachi  adpressa 
praeditis,  caeterum  profunde,  et  infra  fere  usque  ad  costam 
lobatis,  lobis  3  mill.  latis,  regularibus  obovatis  rotundato-obtusis 
sed  aristato-apiculatis  integerrimis,  confertissimis  circa  20  utro- 
que  latere,  versus  apicem  pinnae  in  dentés  acutos  abeuntibus. 
Planta  glabrata,  opaca  infra  submicante  coriacea,  dilutevirente, 
nervis  in  lobis  pinnatis,  soris  1  mill.  latis,  rotundis  numerosis 
2  ad  4  prolobo,  indusio  peltato,  centro  nigro,  margine  rufo. 

Hab.  —  Route  de  Pin-yui  à  Kouy-yang.  18  mai  1899. 
2641 . 

Aire.  —  Endémique. 

1  3 1 .  —  Polystichum  (Incisa)  aculeatum  Sw.  Schrad.  Journ. 
1800.11,37.  sub  Aspidio. 

Formeà  pinnulestendres,  herbacées,  à  peine  incisées,  obtuses, 
peu  dentées  et  très  peu  aristées. 

Tirant  un  peu  vers  P.  Braunii  1  Spenn.)  mais  à  pinnae  finement 
petiolées  et  à  sores  petits,  nombreux. 

Hab.  —  Env.  de  Kouy-yang,  bois  de  Kien-lin-chan,  sous  les 
grands  arbres.  Nombreuses  frondes  naissant  d'une  grossesouche, 
rare.  i3  nov.   1897.  1974. 

Aire  de  l'espèce.  —  Asie  tempérée  et  Europe  tempérée  et  méri- 
dionale, répandu  dans  une  infinité  de  formes.  Commun  dans  la 
Chine,  probablement  dans  toutes  les  provinces. 

1  32.  —  Polystichum  (Incisa)  Braunii  Spenn.  fior.  Friburg. 
I.  9  sub  Aspidio. 
Var.  Clarkii  Christ,  in  Bullet.  Boiss.  Vil.  54. 


262  ACAD&MU     m    GÉOGRAPHIE   liOTAMQU 

C'est  la  forme  à  pointe  de  la  feuille  singulièrement  allongée. 

Hab.  —  Env.  de  My-tsao,bois  delà  montagne. 

Aire.   —  Déjà  connu  du  Yunnan  par  Henry. 

L'espèce  est  singulièrement  dispersée  à  travers  le  monde  : 
Japon,  Chine, îles  Sandwich,  Java,  Caucase.  Europe,  de  Norwège 
à  la  Méditerranée,  Amérique  du  Nord  du  coté  Atlantique. 

i  33 .  —  Polystichum  (Incisa)  Tsussimense  Hook.  spec.  IV. 
16  Tab.  220,  sub  Aspidio.  Variable.  Il  va: 

,1. — des  echant.  bipinnatitides  à  pinnules  à  peine  dentelées; 

b.  —  des  echant.  à  pinnules  profondément  incisées  à  la  manière 
de  P.  aculeatum  (Sw.)  var.  hastulatum  (Tenore  : 
c.  —  un  echant.  à  peu  près  bipinnatifide. 

'  a.  Hab.  —  Env.  de  Yunnan-sen.  Ravines.  3o  janv.  1897. 
281. 

b.  Hab.  —  Env.  de  Kouy-yang.  Pagode  de  Kien-lin-chan.  i3 
nov.  1897.  1971 . 

c.  Hab.  —  Env.  de  Tsin-gay  à  Kio-la-tchong.  Dec.  1897. 
s.  n. 

Aire.  —  Espèce  Chinoise,  semble  fort  répandu.  Corée. 
Japon. 

1  3q. —  Polystichum  (Composita)  amabile  Blume  En.  fil. 
Jav.   [65.  sub  Aspidio.  Presl.  Tent.  Pter.  84. 

Hab.  — Env.  de  Kouy-yang,  bois  de  Kien-lin-chan.  1  3  nov. 
1897.  [7  juill.  1898.  1975 .  peu  commun. 

Eodem  :  Ton-chan.  Juill.   1898. 

Aire.  —  Chine  mérid.  jusqu'au  Sze-tchouan  occid.  Inde  du 
nord  au  sud.  Japon.  Philippines.  Iles  de  la  Sonde. 

1 35.  —  Polystichum  (Composita)  affine  Wall.  Cat.  370,  sub 
>idio.  Bedd.  Handb.  23"  sub  Lastrea. 

Mai:.  —  Env.  de  Kouy-yang.  Kien-lin-chan.  Sous  bois.  i3 
nov.  1897.  1976. 

Aire.  —  S.  de  la  Chine;  magnifiques  echant.  du  Yunnan. 
1 .1  lenry.  N.  de  l'Inde  le  long  de  la  chaîne  jusqu'au  Sikkim. 

1  36.—  Polystichum  Foeniculacea Christ  in  Bullet.  Soc.  Bol. 


ACADÉMIE  DE  GÉOGRAPHIE  BOTANIQUE  2G3 

Ital.   7  giugno  1901.),  carvifolium  Baker,  Journ.  Bot.  1888. 
229  sub.  Aspidio. 

Cette  espèce  merveilleuse  apparentée  avec  Aspidium  fcenicu- 
laceum  (Hook.  Sp.  IV.  36  Tab.  237.)  et  Polystichum  Sikki- 
mense  Bedd.  fil.  Brit.  Ind.  Tab.  127.  de  l'Inde,  mériterait  d'oc- 
cuper un  genre  à  part.  Son  affinité  n'est  guère  du  côté  des  Po- 
lystichum. 

Polypodium  alcicorne  Baker  Journ.  Bot.  1888,  229.  est  à  peu 
près  identique,  mais  sans  indusie;  il  se  trouve  avec  le  P.  carvi- 
folium au  Sze-tchouan. 

Hab.  —  Env.  deTon-chan  à Yang-Kia-tchong.  iojuill.  1898. 
2536. 

Aire.  —  Endémique  de  la  Chine  ;  Sze-tchouan.  1.  Faber.  1. 
Scallan.  Yunnan  (Henry). 

137.  —  Polystichum  [Foeniculaccaj  Martini  n.  sp.  Christ. 
Très  voisin    de    P.  carvifolium,  mais  plus  large  dans  toutes 

ses  parties,  et  moins  partagé. 

Fronde  à  20  pinnae  seulement  de  chaque  côté  (P.  carvifolium 
en  a  3o  et  au  delà)  pinnae  seulement  bipinnatifides,  (P.  c.  les  a 
tripennées)  pinnules  à  4  lobes  au  plus. 

Derniers  lobes  de  2  à  3  mill.  de  large,  ovales  pointus  (ceux 
de  P.  c.  1/2  à  2/3  mill.)  Sores  1  mill.,  indusie  pelté,  1  mill.  à 
centre  assez  large. 

Sore  de  P.  c.  1/2  mill.,  indusie  moins  encore,  de  forme  irré- 
gulière, à  centre  nul  ou  punctiforme. 

On  voit  qu'en  Chine,  les  formes  même  les  plus  rares  et  les 
plus  aberrantes,  rayonnent  en  plusieurs  sous-espèces  : 

P.  carvifolium,  P.  alcicorne,  P.  Martini. 

Hab.  —  Env.  de  Gan-pin,  au  Ta-tong,  rare,  it  fév.  1898. 
2064.  Coll.  1.  Martin  pour  un  Davallia,  ce  qui  est  très  pardon- 
nable, le  port  étant  celui  de  Davallia  tenuifolia  Sw. 

Cyrtomium  Presl. 

1 38.  —  Cyrtomium  falcatum  Swartz  Synops.  43.  sub  Aspi- 
dio. Prsl.  Tent.  Pterid  86. 


Jii't  ACADÉMIE   l>K  GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE 

var.  caryotideum  Wall.  Cat.  3j6. 

Hab.  —  Env.  de  Kouy-Yang,  bois  de  la  pagode  de  Kien-lin- 

chan. 

Mont,  du   Collège.    Haies,  rocaillcs.  Commun.  3  nov.  1897. 

1979. 

Env   de  Tsin-gay,  bois.  nov.  1898. 

var.  acuminatum  Diels.  11.  Centr.  Chin.  195. 

Hab.  —  Mont.de  Lou-tsong-Koan.  Bois,  haies.  (Ke-ma-tongi 

21  juin.  1 897.  1 614. 

Aire.  —  Espèce  répandue  en  Chine  et  au  Japon  à  peu  près 
partout,  mais  rayonnant  très  loin  à  travers  l'Inde  et  jusqu'aux 
îles  Sandwich.  Reparait  au  s.  de  l'Afrique. 

1 3g.  —  Cyrtomium  lonchitoides  Christ.  Bullet.  Herb. 
Boissier,  VII.  1.  35  subAspidio. 

Probablement  C.   falcatum   v.  polypterum.    Diels.    cit.    1 
mais  le  tissu  est  différent,  tendre,  herbacé. 

Hab.  —  Mont,  de  Lou-tsong-Koan,  haies  a  Miao-tchay, 
Tsin-gay,  Se-tse-chan.  1  juin  1897.   16 14.  nov.  1897. 

Aire.  —  Trouvé  au  Yunnan,  Henry. 

140.  —  Cyrtomium  fraxinellum  Christ.  Bullet.  Herb. 
Boiss.  VI I.  54. 

Type  à  pinnae  de  6  cent.,  ovales,  à  base  égale  et  atténuée. 

Hab.  —  Knv.  de  Gan-pin,  rochers  au  Sv-men.  1  1  mars  lî 
208  M. 

I    in-gay,  Sy-men.  6  nov.  1898. 

var.  inaequale  n.  var.  Christ. 

Pinnae  [Mus  petites  de  3  cent,  a  base  inégale,  tronquée  en  bas, 
à  auricule  obtus  et  presque  rectangulaire  en  haut. 

Hab.  —  Knv.  de  Gan-pin.  Grande  grotte.  19  nov.  1897.  2?2j. 

Tsin-gay.  à  Se-tze-chan,  rochers  escarpés  du  Mont-du-Lion. 
■24  oct.  [898. 

Dans  les  récoltes  de  Henry  il  y  a  des  transitions  entre  le  type 
et  la  var.  qui  en  diffère  tort  à  première  vue. 

Aire.  —  Plante  du  midi  de  la  Chine,  découverte  au  Yunnan 
par  Henry. 


ACADÉMIE  DE  GÉOGKAPHIE  BOTANIQUE  265 


Diacalpe.  Blume 

141.  —  Diacalpe  aspidioides  Blume  Enum.  Plant.  Jav.  fil. 
241. 

Hab.  —  Env.  de  My-tsao,  bois  de  la  montagne.  4  mars  18^7  . 
101 . 

Aira.  —  Espèce  de  l'Inde  du  nord,  de  Ceylan,  de  la  re'gion 
Malaise  jusqu'aux  Philippines  (Loher),  Yunnan   l'Henry. 

Struthiopteris.  Willd. 

142.  —  Struthiopteris  orientalis  Hook.  II.  cent,  ferns. 
Tab.  4. 

Hab.  —  Env.  de  Ton-chan.  rare.  Avril  1899.2579. 

Aire.  —  Répandu  dans  la  Chine  centrale  (Diels  cit.  1 88)  et  de 
là  au  nord  de  l'Inde  et  au  Japon.  Se  rencontre  au  Sze-tchouan 
(1.  Scallan)  avec  S.  germanica  Wlld. 

Nephrolepis  Schott. 

143.  —  Nephrolepis  tuberosa  Prsl.  Tent.  Pterid.  79. 
Jusqu'à  sept  réservoirs  sur  un  seul  stolon. 

Hab.  —  Env.  de  Tsin-gay,  28  nov.  1898.  Kia-la-tchong., 
2idéc.  1897.  2537. 

Cascade  de  Hoang-Ko-chou.  avr.  1897. 

Ton-chan,  Spt.  1899. 

Aire.  —  Commun  dans  les  tropiques  surtout  de  l'hémisphère 
oriental.  S.  de  la  Chine,  ne  pénètre  pas  dans  la  Chine  centrale. 
(Diels.  fl.  Chin.  centr.)  Japon. 

Lindsaya  Dryand. 

144.  —  Lindsaya  cultrata  Swartzsynops.  119. 
Deux  formes  : 

i°  une  plus  grande,  allongée. 

Hab.  —  Env.  de  Kouy-yang.  Mont,  du  Collège,  rocailles  hu- 
mides.  16  juin  1898.  2354. 


ACADÉMIE   DE   GÉOGRAPHIE   D  ITAN1Q1  I 

:  accourcie  a  pinnae  très  obtuses. 
Hab.  —  Eodem.  1 8  12. 

Aire.  A  travers  les  tropiques  Je  l'Asie,  à  travers  l'Inde  et  la 
Malaisie,  au  Japon,  Chine  mérid.  atteint  au  M.  Omei  et  dans 
notre  région  la  limite  septentrionale. 

145. —  Lindsaya  tenuifolia  Sw.  synops.  1 3 3 .  35o.  sub 
Davallia.  Thunb.  Ann.  Lugd.  Bat.  27 

Hab.  —  Sous-préf.  de  Tse-hen.  Juin.  [899.  2535. 

Kouy-tcheou,  très  commun  partout,  bois,  rocailles,  1  s  août 
1898. 

Aire.  —  Très  répandu  en  Chine  mérid.  jusqu'au  Hu-pci, 
Japon,  à  travers  l'Inde  jusqu'en  Polynésie  et  Madagascar. 

Dennstaedtia  Bernh. 

146.  —  Dennstaedtia  scabra  Wall.    cat.  2173   sub    Dick- 

sonia. 

Mm..  —  Env.  de  Kouy-yang.  Mont,  du  Collège,  avr.  189 
2190. 

Aire.  —  Chine  mérid.  mais  ne  s'avançant  pas  à  la  partie  cen- 
trale de  l'Empire.  Inde  entière  jusqu'aux  iles  de  la  Sonde  et  aux 
Philippines  (Loher)  Japon. 

Microlepia  Prsl. 

147.  —  Microlepia  strigosa  Thnbg,  FI.  Jap.  sub  Polypod. 
.  synops.  sub  Davallia.  Presl. 

Haï-.  —  Env.  de  Lo-pie  Tchen-lin-tchéou)  Grotte  du  squelette 
7  oct.  1807.  1  '170.  2o53. 

Env.  de  Tsin-gay  à  Che-teou-tchay.  Janv.  1898. 

Env.  de  Kouy-yang.  Bois  de  Kien-lin-chan.  28  juil. 

Aire. —  1  nde  de  l'Himalaya  à  Cevlan,  région  Malaise,  jus- 
qu'aux iles  Sandwich,  Chine  mérid.  Japon. 

148. — Microlepia  marginalis  Thnbg.  H.  Jap.  337.  sub 
Polypodio. 


ACADÉMIE    DE   GÉ0GKAPH1E   BOTANIQUE  267 

Hab.   —  Hy-po,  29  nov.  igoo. 

Env.  de  Tsin-gay.  Mont,  escarpée  sous  bois.  6  nov  1898. 
2097. 

Env.  de  Kouy-yang,  ravines  de  Yang-po,  près  du  Collège, 
2  mars  1898. 

Aire.  —  Nord  de  l'Inde,  Chine  jusqu'au  mont  Omei  et  le  Hu- 
pei,  et  Japon. 

Cibotium  Klfs. 

149.  —  Cibotium  Barometz  Link.  fil.  Spec.  166. 

Hab. — Env.  de  Ton-chan.  Branche  d'une  fronde  de  1  m.  10 
cent.  Sept.  1899.  2646  D. 

Sous-préfect.  de  Tse-hen.  Tourbières  de  Kouang-sy.  Juin 
1889.  2646. 

Aire.  —  Avec  Angiopteris,  la  plus  grande  Fougère  de  la 
Chine,  confinée  au  sud  et  atteignant  dans  notre  région  §a  limite 
septentrionale.  Répandu  dans  l'extrëme-Orient,  depuis  l'Assam, 
par  le  Tonkin  jusqu'en  Malaisie  et  aux  Philippines.  Dans  les  îles 
Sandwich,  ce  type  rayonne  en  quelques  espèces  affines. 

Osmunda  L. 

i5o.  Osmunda  regalis  L.  Spec.  i52i. 

Forme  interrupta  Milde.  fil.  Eur.  Atlant.  177. 

Frondes  stériles  en  partie,  fertiles  sur  les  bords  crispés  et 
irrégulièrement  lobés  des  segments. 

Ordinairement,  ces  parties  fertiles  sont  très  étroites  :  ici,  elles 
sont  dilatées. 

Hab.  — Ton-yun.    i5  nov.  1899. 

Aire  de  l'espèce.  —  A  peu  près  universelle  dans  les  marais  des 
régions  tempérées  et  chaudes  du  globe. 

Var.  Japonica  Thunbg.  fior.  Jap.  33o. 

Hab.  —  Env.  de  Kouy-yang,  commun  dans  les  mont,  du 
Collège,  les  bois  de  Kien-lin-chan,  etc. 

Les  frondes  fertiles  ont  parfois  1  m.  de  haut.  10  mai  1898. 
2415. 


268  acam'mu   de  géographie  botaniqi  e 


Aire  de  la  variété.  —  Chine    Yunnan,  Henry),  nord  de  l'Inde, 
Japon,  Abyssinie,  I.  Schimper. 

1 5 1  -  — Osmunda  cinnamomea  L.  spec.  i  522. 

Hab.  —  Env.  de  Kouy-yang.   Mont,  du  Collège.   20  juill. 

18.  2445. 

Aire  des  plus  remarquables: 

1 .  —Extrême-Orient  :  Sibérie  orientale,  Mantchoùrie,  Japon. 
Nouveau  pour  la  Chine,  nul  dans  l'Inde 

2.  —  Amérique  :du  Canada  le  Long  des  Montagnes  jusqu'au 
Brésil  méridional. 

Gleichenia  Sw. 

i52,  —  Gleichenia  glauca  Thunbg.  fl.  Jap.  328  sub  Poly- 

podio. 

G.  longissima  Blume  enum.  Fl.  Jav.  25o. 

Hab.  —  Distr.  de  Gan-pin,  çàet  la  dans  la  montagne,  pentes 
abruptes,  à  Hin-Kian-ho.   19  fev.  1898.  2062. 

Aire  —  Chine  raérid.  jusqu'au  mont  Omei,  Sze-tchouan 
occ.  Japon.  Inde  du  nord,  péninsule  Malaise  et  îles  jusqu'à 
Hawai  ;  reparaît  dans  l'Amérique  centrale  et  les  Andes  de  l'Am. 
équatoriale. 

'53.    —  Gleichenia   arachnoides    Metten.    Ann.    Lu<Td 
Batur.    I.  47. 

Hab.  —  Sous-préfect.  deTse-hen.  Tourbières  du  Kouane-sv 
Grande  fougère  de  2  mètres,  dichotome,   formant  des    fourrés 

impénétrables.  Juin.   1807.  2647. 

Aire.  —  Région  Malaise,  probablement  mêlé  avec  le  précé- 
dent. 

i-s4-   —  Gleichenia  laevissima  n.  sp.  Christ. 

Belle  espèce  très  originale,  appartenant  au  groupe  de  G. 
glauca  (Thunbg). 

Ampla,  1  taetr.  alta.  repetite  dicjiotoma, glaberrima,  axibus 
superioribus   interruptis,  squamarum   ovalium  acutissimarum 


ACADÉMIE  DE  GÉOGRAPHIE  BOTANIQUE  269 

eburnearum  squarrosarum  margine  integrarum,  1/2  cent,  longa- 
rum  coma  globosa  terminatis,  ramis  ultimis  45  cent,  longis, 
20  cent,  latis  ovatis  utrinque  attenuatis  apice  caudatis  bipinna- 
tis.  Pinnis  ca  25  utroque  racheos  latere.  Rachi  pennœ  anserince 
crassitie  stramineo-fulva  nitida  supra  sulcata.  Pinnis  subsessili- 
bus  medio  in  ramo  longissimis  (12  cent.)  infimis  egregie  abbre- 
viatis  (6  cent.)  1/2  ad  2  cent,  latis,  costae  nitida  praeditis caudatis, 
pinnulis  basi  lata  et  parum  decurrente,  costae  adnatis  integerri- 
mis  lineari-subulatis  1  cent,  longis,  basi  11/2  mill.  latis  nitidis 
falcatis  pectinatis  ca  36  utroque  latere  marginibus  reflexis,  cos- 
tula  manifesta  straminea,  facie  inferiore  subcaesia,  superiore  di- 
lute  viridi,  nervulis  numerosis  basi  furcatis,  soris  medialibus 
minutissimis  punctiformibus  paucis,  sporangiis  albis  composi- 
tis. 

Absolument  original  par  ses  pinnules  linéaires-subulées  et 
ses  écailles  axiales  à  bords  entiers,  tandis  que  le  G.  glauca,  au 
lieu  de  ces  écailles,  a  desfolioles  adventives  très  déchiquetées  qui 
terminent  l'axe  avorté. 

Hab.  —  Env.  de  Kouy-yang.  Mont,  du  Collège.  Hauts 
rochers.  Atteint  1  mètre  de  hauteur.  Fougère  très  ornementale. 
Très  rare.  10  mars  1898.  1295. 

Aire.  —  Endémique.  Florae  Sinensis  egregium  decus. 

i55.  —  Gleichenia  linearis  Burm.  fil.  Ind.  235.  sub 
Polypodio.  Bedd.  Handb.  4. 

G.  dichotoma  (Willd.)  Hook.  Spec.  I.  i5. 

Hab.  —  Env.  de  Kouy-yang  très  commun  dans  la  montagne. 
29  juillet  1897.  1738. 

Aire.  —  Universel  dans  les  pays  chauds  du  globe  :  en  Chine 
indiqué  jusqu'au  Yunnan  et  le  Hu-pei.  Japon. 

Lygodium.   Sw. 

1 56.  —  Lygodium  JaponicumSw.  Synops.  154. 
Hab.  —Env.  de  Gan-pin.  Kouy-yang,  etc.,  assez  commun, 
haies,  rocailles.  8  nov.  1898.  253 1 . 

6 


•J    H  ACADÉNIB    m    GÉOGRAPHIE   BOTAMQI  I 

Aire. —  Partout  dans  la  Chine  mérid.  et  tempérée  jusqu'au 
Shen-si  mérid.,  Inde,  Japon,  lies  Malaises  jusqu'aux  Philip- 
pines. 

Botrychium  Sw. 

157.  —  Botrychium  ternatum  Thunbg.  fil.  Jap.  2^7.  sub 
Osmunda.  Sw.  Synops.  172.  Prantl.  Ophiogloss.  Jahrb.   Bot. 

(  ..irt.  Berlin  III  3? 

Forme  de  20  cent,  à  partie  stérile  de  6  sur  5  cent,  à  segments 
nombreux  de  6  sur  3  mill.,  finement  et  profondement  den- 
telés. 

Hab.  —  Env.  de  Kouy-yang.  Mont,  du  Collège,  herbes  courtes 
dans  la  brousse.  Env.  de  Ton-chan.  Spt.  oct.    1898.  2537. 

Aire.  — Cette  forme  assez  développée  est  celle  de  l'Extrême- 
Orient,  du  Japon  et  de  Chine.  Himalayaoriental. 

Angiopteris.  Hoffm. 

1  58 .  —  Angiopteris  crassipes  Wall.  cat. 

C'est  la  forme  ordinaire  de  ces  pays  sans  Venulae  récurrentes. 

Hab.  —  Sous-préfect.  de  Tse-hen.  Tourbières  du  Kouang-sy. 

Fougère  arborescente.  Frondes  immenses.  Juin  [899.  2652. 
Hy-po.  1  5  fev. 

Aire.  —  A  travers  l'Inde  et  la  région  Malaise. 

Je  regrette  que  les  collecteurs  n'aient  pas  pu  retrouver  l'Ar- 
changiopteris  Henryi  Christ  et  Giesenhrag.  si  remarquable  que 
Henry  a  découvert  dans  le  Yunnan,  province  limitrophe  ;  mais 
n'oublions  pas  que  les  distances  dans  ce  pays  que  nous  connais- 
sons par  les  cartes  seulement  sont  toujours  bien  plus  grandes  en 
realité, 

Equisetum   L. 
i5o.  — Equisetum  ramosissimum  Dcsf.  fl.  Allant.  II.3o8. 


ACADÉMIE   DE   GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  cll\ 

Hab.  —  Env.    de  Kouy-yang.    Mont,    du    Collège,  lit  d'un 
ruisseau.    3i   Juill.   1899.  2761. 
Aire.  —  Universel  dans  les  pays  tempérés  du  globe. 

160.  — Equisetum  palustre  L.  fl.   Lapp.  3 10. 
Var.  —  polystachyum  Vill.  Dauph.  I.   1876. 

Hab.  —  Env.  de  Kouy-yang  Bord  des  ruisseaux.  Kien-lin- 
chan.  26  juill.  1898.  2449. 

Aire.  —  Pays  froids  et  tempérés  de  l'Hémisphère  septentr. 

161.  —  Equisetum  arvense  L.  fl.    Lapp.  3 10. 

Var.  campestre  Milde  Bot.  Zeit.  1 85  1  .  848.  serotinum  G. T. 
W.  Meyer  Chlor.  Hannov.  666. 

Hab.  —  Collège  à  Kouy-yang,  fin  avr.  1898.  s.  n. 
Aire.  —  Pays  froids  et  tempérés  de  l'Hémisphère  septentr. 

Lycopodium  L. 

162.  —  Lycopodium  petiolatum  C.  B.  Clarke  pro  var.  L. 
Hamiltoni  Spr.  in  Baker  fern.  Allies  io. 

A.  L.  Hamiltoni  differt  valde  foliis  papyraceis  opacis  linea- 
ribus  lanceolatis  subacutis  versus   basin  attenuatis,  petiolulatis. 

Hab.  —  Env.  de  My-tsao,  talus  de  la  route.  6  mars  1897. 
95.  96. 

Aire.  —  Chine  mérid.  et  nord  de  l'Inde. 

1 63.  —  Lycopodium  serratum  Thunbg.  fl.  Jap.  341  . 
Hab.  —  Env.    de    Ton-chan  dans  la  montagne.    Mai    1899. 

i586. 

Mont,  du  Collège,  au  milieu  des  mousses  et  fougères,  à 
i5oo  mètres.  7  mai  1899.    1  586 . 

Disir.  de  Tsin-gay  à  Kao-po.  nov  .   1898. 

Aire.  —  Inde  et  région  Malaise  jusqu'en  Polynésie  et  Hawai. 
Chine  mérid.  et  centrale,  Japon.  Indiquéau  Mexique. 

164.  —  Lycopodium  casuarinoïdes  Spr.  mon.  I  94. 


272  ACADÉMIE   Dl   GEOGRAPHIE   BOTANIQUE 

Hab.  —  Muni,  du  Collège.  12  juill.  1897.  1672. 
Env.  de  Gan-pin,   longues   tiges  rampantes  dans  les  herbes. 
2  déc.  1897. 

Sous-préfect.  deTse-hen.  Longue  tige  lianeuse.  Juin  1S99. 
2644. 

*  Env.  de  Yunnan-sen.  Fond  d'une  ravine,  grimpant  aux 
arbres  ou  buissons.  Racine  sous-ligneuse.  Tige  de  plusieurs 
mètres  de  long.  17  dèc.   1896.  46. 

Aire.  —  S.  de  la  Chine  et  de  l'Himalava  oriental  par  la  région 
Malaise  jusqu'à  Bornéo  et  aux  Philippines. 

1 65 .  — Lycopodium  complanatum  L.  Sp.  Ed.  II.   |5Ô7. 

C'est  le  type  mais  très  allongé. 

Hab.  —  Envde  Kouy-yang,  etc.  Commun  dans  la  montagne. 
2370. 

Distr.  de  Gan-pin.  Talus  de  la  montagne. 

Aire.  —  Pays  tempérés  de  l'Hémisphère  boréal,  mais  s'éten- 
dant  jusqu'à  la  région  Malaise  et  le  S.  du  Brésil. 

166.  —  Lycopodium  clavatum  L.  sp.  Ed.  II.   1564. 
Yar.  divaricatum  Wall.  Bak.fern  allies  26. 

Hab.  —  Env.  de  Tan-chan  etc.,  commun  partout  dans  la 
montagne.  26  juill.   1897.  s.  n. 

Aire.  —  La  variété  de  cette  plante  cosmopolite  se  trouve  aux 
Indes  et  dans  la  région  Malaise. 


'O' 


167.  —  Lycopodium  cernuum  L.  sp.  Ed  1  566 . 
Hab.  —  Distr.  de  Gan-pin  à  Hin-hiang-ho  dans  les  herbes  de 
la  montagne,  ip  fév.  1898.2060. 

Aire.    —    Dans  tous   les    pays    chauds    du   globe.  En  Chine, 
constaté  au  nord  jusqu'au  Hu-pei. 

Selaginella   Pal.    Beauv. 

[68    —  Selaginella  Labordei  spec.    nov.   Hieronym.  mss. 
Facie  singulari  foliorum  nervis  spuriis  epidermalibus  praedita. 


ACADÉMIE    DE    GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  273 

Hab.  —  Mont,   de   Kao-po  (Tsin-gay),  entrée  d'une  grotte, 
il  sept.  1899.  2758.  E.  Laborde. 
Aire.  —  Non  encore  trouvé  ailleurs. 

169.  —  Selaginella  Bodinieri,  spec.  nov.  Hieronym.  mss. 
Grande  espèce,  du  port  de  S.  atrovirens  Spr. 

Hab.  —  Env.  de  Gan-pin.  Dans  l'intérienr  d'une  excavation 
profonde.  20  sept.  1897.   1844. 
Env.  de  Ton-chan.  i8juill.  1898. 
Aire.  —  Non  encore  trouvé  ailleurs. 

170.  — Selaginella  remotifolia  Spring  Plant.  Iunghuhn. 
276.  Hieronym.  Selaginell.  708. 

Hab.  —  Mont,  de  Kao-po  (Tsin-gay)  entrée  d'une  grotte. 
1 1  sept.  1899.  27^9- 

Aire.  —  Indiqué  à  Java,  Sumatra,  au  Japon  ?  Très  voisin  de 
S.  Kraussiana  A.  Br.  Ind.  Sem.  Berol-  1859.  22  qui  est  très 
répandu  dans  les  pays  chauds  de  l'ancien  monde,  surtout  en 
Afrique. 

171.  — Selaginella uncinata  Desv.  sub  Lycopodio.  Spring. 
Monogr.  II  109. 

Hab.  Kuong-tsou.  28  juill.  1897.  i5. 

Aire. —  Midi  de  la  Chine.  Non  indiqué  par  Diels  en  Chine 
centrale. 

172.  —  Selaginellaborealis(Kaulf.  sub  Lycopodio)  Spring 
monogr.  II  96. 

Hab.  —  Env.  de  Gan-pin.  Mont,  de  He-che-teou,  traînantsur 
les  rochers,  dans  les  bois.  24  sept.  1897.  1896. 

Aire.  —  Espèce  de  la  Chine  tempérée  jusqu'en  Sibérie  et  au 
Kamtchatka  d'un  côté,  et  à  l'Himalaya  oriental  de  l'autre. 

173.  —  Selaginella  Moellendorffii  Hieronym.  Selag.  680. 
Hab.  —  Env.  de  Gan-pin,  aux  gr.  Rocailles.    17  sept.  1897. 

1845. 
Env.  de  Ton-chan.  18  juill.  1898, 


■IZ'i  ACADÉMIE   I»E   GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE 

Kao-po,  entrée  d'une  grotte,  i  i  sept.  18 

Aire.  —  Cette  belle  espèce  de  40  cent,  à  tige  dressée  est  origi- 
naire du  midi  de  la  Chine. 

1  74.  —  Selaginella  sp. 

M.  Hieronymus  fait  à  propos  de  cette  espèce  la  remarque  que 
voici  : 

Espèce  non  encore  connue  à  moi  du  groupe  de  S.  Wallichii. 
(Hook.Grev.  Spring.  p.  p.  qui  est  peut-être  déjà  décrite  (parmi 
les  espèces  créées  par  Desvaux)  ?  Je  m'abstiens  donc  de  lui 
donner  d'ores  et  déjà  un  nom.  Elle  est  la  plus  voisine  de  S.Pou- 
{olçiana  Spring.  comme  aussi  d'une  forme  que  je  désigne  sous 
le  nom  de  S.  Ternatensis,  de  l'île  de  Ternate. 

Hab.  —  Ton-chan.  1899.  s.  n. 


Catalogue  des  Lichens  du  département  de  la  Sarthe 

Par  M.  E.  Monguillon 
[Fin). 

Thalle  petit,  lacinié,  divise,  digité. .      L.  sibtile. 
Thalle    petit  ;  divisions    filiformes, 

aiguës,    enchevêtrées L.  filiforme. 

5.  <         ° 

Thalle  très  petit,  a  ramifications  fi- 
liformes, dressées  serrées  allon- 
gées. ...     L.    MICROCOSPICt'M. 

Espèces    parasites. 

Apothécies  munies  d'un  petit  pied  ou 

1 .         stipe  ;  masse  sporale 2. 

Apothecies  sessiles 3. 

Sur  les  thalles  des  Pertusaria  :  spo- 

\      res  simples Sphinctrina.(G.LV). 

I  Sur  les  thalles  des  Pertusaria;  spo- 
res 1  -septées Tu  m  hylia.  (G.  LVI). 


ACADÉMIE   DE   GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  275 

^  Apothécies  irrégulières 4. 

)  Apothécies  lécidéines 5. 

Sur  les  apothécies  de  quelques  Gra- 
phis  et  Opegrapha  ;  spores  globu- 

4.  ^      leuses,  noirâtres Spilomium.  (G.LXVII). 

Sur  les  apothécies  de  Lecanora  glau- 

coma  spores  hyalines,  2-3  septées.     Celidium.  (G.  LXV). 
Sur   les   thalles   des   Pertu- 
saria  ;  spores    brunes,    5- 
septées Dactylospora.  (G.  LXIV). 

5.  {  Sur  Pertusaria  corallina, 
sporesglobuleuscs,  noires.     Spiloma  sphcerale    (Suppl.). 

Spores  ellipsoïdesà  une  cloi- 
son   6. 

Spores  hyalines;  sur  les  Par- 

melia Abrothallus.  (G.  LXVI). 

6.  I  Spores  brunes,  sur  les  Par- 
melia,  Lecanora  calcarea, 
ou  sur  la  pierre  nue Buellia   saxatilis.  (Suppl.) 


Un  coin  de  la  Flore  des  Vosges 

PLANTES   DES    ENVIRONS  DE    RAMBERVILLERS 

\OTES     EX     OBSERVATIONS 

Par  M.  Ch.  Claire 
{Fin). 

H.  quadrangulum  L.  —  A  C.  dans  les  prés  des  terrains  si- 
liceux. 

6  Occidentale  F  ranch.  FI.  Loir-et-Cher,  p.  97;  R.  et  F.  1.  c.3, 
p.  335.  —  Tiges  rameuses  dès  la  base;  sépales  un  peu  dissem- 
blables. —  A  Rambervillers,  Autrey. 

H.  pulchrum  L.  —  Bois  des  terrains  siliceux.  A.  C.  St-Gor- 
gon,  Rambervillers. 

H.  hirsutum  L.  —  C.  Bois  et  haies  de  tous  les  terrains. 


276  ACADÉMIE   DE   GÉOGRAPHIE   i:nT\M0UE 

Scongestum  Bor.  FI.  centr.  Fr.  éd.  3,  p.  1 2 5.  —  Plante  de 
1  3o  centim.  à  panicule  courte,  tics  serrée\  feuilles  redres- 
sées contre  la  tige.  — K.  Trouvée  une  lois  a  Kambcrvillers,  dans 
un  pré  irais. 

H.  huniifusum  L.  —  AC.  dans  les  champs  des  terrains  sili- 
ceux. 

Forma  (R. et  F.  1.  c.  3,  p.  345)  H.  Liottardi  Vill.  (pro  specie). 
P.  C.  Roville-aux-Chênes  (F.  Gérard),  Rambervillers. 

Helodes  palustris  Spach.  —  Abondant  dans  les  fossés  des 
près  entre  Genavoid  et  Autrey,  a  Housseras,  Jeanménil. 

LINÉES 

Linum  catharticum  L.  —  C.  Prairies  et  champs  de  tous  les 
terrains. 

S segetale  Adam  Ann.  de  la  Soc.  Vogeso-Rhénane  1 885,  p.  12 
—  Ch.  Magnier  FI.  selecta  n°  3233. —  Plante  rameuse  presque 
des  la  base.  —  Champs  après  la  moisson.  A  C.  sur  le  muschel- 
kalk.  Romont  !  (Adam),  entre  Roville-aux-Chênes  et  Saint- 
Maurice. 

Radiola  linoïdes  Gmel. —  Champs  sablonneux  humides  entre 
Rambervillers  et  Bruyères  (Billot,  Boulay). 

DROSÉRACÉES 

Drosera  rotundifolia  L.  —  Lieux  tourbeux,  parmi  les  sphai- 
gnes.  Assez  abondant  a  Genavoid  au  bord  du  bois  de  St-Gorgon, 
et  dans  la  colline  de  Chilimont. 

Parnassia  palustris  L. —  Prairies  tourbeuses  entre  Genavoid 
et  Autrey. 

PYROLACÉES 

Pyrola  rotundifolia  L. —  A.  C.  dans  les  bois  de  Rambervil- 
lers et  Romont. 

P.  minor  L. —  Forêt  de  Rambervillers  derrière  le  Stand,  Col- 
line des  Eaux  (Perrey). 

P.  secunda  L.  —  Rambervillers  (Boulay). 

.1  suivre). 

Le  Secrétaire  perpétuel,  Gérant  du  «  Bulletin  «  :  H.  LE  VEILLE. 

Le  Mans.  —  Imprimerie  de  l'Institut  de  Bibliographie  de  Paris.  —  i.\-llX)â 


e  Année  (3e  Série) 


N°  155 


ier  Octobre   1902 


BULLETIN 


DE 


INTERNATIONALE 


de  Géographie  Botanique 


«  LE  MONDE  DES  PLANTES  » 


I*4\i*i\  issu  nt      le      1er      «1©      oh.ii«£iie>      mois 


SOMMAIRE    DU  N°  155 

Nomination  de  M.  Gravereaux. 

Promenade  bryologique  au   jardin   public   de    Coutances 

(Manche),  par  M.  Ern. 

de  Bergevin. 

Botanique     rurale,    diverses     récoltes  en    Provence    et 

annotations   (suite),     par 

M.  Alfr.  Reynier. 

11,. ,.„. , 

LE     MANS 

IMPRIMERIE  DE  L'INSTITUT  DE  BIBLIOGRAPHIE 
(typographie  monnoyer) 
12,     Place     des     Jacobins,     *2 

1  9  02 


Académie  internationale  de  Géographie   Botanique 

Directew  :  M.  R.  A.  PHILIPPI,  à  Santiago  (Chili  . 

Secrétaire  perpétuel  :  M.  H.  LÉVEILLÉ,  O,  78,  rue  de  Flore,  Le  Mans  (Sarthe) 

Trésorier:  M.  Ch.  LE  GENDRE,  U.Limoges  (Haute-Vienne). 

Conseil  de  l'Académie  :  MM.  Philippi,  Li  vi  illi  .  i}.  Le  Gendri  ,  ïï,  King,  H-ty,^,  Il 

!  B. 

On  peut  seprocurer  au  Secrétariat  le  diplôme  spécialement  gravé  pour  l'Académie  . 

au  prix  de  3  francs 

Cotisation  annuelle  :     10  francs 

L'Académie  laisse  aux  auteurs  la  responsabilité  de  leurs  opinions. 

Adresser  mandats  et  communications  au  Secrétariat. 


Secrétariat-Rédaction 

79,   lïue  do  Flore,  T§ 

L  E     M  A  N  S 

(Sarthe  —  T^rance) 


Nos  Collègues  hors  France  peuvent 
nous  adresser  leurs  cotisations  soit 
par  la  poste,  soit  I^W^VIM.KiS  JY\J 
MAÏVS,  au  COMPTOIR  NATIONAL 
D'ESCOMPTE,  à  la  SOCIÉTÉ  GÉNÉ- 
RALE, ou  au  CRÉDIT  LYONNAIS. 


DEPOTS    : 

Abonnement  :  12  fr.  ;  Le  numéro  :  1  f 

PARIS 
Jacques   Lechevalier,   Librairie    médi 

cale  et  scientifique,   23,    rue  Racin 

Paris  (Seine). 
J.-B.  BAiLLiÈREet  Fn. s.  i»),  rue  Haut-j 

feuille. 

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BERLIN,  S.  W.  46 
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strasse,  1  7,  a.  Dépositaire  pour  V  Alh 
magne  et  V Autriche. 

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Collection  complète  du    Bulletin   de    l'Académie  internationale 

de      Géographie      botanique 
Depuis     l'origine,     soit     dix     minées,     prix    :     «:E>T     francs 

Collection  aujourd'hui  épuisée 


VIENT    I>E    PARAITRE 

MONOGRAPHIE      DU      GENRE      ONOTHERA 

|    Par  MM.    LéveillÉ  et  Glhkroy 
i<  a  »  o  I  c:  u  ■>  E       I*  11  E  M  I  E  11 

Prix  de  souscription  :    îïO  francs.  —  Après  apparition,  le  prix  sera  fixé 

à   ÎOO    francs 


NC 


i  .  O.  Missouriensis. 

2.  O.  rosea. 

3.  O.  brevitlora. 
4-  O.  primuloidea. 


5.  O.  speciosa. 

6.  O.  graciliflora. 

7.  O.  caespiiosa. 

8.  O.  Nuttalii. 


0.  O.  dissecta. 

10.  O.  canescens. 

1 1 .  O.  taraxacifolia, 


Fruits  d'Onothera  (Dessins  de  M.  Al.  Acloque). 


11e  Année  (3e  Série)  N°  155  ier  Octobre  1902 

BULLETIN 

DE  L'ACADÉMIE  INTERNATIONALE 

DE        GÉOGRAPHIE       BOTANIQUE 


M 

arc  MICHELI 

DÉCÉDÉ    A    GENÈVE 

Le 

29 

Ju 

in    igo2,   à   l'âge   de  Sj 

ans 

NOMINATION 

Par  décision,  en  date  du  6  juin,  est  nommé  membre  auxiliaire 

de  l'Académie  : 

M.  Gravereaux  (J.),   Roseraie  de  l'Hay  (Seine),  présenté  par 

MM  .    Léveillé  et  Gentil. 

Le  Directeur, 

R.  A.  PHILIPPI. 

(  Voir  suite  des  nominations  au  Bulletin  de  Novembre) 


SÉANCE     4     JUIN      1902 

Le  début  de  la  séance  est  consacré  à  élucider  la  question  du 
Poa  sudetica  Haenke,  signalé  dans  la  Sarthe  autour  du  Mans. 
La  plante  qui  a  été  récoltée  sous  ce  nom  n'est  autre  que  la  va- 
riété latifolia  Reichenbach  ou  anceps  Gaudin  du  Poa  pratensis. 
Tel  est  l'avis  de  MM.  Gentil,  Vaniot  et  Léveillé,  confirmé  de- 
puis par  M.  Husnot. 

Le  Poa  sudetica  présente  un  caractère  différentiel  très  net  :  la 
glumelle  inférieure  n'est  pas  velue-ciliée;  les  caractères  de  la  tige 
comprimée,  de   la   ligule   courte    et  des  feuilles  recourbées  en 


278  ACADÉMIE   HE   GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE 

cuiller  au  sommet,  ne  sauraient  suffire  à  distinguer  les  P.  sude- 
tica  du  P.  pretensis. 

Lecture  ou  communication  csi  ensuite  donnée  des  lettres 
d'acceptation  delà  Médaille  scientifique  et  des  travaux  suivants  . 
Sur  V époque  de  la  feuillaison  des  arbres  aux  divers  niveaux 
d'altitude  de  la  grande  Canarie,  par  le  D'  Gidon  ;  la  Géologie 
du  département  de  la  Mayenne,  dans  ses  rapports  avec  la  géo- 
graphie botanique,  par  M.  Dklainw  ;  Promenade  bryologique 
au  jardin  public  de  Coutances,  par  M.  E.  de  Bergevin  ;  Le  Ga~ 
Hum  Mollugo  dans  la  Flore  française,  par  M.  Rorv  ;  un  nou- 
veau  Carex  hybride   [C.   Bele^ii),    par    MM.    Léveillé  et  Va. 

NIOT. 

M.  l'abbe'  A.  Frirkn  a  retrouvé,  à  5  kil.  de  Metz,  le  Cerastium 
quaternellum  ;  M.  l'abbé  Laronde  a  découvert  dans  le  Cantal  le 
Galium  anisophyltum;  M.  Knkucker  annonce  l'envoi  à  l'herbier 
de  L'Académie,  de  ses  fascicules  d'exsiccata  de  Carex,  Cj-péra- 
cées  et  Joncacées. 

M.  Léveillé  communique  le  résultat  de  la  dernière  excursion 
«les  académiciens  mayennais  à  Daon.  ()n  a  retrouvé  le  Chanta- 
grostis  minima  et  recueilli  Roripa  pyrenaica.  Spergula  Mori~ 
sonii.  Une  seconde  localité  d'Asplenium  lanceolatum  a  été  en 
outre  découverte.  Prenaient  part  à  cette  excursion  :  MM.  Lé- 
veillé, Mercier,  Barré,  Gesun,  et  Fre  Paul: 


SÉANCE    DU    2   JUILLET    1902 

Après  Le  dépouillement  de  la  correspondance,  les  travaux 
suivants  sont  lus  ou  analysés  :  Au  pays  du  pavot  blanc,  par 
M.  G.  Ri  n\i  mi  ;  Contribution  à  la  Flore  de  la  Mayenne^  par 
M.  Léveillé  ;  les  Carex  de  Corée,  du  Japon  et  du  Chen-Si.  par 
MM.  Léveillé  et  Vaniot;  trois  nouveautés  :  Carex  haemato- 
staclrys,  C.  pscudo-Chincnsis,  C.  tegulata  :  Filices  Bodinieria- 
nae,  par  M.  il.  Christ.  Les  membres  présents  parcourent  les 
i  7_j  espèces  de  Fougères  du  Kouy-Tchéou,  et  s'arrêtent  plus 
particulièrement  aux  espèces  nouvelles  assez  nombreuses.  La 
^eance  est  levée  vers  io  h.  1/4. 


ACADÉMIE  DE  GÉOGRAPHIE  BOTANIQUE  279 

PROMENADE    BRYOLOGIQUE 

y^U    J/^DIN    PUBLIC    DE    COUTANCE?    (mANCHe) 

Par  Ern.  de  Bergevin 

Un  séjour  de  trois  semaines,  pris  sur  les  mois  d'avril  et  de 
mai,  que  je  viens  de  faire  à  Coutances,  m'a  permis  de  me  livrer 
à  quelques  études  bryologiques  sur  cette  partie  du  département 
de  la  Manche. 

Ces  études  ne  sont  pas  suffisamment  complètes  pour  être  uti- 
lement publiées;  toutefois,  il  est  au  centre  de  la  ville  môme,  un 
jardin  public  qu'en  raison  de  son  peu  d'étendue,  j'ai  pu  examiner 
dans  toutes  ses  parties. 

L'exposition  de  ce  jardin,  sa  disposition  très  favorable  à  la 
végétation  des  muscinées,  avaient  de  prime  abord  attiré  ma 
curiosité. 

J'ai  dressé,  d'une  façon  aussi  complète  que  possible  pour  la 
saison,  l'inventaire  de  celles  qui  y  croissent.  Elles  sont  au 
nombre  d'une  cinquantaine  d'espèces  environ,  tant  mousses 
proprement  dites  qu'hépatiques. 

J'en  donne  ci-dessous  rémunération  ;  je  reviendrai  ensuite 
avec  quelques  détails  sur  deux  de  ces  espèces  qui  méritent 
d'attirer  l'attention.  Cette  publication  n'a  d'intérêt  que  parce 
qu'elle  se  rapporte  à  un  endroit  très  nettement  délimité  et  très 
fréquenté  des  promeneurs  et  des  touristes  :  Coutances  est,  en 
effet,  une  des  villes  pittoresques  de  la  Normandie  ;  les  étrangers 
*a  visitent  dans  la  belle  saison,  et,  de  son  jardin,  l'on  découvre 
une  vue  superbe. 

Ce  jardin  peut  avoir  une  élendue  de  trois  hectares,  y  compris 
l'emplacement  des  serres  et  des  constructions. 

Il  se  divise  en  deux  parties  bien  distinctes  au  point  de  vue  qui 
nous  occupe  : 

i°  Un  terre-plein,  qui  constitue  le  jardin  propremeut  dit,  sis 
dans  la  partie  haute  de  la  ville. 

2°  Un  talus  tourné  vers  l'ouest,  descendant  à  pic  dans  la  vallée, 
et  que  coupent  des  lacets  destinés  à  faire  communiquer  la  partie 
haute  et  la  partie  basse. 


280  U.M.ÉMIE  DE   GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE 


C'est  ce  talus,  planté  çà  et  là  de  gros  arbres  et  dont  la  végéta- 
tion est,  à  peu  de  choses  Près,abandonnée  à  elle-même, qui  offre 
le  plus  grand  nombre  d'espèces  et  d'individus  bryologiques.  Au 
bas,  un  mur  de  pierres  siliceuses,  recouvertes  déciment,  le  sépare 

de  la  route. 

Le  sous-sol  est  granitique,  mais  il  est,  en  cet  endroit,  recou- 
vert d'une  épaisse  couche  d'argile  et  d'humus. 

Quant  au  mur  cimente,  il  abrite,  avec  nombre  d'espèces  indif- 
férentes, une  espèce  que  j'ai  toujours  rencontrée  exclusivement 
calcicole,  VEurynchium  tenellum. 

Pour  abréger,  je  ferai  suivre  des  lettres  T.  P.  les  espèces 
croissant  sur  le  terre- plein  (pelouses,  allées  et  bordures)  et  de  la 
lettre  T,  celles  observées  sur  le  talus. 

I.    —    MOUSSES 

1°  ACROCARPES. 

Fissidens  bryoides  Hedw.  T. 
Fissidens  taxifolius  Hedw.  T. 

* 

Ceratodon  purpureus  Bnd.  T. 

Didymodon  rubellus  Br.  eur.  T. 

Trichostomum  mutabile  Bruch.T-. 

Barbula  muralis  Hedw.  T  (mur). 

Barbula  unguiculata  Hedw .  T  (mur). 

Barbula  convoluia  Hedw.  T(mur). 

Barbula  subulata  Pal.  Beauv.  T. 

Barbula  lœvipila  Brid.  T  (arbres). 

Zigodon  viridissimus  Brid.  T  arbres). 

Orthotrichum  pumilum  Swartz  T  (arbres). 

Orthotrichum  Lyellii  Hook  et  Tayl.  T.  P  (arbres). 

Bryum  capillare  L.  T. 

Mnium  hornium  L.  T. 

Mnium  undulatum  Hedw.  T.  P. 

Atrichum  undulatum  Pal.  Beauv.  T. 

2°  Plburocarpes  . 

Cryphcva  hcteromalla  Mohr.  T.  (arbres). 
Leptodon  Smithii  Mohr.  T.  (arbres). 


ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  281 


Neckera  complanata  Br.  eur.  T.  (arbres). 

Leucodon  sciuroides  Schw.  T.  (arbres). 

Anomodon  viiiculosus  Hook  et  Tayl.  T. 

Isothechim  myuriim  Brid.  T.  (arbres). 

Homalotheciwn  sericeum  Br.  eur.  T.  (arbres). 

Brachythecium  rivulare  Br.  eur.  T. 

Brachythecium  rutabulam  Br.  eur.  T.  et  T.  P. 

Brachythecium  velutinum  Br.  eur.  T. 

Scleropodium  cœspitosum  Br.  eur.  T.  (mur). 

Eurynchium  striatum  Br.  eur.  T. 

Eurynchium  crassinervium  Br.  eur.  T. 

Eurynchium  stokcsii  Br.  eur.  T.  et  T.  P. 

Eurynchium  pra'longumBr.  eur.  T.  et  T.  P. 

Eurynchium  tenellum  milde  T.  (mur). 

Eurynchium  confertum  milde  T. 

Plaxiothccium  denticulatumRr.  eur    T.  (arbres). 

Amblyslegium  serpens  Br.  eur.  T. 

Kypnum  cupressiforme  L.T. 

Hypnum  cupressiforme  var.  filiforme  Brid.  T.  (arbres). 

Hypnum  resupinatum  Wils.  T. 

Hypnum  cuspidatum  L.  T.  P. 

Hypnum purum  L.  T.  P. 

Hylocomium  triquetum  Br.  eur.  T.  P. 

Hylocomium  squarrosum  Br.  eur.  T.  P. 

II.  —  HÉPATIQUES 

Lophocolea  bidenlata  Mees.  T. 
Radula  complanata  Dum.  T.  (arbres). 
Frullania  dilatata  Dum.  T.  (arbres). 
Aneura  pinguis  Dum.  T. 
Met^geria  furcata  Dum.  T.  (arbres). 
Lunularia  vulgaris  Mich.  T. 
Anthoceros  lœvis  L.  T.  P. 

Soit  en  tout  49  espèces  et  une  variété',   se  répartissant  en    17 
acrocarpes,  26  pleurocarpes  et  7  hépatiques.  Si  l'on  défalque  les 


282  ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE 

espèces  croissant  sur  les  arbres  ci  les  murs,  on  trouve  pour  le 
talus  9  acrocarpes  et  \i  pleurocarpes.  Bien  que,  dans  qos  ré- 
gions, les  acrocarpes  soient  plus  répandues  comme  nombre  d'es- 
pèces que  les  pleurocarpes,  cette  proportion  n'est  pas  surpre- 
nante en  raison  de  la  configuration  du  terrain,  de  sa  nature  et 
de  sa  disposition  à  l'ouest. 

Les  pleurocarpes,  en  effet,  dominent  presque  toujours  dans 
les  endroits  ombragés,  accidentés,  à  sol  meuble  ;  leurs  longs 
rameaux  s'accrochent  aux  sinuosités,  s'enchevêtrent,  retiennent 
le  sol,  et  résistent  là  où  nombre  d'acrocarpes  seraient  entraînées 
dans  les  éboulements.  Pour  ces  dernières,  une  motte  de  terre 
qui  se  détache  prend  les  proportions  d'une  catastrophe. 

Les  neuf  espèces  que  nous  trouvons  sur  le  talus  du  jardin  de 
Coutanccs  sont  des  espèces  résistantes,  vivant  en  touffes 
denses  et  puissantes.  Le  Bryum  capillarc,  le  Mnium  hornum 
surtout  tissent  autour  de  leurs  tiges  un  feutrage  épais  et  solide, 
dont  le  rôle  est  analogue  à  celui  des  claies  que  Tondis  pose  pour 
retenir  les  terres  le  long  des  pentes  abruptes  mises  en  culture. 

Parmi  les  pleurocarpes,  l'espèce  dominante  est  de  beaucoup 
Y  Eurhynchium  Stokesii.  Non  seulement  on  le  trouve  partout, 
mais  il  fructifie  abondamment  en  cet  endroit,  et  il  est  à  remar- 
quer que,  d'une  façon  générale,  les  capsules  de  cette  mousse 
se  développent  assez  rarement. 

Je  signale  également  comme  fructifiant  très-bien,  l'Hypnum 
cuspidatum,  ordinairement  assez  capricieux  sous  ce  rapport. 

Cette  particularité  indique  un  milieu  éminemment  favorable 
à  ces  deux  Hypnacées  pour  le  moins. 

Ces  considérations  générales  suffisent  pour  donner  un  aperçu 
de  la  végétation  bryologique  de  ce  jardin,  et  indiquer  au  bryo- 
logue  de  passage,  que,  sans  aller  bien  loin,  il  pourra  trouver  là 
un   certain  nombre  d'espèces  intéressantes. 

Je  vais  entrer  maintenant  dans  quelques  détails,  au  sujet  de 
deux  espèces,  curieuses  à  divers  point  de  vue,  que  nous  fournit 
la  liste  ci-dessus. 

11  s'agit  de  deux  hypnacées  ;  Leptodon  Smithii  et  Hypnum 
resupinatum  qui  croissent,  l'une  sur  les  arbres  du  talus,  l'autre 
sur  le  sol  même,  au  pied  d'un  arbre  qui  lui  fournit  son   ombre. 


ACADÉMIE   DE   GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE  283 

Le  Leptodon  Smithii  appartient  à  la  grande  et  belle  tribu  des 
Neckérées  dont  les  représentants  sont,  en  grande  majorité,  exo- 
tiques. 

Le  genre  Leptodon  lui-même,  qui  comprend  i3  espèces  con- 
nues jusqu'à  ce  jour,  n'est  représenté  en  Europe  que  par  le  L. 
Smithii.  Bien  qu'elle  se  montre  assez  précise  dans  le  choix  de 
ses  stations,  cette  espèce  possède  une  aire  de  dispersion  fort  éten- 
due. 

Elle  se  plaît,  sinon  dans  les  régions  littorales  proprement 
dites,  au  moins  dans  les  contrées  relativement  rapprochées  de 
la  mer,  et,  de  préférence,  dans  les  parties  montagneuses  ou  acci- 
dentées, avec  une  tendance  méridionale  bien  marquée. 

C'est  ainsi  que,  chez  nous,  elle  est  surtout  abondante  dans  le 
bassin  méditerranéen,  dans  les  basses  Cévennes.  On  la  rencon- 
tre çà  et  là  dans  les  départements  du  littoral  de  la  Normandie 
et  de  la  Bretagne,  mais  beaucoup  plus  rarement,  et,  presque 
toujours  stérile. 

Elle  est  inconnue  dans  l'Est. 

En  Afrique,  je  l'ai  récoltée  abondamment  sur  le  versant  des 
montagnes  de  Kroumyrie,  tournée  vers  la  mer  ;  dans  la  province 
d'Oran  également,  aux  environs  de  Tlemcen  à  7  ou  800  mètres 
d'altitude,  où  elle  couvrait  presque  entièrement  les  troncs  des 
vieux  oliviers. 

Elle  croît  aux  îles  Canaries  et  en  Abyssinie.  En  Asie,  elle  a 
choisi  les  pentes  du  Caucase  qui  regardent  la  mer  noire,  en  Amé- 
rique le  Chili  et  les  îles  Juan  Fernandez,  enfin,  en  Océanie,  la 
Nouvelle  Zélande. 

Le  littoral  de  la  Manche  lui  offre  sinon  tous  les  éléments  in- 
dispensables à  la  plénitude  de  son  développement,  au  moins  le 
minimum  de  ceux  qui  lui  sont  nécessaires. 

Cette  plante,  qui  a  dû  prospérer  dans  notre  vieille  Europe  aux 
époques  géologiques  antérieures  à  la  période  glaciaire,  paraît 
être  en  voie  de  décroissance. 

Elle  est,  en  effet,  caractérisée  par  un  faciès  archaïque  indé- 
niable. 

Son  tissu  à  cellules  médiocrement  différenciées,  la  forme  de 
ses  feuilles  non  affinées,  son  péristome  imparfait  viennent  cor- 


284  ACADÉMIE   DE  GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE 

roborer  l'impression  que  produit  son  aspect  extérieur,  et  lui  as- 
signer une  place  remarquable  parmi  les  premiers  apparus  de  la 
tribu  des  Neckérées.  11  suffit  pour  faire  cette  remarque,  de  la 
comparer  aux  genres  supérieurs,  nu  même  seulement  a  certains 
Neckera  proprement  dits. 

Elle  est  surtout  curieuse  par  sa  manière  de  procéder  vis-à-vis 
du  soleil  et  de  la  sécheresse.  Non  seulement  elle  contracte 
feuilles,  mais  elle  roule  ses  rameaux  en  crosse,  comme  une 
jeune  fronde  de  fougère  ;  les  tiges  étant  bipennées,  chacune  dé- 
cès petites  crosses  vient  converger  vers  la  tige  centrale,  si  bien 
qu'une  fois  le  mouvement  de  contraction  achevé,  chaque  tige  se 
termine  par  une  petite  sphère  ou  un  petit  cylindre  composé  de- 
tous  les  rameaux  recroquevillés  concentriquement. 

Le  mécanisme  duce  mouvement  n'est  pas  dû,  comme  on  pour- 
rait le  croire,  aune  structure  particulière  de  la  tige.  Cette  struc- 
ture est  régulière.  La  surface  de  la  coupe  transversale  est  sensi- 
blement ronde,  dans  les  parties  jeunes,  et  visiblement  ellipsoïde 
dans  les  parties  plus  âg< 

On  remarque  à  la  circonférence  de  la  coupe  un  anneau  for- 
mé de  trois  ou  quatre  rangées  de  cellules  sclcriliécs,  a  lumen 
ires  étroit,  à  parois  brunes. 

Tout  le  reste  de  la  coupe  est  occupé  par  des  cellules  paren- 
cbymateuses  non  différenciées. 

L'anneau  de  cellules  protectrices,  qui  fait  fonction  de  stéréome, 
a  la  même  épaisseur  sur  tout  le  pourtour  ;  le  parenchyme  de  la 
st  égal  à  lui-même  dans  toute  sa  masse  ;  il  n'y  a  pas  de 
parties  plus  favorisées  que  les  autres  et,  par  conséquent,  pas  de 
cause  anatomique  pour  faire  pencher  la  tige  d'un  côté  plus  que 
de  l'autre. 

Il  y  a  lieu  de  remarquer,  en  outre,  que  la  partie  inférieur  des 
des  tiges,  non  garnie  de  rameaux,  reste  rigide,  la  partie  ramifiée 
seuli  se  courbant  sous  l'influence  de  la  sécheresse.  I  >r,  la  struc- 
ture est  la  même  dans  le  bas  et  dans  le  haut  de  la  tig  .  la 
scléri  fixation  des  cellules  de  pourtour  seule,  paraît  plus  accentuée 
au  fur  et  à  mesure  que  l'organe  avance  en  âge. 

Il  y  a  donc  lieu  de  chercher  ailleurs  que  dans  la  structure,  la 
raison  d'être  du  phénomène. 


ACADÉMIE  DE  GÉOGRAPHIE  BOTANIQUE  285 

A  mon  sens,  cette  raison  d'être  se  trouve  dans  la  position  res- 
pective des  feuilles  sur  les  rameaux  et  les  parties  jeunes  de  la 
tige,  et  aussi  dans  leur  mode  d'insertion. 

Ces  feuilles  sont  disposées  de  telle  façon  que,  pour  quatre 
d'entre  elles  situées  de  part  et  d'autre  du  rameau  ou  de  la  tige, 
dans  le  plan  de  développement  des  rameaux,  il  en  existe  une 
seulement  à  la  face  supérieure  sur  laquelle  s'opère  la  concavité 
de  la  courbure. 

De  plus,  si  l'on  examine  le  mode  d  insertion  on  voit  que  la 
base  de  la  feuille  embrasse  largement,  mais  inégalement,  la  tige 
ou  le  rameau.  Elle  se  trouve  chevaucher  obliquement  sur  son 
point  d'attache  qu'elle  couvre  beaucoup  plus  amplement  du  côté 
où  la  courbure  prend  sa  convexité. 

Lorsqu'arrive  la  sécheresse  ou  la  déshydratation  des  cellules, 
pour  une  cause  ou  pour  une  autre,  l'abaissement  de  la  tempéra- 
ture par  exemple,  il  se  produit  une  contraction  dont,  en  raison 
de  ce  qui  vient  d'être  dit,  l'effort  se  porte  presque  entièrement 
dans  le  même  sens,  la  cinquième  feuille  du  cycle,  semblant 
jouer  avec  le  petit  lobe  des  quatre  autres,  le  rôle  de  régulateur. 
Sur  cent  feuilles  qui  se  contractent,  quatre-vingts  agissent  dans  le 
même  sens  de  l'effort  de  presque  toute  leur  surface,  les  vingt 
autres,  espacées  le  long  de  la  tige  et  insérées  sur  le  milieu,  entre 
deux  rangées  serrées  de  feuilles  latérales,  ne  peuvent  opposer 
qu'une  résistance  insignifiante.  Le  mouvement  commence  par 
le  haut  pour  gagner  peu  à  peu  les  régions  inférieures,  car 
la  quantité  d'eau  contenue  dans  les  rameaux  et  les  feuilles  du 
sommet  est  relativement  plus  considérable  que  celle  des  tissus 
plus  âgés.  La  courbure  se  fait  donc  progressivement  en  diminuant 
d'intensité  au  fur  et  à  mesure  qu'elle  s'effectue.  Il  doit  se  produire 
un  phénomène  analogue  à  celui  que  nous  pouvons  provoquer 
nous-mêmesen prenant  une  tige  flexible  entre  le  pouce  et  les 
quatre  doigts  de  la  main  :  une  pression  exercée  par  les  quatre 
doigts  fera  courber  la  tige  qui  se  cintrera  sur  le  pouce. 

Quant  à  la  feuille  plie-même,  sa  contraction  s'opère  latérale- 
ment, de  façon  à  chasser  en  avant  la  partie  centrale  qui  fait 
ventre  inférieurement  et  pèse  ainsi  sur  le  point  d'insertion  ;  les 
bords  se  courbent  légèrement  et  il  se  produit  un  sillon  entre  la 
marge  et  la  nervure. 


286  ACAUÉMIE   DE   GÉOGRAPHIE    •OTARIQVI 

La  facilite  avec  laquelle  cette  plante  se  déshydrate  explique 
ses  tendances  méridionales  et  ses  préférences  pour  les  bords  de- 
là mer.  Des  expériences  ont  en  effet  établi  que  l'abaissement  de 
température  déshydrate  la  cellule.  Voilà  pourquoi  le  Leptodon 
Smilhii  recherche  les  endroits  humides  et  les  températures 
moyennes.  Son  mode  de  défense  et  de  préservation  est  assez 
particulier  puisqu'on  ne  la  retrouve  dans  aucune  autre  espèce 
européenne,  et  à  ce  titre  il  méritait  quelques  lignes. 

\J  Hypnum  resupinatum  a  d'autres  titres  à  notre  atten- 
tion. 

Celte  plante  qui,  en  réalité,  ne  constitue  qu'une  espèce  de 
second  ordre  appartient  au  stirpe  Hypnum  cupressi forme.  Je 
crois  qu'elle  n'est  encore  signalée  qu'en  Europe  (Angleterre, 
France,  Italie  septentrionale  .  Toutefois  comme  son  stirpe  est 
répandu  dans  le  monde  entier,  il  y  a  beaucoup  de  chance  pour 
retrouver  cette  plante    ailleurs  qu'en   Europe. 

En  France,  elle  affectionne  plus  particulièrement  les  côtes  de 
la  Manche  et  de  l'Océan,  la  Normandie  et  la  Bretagne,  il  lui 
faut  un  climat  humide,  peu  de  grande  lumière,  et  une  tempéra- 
ture très  moyenne. 

Plusieurs  auteurs,    entre  autres   Wilson    et    Boulay,   élèvent 

1  Hypnum  resupinatum  au  rang  de   sous-espèce,  d'autres  avec 

Sch imper,  Husnot,  le    général    Paris,  la   maintiennent    comme 

variété  de  V  hypnum  cupressi  forme  au  même  titre  que  la    variété 

filiforme. 

Je  me  range  de  préférence  à  l'avis  de  l'abbé  Boulay.  Cette 
plante,  bien  que  non  encore  détachée  du  stirpe  qui  lui  a  donné 
naissance,  a  suffisamment  évolué  pour  mériter  une  petite  auto- 
nomie. Si  on  l'envisage  au  point  de  vue  morphologique,  on 
constate  que  sa  capsule  n'est  plus  la  capsule  du  type  spécifique  : 
elle  est  régulière,  cylindrique,  son  opercule  est  surmonté  d'un 
bec   long    et    fin. 

D'autre  part,  les  feuilles  sont  dressées,  parfois  homotropes, 
mais  a  la  différence  de  ce  qui  existe  dans  17/.  cupressiforme  la 

pointe  est  tournée  vers  la  lumière  au  lieu  de  se   dissimuler  vers 
le  sol. 

(      caractère  est  surtout  accentue  dans  les  spécimens  qui  croi  - 


ACADÉMIE   Dl   GÉOGKAPHIE    BOTANIQUE  287 

sent  horizontalement  sur  la  terre  ou  les  rochers  ;  il  donne  à  la 
plante  une  coloration  d'un  vert  profond  tout  à  fait  spécial. 

Chez  les  individus  vivant  le  long  des  troncs,  il  faut,  pour  que 
ce  caractère  se  distingue  nettement,  que  la  plante  soit  humide, 
autrement  ses  rameaux  ténus,  allongés  encore  par  la  station,  se 
tordent  quelque  peu  sous  l'influence  de  la  sécheresse  ce  qui 
rend  la  position  des  feuilles  difficile  à  saisir  d'un  premier  coup 
d'œil,  alors  qu'elle  est  frappante  dans  le  premier  cas. 

Les  spécimens  du  jardin  de  Coutances  sont  très  bien  carac- 
rérisés  ;  ils  croissaient  sur  la  terre  au  pied  d'un  arbre  où  ils 
formaient  une  touffe  de  20  centimètres  carrés  environ. 

La  structure  de  la  feuille  est  un  peu  différente  de  celle  de 
l' Hypnum  cupressiforme.  Cet  organe  est  plus  large  de  la  base, 
surtout  sur  les  tiges  principales;  les  oreillettes  sont  plus  grandes, 
plus  nettement  délimitées  et  formées  de  ceHules  irrégulières, 
aplaties  de  haut  en  bas,  à  parois  très  épaisses  et  presque  sclé- 
rinees. 

De  plus,  sur  les  feuilles  décolorées  de  l'iniérieur  des  touffes, 
on  constate  que  les  parois  des  cellules  du  limbe  sont  épaissies 
à  la  pointe  supérieure  qui  forme  une  petite  saillie  très  réfrin- 
geante  à  la  lumière. 

Ce  caractère  n'est  bien  visible  que  sur  les  feuilles  dépourvues 
de  chlorophylle.  11  est  analogue  quoique  moins  accusé,  à  celui 
que  l'on  remarque  dans  Y  Hypnum  Notarisii  qui  appartient  à  un 
autre  groupe. 

La  position  des  feuilles,  la  direction  de  leur  courbure  et  de 
leur  acumen,  leur  structure  indiquent  que  cette  plante  a  des  ten- 
dances, des  besoins  physiologiques  différents  de  ceux  du  stirpe 
primitif  dont  elle  est  sortie. 

La  direction  ascendante  de  l'acumen  surtout  semble  jouer  un 
rôle  important  dans  cette  transformation.  Dans  le  type  cette 
pointe  très  fine  et  très  délicate,  très  sensible  par  conséquent  à 
l'influence  des  variations  atmosphériques,  se  soustrait  à  l'action 
de  la  sécheresse,  en  fuyant  le  grand  jour  et  en  cherchant  un  re- 
fuge dans  les  profondeurs  de  la  touffe  ou  vers  l'humidité  du  sol. 

Ce  stratagème  de  la  nature,  si  je  puis  ainsi  m'exprimer,  cesse 
d'être    indispensable    dans    les    milieux    où     l'atmosphère     est 


288  ACADÉMIE    DE   GÉOr.KAI'lllE    BOTANIQUE 


chargée  d'humidité,  où  les  brouillards  sont  fréquents,  où  le 
soleil  ne  brille  qu'a  travers  des  nuages  persistants, où  la  lumière 
est  tamisée  par  l'abondante  et  verdoyante  frondaison  des  arbres 
et  des  plaines  supérieures. 

La  nécessité  de  fuir  une  influence  néfaste  devenant  moins 
impérieuse,  le  besoin  physiologique  s'en  ressent  et  l'organe  qui 
est  son  expression  se  modifie  en  conséquence. 

Telleest  très  probablement  la  cause  de  la  transformation  qui 
adonné  naissance  à  YHypnum  resupinatum . 

Les  petites  saillies  de  l'extrémité  des  cellules  foliaires  vienneni 
encore  augmenter  la  faculté  d'absorption  osmotique  de  la  feuille, 
vis-a-vis  des  molécules  humides  de  l'atmosphère  et  Concourir 
au  summum  d'utilité  de  fonctionnement  de  l'organe. 

lui  résumé,  VHjrpnum  resupinatum  appartient  à  un  stirpe 
relativement  jeune.  Les  Hypnum  représentent  en  effet  l'un  des 
groupements  les  plus  différencies  de  la  famille  des  muscinées, 
et,  logiquement,  ils  doivent  être  postérieurs  comme  apparition, 
aux  types  qui  le  sont  moins. 

Ce  stirpe  est  actuellement  en  pleine  vigueur,  en  pleine 
période  de  debordementdeformeset.de  vie  ;  les  tonnes  issues 
de  YHypnum  cupressiforme  ne  se  comptent  plus,  sans  parler  des 
espèces  proprement  dites  qui  en  dérivent  manifestement. 

A  ce  point  de  vue,  il  est  intéressant  de  mettre  en  parallèle  les 
deux  plantes  dont  je  viens  de  parler  :  si  YHypnum  resupinatum 
se  rattache  à  un  stirpe  actuellement  en  voie  d'évolution,  le  Lcp- 
todon  Smithii  appartient  a  un  type  en  voie  d'extinction.  Il  a  pu 
fournir,  à  une  époque  très  reculée,  son  contingent  a  l'infinie 
variété  des  formes  bryologiques,  mais  aujourd'hui  sa  structure 
archaïque,  son  immuabilité,  le  nombre  restreint  des  espèces  dont 
il  fait  partie,  son  isolement  en  Europe,  doivent  le  faire  ranger 
parmi  les  groupes  morts  à  révolution. 

Ainsi  va  le  monde;  l'universel  cri  «  place  aux  jeunes  »  n'est 
dans  l'humanité  que  la  répercussion  des  grandes  voix  de  la 
nature.  Que  les  anciens  se  résignent  et  qu'ils  acceptent  ce  qu'ils 
ne  sauraient  empêcher,  que  loin  surtout  de  se  révolter,  ils  con- 
templent avec  orgueil  et  sérénité  un  avenir  qui.  philosophique- 
ment, est  en  realité  leur  œuvre. 


ACADÉMIE   DE   GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE  289 

BOTANIQUE     RURALE. 

Diverses  Récoltes  en  Provence  et  Annotations. 

Par  M.  Alph.  Reynier. 
[Suite) . 

IV. —  Diplotaxis  viminea  var .  pr^ecox  Lange.  Bords  d'un 
champ  cultivé,  à  la  Gavotte.  Plusieurs  pieds  nains  et  d'autres  à 
stature  triple,  quadruple,  variations  que  présente  aussi  la  var. 
integrifolia  [D.  Prolongi  Boiss.,  secund.  Giraudias.).  Quant  aux 
feuilles  des  deux  variétés,  elles  demeurent  courtes  et  méritent 
seules  les  termes  (de  Lange)  «  parvula  »,  «  humilis  »,  inappli- 
cables   aux   tiges. 

Alyssum  maritimum  var.  hispidulum  N.  (silicules  hispides).  La 
Gavotte  et  probablement  sur  tout  le  littoral. 

Helianthemum  marifolium  var.  cinerascens  Willk.  in  Prodr. 
Flor.  Hispan.  Cette  var.  espagnole  est  presque  aussi  abondante 
au  Jas  de  Rhodes  et  à  la  Nerte  que  la  var.  tomentosum  G.  G.  ; 
je  l'ai  remarquée  en  cherchant  vainement  un  second  exemplaire 
delà  var.  glabrescens  Rouy  (inlitter.)  trouvée  par  moi,  en  1899, 
tout  près  des  Pennes,  laquelle  ne  porte  aucune  trace  de  tomen- 
tum  blanchâtre  a  la  page  inférieure  foliaire,  différant  en  cela  de 
la  var.  cinerascens  et  de  la  var.  tomentosum. 

H.  Lavandulifolium  var.  syriacum  Dun.  (Cistus  syriacusJacq.) 
Variété  nouvelle  pour  la  France,  MM  .  Rouy  et  Foucaud  avouant 
ne  la  connaître  que  d'Espagne.  Existe,  dans  les  Bouches-du- 
Rhône,  partout  où  croissent  le  type  et  la  fausse  var.  corsicum', 
mais  la  syriacum  est  souvent  mal  caractérisée  à  cause  d'inter- 
médiaires entre  la  forme  stœchadifolium  Willk.  non  Brotero 
(  «  foliis  valde  revolutis  »)  et  la  var.  syriaque  «  foliis  omninopla- 
nis  ».  La  dite  var.  syriacum  a  parfois  les  tiges  et  le  feuillage 
recouverts  d'un  tomentum  blanc  de  neige,  notamment  à  l'Es- 
taque. 

Malva  silvestris  var.  subcuneifolia  N.  J'ai  rencontré,  à  Saint- 
Antoine,  un  gigantesque  pied  microphylle  de  ma  var.  de  la 
Gavotte  (feuilles  toutes  à  3  lobes  seulement  et  subcunéiformes 
à  la  base)  ;  quoique  les  tiges  eussent  près  de  5o  centim.  d'élon- 
gation,  les  feuilles  mesuraient  à  peine  1  centim.  de  large  dans 
la  partie  supérieure  du  limbe  et  1  1/2  —  2  centim.  de  long  ;  à  la 
Gavotte,  Septêmes,  etc.,  ces  dimensions  du  limbe  sont  d'habi- 
tude supérieures. 

Erodium  moschatum  var.   majus  N.  Plante  luxuriante,   de  40 

1 


290  ACADÉMIE    DF.   GÉOGRAPHIE    l'.OTAMQlE 


centim.  de  hauteur;  lobes  des  feuilles  très  grands  et  profondé- 
ment incises.  La  Gavotte.  M.  Lavergne,  spécialiste,  m'écrit 
n'avoir  reçu  de  nul  autre  habitat  pareil  Erodium  moschatum. 

Pistacia  lentisco-terebinthus  De  Sap.  et  Mar.  Aubaine,  vers 
rentrée  du  tunnel  de  Cassis;  pied  arborescent  de  5  à  6  mètres 
d'élévation  (jusqu'à  présent  on  n'en  avait  signalé  que  de  2  m.  5o 
au  plus  .stérile. Une  branche  conserve  ses  feuilles  tout  l'hiver;  les 
autres,  exposées  sans  doute  a  quelque  courant  d'air  froid,  laissent 
choir  le  feuillage  après  l'automne.  Le  pétiole  était  aile,  fin  mars, 
sur  la  branche  abritée  ;  il  ne  l'est  point  aux  feuilles  qui  ont 
pousse  en  avril.  Au  vallon  de  la  Figuièreet  au  Douar  [Gémenos 
et  Aubagne),  j'ai  rencontré  des  pieds  femelles  moins  hauts  :  les 
pétioles  n'étaient  pas  ailés  ou  très  obscurément,  néanmoins  les 
grappes  fort  courtes  ne  dépassant  point  55  millim.,  jointes  a 
d'autres  détails  du  Mémoire  de  De  Saporta  et  Marion,  faisaient 
rapporter  ces  spécimens  à  leur  prétendu  hybride,  que  consti- 
tuent vraisemblablement  plusieurs  formes  de  passage  du  Len- 
tisque  au  Térébinthe,  ce  dernier  étant  très  polymorphe,  à  preuve, 
parmi  tant  d'autres,  le  P.  Narbonensis  L.  proparte,  forme,  non 
très  rare  autour  d' Au  bagne,  à  feuilles  larges,  subarrondies,  mon- 
trant 5,  3  et  même  1  folioles:  y  verra-t-on  un  P.  Terebiiithuà  X 
veraï  Le  Lentisque  lui-même  ne  varie-t-il  point  (chia,  massi- 
liensis,  multiflora,  subfalcata,  brevifolia)  et  les  feuilles  im- 
paripennées  n'y  sont-elles  pas  fréquentes? 

Medicago  onoidka  De  Coincy  'M.  minima  var.  compacta 
Nevr.)  Aubagne,  flanc  méridional  de  Garlaban.  Cette  plante 
curieuse  décelé,  après  examen  attentif,  une  pure  déformation 
tératologique  des  feuilles  et  des  tiges  lors  de  leur  première 
croissance.  Au  collet  de  la  racine  d'assez  nombreux  sujets  de 
M.  minima,  on  voit  une  touffe  de  feuilles  glanduleuses  et  a  con- 
formation semblable  à  celles  d'un  Ononis,  avec  tiges  écourtées 
montrant  1  ou  2  tl.  et  tr.  A  côté  de  la  touffe  susdite  s'élancent 
une  ou  plusieurs  autres  tiges  munies  de  feuilles  et  de  pédon- 
cules pil.  normaux  du  M.  minima.  J'ai  une  ample  collection 
de  ces  pieds  instructifs.  Lorsqu'il  y  a.  chez  certains  individus 
entièrement  déformes,  absence  de  feuilles  et  de  tiges  saines,  De 
Coincy,  Neyraut,  etc.,  ont  cru  a  une  espèce,  variété,  tonne,  qui 
malheureusement  n'a  pas  le  moindre  droit  à  recevoir  un  nom, 
sinon  en   tératologie. 

Lathyri  s  si;i  ikolii  s  var.  amphicarpos  G.  G.  Voilà,  en  fait  de 
variétés,  un  vocable  tout  a  fait  inutile,  car  n'importe  quel  pied 
de  /..  setifolius  est  disposé  a  produire  des  gousses  hypogées 
pourvu  que  le  terrain  immédiatement  proche  soit  favorable.  Le 
plus  ou  moins  de  fréquence  de  la   maturation  non   aérienne  de 


ACADÉMIE  DE  GÉOGRAPHIE  BOTANIQUE  291 


fruits  issus  de  fleurs  cleistogames  s'introduisant  dans  le  sol 
relève  d'un  phénomène  biologique,  et  le  morphologiste  ne  doit 
point  créer  ici  un  nom  spécial  de  variété.  Cette  réflexion  m'est 
venue  à  la  découverte,  en  deux  endroits  opposés  du  territoire 
d'Aubagne.  de  divers  pieds  de  la  légumineuse  que  Gouan  appe- 
lait à  tort  Lathyrus  amphicarpos  L.  Les  exemplaires  que  j'ai 
recueillis  ont  leurs  fruits  souterrains  on  ne  peut  mieux  déve- 
loppés et  j'ajoute,  chose  inédite,  que  les  rameaux  à  l'extrémité 
desquels  sont  attachées  les  gousses  non  aériennes  ne  partent 
pas  exclusivement  du  collet  de  la  racine  :  certains  rameaux- 
pédoncules  sont  insérés  à  une  distance  sensible  de  ce  collet,  le 
long  de  la  tige  qui,  couchée  sur  le  sol,  permet  à  ces  rameaux  de 
devenir  hypogés  en  s'allongeant  plus  ou  moins. 

Xanthium  strumarium  var.  septimense  N.  Septêmes,  au  quar- 
tier de  Tubié  ;  s'y  reproduit  semblable  tous  les  ans.  Cette  Lam- 
pourde  est  voisine  de  la  var.  antiquorum  Boiss.  FI.  Orient.  ; 
mais  M.  Foucaud,  à  qui  je  l'ai  communiquée,  pense  qu'il  s'agit 
d'une  var.  distincte.  Selon  mon  savant  confrère,  le  Xanthium  de 
Septêmes,  comparativement  au  strumarium  de  France,  a  des 
fruits  plus  gros,  plus  courts,  presque  arrondis,  plus  chargés 
d'épines.  Indigène  ? 

Heliotropium  europ-kum  var.  tenuiflorum  Boiss.  Marseille, 
les  Pennes,  Septêmes  et  probablement  dans  toute  la  basse  Pro- 
vence. Plante  qui  n'est  guère  moins  commune  que  la  variété 
odorante  déjà  signalée  dans  le  Petit  Coin.  Il  est  évident  que 
Garidel  a  eu  en  vue  la  tenuiflorum  et  que  sa  fautive  synonymie 
bauhinienne  a  induit  en  erreur  Castagne,  seul  à  indiquer  YH. 
supinum  L.  à  Aix.  Garidel  disant  de  Y  Heliotropium  majus 
[H.  europamm  L.]  et  de  17/.  minus[H.  supinum  L.]:  «On 
trouve  ces  deux  plantes  presque  partout  dans  nos  champs  »,  Gé- 
rard, de  Fonvert  et  Achintre,  etc.,  auraient  à  coup  sûr  retrouvé 
l'Héliotrope  couché  ;  or,  ils  s'en  réfèrent,  pour  cette  espèce,  soit  à 
Garidel,  soit  à  Castagne  :  ceux-ci  ont  donc  erronément  visé  la 
var.     tenuiflorum,    d'ordinaire    un    peu   étalée   sur   le   terrain. 

Veronica  agrestis  var.  subabortiva  N .  Variété  excessivement 
abondante  dans  les  prairies  riveraines  de  l'Huveaune  au  sud 
d'Aubagne,  puis  aux  bords  des  champs  humides  au  nord  et  à 
l'ouest  de  cette  ville.  Remarquable  par  ses  petites  feuilles  ainsi 
que  par  sa  corolle  relativement  grande,  dont  un  des  pétales  est 
blanc  immaculé,  deux  autres  sont  blancs  striés  de  bleu,  le  qua- 
trième agréablement  azuré.  La  majorité  des  fruits  avortent  et, 
dans  les  capsules  toujours  peu  renflées,  on  constate  moins  de 
graines  que  chez  Y  agrestis  typique.  Une  hybridation  serait  pré- 
sumable  si  le  nombre  des  pieds  identiques  n'était  en  quelque 


292  ACADÉMIE    l>F.  GEOGRAPHIE   DnTVNIQUE 


sorte  innombrable.  Feu  Honore  Roux,  qui  du  reste  a  méconnu 
en  Provence  la  V.  agrestis,  certes  assez  commune,  a  pris  (  Errajre 
humanumest)  la  var.  subabortiva  pour  une  Véronique  tout  autre  : 

V.  acinifolia  :  cela  résulte  de  la  citation  suivante  (v.  son  Supplé- 
ment, $.  689)  :  «  Veronica  acinifolia  L .  Abondante  dans  les 
près  à  Saint-Menet  et  à  Camp-Major  !  » 

Marri"bium  creticum  Mill.  Pendant  trois  ans,  à  Saint-Antoine, 
un  pied  de  cette  labiée  a  fleuri  et  fructifié  abondamment, 
comme  cela  se  produit  ça  et  là  aux  environs  de  Marseille. 
où  le  Marrube  de  Crète,  aujourd'hui  tout  a  fait  naturalise,  a  été 
introduit  depuis  longtemps.  C'est  bien  ce  même  creticum  que 
Achintrc  (2'  édition  de  son  Catalogue;  signale  a  Simiane  ;  seu- 
lement il  se  trompe  en  disant  que  Garidel  l'avait  déjà  trouve 
dans  les  environs  du  château  du  Sambuc  et  à  l'endroit  appelé 
loti  Taùlisson,  terroir  de  Jouques.  Il  y  a  méprise,  puisque,  en 
se  reportant  à  Y  Histoire  des  Plantes  des  environs  d'Ai.w  nous 
voyons  cité  par  Garidel  le  Pinax,  23o  (pas  de  numéro  de  la 
figure).  Si  Gaspard  Bauhin,  par  «  Marrubium  album,  latifolium 
(ou  angustifolium),  peregrinum  »,  2'3o,  n0s  4  et  5,  veut  sans  con- 
teste parler  des  M.  peregrinum  L.  et  M.  creticum  Mill., «d'autre 
part  le  n"  2  du  Pinax  «  M.  album,  villosutn  »  (unique  synonyme 
inscrit  par  Garidel)  correspond  au  M.  apuli:m  d'en.,  var.  du  M. 
vu/gare  L.  signalée  dans  le  Petit  Coin  et  qui  croissait  jadis 
comme  aujourd'hui  entre  Aix  et  la  Durance.  le  Marrube  de  la 
Pouille  n'ayant  jamais  dû  être  très  rare  en  Provence. 

Tel'Cru'.m  psicudo-cham.epitys  var.  UULTIFIDUM  Benth.  Les 
Aygalades,  mêlée  au  type.  Variété  non  encore  citée  en 
France. 

Parietaria officinalis  var.  MicROPHYLLAWeddel.  Cette  variété, 
indiquée  en  Espagne  par  Willkomm  et  Lange j  est  assez  fré- 
quente sur  divers  murs  à  Marseille  (Séon,  Saint-Antoine,  etc.]. 


[A  suivre) 


DERNIÈRE     NOUVELLE 

M.  Km.  Gadeceau  a  découvert,  en  mai  dernier,  à   Bclle-Isle- 
en-Mer  (Morbihan),  les  Carex  bri^oïàesh.  et  Pairaei  F.  Sch. 


Le  Secrétaire  perpétuel,  Gérant  du  «  Bulletin  »  :  H.  LE  VEILLÉ. 
I     Le  Mans.  —  Imprimerie  île  l'Institut  de  Bibliographie  de  Paris.  —  X-19U9. 


11e  Année  (3e  Série)  N°  156  Ier  Novembre   1902 


BULLETIN 


DE 


L'ACADÉMIE  INTERNATIONALE 

de  Géographie  Botanique 


«  LE  MONDE  DES  PLANTES  » 


Paraissant      le       1er      de      ohacfiio       inoi§ 


SOMMAIRE    DU  N°  156 

Mort  de  Th.   de  Heldreich. 

Nomination     de     MM.    Zawodnv,     I. aborde,     Declercq,    Deleuil,     Do.minguez, 

Maranne. 
Typha  Hodinieri,  H.  I. éveillé. 
Un  nouveau  Myosurus,  Th.  de  Heldreich. 
Renonculacées  de  Corée,  H.   Léveillé. 

La  géo-botanique  du  département  de  la  Mayenne,  P.  Delaunay. 
Carex  de  Corée,   H.  LÉveili  é  et   Eue    Vakiot. 

Sur  l'époque  de  la  feuillaison  des  arbres  de  la  Grande-Canarie,  Dr  F.  Gidon. 
Onothéracées  du  Japon,  H.  Léveillé. 


LE     MANS 

IMPRIMERIE  DE  L'INSTITUT  DE  BIBLIOGRAPHIE 
(typographie  monnoyer) 
12,     Place     des     Jacobins,     12 

1  902 


Académie  internationale  de  Géographie  Botanique  I 

Directeur  :  M.  R.  A.  PHILIPPI,  à  Santiago   Chili  . 

Secrétaire  perpétuel  :  M.  II.   LÉVEILL1  .  rue  de  Flore,  Le  Mans  (Sanhe). 

Trésorier:  M.  Ch.  LE  GENDRE,  O,  Limoges  (Haute-Vienne 
Conseil  de  l'Académie  :  MM.  Philippi,  Li  veilli  .  €>,  Le  Gendre,  v,  King,  Rouy,^,  h 
Trelb. 

On  peut  st  procurer  au  Secrétariat  le  diplôme  spécialement  gravé  pour  l'Académie 

au  prix  de  3  francs 

Cotisation  annuelle  :     10  francs 

L'Académie  laisse  aux  auteurs  la  responsabilité  de  leurs  opinions. 

Adresser  mandats  et  communications  au  Secrétariat. 


Secrétariat-Rédaction 

,  Rue  de  Flore,  T8 

,L;e     MANS 

(Sarthe  —  I^remce) 


Nos  Collègues  hors  France  peuvent 
nous  adresser  leurs  cotisations  soit 
par  la  poste,  soit  I*iW.AItI,I«:s  J\JJ 
MANS,  au  COMPTOIR  NATIONAL 
DESCOMPTE,  à  la  SOCIÉTÉ  GÉNÉ- 
RALE, ou  au  CRÉDIT  LYONNAIS. 


DEPOTS    : 

Abonnement  :  12  fr.  ;  Le  numeiro  :  1  fr 

PARIS 
Jacques    Lechevalier,   Librairie    médi 

cale  et  scientifique.    23,    rue   Racine] 

1  \iris  Seine). 
J.-B.  Baillïî  re  et  Fils,  iq,  rue  Haute 

feuille. 

L()Nl)Ri:S  W. 
!       m  and  C°,  Foreign  booksellers,  07 

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William  Wesley    and   C°,    28,    Ksse 

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BERLIN,  S.W.  46 

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strasse,  17.  a.  Dépositaire  pour  l'Aile 

magne  et  l\  \  ut  riche. 

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Ph.  Heinsberger,   1?.  First  Avenue. 


Ouvrages  offerts  à   la  Bibliothèque 

De  la  part  de  MM.  H.  de  Boissieu  (i  br.)  ;  Dr  J .  Zawodny  (5  br.);  Kaiu. 
Ortlepp  (i  br.);  Fr.  Héribaud  Jh  (2  br.);  Andr.  Kneucker  (6  br.);  et  de  M"'" 
Ri  leze  (2  br.). 

Mouvement  de  l'Herbier 

De  M.   1.  Dorfler  un  lot  de    Carex  rares. 
Du  Frère  Sennen  un  lot  d'espèces  méridionales. 
De  M.  Andréas  Kneucker  les  fascicules  3   et  4  de  ses  Cypcraceae,  Restio- 
naceae  et  Juncacae  exsiccatae  et  le  fascicule  X  de  ses  Cariées  exsiccatae. 


i  ie  Année  (3e  Série) 


N°  156 


Ier  Novembre  IQ02 


BULLETIN 

DE  L'ACADEMIE  INTERNATIONALE 

DE        GÉOGRAPHIE       BOTANIQUE 


l'.'i  Af.AHÉMIK    DE    GÉOGRAPHIE    BOTAMUl'E 


E  1_  ECT  I  O  N 

La  mort  de  Tu.  de  Hkldreich,  en  même  temps  qu'elle  creuse  un 

grand  vide  dans  notre  Académie,  laisse  une  place  vacante  parmi 
nos  membres  titulaires  comme  celle  de  Michel]  à  laissé  une 
place  vacante  parmi  nos  correspondants. 

Une  médaille  scientifique  de  ire  classe  se  trouve  également 
libre.  Depuis  le  i'r  janvier  1899,  Th.  de  Heldreich  en  était  titu- 
laire. On  sait  qu'il  ne  peut  y  avoir  que  cinq  titulaires  de  la 
médaille  scientifique  de  ire  classe. 

MM.  les  Membres  d'Honneur,  titulaires  et  correspondants 
sont  invités  à  nous  adresser,  le  plus  tôt  possible,  leur  vote  pour 
les  élections  suivantes: 

Election  d'un  membre  titulaire 

Candidats:  MM.  Radde,  de  Tiflis. 
Clarke,  de  Kew. 
Grecescu  de  Bucarest. 

Election  de    deux  membres  correspondants. 

Candidats:  MM.Boudier,  Britton,  Clos,  Corbière,  Coulter, 

SCHINZ. 

On  trouvera  au  bulletin  de  janvier,  par  suite  de  ces  élections 
un  important  mouvement  de  promotion  d'Associés  libres. 

Le  Secrétaire  perpétuel 
H.  Lhveillh. 


NOMINATIONS 

Par  décision,  en  date  du  29  septembre,  est  nommé  membre 
auxiliaire  de  l'Académie  : 

M.  Zawodny  (Jos.),  XVIII,  Wuhringerstrasse,  194  (Vienne), 
présenté  par  MM.  Leveillé  ci  Gentil. 

Par  décision,  en  date  du  5  octobre  est  nommé  Associé  libre 
de  l'Académie  : 

M.    le    Dr     Zawodny   (Joseph),    Professeur    d'Horticulture, 


ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  £9o 


XVIII,  Wiihringerstrasse,  194,  Vienne  (Autriche),  pre'senté  par 
MM.  Léveillé  et   Gentil. 

Par  décision,  en  date  du  5  octobre  sont  nommés  membres 
auxiliaires  de  l'Académie: 

M.  Laborde  (E.),  répétiteur  au  Lycée,  5,  rue  d'Avesnières, 
Laval,  (Mayenne),  présenté  par  MM.  Léveillé  et  Labbé. 

M .  Declerco. (abbé  J.),  professeur  au  Collège  du  Sacré  Cœur, 
à  Estaires  (Nord),  présenté  par  MM.  Léveillé  et  Vaniot. 

M.  Deleuil  (Auguste),  agronome,  Barbentane  (Bouches-du- 
Rhône),  présenté  par  MM     Léveillé  et  Reynier. 

M.  Dominguez  (professeur  J.  A.),  directeur  du  Musée  de 
pharmacologie  de  la  Faculté  de  médecine,  Calle  Cangallo,  2237, 
Buenos  Aires  (République  Argentine),  présenté  par  MM.  Au- 
tran  et  Léveillé. 

M.  Maranne  (Isidore),  à  Saint-Saturnin  par  Ségur  (Cantal), 
présenté  par  MM.  l'abbé  Charbonnel  et  Léveillé. 

Le  Directeur, 
R.  A.  PHILIPPI. 


TYPHA  BODINIERI  Lévl.  et  Vnt. 

Au  bulletin  de  l'Académie  de  juillet  dernier  (tome  xi,  n°  1  52, 
p.  166,  nous  avons  publié  une  nouvelle  espèce  de  Typha,  le 
T.  Martini  du  nom  du  collecteur  le  P.  Martin  du  Kouy- 
Tchéou.  Bien  qu'à  proprement  parler  il  n'existe  pas  de  synony- 
mie de  cette  espèce  puisque  Y  Index  Keivensis  rapporte  le  Ty- 
pha  Martini  Jordan  au  T.  Laxmanni  Lepech  néanmoins 
comme  les  botanistes  français  continuent  à  user  du  nom 
de  T.  Martini,  sur  l'observation  que  nous  a  faite  à  ce  sujet 
M.  Rouy,  nous  changeons  le  nom  de  Typha  Martini  Lévl.  et 
Vnt.  en  celui  de  Typha  Bodinieri. 

H.   Léveillé  et  Eug.   Vaniot. 


-%  ACADÉMIE   DE   GÉOGRAPHIE    BOTA1MQUB 

UN    NOUVEAU    MYOSURUS 

Myosurus  Heldreichii   Lévl. 

On  trouvera  dans  la  lettre  ci-après  de  Th.  de  Heldreich  la 
description  d'un  nouveau  Myosurus  qu'il  a  bien  voulu  nous 
soumettre  et  que  la  mort,  croyons-nous,  ne  lui  a  pas  laissé  le 
temps  de  publier.   Nous  sommes  heureux  de  le  lui  dédier. 

Athènes  le  23  août  iooi. 

Je  suis  de  retour  depuis   une  vingtaine  de  jours  de  Mycène. 

Mon  excursion  a  été  fructueuse  sous  tous  les  rapports.  J'y  ai 
fait  des  promenades  à  pied  de  5- 10  kilomètres  sur  les  collines 
et  montagnes  de  granité  plusieurs  jours  de  suite.  C'est  joli  pour 
mon  âge,  n'est-ce  pas?  (79  ans).  J'y  ai  ramassé  bon  nombre  de 
plantes,  parmi  lesquelles  plusieurs  espèces  nouvelles  encore  à 
l'étude;  mais  sans  doute  deux  bien  sûres.  A  propos  de  Renon- 
culacées,  une  de  mes  espèces  nouvelles  n'est  rien  moins  qu'un 
nouveau  MYOSURUS!  D'avoir  constaté  le  M.  mininus  L.  en 
Grèce  aurait  été  déjà  une  découverte  assez  intéressante  puisque 
cette  plante,  jusqu'à  présent,  n'avait  pas  été  trouvée  en  Europe- 
plus  au  sud  que  Bysance  (Cf.  P.  >i  .  7-7.  orient.):  mais  ma  plante 
de  Delos  est  à  coup  sûr  une  bonne  espèce  distincte  de  .)/.  mini- 
ums par  les  feuilles  filiformes  uninerves  non  3-nervées  les 
scapes  fructifères  très  courts  et  très  enfles  et  surtout  la  J'urine 
des  carpelles,  triquètres  dans  le  M.  minimus,  et  presque  cylin- 
driques dans  le  mien,  couverts  de  poils  glanduli/'ercs. 

Je  vous  communique  ci-inclus  un  des  échantillons  —  mal- 
heureusement peu  nombreux  —  en  vous  demandant  votre  avis 
(le  plus  tôt  possible  s'il  vous  plaît).  J'en  publierai  si  vous  vou- 
lez la  description  (ainsi  que  d'un  nouveau  Daucus  tort  curieux), 
dans  le  Bulletin. 

Th.  de  Heldreich. 


ACADÉMIE    DE    GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  297 

RENONCULACÉES     DE    CORÉE 

par  M.  H.  Léveillé 

LeR.  P.  Urbain  Faurie,  à  lasuite  de  son  expédition  botanique 
en  Corée,  nous  a  adressé  un  lot  important  de  Renonculacées  de 
cette  contrée  à  peu  près  inconnue  jusqu'à  présent  au  point  de 
vue  de  sa  Flore. 

L'ensemble  des  espèces  indique  une  étroite  relation  entre  la 
flore  de  cette  région  et  celle  de  la  Chine  orientale.  Toutefois,  un 
certain  nombre  d'espèces  se  retrouvent  dans  la  flore  du  Japon. 

THALICTRUM 

Thalictrum  minus  L.  —  Lieux  herbeux,  humides  des  colli- 
nes de  Chinampo,  juin  1901  ;  n°  21  . 

Thalictrum  minus  L .  var.  majus  Crantz.  —  Collines  de 
Chemulpo,  28  sept.  1901  ;  n°  22.  —  Intérieur  de  la  Corée,  Ier 
septembre  1901  ;  sans  n°. 

Thalictrum  grandisepalum  sp.  nov.  Caule  elato,  robustis- 
simo,  glabro,  lucido,  tistuloso  et  eleganter  striato  ;  foliis  2-3 
pinnatis,  Th.  majus  referentibus  ;  floribus  magnis  ;  filamentis 
antherorum  non  incrassatis  ;  sepalis  7-10  mm.  latis  ;  akeniis 
paucis,  stipitatis,  vix  compressis,  striatis. 

Les  affinités  de  cette  espèce  à  cause  de  la  largeur  de  ses  sépales 
sont  avec  le  T.  tuberosam. 

Bords  des  eaux  au  pied  des  montagnes,  août  1901  ;  n°  20. 

Thalictrum  tuberiferum  Max.  —  Monts  Kan-ouento,  lieux 
humides  des  forêts,  juillet   1901  ;  n°  24  et  sans  n°. 

Thalictrum  akanense  Huth.  —  Ouen-san,  juillet  et  août 
1901  ;  sans  numéro. 

Thalictrum  Goreanum  sp.  nov.  —  Radice  longe  tuberosa  et 
multiplici  ;  collo  inflato  ;  caule  gracili,  glabro,  lucido  et  triquc- 
tro  ;  foliis  simplicibus  tam  radicalibris  quam  caulinaribus  con- 
similibus,  typice-peltatis,  sub-rotundis,  crenato-lobatis,  glabris 
et  lucidis  ;  inflorescentia   paniculam  efformante  ;  akeniis   corn- 


298  ACADÉMIE   DE   GÉOGRAPHIE   BOTAISIQl  E 


pressis,  fusiformibus,  glabris,  nervatis,  sessilibus,  perpaucis  in 
paniculae  dichotomiis  partitioaibus . 

Bien  curieuse  espèce  rappel ani  par  ses  feuilles  peltées,  d'ail- 
leurs très  larges  (4-9  cent.)  Ylsopyrum  peltatum. 

CALTHA 

Caltha  palustris  L.  —  Monts  Nai-piang,  1.200  m.  juillet 
1901  ;  sans  n°. 

RANUNCULUS 

Ranunculus  aquatilis  L.  —  Rizières  et  eaux  stagnantes  près 
Chcmulpo,  mai  1901  ;  nu  32.  —  Kan-ouen-to  :  dans  les  eaux 
courantes,  juin  1901  ;  n"  21. 

Ranunculus  chinensis  Bunge.  —  Pyeng-yan,  lieux  herbeux, 
juin  if. 01  ;  n°  35.  Bec  des  carpelles  droit. 

Ranunculus  acer  L.  —  Kan-ouen-to,  juillet  1901  ;  n°  38. 

Ranunculus  repens  L.    —  Pyeng-yang,  prés    humides,   juin 

iqoi  ;  n°  33. 

Ranunculus  ternatus  Thunb.  —  Pyeng-yang,  lieux  her- 
beux, juin  1901  ;  n°  34. 

CLEMAT1S 

Cleraatis  alpina  Mill.  —  Lieux  pierreux  des  cours  d'eau  de 
l'intérieur,  sept.  1901  ;  n°  6.  —  Buissons  et  haies  de  l'intérieur 
de  la  Corée,  août  1901,  spécimen  unique. 

Clematis  Coreana  sp.  nov.  —  Caule  humili,  anguloso,  non 
scandente,  glabro  ;  foliis  simplicibus,  oppositis,  integris  et  cons- 
picue  nervatis,  glabris,  petiolatis  ;  flore  unieoet  terminali,  ma- 
gno;  sepalis  magnis  et  villoso-tomentosis  ;  carpellis  praesertim 
margine  villosis  ;  stylis  elongatis  barbatis.  barba  terruginea. 

Curieuse  espèce  à  port  d1 'Aristolochia  Clematitis. 

Monts  N  ai- Piang,  1208  m.  Rare,  juillet  1901  ;  n"  8. 

Clematis  florida  Thunb.  —  Haies  près  Chinampo,  sept 
1901  ;  n"  12.  —  Près  de  la  ville  de  Pouk-han,  1000  m.,  3  juin 
1901  ;  n°  3. 

Clematis  recta  L.  var.  paniculata  Thunb.  —  Buissons  de 
la  province  de  Kan-ouen-to,  juillet  1901  ;  n°  i5. 


ACADÉMIE    DE    GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  299 

Var.  Flammula  L.  —  Pyeng-yang,  collines  et  passim,  juin 
1901,  n°  16- 

Glematis  hedysarifolia  DC.  var.  MEYKNiANAWalp.  —  Colli- 
nes arides  près  Chinampo,  juin  1901  ;  n°  i3  ;  —  Collines  de 
l'intérieur  de  la  Corée,  juill.  1901  ;  n*  14. 

Clematis  Vitalba  L.  (i).  —  Buissons  de  l'intérieur,  près 
Nai-piang,  )uill.  1901  ;  n°  5  —  Intérieur  de  la  Corée,  sept 
1901  ;  n"  7.  —  Buissons  et  haies  près  Nai-piang,  août  1901  ; 
n°  10.  —  Buissons  de  la  région  intérieure,  Ier  sept.   1901  ;  n°  11. 

Clematis  fusca  Turcz.  Buissons  humides  de  la  province  de 
Kan-ouen-to,  juillet  1901  :  n°  9. 

Clematis  angustifolia  (2)  Jacq,  Franch.  C.  recta  L.  var. 
angustifolia  Jacq.  ap.  Kuntze.  Monog.  derGatt.  Clematis.  — 
Lieux  herbeux  des  collines  près  de  Chinampo,  fréquent,  fi.  juin 
fr.  juillet  1901  ;  n0s  1  et  4. 

Si  compréhensif  que  soit  le  Clematis  recta  L.  (et  quoique  nous 
applaudissions  à  l'idée  de  notre  savant  Collègue  de  syntéhister 
le  plus  possible),  nous  considérons  cependant  cette  forme  com- 
me spécifiquement  distincte  du  C.  recta. 

Clematis  heracleifolia  D  C.  —  Collines  près  de  Ouen-san 
août  1901  ;  n°  2. 

ERANTHIS 

Eranthis  Vaniotiana  sp.  nov.  —  Caule  elato,  gracili,  60  cm. 
circiter  alto  ;  folio  radicali  longe  petiolato,  maximo,  palmatilo- 
bato  ;  involucro  foliato  e  quo  oriuntur  très  scapi  ;  calice  persis- 
tente,  abortu  4-sepalo  ;  sepalis  lanceolatis,  acutis  et  integris  ; 
capsulis  stipitatis,  ad  maturitatem  valvis  dehiscentibus,  quo- 
vis  follicula  congregala  ûngente. 

Lieux  ombragés  des  forêts,  Kan-ouen-to,  juillet  1901  ; 
n«  36. 


(1)  La  Clématite  de  l'herbier  Bodinier,  recueillie  le  21  sept.  I889  au  Ja- 
pon :  bois  du  jardin  public  à  Nagasaki,  doit  être  rattachée  au  C.  Alpina  Mi  11. 
var.  Fauriei  Boissieu  et  non  au  C.  florida. 

(2)  L'Herbier  de  Pékin  de  Bodinier  renferme  cette  plante  recueillie  à  Pékin 
en  juin  1888  et  notée  comme  plante  à  belles  rieurs  blanches,  assez  commune 
dans  les  champs  en  friche  et  au  bord  des  chemins.  La  plante  incomplète  que 
nous  rapportions  au  Paeonia  doit  être  rapportée  à  cette  espèce. 


31  •»  .m  IDÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE   BOI  \M"i  B 


ANEMONE 

Anémone   nareissiflora    L.  Monts  Ouen-san,    i5oom. 

2  sept .   1 90 1  ;  sans  numéri >. 

Aquilegia  Fauriei  sp.  nov.  —Gaule  elato,  striato  praesertim 
ad  apicem  muricato  ;  foliis  compositis,  pinnatis;  peiiolo  alato,  fo- 
liolis  oblongis,  eleganter  [basi  excepta  denticulatis,  glandulosis 
et  subsessilibus,conspicue  nervatis  ;  inflorescentia  in  spicara  pro- 
ductam  disposita  ;  floribus  magnis;  sepalis  lanceolatis,  pubes 
centibus,  vix  tertiam  corollae  parte  m  aequantibus;  petalis  oblon- 
icuminatis,  nervatis;  staminibus  elongatis,  arcuatis,  valde 
muricatis  et  ad  apicem  longe  apiculatis  ;  stylis  elongatis;  tuliicu- 
lis  2-5,  erassis,  ovatis,  styli  basi*  coronatis,  undique  appresse 
muricatis;  semine  riigrescentÇj  compresso,  lenticulari  et  muri- 
cato. Excellente  espèce  bien  distincte  par  ses  feuilles  de  le'gumi- 
neuse,  ses  follicules  de  Paeonia  et  par  sa  tige  et  son  inflores- 
cence extraordinairement  muriquée. 

Collines  près  de  Chemulpo  ;   juin   1001  ;   n"    17.   en   lieurs; 
collines  de  Pyeng-yang,  juillet  iqoi  ;  n°  iN;  en  fruits. 


DELPHINIUM 

Delphinium  elatum  L.  var.  PALMATUMVdr.  nov.  —  Pédoncule 
et  pedicelles  de  L'inflorescence  tomenteux,  glanduleux  ;  feuilu 
à"1  Acônitum  Lycoctonum  ou  d'.t.  palmatum. 

Monts  Kan-ouen-to  ;  4  sept.  1901  ;  n°  26.  Noté  comme  rare 
Les  Delphinium  manquent  au  Japon. 

ACONITUM 

Acônitum  Delavayi  Franch.  var.  Coreana  var.  nov.  — 
Plante  robuste  h  fleurs  jaunes.  Nous  rattachons  à  VA.  Delavayi 
cet   Aconit   a   fleurs    jaunes  comme    celles  de  VA.   Anthora   et 

dont  les  autres  caractères  nous  semblent  répondre  à  la  descrip- 
tion de  Franchet. 

Fréquent  dans  les  montagnes  de  l'intérieur  ;  4  sept.  1901; 
n"  28. 

Acônitum  Xusnetzoffii  Rchb.  —  Montagnes  près  Fusan, 
oct.  LQOJ  :  san>  numéro. 


ACADÉMIE    OE   GÉOGItAPHIE   BOTANIQUE  301 


Aconitum  ochotense  Rchb.  — Ouen-san,  lieux  humides  des 
forêts,  sept.  1901  ;  n°  3o. 

Aconitum  Lycoctonum  L.  —  Fréquent  dans  l'intérieur,  4 
sept.  1901  ;  n°  27.  —  Monts  Nai-piang,  ruisseaux  des  forêts, 
1200  m.  environ,  22  août  1901  ;  n°  29. 

PAEONIA 

Paœonia  albiflora  Pall.  —  Près  de  la  sépulture  royale  de 
Syou-ouen.  Rare.  Mai  1901  ;  sans  n°. 

CIMICIFUGA 

Cimicifuga  dahuriea  Huth.— Montagnes  du  milieu  de  la  Co- 
rée, sept.  1901  ;  n°  220  bis.  —  Kan-ouen-to,  fréquent  semble- 
t-il,  sur  les  pentes,  sept.  1901  ;  n°  220. 


La  Géologie  du  département  de   la  Mayenne 

Dans  ses  rapports  avec  la  géographie  botanique. 
Par   M.    P.    Delaunay 

Au  point  de  vue  géologiqne,  le  département  de  la  Mayenne 
peut  être  sche'matiquement  divisé  du  Nord  au  sud  en  plusieurs 
zones. 

i°  Zone  granitique  et  précambrienne,  occupant  la  majeure 
partie  de  l'arrondissement  de  Mayenne.  Les  schistes  précam- 
briens, tantôt  normaux,  tantôt  mâclifères  ou  granitisés,  enser- 
rent les  quatre  grands  massifs  granitiques  de  Gorron,  Ambriè- 
res,  —  Lassay,  Le  Horps,  —  Martigné,  Gommer,  Mayenne,  — 
Saint-Thomas  de  Courceriers,  Trans,  Izé. 

Accessoirement,  notons  la  présence  : 

De  quelques  îlots  de  graviers  pliocènes,  en  général  stériles, 
comme  les  sapinières  de  Guelaintin  et  les  landes  voisines  cou- 
vertes de  bruvères  et  de  genévriers. 

Des  bas-fonds  tourbeux  des  étangs  d'Aron. 

Toute  cette  zone  est  en  général  siliceuse,  ou  argileuse  et  pour- 
vue parconséquent  d'une  flore  argilicole  ou  silicicole.. Les  forêts 


302  ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE    KOTAMQlE 

marquent  les  points  où  le  terrain  est  le  plus  siliceux:  le  bois 
d'Hcrmet  pousse  sur  le  grès  éocène  à  Sabalites  ;  la  forêt  de  Ma- 
yenne étage  ses  chênes  sur  le  grès  armoricain,  et  là  où  le  grès 
apparaît  à  nu,  au  sommet  des  crêtes,  il  se  couronne  de  pins  :  ces 
arbres  sont,  dans  le  département,  les  signaux  ordinaires  du  grès 
armoricain  ;  la  forêt  de  Pail,  avec  ses  deux  contreforts,  les 
forêts  de  Monaye  et  de  Multonne,  repose  aussi  sur  cette  ro- 
che. 

Cependant,  la  présence  d'une  flore  calcicole  serait  possible  en 
certains  points. 

Sur  l'îlot  éocène  de  Marcillé-Grazay. 

Dans  les  zones  granitiques,  au4 niveau  des  filons  de  diorite 
le  feldspath  de  cette  diorite  se  décompose  parfois,  sous  L'in- 
fluence des  agents  atmosphériques,  en  une  argile  calearilère. 

2°  Zone  silurienne,  longue  traînée  de  grès  armoricain  et  de- 
grès  gothlandien  auxquels  s'adjoint,  à  l'Est  du  département,  un 
énorme  massif  cambrien  qu'une  coulée  de  schistes  précambriens 
(Rouez,  Parennes,)  vient  couper  en  deux  tronçons  :  les  Coëvrons 
et  la  Charnie.  Le  tronçon  supérieur  mène  ses  schistes,  ses  cal- 
caires magnésiens,  ses  porphyrites,  ses  grès  (grès  de  Ste  Suzanne) 
de  Voutré  à  Fresnay  par  Sillé-le-Guillaume  ;  le  tronçon  inté- 
rieur va  de  Montsûrs  vers  Ste  Suzanne  et  St  Denis  d'Orques. 

Ici,  plantes  calcicoles  et  silicoles  s'associent  ;  mais  les  forêts 
restent  toujours  fidèles  à  la  silice  :  la  forêt  de  Sillé  couvre  le 
grès  de  Ste  Suzanne  et  le  grès  armoricain  ;  la  forêt  de  la  Charnie 
le  grès  de  Ste  Suzanne. 

3°  Zone  devonienne,  avec  ses  calcaires  noirs,  ses  schistes  et 
ses  grès  :  de  même  que  les  pins  étaient  la  parure  habituelle  des 
crêtes  de  grès  armoricain,  de  même  le  grès  devonien  à  Orthis 
Monnieri  se  couronne  ordinairement  dans  la  Mayenne,  de  fu- 
taies de  châtaigniers. 

4*  /(me  carbonifère  (calcaires,  schistes,  grès)  du  bassin  de 
Laval. 

5°  Une  mince  bande  silurienne  marque  la  rive  inférieure  du 
bassin  anthracito-cakaire  et,  plus  au  Sud,  une  large  marge  pré- 
cambrienne  occupe  presque  tout  l'arrondissement  de  Chàteau- 
Gontier.  On  y  retrouvera  donc  la  flore  silicicole  et  argilicole  de 


ACADÉMIE  DE   GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE  303 

l'arrondissement  de  Mayenne  mais  bien  plus  riche  à  cause  de  la 
différence  de  climat. 

Ceci  posé,  la  géologie  mayennaise  cadre-t-elle  assez  bien  avec 
les  frontières  du  département  pour  qu'une  flore  départementale 
puisse  rationnellement  se  renfermer  dans  les  limites  politiques? 

A  l'est  du  département,  les  diverses  zones  que  nous  avons  si- 
gnalées dépassent  quelque  peu  sa  frontière.  Ainsi  la  crête  silu- 
rienne qui,  au  Nord  de  la  Mayenne,  pénètre  comme  un  coin  au 
milieu  des  schistes  précambriens  (forêt  de  Pail)  s'infléchit  au 
Nord-Ouest  vers  le  Sud,  redescend  vers  Fresnay-sur-Sarthe  pour 
rejoindre  à  ce  niveau  la  chaîne  des  Coëvrons  en  y  lançant  une 
longue  arête  de  grès  armoricain.  De  la  sorte,  elle  isole  des  ter- 
rains secondaires  la  zone  précambrienne. 

Plus  bas,  la  bande  anthracito-calcaire  de  Laval  se  poursuit 
dans  la  Sarthe  jusqu'à  Sablé  et  Brûlon. 

Toute  cette  marge  de  la  Sarthe  estdonc  une  dépendance  géo- 
logique de  la  Mayenne  et  doit  y  être  rattachée;  une  ligne  de 
démarcation  nette  sépare  les  assises  primaires  du  Maine  des 
couches  jurassiques  et  crétacées  de  la  Sarthe,  et  les  points  prin- 
cipaux sont  approximativement  le  Petit-Oisseau,  Fyé,  Saint- 
Victeur,  Saint-Ouen-de-Mimbré,  Fresnay-sur-Sarthe,  Moitron, 
Pezé,  Crissé,  Tennie,  Saint-Symphorien,  Brûlon,  Sablé. 

Au  sud  du  département  on  peut  considérer  comme  borne 
naturelle  la  longue  crête  silurienne  (grès  amoricain),  qui,  sur  la 
lisière  du  précambrien  du  bassin  de  Château-de-Gontier,  va 
obliquement  de  Saint-Aignan-sur-Roë  (Mayenne)  à  Chàteau- 
neuf-sur-Sarthe  (Maine-et-Loire). 

Au  nord,  point  de  limites  tranchées  :  les  granités  de  Lassay  et 
du  Horps  se  prolongent  jusqu'à  Passais  dans  l'Orne;  les  schistes 
précambriens  mayennais  vont  buter  contre  les  crêtes  ordovi- 
ciennes  de  Domfront  et  de  Mortain  ;  la  chaîne  silurienne  de 
Pail  lance  autour  du  massif  granitique  de  Champfremont-La- 
Poôté  deux  prolongements  :  l'un  vers  Alençon  ;  l'autre,  suppor- 
tant la  forêt  de  Monaye,  vers  Carrouges. 

A  l'ouest,  mêmes  transitions  :  de  part  et  d'autre  du  bassin  de 
Laval,  les  zones  précambriennes  de  Mayenne  et  de  Chàteau- 
Gontier  se  poursuivent  vers  Fougères  et  vers  Rennes.  Si  la  bande 


304  ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE 

silurienne  du  nord  ne  va  pas  très  loin  du  côté  de  la  Bretagne, 
en  revanche  les  minces  plissements  du  grés  silurien  qui 
limitent  au  sud  ce  bassin,  vont  ^'épanouir  largement  dans  Tllle- 
et-Vilaine. 

Nous  voyons  qu'en  somme  le  département  de  la  Mayenne, 
dépendance  du  grand  massif  géologique  breton,  lui  fait  suite  au 

1,  à  l'ouest,  au  sud,  sans  séparation  bien  nette;  les  investi 
tions  d'une  Flore  départementale  de  la  Mayenne  devraient  donc 
s'arrêter  de  ce  coteaux  frontières  politiques  pour  rester  dans 
bornes  raisonnables.  A  l'est  du  département,  les  couches  pri- 
maires empiètent  un  peu  sur  la  Sarthe  ;  géologiquement,  cette- 
zone  sarthoise  dépend  de  la  .Mayenne,  et  il  nous  paraîtrait 
logique  de  pousser  de  ce  côté  les  limites  botaniques  de  la 
Mayenne  jusqu'au  niveau  de  la  ligne  qui  sépare  les  terrains 
palcozoïques  de  l'ouest,  des  étages  jurassiques  et  crétacés. 

Signalons,  en  terminant  l'intérêt  qu'il  y  aurait  à  signaler  dans 
les  flores,  à  côté  de  la  localité  où  croissent  les  plantes,  le  faciès 
géologique  de  leur  station  ;  sans  doute,  d'un  pays  à  l'autre,  une 
même  plante  peut  Cire  tantôt  calcicole,  tantôt  silicicole,  mais  il 
serait  intéressant  d'indiquer  pour  une  région  donnée  le  laciès 
pétrographique  de  son  habitat  :  par  comparaison  on  pourrait  dé- 
terminer l'appoint  variable  qu'apportent  aux  conditions  géolo- 
giques les  conditions  météorologiques  ambiantes  pour  fixer  la 
géographie  botanique. 


ACADÉMIE  DE  GÉOGRAPHIE  BOTANIQUE  305 


CAREX  DE   COREE 

Par  MM.  Léveillé  et  Vaniot 

Carex  haematostachys  sp.,  nov. 

Epis  distincts,  le  supérieur  mâle;  i  épi  mâle  (accompagné 
quelquefois  d'un  second  épi  mâle  très  court),  fusiforme,  peu  ou 
point  pédicellé;  à  écailles  acuminées,  jaunâtres,  étroitement  sca- 
rieuses  sur  les  bords  ;  épis  femelles  2-3,,  le  supérieur  quelquefois 
mâle  au  sommet,  rapprochés  de  l'épi  mâle",  sessiles-subglobuleux 
ou  médiocrement  allongés. 

Racine  rampante,  stolonifére. 

Chaumes  glabres,  trigones,  grêles,  médiocres,  rudes  dans  le 
haut. 

Feuilles  glabres,  très  étroites,  canalkulées,  striées,  scabres, 
terminées  en  pointe  très  fine,  plus  courtes  que  les  chaumes  ou 
les  égalant  ;  bractées  non  vaginantes,  limbe  quelquefois  assez 
long;  les  supérieures  à  limbe  réduit  â  une  grande  écaille. 

Stigmates  3,  hispides  glanduleux . 

Ecaille:  rouge  sang,  donnant  à  l'épi  une  couleur  sui  generis; 
arrondie,  scarieuse  aux  bords,  plus  courte  et  plus  étroite  que 
l'utricule  bien  développé;  â  nervure  dorsale  souvent  jaunâtre  se 
prolongeant  en  pointe  plus  ou  moins  longue. 

Utuicule  :  jaunâtre  largement  teinté  de  rouge,  glabre,  strié, 
(8-12  stries),  globuleux;  à  bec  court,  arrondi,  échancré. 

Graine:  rougedtre,  glabre,  très  visiblement  chagrinée,  trigone, 
globuleuse,  sessile,  atténuée  légèrement  au  sommet. 

N°  926.  In  tumulis  Pven-yang,  juin  1901 . 

Espèce  absolument  remarquable  et  distincte  au  premier  coup 
d'ceil,  assurément  une  des  plus  belles  espèces  du  genre  Carex. 

Dia gnose    latine. 

Spicis  distinctis  ;  1  (raro  2)  mascula  ;  2-3  femineis  ;  radice 
repente  et  stolonifera  ;  culmis  gracilibus,  ad  apicem  scabris; 
foliis  angustissimis,  scabris,  culmos  fere  aequantibus  ;  bracteis 


306  ACADÉMIE   DE   GÉOGRAPHIE    UOTANIQUK 


superioribus  ad  squamas  rcductis;  stigmatibus  tribus,  glandu- 
loso-hispidis  ;  squama  sanguinca.  margine  hyalina,  utriculum 
non  aequante  ;  cum  ncrvo  dorsali  flavescente;  mriculo  flaves- 
cente,  sanguinco  colore  insuper  tincto,  rotundato;  ore  brevi  et 
bifido  ;  semine  rubescente,  granosotx  sessili. 

Carex  pseudo-chinensis  sp.  nov. 

Epis  distincts,  le  supérieur  mâle;  i  épi  mâle  pédicellé, 
long,  très  fluet,  à  écailles  jaunes  acuminées;  épis  femelles  3-4, 
groupés  vers  le  sommet  des  chaumes,  assez  allongés,  sessilesou 
très  brièvement  pédicellés. 

Racine  traçante. 

Chaumes  glabres,  assez  élevés,  trigones,  scabres  au  sommet. 

Feuilles  glabres,  étroites,  nombreuses,  scabres,  plus  longues 
que  les  chaumes;  bractées  non  vaginantes,  l'inférieure  dépassant 
l'inflorescence. 

Stigmates  2. 

Ecaille:  scarieuse,  plus  courte  et  plus  étroite  que  l'utricule; 
à  nervure  dorsale,  triple,  acuminée. 

Utricule  :  jaunâtre  sur  le  sec,  glabre,  obscurément  strie, 
allongé,  atténué  en  bec  court. 

N°  941.  In  uliginosis,  Syen-Ouen,  3o  mai  1901. 

Espèce  à  faciès  de  C.  chinensis. 

Dia gnose    latine. 

Spicis  distinctis;  1  mascula,  stipitata;  3-4  femineis,  productis, 
sessilibus  vel  subsessilibus;  radice  repente;  culmis  gracili- 
bus  altis,  ad  apicem  scabris;  foliis  angustis,  numerosis,  sca- 
bris;  culmos  superantibus;  bracteis  non  vaginantibus,  superiore 
inflorescentiam  superante;  stigmatibus,  duobus;  squama  hya- 
lina, utriculum  haud  aequante,  cum  nervo  dorsali  triplici  et 
acuminato;  utriculo  flavescente,  glabro,  obscure  striato,  pro- 
ducto  et  ad  apicem  attenuato. 

Carex  tegulata  sp.  nov. 
Epis  distincts,  le  supérieur  mâle;  1  épi  mâle  pédicellé,  petit, 


ACADÉMIE  DE  GÉOGRAPHIE  BOTANIQUE  307 

fluet,  à  écailles  arrondies  au  sommet,  rousses,  scarieuses  sur 
les  bords;  e'pis  femelles  2-3,  les  supérieurs  globuleux  sessiles; 
(l'inférieur  plus  allongé,  brièvement  pédicellé);  présentant  de 
nombreux  utricules  pressés,  écrasés  les  uns  contre  les  autres, 
sauf  à  la  base  de  l'épi  inférieur  où  l'on  voit  quelques  utricules 
solitaires. 

Racine  traçante. 

Chaumes  glabres,  grêles,  médiocres,  triquêtres,  rudes  au  som- 
met. 

Feuilles  glabres,  plutôt  étroites,  scabres,  finement  acuminées, 
égalant  environ  les  chaumes;  bractées  non  vaginantes,  l'infé- 
rieure restant  plus  courte  que  l'inflorescence. 

Stigmates  2. 

Ecaille  :  largement  jaunâtre  sur  la  nervure  dorsale,  rousse 
de  chaque  côté  de  la  nervure,  étroitement  scarieuse  sur  les 
bords,  plus  courte  et  plus  étroite  que  l'utricule.  (La  partie  sca- 
rieuse fait  parfois  complètement  défaut,  les  bords  de  l'écaillé 
sont  alors  roux  et  tout  le  centre  est  jaunâtre). 

Utricule  :  de  couleur  paille,  glabre,  lisse,  petit,  ordinairement 
globuleux,  mais  aplati  dans  l'intérieur  de  l'épi  sur  les  autres  à 
la  façon  de  tuiles  imbriquées. 

N°qi6  In  ripis  fluminis  Séoul,  27  mai  1901.  — N°  917. 
Faciès  des  C.  vulgaris  et  latinervia. 

Dia gnose  latine 

Spicis  distinctis;  1  mascula  stipitata,  2-3  femineis,  globosis, 
(interiore  excepta)  sessilibus;  radice  repente;  culmos  fere 
aequantibus;  bracteis  haud  vaginantibus,  inferiore  inflorescen- 
tiam  non  aequante;  stigmatibus  duobus;  margine  nunc  hyalino 
nunc  rufescente  ;  utriculis  paleaceis  levibus,  parvis,  globosis 
sed  ad  modum  tegularum  compressis  et  dispositis. 

[A  suivre). 


308  ACADÉMIE   DR   GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE 


Sur  l'époque  de  la  feuillaison  des  arbres 

Aux  divers  niveaux  d'altitude  de  la  Grande-Canarie 

Par  le  1)    F.  Gidon 

On  sait  depuis  les  observations  de  Heer  i  qiM  la  feuillaison 
printanière  desarbresà  feuilles  caduques  originaires  de  l'Europe 
n'est  pas  a  beaucoup  pi\  .  précoce  a  Funchal  (Madère)  que 

pourrait  le  faire  supposer  la  douceur- bien  connue  des  print  nips 
de  l'ile.  Les  arbres  ne  commencent  en  effet  à  développer  leurs 
feuilles  à  Madère  qu'à  une  température  bien  supérieure  à  celle 
qui  les  met  en  végétation  dans  le  domaine  forestier  de  l'Europe 
du  nord  -  et  une  des  lois  générales  les  mieux  établies  de  la  vé- 
gétation des  arbres  en  Europe  semble  par  ce  seul    tait   mise   en 

défaut. 

Dans  toute  l'étendue  du  domaine  forestier  européen  le  bour- 
geonnement des  diverses  espèces  d'arbres  survient  en  effet,  cha- 
que printemps,  au  moment  précis  où  s'établit  en  chaque  localité 
une  certaine  température  critique,  variable  d'une  espèce  a  l'autre 
mais  constante  pour  une  même  espèce  dans  toute  l'étendue  du 
domaine,  là  la  valeur  de  cette  température  critique  est  même 
l'un  des  facteurs  qui  contribuent  le  plus  efficacement  à  limiter 
l'extension  vers  le  nord  des  di .  sssence  .    parce 

que  d'elle  dépend,  pour  une  large  part,  le  temps  dont  chaque 
espèce  dispose  en  chaque  climat  pou;  nplir  le  cycle  annuel 

de  sa  végétation.  A  Madère,  au  Canaries  la  feuillaison  des  arbres 
semble   échapper  a   cette  loi   générale.    On  doit   se  demander 

pourquoi. 

Aum.  de  Candoi.li:  (2)  voyait  dans  la  feuillaison  si  anormale- 
ment tardive  des  arbres  à  Madère  une  adaptation  de  la  plante 
au  climat.  L'un  des  facteurs  physiques  qui  empêchent  l'extension 
indéfinie  de  nos  espèces  européennes  vers  le  sud  est  en  effet l'élé - 


(1)  Heer.  —  Verhandl,  derSchwei  i    ellsch,  iîJ5tp.  54. 

(1)  Ai.i'11.  pe  Candolle.  Géograph  e  botanique  raison  née  i855  —    I.  I.  — 

p.  2 


ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  309 


vation  graduellement  croissante  dans  cette  direction  des  sommes 
de  température  auxquelles  sont  soumises  les  plantes  pendant 
leur  période  annuelle  de  végétation  active.  En  retardant  plus  ou 
moins  la  reprise  de  la  végétation  au  printemps,  les  arbres  par- 
viendraient à  éluder,  en  quelque  sorte,  l'action  des  sommes  de 
température  un  peu  fortes  —  et  ne  prendraient  de  la  chaleur 
d'un  climat  méridional  que  la  dose  à  leur  convenance.  A.  Gri- 
skbach  (i),  au  contraire,  verrait  plutôt  dans  ces  mêmes  faits  une 
survivance  d'habitudes  invétérées  chez  l'espèce.  Nos  arbres 
d'Europe  transportés  à  Madère  ou  aux  Canaries  continueraient 
simplement  à  pousser  leurs  feuilles,  sous  ce  climat  nouveau,  à 
l'époque  à  laquelle  ils  avaient  l'habitude  de  les  développer 
dans  leur  climat  d'origine.  Vaupell  (2),  enfin,  à  propos 
de  certains  faits  du  même  ordre,  attribue  une  influence  prépon- 
dérante à  la  forme  de  la  courbe  thermique,  c'est-à-dire  à  la  façon 
plus  ou  moins  progressive  dont  se  fait  en  chaque  localité  le  ré- 
chauffement printanier. 

En  réalité,  si  dans  l'Europe  du  nord  le  bourgeonnement  des 
arbres  survient  constamment  dès  que  la  température  critique  est 
réalisée,  cela  prouve  simplement  que,  de  toutes  les  conditions 
requises  pour  la  reprise  de  la  végétation,  l'existence  d'une  tem- 
pérature suffisante  est,  dans  l'Europe  du  nord,  celle  qui  fait  le 
plus  longtemps  défaut.  L'intervention  du  facteur  thermique  est 
immédiatement  suivie  d'effet  parce  qu'il  est  le  dernier  de  tous  à 
agir.  C'est  le  cas  généralement  réalisé  dans  la  plus  grande  partie 
du  domaine  forestier  européen,  en  raison  sans  doute  d'une  suf- 
fisante conformité  de  la  marche  des  saisons  dans  toute  la  région. 
Mais  cette  même  loi  des  températures  critiques  perd  déjà  de  sa 
rigueur  dans  la  zone  océanique,  dans  le  climat  méditerxanéen, 
et  dans  le  climat  balkanique  (3).  Nous  n'avons  donc  pas  à  être 
surpris  qu'elle  se  trouve  entièrement  en  défaut  dans  les  archi- 
pels atlantiques,  qui  offrent  un  type  à  la  fois  océanique  et  très 
méridional  du  climat  méditerranéen. 


(1)  A.   Grisebach. —  La  végétation  du  globe.  Trad.  de  Tchihatchef  1875. 
p.  386. 

(2)  Vaupell.  —  Nizza's  Winterflora.  —  cité  par  Grisebach.  p.   384. 

(3)  A.  Grisebach.  loc.  cit.  p.  38o. 


310  ACADÉMIE  DB  BB0GRAPHI8  BOTANIQUE 

Comme  le  fait  remarquer  Grisebach  (i),  une  certaine  matura- 
tion des  tissus  est  probablement  nécessaire  pour  que  ceux-ci 
réagissent  à  la  température  printanière.  Et,  pour  lui,  le  retard 
relatif  de  la  feuillaison  à  Madère  viendrait  de  ce  que  cette  matu- 
ration continue  d'exiger  à  Madère  le  même  temps  qu'elle  exi- 
geait en  Europe  chez  les  ancêtres  de  l'arbre.  On  peut  toutefois 
se  demander  si  cette  maturation  tardive  des  bourgeons  n'est  pas 
une  conséquence  directe  du  climat  méditerranéen  —  et  telle  est 
l'interprétation  à  l'appui  de  laquelle  je  voudrais  rapporter  ici 
quelques  observations  faites  au  printemps  dernier,  1901,  aux  îles 
Canaries.  Comme  on  le  verra,  les  caractères  particuliers  du  cli- 
mat ont  également  pour  conséquence  le  développement  avant  la 
foliation  générale  d'un  grand  nombre  de  feuilles  précoces,  d'où 
résulte  une  sorte  de  foliation  en  deux  temps. 


Le  climat  méditerranéen  est  caractérisé  principalement  par 
l'existence  pendant  les  mois  d'été  d'une  période  d'entière  séche- 
resse qui  a  pour  conséquence  un  arrêt  complet  de  la  végétation. 
Le  développement  des  bourgeons  est  à  cette  époque  suspendu,  au 
même  titre  que  les  autres  fonctions  de  la  vie  de  la  plante,  et  c'est 
au  retard  ainsi  apporté  à  leur  développement  pendant  l'été  que 
j'inclinerais  a  attribuer  la  maturation  insuffisante  qui  empêche 
ces  bourgeons  de  réagir  immédiatement,  au  printemps  suivant, 
à  l'action  des  températures  critiques  normales  de  feuillaison. 

Les  observations  que  j'ai  pu  faire  aux  îles  Canaries  en  1901 
viennent  confirmer  cette  hypothèse  en  ce  qu'elles  m'ont  cons- 
tamment montré  la  feuillaison  printanière  des  arbres  plus  pré- 
coce dans  les  régions  élevées  des  îles  que  dans  les  \ones  basses — 
ce  qui  est  exactement  le  contraire  de  ce  qu'on  observe  dans  les 
montagnes  de  l'Europe.  Or,  tandis  que  les  zones  basses  des  îles 
subissent  le  climat  méditerranéen  sous  sa  forme  le  plus  exces- 
sive, en  raison  de  la  situation  très  méridionale  de  l'archipel,  les 
'zones  supérieures  des  îles  bénéficient  au  contraire  plus  ou  moins 

(il  A.  Grisebach.  loc.  cit. 


ACADÉMIE    DE    GIÏOGRAriIIE   BOTANIQUE  311 

toute  l'année,  même  en  été,  des  pluies  et  des  brumes  auxquelles 
donne  naissance  la  friction  l'un  sur  l'autre  de  l'alizé  du  nord-est 
et  du  contre  alizé  de  retour  (i).  Cette  zone  de  friction,  aont 
situation  en  hauteur  varie  avec  les  saisons  est  marquée  presque 
en  tout  temps  par  une  couche  de  nuages  et  la  région  qui  lui  cor- 
respond sur  les  pentes  des  îles  est  une  zone  abondamment 
mouillée. 

Il  en  résulte  que  la  sécheresse  de  l'été  s'atténue  beaucoup  des 
zones  basses  vers  les  zones  supérieures.  Or  c'est  constamment 
dans  ces  dernières,  malgré  leur  altitude  élevée  que  la  feuillaison 
des  arbres  originaires  de  l'Europs  s'effectue  tout  d'abord.  Il  est 
d'ailleurs  bien  certain  que  le  retard  de  la  feuillaison  dans  la  zone 
basse  ne  peut  être  dû  à  l'insuffisance  des  pluies  au  moment  même 
où  devrait  s'effecter  la  feuillaison  des  arbres,  cars  mars  et  avril 
avaient  été  au  printemps  1901  suffisamment  humides  —  et  j'ai 
moi-même  rencontré  en  divers  endroits  des  groupes  d'arbres 
poussant  alors  le  pied  dans  l'eau  courante,  ou  en  bordure  de 
terres  à  cette  époque  irriguées  et  très  humides,  sans  que  ces 
conditions  spéciales  puissent  avoir  eu  pour  conséquence  aucune 
avance  notable  de  leur  végétation. 

Mais  ces  conditions  de  climat  ont  encore  un  autre  mode  de 
retentissement  sur  la  végétation  des  arbres.  En  février  et  mars, 
bien  avant  que  la  feuillaison  générale  ait  en  aucune  façon  com- 
mencé et  que  les  bourgeons  des  rameaux  aient  encore  montré 
aucune  tendance  à  se  gonfler,  on  voit  apparaître  sur  le  tronc  des 
arbres  et  sur  les  très  grosses  branches  un  certain  nombre  de 
feuilles  très  clairsemées  et  qui  deviennent  rapidement  très  gran- 
des. Ces  feuilles  précoces,  nombreuses  sur  les  platanes,  les  peu- 
pliers pyramidaux  et  les  châtaigniers,  sont,  au  contraire,  rares 
ou  absentes  sur  les  noyers,  les  pommiers  et  les  poiriers.  Ce  qui 
est  surtout  intéressant,  c'est  que  cette  apparition  de  feuilles  pré- 
coces, clairsemées,  avant  la  feuillaison  générale,  est  un  phéno- 
mène propre  aux  altitudes  basses  et  moyennes  des  îles,  et  qui  ne 


(1)  V.   Elisée   Reclus.    Géographie  Universelle,  T.  XII   1887  p."  go.   — 
voir  aussi  la  dernière  édition  de  :  Brown,  Madeira  and  Canary  Islands 


'■'>\-l  ACADÉMIE   DE  GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE 

se  retrouve  plus  dans  les  Cottes  supérieures.  L'explication  m'en 
paraît  d'ailleurs  aisée.  Si  certains  bourgeons  portes  directement 
par  le  tronc  et  les  grosses  branches  se  développent  avant  les  au- 
tres, c'est  que  le  tronc  et  les  grosses  branches  sont  pour  eux.  pen- 
dant l'été,  de  puissants  réservoirs  d'eau.  La  maturation  de  ces 
bourgeons  peut  ainsi  prendre  une  certaine  avance  sur  celles  des 
bourgeons  portés  par  les  ramilles.  Mais  lorsque  ces  derniers 
continuent  au  contraire  à  végéter  pendant  l'été,  comme  c'est  le 
cas  dans  les  zones  supérieures  de  l'archipel,  les  bourgeons  du 
tnmc  et  des  grosses  branches  restent  plus  ou  moins  à  l'état  de 
bourgeons  dormants.  Il  est  même  permis  de  supposer  que  la 
sécheresse  estivale  des  zones  basses,  en  suspendant  la  végétation 
des  rameaux  et  des  petites  branches,  favorise,  en  quelque 
sorte,  a  la  manière  de  l'elagagc,  la  végétation  des  bourgeons  du 
tronc. 

Il  est  enfin  intéressant  de  noter  que  seuls  les  arbres  d'origine 
septentrionale  offrent  nettement  cette  feuillaison  successivement 
progressive  des  zones  supérieures  de  l'île  vers  les  zones  basses. 
Je  n'ai  pu  retrouver  le  tait  chez  les  figuiers,  lu  j'ai  toujours  vu 
la  végétation  et  la  floraison  des  plantes  basses  progresser  régu- 
lièrement, au  contraire,  des  régions  inférieures  de  l'île  vers  les 
régions  supérieures,  comme  on  l'observe  en  Europe.  En  voici 
quelques  exemples  : 

Un  Romulea,  en  Heur  vers  3oo  mètres  dans  le  barranco  de 
Temisa  près  Haria  (ile  de  Lanzarote)  à  la  date  du  21  février, 
fleurissait  le  10  mars  vers  700  et  Soo  m.  à  Gran  Canada  dans  la 
région  du  barranco  de  la  Virgen  et  du  Pico  de  los  bsorios.  Le  2 
avril  sa  zone  de  floraison  était  reportée  entre  1400  et  1800  mètres 
au  Roque  de  los  Saucilhos  et  sur  les  montagnes  voisines.  —  De 
même  un  Ferula  très  commun,  déjà  fructifié  près  de  Talira, 
vers  5oo  m.  le  28  mars,  fleurissait  vers  900  m.  le  rr  avril  au- 
dessus  de  San  Mateo.  A  cette  date,  le  même  Ferula  n'offrait 
encore  que  des  feuilles  vers  1400  m.  dans  la  montagne,  mais  le 
22  avril  suivant  il  v  était  en  pleine  floraison. 

Je  vais,  pour  finir,  indiquer,  a  titre  de  document,  l'époque  de 
la  feuillaison  de  quelques  essences  très  répandues,  en  commen- 
çant par  les  plus  précoces. 


ACADÉMIE    DE    GÉOGI'.APHIE    BOTANIQUE  313 


i°  Platanes  —  Au  repos  et  sans  feuilles  précoces  à  Las  Palmas  (niveau 
de  la  mer)  le  5  février.  —  Les  mêmes  arbres  portent  des  feuilles  précoces 
le  8  mars,  mais  leur  feuillaison  générale  n'est  pas  commencée.  —  EUe  n'est 
encore  qu'au  début  le  io  avril.  —  A  cette  dernière  date,  les  platanes  sont 
déjà  abmdamment  feuilles  à  Guia  (200  m.)  sur  le  versant  le  mieux  arrosé 
de  Gran  Canaria.  Le  22  avr  1  je  trouve  les  platanes  de  Las  Palmas  beau- 
coup moins  avancés  que  ceux  de  Tafira  (400  m.)  et  de  Santa  Briaida  (5oo 
m.)  et  beaucoup  plus  chargés  de  feuilles  précoces.  Le  28  avril  les  platanes 
de  Santa  Cruz  (île  de  Tenerife)  sont  incomplètement  feuilles,  et  portent 
beaucoup  de  feuilles  précoces;  ceux  de  la  Laguna  sur  le  plateau  (5oo  m.)  sont 
au  contraire  complètement  feuilles  et  il  n'est  plus  possible  de  voir  s'il  y  a 
eu  des  feuilles  précoces. 

20  Peupliers  pyramidaux.  Ouvrent  leurs  bourceons  le  25  mars  à  Tafira 
(400  m.)  avec  nombreuses  feuilles  précoces.  Les  arbres  situés  vers  5oo  m. 
a  Santa  Brigida  en  offrent  sensiblement  moins  et  ont  déjà  un  certain  nom- 
bre de  très  jeunes  feuilles  le  lendemain  26  mars.  Ces  platanes  sont  plantés 
en  bordure  d'une  route;  d'autres  leur  succèdent  jusqu'à  San  Mateo  (800  m.) 

Le  3o  mars  je  parcours  cette  route  et  je  trouve  les  peupliers  rnanifeste- 
tement  d'autant  plus  avancés  que  l'on  s'élève  davantage.  A  San  Mateo  les 
branches  sont  abondamment  garnies  de  feuilles  vertes.  Le  2  avril  je  trouve 
au-dessus  de  San  Mateo,  sur  le  chemin  de  la  Cueva-Grande,  à  environ 
100  mètres,  de  nombreux  arbres  considérablement  plus  avancés  encore  et 
offrant  un  revêtement  complet  de  feuilles  déjà  grandes.  Le  22  avril  il  n'y  a 
plus  de  différence  notable  entre  Santa  Brigida  et  San  Mateo,  mais  le  retard 
de  ceux  de  Tahra  demeure  évident. 

3°  Châtaigniers.  Au  repos  et  assez  abondamment  garnis  de  feuilles  préco- 
ces du  10  au  20  avril  entre  5oo  et  boo  m.  dans  la  région  de  Teror  et  de  la 
montana  de  Doramas.  Encore  au  repos  mais  avec  très  peu  de  feuilles  pré- 
coces du  3o  mars  au  5  avril  vers  qoo  à  1000  m.  au-dessus  de  San  Mateo.  La 
feuillaison  de  ces  derniers  est  à  son  début  le  22  avril  et  le  contraste  est 
alors  très  remarqué  entre  les  châtaigneraies  supérieures  déjà  vertes  de  jeu- 
nes feuilles  et  les  plus  basses,  voisines  de  San  Mateo  (800),  lesquelles  ne 
portent  encore  presque  aucune  feuille.  Sur  la  côte  septentrionale  la  vé- 
gétation m'a  paru  ollrir  une  avance  de  quelques  jours.  Les  châtaigniers 
gonflent  et  développent  quelques  rares  feuilles  dans  la  région  des  Doramas 
(5oo  à  600  m.)  le  i5  avril  et  sont  en  voie  de  feuillaison  le  18  dans  la  région 
du  Pinar  d'Agaete  vers  900  m. 

40  Les  noyers  donnent  lieu  aux  mêmes  remarques  que  les  châtaigniers. 

20  Les  mûriers  assez  abondamment  plantés  entre  Santa  Cruz  de  Ténérife 
et  La  Laguna  étaient  abondamment  feuilles  le  28  avril  en  cette  dernière  ville, 
et  commençaient  seulement  à  se  feuiller  à  mi-hauteur  en  redescendant  vers 
le  port. 

La  feuillaison  des  arbres  à  feuilles  caduques,  originaires  des 
climats  froids  est  donc  plus  précoce  dans  les  \ones  supérieures 
des  «  îles  Canaries  que  dans  les  ^ones  basses,  bien  que  les  \ones 
supérieures  soient  plus  froides.  Il  est  probable  que  la  sécheresse 
de  l'été  dans  les  %ones  basses  a  pour  conséquence  un  retard  de  la 
maturation  des  tissus,  entrainant  lui-même  le  retard  de  la  feuil- 
laison au  printemps.  Les  \ones  supérieures  où  la  feuillaison  est 
plus  précoce  sont  en  effet  aussi  les  mieux  arrosées  l'été. 


314 


ACADÉMIE   1>E   GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE 


ONOTHERACÉES     DU     JAPON 

Par  M.  H.  Lkveillk 

Aux  Onothéracécs  de  Corée  par  lui  recueillies,  l'intrépide 
et  infatigable  P.  Fai irie  a  joint  un  certain  nombre  d'Onothéra- 

cées  japonaises  dont  voici 
l'énumération.  On  y  remar- 
quera une  nouvelle  espèce 
d'Epilobe  très  nettement  ca- 
ractérisée par  ses  graines. 
Nous  donnons  d'ailleurs  ici 
le  dessin  de  la  plante  et  celui 
de  la  graine  (celle-ci  assez 
grossie). 

Cette  espèce  a  été  recueillie 
par  M.  Kinashi,  et  provient 
de  son  herbier. 

Epilobium       Japonicum 


Hausskn.  —  Nippon,  près 
Tsuruga,  oct.  iqoi  ;  n°  4807. 
—  Miyadzu,  forêts  humides, 
oct.  1901  ;  n°  4  896. 

Epilobium  glandulosum 
Lehm.  —  Nippon  :  Kobe, 
lieuxhumides,  oct.  1901  ;  n" 
4893.  —  Plaine  d'Aomori, 
août  1901  (Kinashi,  in  herb.)  ;  n°  2 


ACADEMIE   DE   GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE 


315 


Epilobium  punctatum  Lévl.  sp.  nov. 


:îlli  ACADÉMIE   DE  OëoGFUPHIB    BOTANIQUE 

Epilobium  calycinum  Hausskn.  —  Aomori,  août  1901  ;  n°s  3 
et  4  (Kinashi,  in  herb.) 

Epilobium  leiophyllum  Hausskn  ?.  —  Sommet  de  Hakkoda 
a  1 .5oo  mètres  ;  n°  1  (Kinashi,  in  herb.) 

Echantillon  unique  et  trop  avance. 

Epilobium  Wallichianum  1  lausskn.  —  Aomori,  août  1901  ; 
n    6    Kinashi  in  Herb.) 

Epilobium  punctatum  sp.  nov.  —  Caule  radicante  ascen- 
dente,  et  stoloiiifcra,  obscure  lineato-pubescente  ;  foliis  ovato- 
lanceolatis,  oppositis,  conspicue  dentatis,  glabrescentibus,  ad 
basim  rotundato-petiolatis  ;  tforibus  mediocribus  violaceis  ; 
stigmate  integro  ;  capsulis  pubescentibus  ;  seminibus  oblongis, 
punctato-lineatis,  coma  albida  ferme  stipitata  praeditis,  papillis 
vix  conspicuis  notatis. 

Aomori,  nos  5  et  7  (Kinashi,  in  herb.) 

Les  affinités  de  cette  espèce  sont  avec  VE.  Japonicum  dont  il  se 
différencie  par  sa  tige  munie  de  lignes  et  par  son  aigrette  blanche. 
Les  graines  ponctuées  en  lignes  à  complète  maturité  sont  égale- 
ment remarquables,  mais  ce  caractère  ne  semble  pas  absolument 
constant. 

Jussiaea  Fauriei  Lévl.  —  Nippon  :  rizières  de  Mivadzu, 
oct.  1901  ;  n°  4895.  —  Nippon  :  rizières  de  Bakan,oct.  1901  ; 
n°  4894.  Mêlé  à  J.  Philippiana. — Aomori,  août  1901;  n°  8 
(Kinashi,  in  herb.) 


Le  Secrétaire  perpétuel,  Gérant  du  «  Bulletin  »  :  H.   LEVEILLË. 
Le  Mans.  —  Imprimeue  de  l'Institut  de  Bibliographie  de  Paris.  —  x-19<J2 


i  Ie  Année  '3e  Série) 


N»  157 


1er  Décembre   1902 


BULLETIN 


DE 


de  Géographie  Botanique 


«  LE  MONDE  DES  PLANTES  » 


Paraissîiat      le      1er      de      ehîicfiie      mois 


SOMMAIRE    DU  N°  157 

Nominations  de  MM.  Palackï  et  Kokenthal. 

Excursions  bryologiqucs  dans  les  Alpes  françaises,  M.  I.  Thériot. 

(Quelques  Lichens  des  Pyrénées,  récoltes  par  feu  Goulard,  Abbé  H.  Olivier. 

Plantae  Bodinierianae,  Polygonum,  MM.  Léveillé  et  V'amot. 

Composées.  M.  Vanioi-. 

Les  plantes  des  terrains  salés  (suite),  M.  A.   Fihet. 

Contributions  à  la  Flore  de  la  Mayenne  [suite),  M..  Léveillé. 

Souvenirs  d'herborisations  à  Zermatt,  M.   Petitmengin. 


LE     MANS 

IMPRIMERIE  DE  L'INSTITUT  DE  BIBLIOGRAPHIE 
(typographie  monnoyer) 

12,     Place     des     Jacobins,     12 
1  9  C2 


Académie  internationale  de  Géographie  Botanique 

Directew  :  M.  R.   A.  PHILIPPI,  à  Santiago   Chili). 
Secrétaire  perpétuel- Trésorier  :  M.   H.    LEVEILLÉ,  O,  78,  rue  de   Flore,  Le  Mai 

adémie:  MM.  Philipim,  Leveillé,  0,  Li   Gendre,  M,  King,  Rouy,#,  I« 

,vi//  ,-.-  r;(,mr/-  au  Secrétariat  le  diplôme  spécialement  gravé  pour  l'Académie 

au  prix  de  3  francs 
(  lotisation  annuelle  :     10  francs 
Académie  laisse  aux  auteurs  la  responsabilité  de  leurs  opinions. 
Adresser  mandats  et  communications  au  Secrétariat. 


lies  Recouvrements  auront  lieu  à  partir  du  15  Décembre  1902. 


Secrétariat-Rédaction 

7W,   Rue  «l«k  More,  î« 

LE     MANS 
(Sarthe  —  France) 


Nos  Collègues  hors  France  peuvent 
nous  adresser  leurs  cotisations  soit 
par  la  poste,  soit  PAYABLES  AU 
MANS,  au  COMPTOIR  NATIONAL 
D'ESCOMPTE,  â  la  SOCIÉTÉ  GÉNÉ- 
RALE, ou  au  CRÉDIT  LYONNAIS. 


DEPOTS    : 

Abonnement  :  12  ft\^Le  numéro  :  1  fr 

PARIS 

Jacques  Lechevalier,  Librairie  médi- 
cale et  scientifique,  23,  rue  Racine, 
Paris  Seine). 

J.-li.  Baillière  et  Fils,  19,  rue  Haute- 
feuille. 

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Ouvrages  offerts  à   la  Bibliothèque 

De  la  part  de  MM.  C    KtiKENTHAL    12   br.),  I.  ThÉRIOI    (l     vol.),     FaESI    et  BEER 

i  vol.),  Aug.  Di  in  ii  i  br.),AZAHLBRUCKNER(i  br.),  DT  H.  Christ  (i  vol.),  von 
Kamienskj  3  br.  .  Fred.  Clemeuts  (i  br.  ,  K.  Ortlepp.  (i  br.),  G.  E.  Mattei 
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De  M.Andri  vs  KNKicK.H.les  fascicules  III  et  IV  de  ses  Cyperaceae  et  Junca- 
ceae  exsiccatae  et  X  de  ses  Carices  exsiccatae. 

De  M.  Hans  Schinz  Herbier  Delessert),  un  lot  d'espèces  exotiques  spéciale- 
ment des  Cypéracées. 


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iie  Année  (3e  Série)  N°  157  Ier  Décembre  1902 

BULLETIN 

DE  L'ACADÉMIE  INTERNATIONALE 

DE        GÉOGRAPHIE       BOTANIQUE 


NOMINATIONS 

Par  décision,  en  date  du  i3  novembre,  sont  nommés  Mem- 
bres Auxiliaires  de  l'Académie  : 

MM.  D1'  Johann  Palacky,  professeur  de  Géographie  compa- 
rée à  l'Université  impériale  et  royale  de  Bohême,  285/2,  Prague, 
présenté  par  MM.  H.  Léveillé  et  H.  Christ. 

Dr  Kukenthal,  pasteur,  Grub  am  Forst,  près  Cobourg,  Thu- 
ringe,  présenté  par  MM.  H.  Léveillé  et  H.  Christ. 

Le  Directeur, 

R.  A.  Philippi. 


Séance  du  8  octobre. 

La  séance  est  ouverte  à  8  h.  Sont  présents  :  MM.  Léveillé, 
Gentil,  Vaniot,  Henry,  Bossavy.  On  procède  au  dépouillement 
d'une  volumineuse  correspondance.  A  noter  parmi  les  ouvrages 
déposés  sur  le  bureau  :  la  Monographie  du  genre  Onothera  de 
H.  Léveillé,  fasc.  I,  les  Illustrations  de  Rouy,  fasc.  XVII. 

MM.  Léveillé  et  Vaniot  présentent  leurs  travaux  sur  les 
Carex  de  Corée  du  Japon  et  de  l  herbier  de  Sha?ighaï.  M.  Lé- 
veillé présente  les  espèces  les  plus  remarquables  et  nouvelles 
des  Renonculacées  de  Corée  :  Thalictrum  Coreanum,  Eranthis 
Vaniotiana,  Aquilegia  Fauriei. 

Le  travail  de  M.  Thérict  :  Excursions  bryologiques  dans  les 
Alpes  françaises,  est  ensuite  présenté.  Sont  aussi  présentés  les 
Carices  exsiccatae  et  Cyperaceœ  exsiccatae  de  M.  Kneucker. 

La  séance,  rendue  très  intéressante  par  des  commentaires  sur 
les  divers  travaux  et  par  les  échanges  de  vue  entre  les  membres, 
est  levée  à  10  h.  1/2. 


318  ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE    BOTAHltH  l 


EXCURSIONS    BRYOLOGIQUES 

DANS       LES       ALPES       FRANÇAISES 

Par  M .   I .   Thériot. 

Dans  une  première  étude  (1  ,  j'ai  publié  le  résultai  de  mes  ré- 
coltes dans  la  vallée  de  la  Romanche  (Isère). 

1),  puis  cette  époque,  j'ai  eu  l'occasion  de  taire  quelques  her- 
borisations dans  les  environs  immédiats  de  Gap  et  de  Barce- 
lonnette  ;  en  outre,  mon  excellent  ami,  M.  Girod,  Directeur  de 
l'Ecole  normale  de  Gap.  qui  s'occupe  activement  de  l'étude  des 
phanérogames,  a  bien  voulu  collecter  ça  et  la  quelques  mousses 
qu'il  m'a  soumises.  Grâce  a  cet  aimable  concours,  le  relevé  ci- 
ous,  quoique  très  incomplet,  offre  néanmoins  un  certain 
intérêt  pour  la  flore  bryologique  des  environs  de  Gap.  Cette 
flore  étant  peu  connue,  je  crois  bien  taire  en  signalant  même  les 
espèces  commun 

J'ai  réuni  dans  une  liste  spéciale  les  espèces  que  j'ai  récoltées 
lors  d'une  rapide  excursion  dans  le  vallon  d'Enchastraye,  à  Bar- 
celonnette  (9  août  1897).  Cette  liste  est  courte  parce  que  j'ai 
voulu  n'y  faire  figurer  que  les  espèces  non  contenues  dans  le 
relevé  des  récoltes  de  la  Société  botanique  de  France  (cfr.  Bull. 
Société  botanique  de  France,  1  897,  session  extraordinaire  a  Bar- 
celonnette,  Août  1807,  p.  cclxxv  et  suiv.) 

HAUTES-ALPES 
Phascum   cuspidatum   Schreb,   var.    macrophyllum    Br. 
eur.  —  c.  fr.  —  Gap. 

Ph.  bryoides  Dicks.  —  c.  fr.  —  Gap. 

Ph.  curvicollum  Hedw.  —  c.  fr. - —  Gap. 

Systegium  crispum  Schp.  —  c.  fr.  —  Gap.  jardins  ;  Laula- 

gnet. 
Acaulon  muticum  C.  Mull.  var.  cuspidatum  Schp.  —  c. 

fr.  —  Gap. 


(1)  Excursions  bryologiques  dans  la  vallée  de  la  Romanche,  Revue  bryo- 
logique, 1898,  p.  17  et  suiv. 


ACADÉMIE   DE   GÉOGRAPHIE    BOTAMQUE  319 

Hymenostomum  tortile  Br.  eur.  —  c.  fr.  —  Mont  Aurouse, 
rochers,  1400-1500  m. 

H.  microstomum  R.  Br.  —  c.  fr.  —  Rabou. 

Gymnostomum  ealcareum  N.  et  H.  —  st.  —  La  Freyssi- 
nouse,  sur  des  poudingues  humides. 

G.  rupestre  Schw.  var.  compactum  Br.  eur.  —  Mont  Au- 
rouse, rochers  humides,  vers  1400  m. 

G.  curvirostrum  Hedw,  var.  nov.  anœctangioides  — 
Mont  Aurouse,  rocher  calcaire  mouillé  par  une  chute  d'eau, 
ait.  1  5oo  m. 

Planie  remarquable  par  la  position  des  fleurs  femelles,  qui,  au 
lieu  d'être  terminales,  sont  late'rales,  disposées  en  grand  nom- 
bre le  long  des  tiges  sur  de  très  courts  rameaux,  rappelant  ainsi 
les  espèces  du  genre  Anœctanguim. 

M.  Limpricht,  à  qui  j'ai  soumis  cette  curieuse  anomalie,  ap- 
pelle ces  fleurs  «  pseudo-latérales  »,  et  il  en  explique  ainsi  la  for- 
mation :  «  les  P  rameaux  naissent  nombreux  au  sommet,  et  de 
nouveau  ceux-ci  font  des  innovations,  souvent  plusieurs  de 
suite  et  immédiatement,  voilà  pourquoi  on  ne  croit  voir  que  des 
fleurs  purement  latérales  ;  mais  on  ne  peut  jamais  se  tromper 
dans  la  çf  fleur  »  . 

M.  Limprich  ajoute  que  la  plante  du  Mont  Aurouse  est  une 
forme  parallèle  de  Gymn.  rupestre,  ramosissimum  dans  lequel 
se  trouvent  aussi  des  p  fleurs  pseudo-latérales. 

La  var.  anœctangioides  a  le  port  de  la  var.  scabrum,  mais 
les  feuilles  sont  lisses  ou  à  papilles  rares,  et  ont  leurs  cellules 
moyennes  plus  allongées. 

PI.  III  fig.  ia-ic. 

Eucladium  verticillatum  Br.  eur.  —  Gap,  coteaux  de  Cha- 
rance,  st.  ;  source  calcaire,  de  Montmaur  à  Aurouse,  vers 
1000  m.,  c.  fr.  ;  Laulagnet,  c.  fr. 

Weisia  viridula  Brid.  —  c.  fr.  —  Gap  ;  Tallard. 

W.  Wimmeriana  Br.  eur.  —  c.  fr.  —  Mont  Aurouse,  fissu- 
res de  rochers  secs,  vers  1400  m.,  entre  la  maison  forestière  et 
la  source. 

Dicranella  varia  Schp.  var.  tenuifolia  Br.  eur.  —  c.  fr. — 
Treschatel,  près  Gap,  800  m. 


320  ACADÉMIE   DE  GÉOGRAPHIE  BOTANIQUE 

Dicranum   strictum  Schl.   -   c.  fr,  — Gap,  au  col  Bayard. 

D.  Muhlenbeckii  Br.   cur.  —  c.  fr.  —  Romctte,   près  Gap. 
Echantillons  superbes  et  bien  caractérises. 

D.  scoparium  Hedw.  —  c.  fr.  —  Gap. 

Fissidens  crassipes  Wils.  —  c.  fr.  —  Gap,  coteau  de  Cha- 
rance,  dans  un  ruisseau. 

F.  taxifolius  Hedw.  —  c.  fr.  —  Charance. 

F.  decipieus  de  Not.  —  c.  fr.  —  Gap,  à  St  Mens  et  à  Cha- 
rance. 

F.  adianthoides  Hedw.  —  Mont  Aurouse,    i  5oo  m.,  st.  ; 
Gap,  c.  fr. 

Leptotrichum  flexicaule  Hpe  var.  densum  Schp.  —  c.  fr. 
—  Romette  [Mes  Gap. 

Distichium  inclinatum  Br.  eur.  —  c.  fr.  —  Briançon. 

D.  capillaceum  Br.  eur.  —  c.  fr.   —  Mont  Aurouse;  Mont 
Durban. 

Pottia  cavifolia  Ehrh.  var.  incana  Schp.  —  c.  fr.  —  Gap, 
à  St  Mens. 

P.  cavifolia  Ehrh.  var.  epilosa  Schp.   —  c.  fr.  —  Gap,  à 
Villarobert,  800  m. 

P.  lanceolata  C.  M .  —  c.  fr.  —  Gap. 

P.  lanceolata  C.  M  .  var.  albidens  Corbière.  — c.  fr  —  Gap. 

P.  minutula,  rufescens  Br.  eur.  —  c.  fr.  —  Gap;  assez  ré- 
pandu. 

Didymodon  rubellus  Br.  eur.  —  c.  fr.  —  Mont  Aurouse, 
Briançon. 

D.  luridus  Hrnsch. —  c.  fr.  —  MontAurouse.de  Montmour 
à  la  maison  forestière,  1  100  m. 

Trichostomum  tophaceum  Brid.,  forma  elata-acutifolia 
Boul.  —  st.  —  Gap,  rochers  calcaires  humides. 

T   crispulum  Bruch.  —  st.  —  St  Mens,  sur  la  terre. 

T.  triumplians  de  Not.  var.  Monspeliense  (Schp.)  Husn. 

Ce  Trichostomum  est  assez  répandu  aux  environs  de  Gap.  M. 
Girod  l'a  récolté  à  St-Mcns,  à  Charance,  et  moi-même  au  Lau- 
lagnet. 

La  détermination  de  ces  échantillons  n'a  pas  été  chose  facile 
pour  moi.  Le  groupe  du  T.  triumplians  comprend  4  espèces, 


ACADÉMIE  DE  GÉOGRAPHIE  BOTANIQUE  321 

T.  triumphans,  T.  monspeliense,  T.pallidisetum,  T.  Philiberti, 
qui  ne  diffèrent  les  unes  des  autres  que  par  des  quantités  infini- 
te'simales.  De  plus  les  auteurs  que  j'ai  consultés,  Schimper, 
Philibert,  Boulay,  Husnot,  Limpricht,  ne  s'accordent  pas  entre 
eux  ;  si  bien  que  plus  je  pénétrais  profondément  dans  l'étude  de 
ces  auteurs,  moins  je  comprenais,  moins  j'y  voyais  clair. 

Finalement  je  me  suis  décidé  à  reprendre  pour  mon  compte 
le  travail  des  descripteurs,  et  à  étudier  de  près  —  dans  la  mesure 
du  possible  —  des  échantillons  types  de  ces  espèces  affines. 
Voici  lenumération  des  matériaux  que  j'ai  pu  examiner. 

a  —  T.  triumphans  de  Not.  —  Je  n'ai  pas  d'échantillons  de  la 
localité  classique.  J'ai  dû  me  contenter  du  n°  6o5  des  Musci  gal- 
liœ  que  de  Notaris  considérait  comme  identique  au  T.  trium- 
phans (voir  Revue  bryolog.,  1880,  p.  27).  M.  Boulay  dit  de  son 
côté  (Mousses  de  France,  p.  453)  que  ces  échantillons  sont  com- 
pris entre  T.  Philiberti  et  T.  triumphans,  mais  se  rapprochent 
davantage  de  celui-ci.  Ce  n°  6o5  est  donc  le  T.  triumphans  ou 
quelque  chose  de  très  approchant. 

b.  —  T.  Philiberti  Schp.  —  Deux  échantillons  d'Aix-en- 
Provence  (loc.  class.)  récoltés  par  M.  Philibert,  l'un  en  1869, 
l'autre  en  1 88 1 ,  et  étiquetés  par  lui . 

c.  —  T.  monspeliense  Schp  —  Un  échantillon  reçu  de 
M.  Philibert  et  récolté  par  lui,  bois  de  Fontfroide,  près  de  Mont- 
pellier, le  6  avril  1868  (loc.  class.). 

d.  —  T.  pallidisetum  H.  Mull.  —  Deux  échantillons  :1e 
premier  de  la  localité  classique,  Hôxter.  coll.  Beckhaus  ;  le 
second,  des  monts  Rhôn,  récolté  par  Geheeb  (n°  706  des  Musci 
Galliœ). 

J'ai  dessiné  toutes  ces  mousses.  On  se  rendra  mieux  compte 
ainsi  des  différences  légères  qui  les  séparent.  J'y  reviendrai  plus 
loin. 

Pour  l'instant,  je  voudrais  mettre  en  relief  les  contradictions 
des  auteurs.  Philibert  dit  (Rev.  bryol.  1.  c,  p.  27)  du 
T.  triumphans  «  feuilles  caulinaires  planes  aux  bords  »  ;  cette 
description,  est,  il  est  vrai,  conforme  aux  figures  de  la  Bryol, 
europ.  Suppl.  t.  I;  mais  je  suis  porté  à  croire  le  dessin  peu 
exact  ;  sinon  comment  expliquer  la  description  de  la  Bryologia, 


322  ACADÉMIE   DE   Gl  OGRAPHIE   BOTANIQl  l 

p.  i,  dans  laquelle  Schimpcr  dit  foliis  patemibus  siccis  iistu- 
loso-complicatis  involutis  »,  description  qui  est  reproduite  dans 
l'éd.  Il  du  Synopsis.  Il  importe  d'ailleurs  de  faire  remarquer 
que  l'auteur  de  l'espèce,  de  Notaris,  écrit  dans  VEpilogo 
«  folia....  margine  integro  superne  plerumque  incurvato . . . . , 
subcucullata  ».  Boulay,  Husnot,  affirment  également  que  les 
feuilles  du  T.  triumphans  sont  plus  ou  moins  involutées,  et  non 
lancs  aux  bords.  Voilà  donc  un  caractère  distinctif,  un  des 
principaux,  dont  on  ne  peut  faire  état. 

Suivant  Schimpcr,  Philibert,  Husnot,  le  T.  triumphans  suivait, 
seul,  un  anneau  formé  de  plusieurs  rangs  de  cellules  ;  dans  les 
trois  autres  espèces,  l'anneau  serait  simple,  constitué  par  une 
rangée  unique  de  cellules.  Les  dessins  de  Schimper  [Br.  eur. 
Suppl.  1.  c.)  confirment  cette  observation  pour  T.  triumphans 
et  T.  pallidisetum.  Or,  M.  Limpricht  quia  vu  également  le  type 
du  T.  pallidisetum,  représente  l'anneau  capsulaire  avec  deux 
rangées  de  cellules  (Laubmoose,  I,  p.  574). Voilà  une  contradic- 
tion capitale,  ou  je  n'y  connais  rien.  De  mon  côté,  j'ai  observé 
sur  le  n°  6o5  des  Musci  Galliae  un  anneau  également  formé  de 
deux  rangs  de  cellules  ;  il  est  vrai  que,  je  l'ai  déjà  dit  plus  haut, 
cette  plante  a  été  rapportée  par  de  Notaris  a  T.  triumphans-, 
mais  il  n'est  pas  moins  vrai  que  Philibert  y  voyait  le  T.  Phili- 
berti.  Enfin  j'ai  vu  sur  une  capsule  de  la  plante  de  Gap  un 
anneau  à  deux  séries  de  cellules.  Que  doit-on  penser  de  ces 
contradictions  ?  J'en  trouve  une  explication  très  plausible  dans 
cette  observation  de  M.  Boulay  {Mousses  de  France,  p.  45  lUin 
de  nos  plus  exacts  descripteurs  contemporains,  «  l'anneau  (du 
T.  triumphans  est  forme  de  deux  séries  de  cellules  disposées 
concentriquement,  la  série  interne  après  la  chute  de  l'opercule  se 
relevant  d'abord  fait  paraître  l'anneau  composé  de  deux  séries 
superposées  ».  Il  est  probable  que  le  T.  pallidisetum  offre  la 
même  disposition  ;  or,  suivant  que  l'observateur  a  vu  les  séries 
de  cellules  superposées  ou  seulement  la  série  externe,  il  a  décrit 
un  anneau  à  plusieurs  rangs  de  cellules  ou  un  anneau  à  un  seul 
rang(i). 

(1)  Pendant  l'impression  de  ce  travail, j'ai  retrouve  une  lettre  de  M.Philibert, 


ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  323 

Voilà  donc  encore  un  caractère  distinctif  qui  s'effondre,  et 
pour  séparer  le  T.  triumphans  des  trois  autres  espèces,  que 
reste-t-il  ?  à  peu  près  rien,  que  des  plus  ou  des  moins,  c'est-à- 
dire  des  différences  généralement  insaisissables. 

C'est  pourquoi,  à  mon  avis,  les  quatre  espèces  du  groupe 
appartiennent  à  un  seul  type  spécifique  qui  doit  s'appeler 
T.  triumphans .  Les  T.  pallidisetum.  monspeliense,  Philiberti 
constituent  à  peine  de  bonnes  variétés.  Suivant  l'exemple  de 
M.  Husnot,  et  par  respect  pour  la  mémoire  de  l'éminent  Schim- 
per,  je  les  placerai  à  la  suite  du  T.  triumphans  h  titre  de  variétés; 
mais  ma  conviction  se  rapproche  davantage  de  l'opinion  de 
M.  Limpricht,  qui  ne  leur  attribue  que  la  valeur  de  synonymes. 
Je  ferai  toutefois  une  critique  au  système  adopté  par  cet  auteur.  Il 
maintient  en  effet  au  rang  d'espèces,  à  côté  du  T.  triumphans,  le 
T.  pallidisetum  H.  Miill.  auquel  il  applique  comme  synonymes 


en  date  du  12  mars  1898,  dans  laquelle  ce  savant  et  regretté  bryologue 
émet,  au  sujet  de  mes  Trichostomum,  une  opinion  assez  différente  de  celle 
qu'il  avait  exposée  dans  la  Revue  bryologique  de  1S80,  p.  27,  mais  qui  vient 
à  l'appui  de  la  mienne.  Je  crois  bon  de  citer  le-  passages  principaux  de  cette 
correspondance. 

«  Dans  une  note  que  j'ai  publiée  autrefois  dans  la  Revue  bryologique  sur 
«  les  4  espèces  du  groupe  Trichostomum,  je  m'étais  appuyé  surtout  sur  des 
«  indications  que  m'avait  données  Schimper  et  qu'il  a  d'ailleurs  consignées 
«  dans  la  seconde  édition  du  Synopsis,  mais  ces  indications  n'étaient  pas 
«  toutes  parfaitement  exactes.  Il  m'avait  bien  envoyé  un  petit  spécimen,  un 
0  brin  de  la  planta  récoltée  près  de  Gênes  par  de  Notaris  ;  mais  ce  spécimen 
«  était  en  mauvais  état  et  tout  à  fait  insuffisant.  De  Notaris  n'avait  trouvé 
«  cette  plante  qu'une  seule  fois,  et  je  1  rois  qu'il  n'en  existe  aucun  exem- 
«  plaire  authentique,  excepté  celui  qui  est  dans  son  herbier.  MM.  Bottini  et 
«  Venturi,  qui  ont  vu  cet  exemplaire,  déclarent  qu'il  ne  diffère  pas  du  Trich. 
«  Philiberti.  » 

Cette  lecture  m'a  incité  à  feuilleter  le  travail  publié  en  commun  par  MM, 
Venturi  et  Bottini  sur  les  mousses  italiennes  [Enumeraçione  critica  dei 
muschi  italini,  1884)  et  j'y  ai  trouvé  à  la  page  44,  la  note  suivante  : 

«  Il  prof.  Philibert  (Revue  bryol.  1880.  p.  27)  riguarda  il  Tr.  triumphans 
«  corne  specie  suftkientemente  distinta  dal  Tr.  Philiberti  noi  per  altro  no- 
«  tiamo  che  il  carattere  dilïerenziale  ritenuto  di  maggiore  importanza, 
«  quello  délia  diversa  forma  dell'anello,  non  si  verifica  nell'esemplare  au- 
«  tentico  di  Tr.  triumphans  da  noi  esaminato.  Esso  ha  l'anello  perfetta- 
«  mente  eguale  a  quallo  del  Tr.  Philiberti.  » 

On  le  voit,  mes  observations  concordent  entièrement  avec  celles  des  bryo- 
logues  italiens.  Or,  quand  j'ai  rédigé  mon  article  critique  sur  le  Trichosto- 
mum triumphans  et  les  espèces  affines,  j'ignorais  la  note  précédente.  Les  dé- 
clarations de  MM.  Venturi  et  de  Bottini  donnent  donc  plus  de  force  à  mon 
argumentation  et  rendent  plus  évidentes  les  conclusions  que  je  formule  un 
peu  plus  loin. 


324  ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE   HOTANIQUE 

les  T.  Philibert i  et  Monspeliense,  et  cela  sans  aucune  expli- 
cation. J'aurais  bien  désiré  pourtant  que  M.  Limpricht  dise 
pourquoi  il  conserve  à  T.  pallidisetum  la  valeur  d'espèce  puis- 
qu'il reconnaît  que  cette  plante  est  à  peine  différente  (kaum 
verschieden)  de  T.  triumphans,  et  en  second  lieu  pourquoi  il  fait 
des  T.  Philibcrti  et  Monspeliense  des  synonymes  de  T.  pallidi- 
setum plutôt  que  de  T.  triumphans. 

Mon  avis  est  au  contraire  que  T.  pallidisetum  est  plus  voisin 
de  T.  triumphans  que  des  deux  autres  formes,  et  que  si  un  nom 
spécifique  doit  disparaître  le  premier,  c'est  précisément  celui  de 
T.  pallidisetum. 

Il  est  temps  de  terminer  cette  longue  discussion.  Voici  donc 
comment  se  caractérisent  à  mes  yeux  les  quatre  formes  du 
T.  triumphans. 

i.  T.  triumphans  de  Not.  (n°  6o5,  Musci  Galliœ).  —  F.  cau- 
linaires,  agglomérées  au  sommet  des  innovations,  involutées  au 
dessus  du  milieu,  apiculées  par  la  nervure.  F.  périchétiales  dif- 
férentes, engainantes,  aigués,  mais  non  apiculées  par  la  nervure. 
F.  périgoniales  aiguës,  légèrement  sinuolées.  Pédicelle  rou" 
geâtre  à  la  base. 

2.  var.  pallidisetum  (H.  Miill.)  Husn.  —  F.  caulinaires 
linéaires,  plus  étroites  (M.  Boulay  dit  plus  larges,  1.  c.  p.  453), 
que  dans  le  type  et  un  peu  plus  petites,  plus  fortement  involutées 
et  cucullées  au  sommet,  à  tissu  un  peu  plus  Idehe.  Pédicelle 
jaune  paie  dans  toute  la  longueur.  Capsule  plus  petite  et  plus 
fortement  plissée  à  la  maturité.  Le  reste  identique. 

3.  var.  Philiberti  (Schp.)Husn.  —  F.  caulinaires  moins 
agglomérées  au  sommet  des  innovations,  involutées  dans  Le  i/3 
supérieur,  apiculées.  F.  périchétiales  peu  différentes  exception 
faite  des  deux  intimes),  peu  engainantes,  apieulées  par  la  ncr~ 
vure.  F.  périgoniales  subobtuses.  Pédicelle  jaune  paie  dans 
toute  la  longueur. 

4.  var.  Monspeliense  (Schp.)  Husn.  —  F.  caulinaires  agglo- 
mérées au  sommet  des  innovations, involutées  à  partir  du  milieu 
apiculées,  à  tissu  plus  lâche  que  dans  les  trois  autres  formes, les 
cellules    basilaires  hyalines  sur  un  espace    plus  grand.    F.  péri_ 
chétiales   différentes,    plus   grandes  et   plus  larges  que  les  eau- 


ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  325 


linaires,  très  engainantes,  acuminées,  mais  non  apiculées  par  la 
nervure.  F.  périgoniales  aiguës,  denticulées.  Pédicelles  très 
inégaux,  d'abord  d'un  jaune  pâle  dans  toute  la  longueur,  puis 
rougissant,  surtout  vers  la  base,  à  la  maturité. 

PI.  I  et  II. 

Barbula  unguiculata    Hedw.  var.  obtusifolia  (Schl.).  — 

Gap  ;  Mont-Aurouse. 

B.  muralis  Hedw.  —  c.  fr.  —  Gap. 

B.  recurvifolia  Schpr.  —  c.  fr.  —  Gap,  bords  d'un  ruisseau 
en  montant  à  Charance. 

B.  caespitosa  Schw.  —  c.  fr.  —  Gap.  :  Saint-Mens,  et  Cha- 
rance, iooom,  souches  pourrissantes. 

B.  tortuosa  W.  etJM.  —  c.  fr.  —  de  Montmaur  à  Aurouse 
iooom;  Mont-Durban,  1700™  (forma  arcuata). 

B.  subulata  P.  B.  var.  integrifolia  Boul.  —  c.  fr.  —  Cha- 
rance, iooom;  Briançon.  —  var.  dentata  Boul.  —  c.  fr.  — 
Charance;  de  Montmaur  à  Aurouse,  iooom.  —  var.  subinermis 
Br.  eur.  —  c.  fr.  —  de  Montmaur  à  Aurouse,  sur  la  terre  dans 
la  forêt,  iooom. 

B.  mucronifolia  Schw.  —  c.  fr.  —  Gap,  au  pont  Sarrazin  ; 
Briançon. 

B.  aciphylla  Br.  eur.  —  Mont  Aurouse,  rochers  vers  la 
source,  i6oom;  Briançon. 

B.  ruralis  Hedw.  —  c.  fr.  —  Gap. 

Cinclidotus  fontinaloïdes  P.  B.  var.  nov/aurosica — st. 
Mont  Aurouse,  rochers  mouillés,  vers  1400'11 

Plante  rappelant"  C.  riparias  par  son  port  et  ses  feuilles  : 
tiges  peu  élevées,  2-4  cm.,  peu  divisées,  dépourvues  de  rameaux 
courts;  feuilles  entières,  elliptiques  ou  oblongues  lancéolées, 
mais  faiblement  rétrécies  au  sommet,  non  ou  à  peine  mucronées 
par  la  nervure  ;  celle-ci  large  de  o,  1  2  mm.  à  o,  14  à  la  base  (au 
lieu  de  0,17  dans  le  C.  fontinaloïdes);  tissu  légèrement  papil- 
leux  ;  cellules  moyennes,  12  u. 

PI,  III,  fig.  2»-2c. 

Grimmia  apocarpa  Hedw,,  forma.  —  c.  fr.  —  Mont 
Aurouse,  rochers  secs  près  de  la  source,  1600  m. 


\C.\M  Mil.    DE   GÉ0GRAPHI1     BOTAMQI  I 

G.  tergestina  Tomm.  —  c.  fr.  —  La  Freyssinouse,  sur  des 
poudingues,  en  montant  à  Rabou,  noo"1,  abondant. 

G.  pulvinata  Sm.  — c.  fr.  —  Gap. 

G.  orbicularis  Br.  eur.  var.  longipila  Husn.  —  c.  tr.  — 
Mens,  rochers. 

G.  sulcata  Saut.  —  c.  fr.  —  Mont  Aurouse. 

Orthotrichum  anomalum  Hedw.  var.  saxatile  (Brid.).  — 
c.  fr.  —  Briançon. 

O.  leiocarpurn   Br.  eur.  —  c.  tr.  —  Charan 

O.  speciosum  Nées.  —  c.  fr. —  Romctte  près  Gap.;  Mont 
Aurousc,  de  la  maison  forestière  à  la  source,  1400  m. 

O.  affine  Schrad.  —  c.  fr.  —  Gap. 

O.  tenellum  Bruch.  —  c.  fr.  —  St-Mens. 

O.  pallens  Bruch.  —  c.  fr.  —  Mont  Aurousc. 

O.  obtusifolium  Schrad.  —  c.  fr    —  Gap. 

Encalypta    rhabdocarpa   Schw.  var.  pilifera  (Fck.).  Br. 

;  m.  —  c.  fr.  —  Mont  Aurouse.  rochers,  vers  1400™. 

Feuilles  terminées  par  un  poil  jaunâtre.  Dans  mes  échantillons 
les  capsules  très  âgées  n'ont  pas  de  péristome  ;  je  n'hésite  pas 
cependant  à  les  rapporter  à  YE.  rhabdocarpa  plutôt  qu'à  YE. 
vulgaris,  parce  que  la  capsule  offre  les  stries  et  les  bandes  carac- 
téristiques de  la  première. 

E.  vulgaris  Hedw.  —  c.  fr.  —  Gap. 

Webera  nutans  Hedw.  var.  subdenticulata  Br.  eur.  — 
c.  fr  —  Col  Bavard,  près  Gap. 

Bryum  argenteum  L.  —  c.  fr.  —  Mont  Aurouse,  i5oo  m- 

B.  capillare  L.  —  c.  fr.  —  Devez  de  Rabou. 

B.  capillare  L.  forme  tendant  vers  var.  méridionale  Schp. 

—  c.  fr.  —  Charance. 

B.  pallescens  Schl.  —  c.  fr.  —  Briançon. 

B.  pseudotriquetrum  Hedw. avec  la  var.  gracilescensSchp. 

—  Charance. 

B.  turbinatum  Schw.  —  c.   tr.   —   La   Freyssinouse,   Haut 
Corrée,  1  100  m. 
B.  Schleicheri  Schw.  [B.  turbinatum  var.  gracilescens  Schp. 

—  c.  fr.  —  Mont  Aurouse,  abondant  autour  de  quelques  sour- 
ces, et  superbement  fructifié,  2000  m. 


ACADÉMIE    DE   GÉuGRAPHIE    BOTANIQUE  321 


B.  roseum  Schreb.  —  st.  —  Gap,  bois  de  Laulagnet,  et  Cha- 
rance. 

Mnium  marginatum  P.  B.  —  c.  fr.  —  Charance. 

M.  spinosum  Schw.  —  c.  fr.  —  Bois  de  Rabou. 

M.  stellare  Hedw.  —  st.  —  Charance. 

Aulacomnium  palustre  Schw.  var.  congestum  Boul.  — 
st.  —  Col  Bayard,  près  Gap. 

Bartramia  Halleriana  Hedw.  —  c.  fr.  —  La  Chapelle-en- 
Valgodemar,  1200  m.  ;  Mont  Durban. 

B.  Œderi  Schw. — c.  fr.  —  Briançon  ;  Mont  Durban,  1700  m. 

Philonotis  calcarea  Schp.  —  c.  fr.  —  Mont  Aurouse,  bord 
des  sources. 

Timmia  megapolitana  Hedw.  —  c.  fr.  —  Mont  Durban 
1700  m. 

Fontinalis  antipyretica  L.  —  st.  —  Col  Bayard,  près 
Gap. 

Neckera  Besseri  Lindb.  —  st.  —  Mont  Aurouse,  dans  la 
foret,  entre  Montmaur  et  la  maison  forestière,  vers  1200'". 

N.  turgida  Jur.  —  st.  —  Mont  Durban,  1700"1. 

N.  complanata  Hiibn.  —  st.  —  Bois  de  Laulagnet,  près 
Gap. 

Anomodon  viticulosus  H.  et  T.  —  st.  —  Gap. 

Leskea  nervosa  Myr.  —  Charance,  près  Gap  ;  (vu  un 
échantillon  fructifié)  ;  Briançon. 

L.  polycarpa  Ehrh.  —  c.  fr.  —  Gap. 

Pseudoleskea  atrovirens  Schp.  —  Bois  du  Laulagnet; 
Mont  Aurouse;  Mont  Sensé  (c.  fr.);  Briançon. 

Thuidium  Philiberti  Limpr.  —  c.  A.  p .  —  Charance,  près 
Gap. 

Th.  decipiens  de  Not.  —  st.  —  Mont  Aurouse,  bord  des 
sources. 

Th.  abietinum  Br.  eur.  —  st.  —  Gap. 

Pterigynandrum  filiforme  Hedw.  —  Mont  Aurouse,  1200 
m.  ;  Devez  de  Rabou. 

Pyiaisia  polyantha  Br.  eur.  —  c.  fr.  —  Charance. 

Orthotheeium  rufescens  Br.  eur.  —  st.  —  Mont  Aurouse. 

O.  intricatum  Br.  eur.  —  st.  —  Mont  Aurouse. 


328  ACADÉMIE   l>K   GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE 


Homalothecium  sericeum  Br.  car.  —  c.  t'r.  —  Treschâtel, 

G  a  p . 
H.  Philippeanum  Br.  cur.var.   nov.  Girodi  —  c.  tr.  —  La 
le,près    Gap,  sur   les  pierres  dans  les  broussailles:  Mont 
Durban,  rochers  calcaires  secs,  2000  m.  ;  leg.  Girod. 

\:il.  Philippeanum  est  une  espèce  très  variable.  Elle  aurait, 
d'après  les  principaux  descripteurs,  comme  caractères  essentiels, 
«  un  pédicelle  lisse  ou  presque  lisse,  un  péristome  exterm 
dents  pourvues  d'articulations  espacées,  non  saillantes,  des 
feuilles  périchétiales  brusquement  contractées  en  acumen  pili- 
forme,  et  fortement  dentées  à  la  base  de  cet  acumen,  des  feuilles 
a  nervure  pénétrant  plus  avant  dans  l'acumen  que  chez  H.  seri- 
ceum, mais  ne  le  dépassant  pas.  » 

Or,  dans  la  plante  de  la  Garde,  les  feuilles  périchétiales  sont 
atténuées  et  non  brusquement  tronquées,  entières,  et  de  plus 
énerves  ;  en  autre  les  feuilles,  surtout  les  caulinaires,  sont  lon- 
guement atténuées  en  un  acumen  filiforme  entièrement  constitué 
par  la  nervure.  Malgré  ces  différences,  qui  caractérisent  noue 
nouvelle  variété  Girodi,  on  ne  peut  songer  a  séparer  la  plante  de 
la  Grave  du  //.  Philippeanum,  à  cause  de  pédicelle  lisse,  et  aussi, 
de  la  capsule  et  de  son  péristome  qui  offrent  l'analogie  la  plus 
complète  avec  l'appareil  sporifère de  H.  Philippeanum. 

J'ai  vu  aussi  des  tonnes  de  cette  espèce  qui  ne  possèdent  qu'en 
partie  les  caractères  attribués  à  ma  var.  Girodi  et  qui  consti- 
tuent, par  suite,  des  formes  de  transition.  C'est  ainsi  qu'une 
[liante  que  j'ai  récoltée  au  Mont  Dore,  en  1893,  a  des  feuilles 
périchétiales  (cfr.  Revue  bryol.,  1896,  p.  8),  atténuées,  énerves, 
avec  des  feuilles  normales  ;  tandis  qu'un  échantillon  provenant 
d1  Allemagne  (Altvatergebirge,  leg.  Kerm  a  des  feuilles  caulinai- 

piliformes,   mais  des    feuilles   périchétiales    plus    nettement 
tronquée-,  un  peu  dentées  et  visiblement  nerviév 

D'où  je  conclus  que  le  //.  Philippeanum  n'a  guère  comme  ca- 
ractères lixes  que  ceux  qui  sont  tires  de  l'etai  de  la  surface  du 
pédicelle  et  de  la  structure  du  péristome.  Il  est  par  suite  bien 
difficile  de  déterminer  avec  certitude  des  échantillons  complè- 
tement stériles. 

PI.  III..  Fig.  3,  4  et  5. 


ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE  329 


Ptychodium  plicatum  Schp.  forma  homomalla  Boul.  —  st. 
—  Mont  Aurouse,  17-1800111. 

Brachythecium  glareosum  Br.  eur.  —  c.  fr.  —  Devez  de 
Rabou 

B.  salebrosum,  longisetum  B.  eur.  —  c.  tr.  —  Gap. 

B.rivulare  Schp.  —st.  —  MontAurouse,  marécages,  2000  m. 

B.  rutabulum,  robustum  Br.  eur.  —  c.  fr.  —  Gap. 

B.  velutinum  Br.  eur.  —  c.  fr.  —  Gap. 

B.  salicinum  Br.  eur.  —  c.  fr.  —  Devez  de  Rabou. 

Eurhynchium  prselongum  Br.  eur.  — st.  —  Treschatel. 

Rhynchostegium  rusciforme  Br.  eur.  —  c.  fr.—  La  Freys- 

sinouse. 

Plagiothecium  silesiacum  Schp.  —  c.  fr.  —  Devez  de  Ra- 
bou. 

Amblystegium  subtile  Br.  eur.  —  c.  fr.  —  Charance. 

A.  serpens  Schp.  —  c.  fr.  —  Charance. 

Hypnum  sommerfeltii  Myr.  —  c.  fr.  —  St  Mens. 

H.  chrysophyllum  Brid.  var.  tenellum  Br.  eur.  —  c.  tr.  — 

Gap. 
H.  stellatum   Schreb.   var.  protensum   Br.    eur,  —  st.  — 

Charance. 

H.  uncinatum  Hedw.  —  st.  —  Gap. 

H.  lycopodioides  Schw.  —st.  —  ColBayard,  près  Gap. 

H.  filicinum  L.  —  Mont  Aurouse  :  Charance  (c.  fr.) 

H.  commutatum  Hedw.  —  c.  fr.  —  Romette,  près  Gap  ;  de 
Mont  maur  à  Aurouse. 

H.  falcatum  Brid.  —  c.  fr.  —  Mont  Aurouse  ;  Briançon, 

H.  virescens  Boul.  —  st.  —  Mont  Aurouse,  1600  m.,  sour- 
ces et  ruisseaux,  abondant. 

H.  incurvatum  Schrad.  —  c.  fr.  —  Charance  ;  Rabou. 

H.  fastigiatum  Brid.  —  st.  —  Charance,  troncs  d'arbres. 

H.  procerrimum  Mol.  —  st.  —  De  Montmaur  à  Aurouse, 

1000  m. 
H.  cupressiforme.  var.  longisetum  Schp.—  c.  fr.—  Bois  du 

Laulagnet,  près  Gap,  800  m. 
H.  molluscum  Hedw.  var  condensatum  Schp.  —  c.  fr.  — 

Gap. 


330  ACADÉMIE  DE  GÉOGRAPHIE  UOTANIQIE 

H.  palustre  L.  —  c.  fr.  —  Saint-Mens  ;  col  Bayard. 
H.  rugosum  Khrh.  — st.  —  Gap. 

Jungermannia  turbinata  Raddi  — c.  pér.  —  Je  Montmaur  a 
Aurouse,  1.000 —  [.100  m.,  sur  un  talus  dans  la  forêt. 
J.  Floerkii  M  art.  — st —  Bois  de  Laulagnet. 
Lophocolea  heterophylla  Dmt   —  G;ip. 
Frullania  dilatata  Dmt.  —  Charance,  St-Mens. 

BASSES-ALPES 
Barcelonnette  ;  vallon  d'Enchastrayi:. 

Leptotrychum  flexicaule  Hpe.var.  longifolium  Zeit.  —  st. 

Barbula  vinealis  Brid.  —  c.  fr. 

B.  pulviuata.Iur.  —  c.  fr. 

Orthotrichum  anomalum  Hedw.  —  c.  fr. 

Encalypta  rhabdocarpa  Schw.  nov.  varobtusifolia — c.  fr. 

Feuilles  spatulées,  obtuses,  nervure  finissant  avant  le  sommet. 
Feuilles  plus  étroites  que  dans  le  type,  à  nervure  plus  faible. 

Mnium  rostratum  Schw.  —  c.  fr. 

Pseudoleskeacatenulata  Sch.  —  c.  fr.  —  C'est  la  première 
fois  que  je  rencontre  cette  espèce  en  fruits  ;  je  ne  l'ai  jamais  reçue 
fructitiée  de  mes  correspondants;  les  échantillons  des  Musci 
Galliae  sont  également  stériles.  Je  crois  donc  intéressant  de 
signaler  tout  spécialement  cette  localité  où  le  Ps.  catenulata 
fructifie  abondamment:  il  croît  sur  des  pierres  dans  un  petit  bois 
qui  longe  un  ruisseau.  J'en  tiens  d'ailleurs  de  beaux  spécimens  à 
la  disposition  des  bryologues  qui  m'en  feront  la  demande. 

Pylaisia  polyantha  Schp.  —  c.  fr. 

Eurhynchium  cirrosum  Jur.  —  st. 

Amblystegium  subtile  Br.  eur.  — c.  fr. 

A.  serpens  Schp.  —  c.  fr.  —  Forme  à  feuilles  longuement  et 
finement  acuminées. 

Hypnum  chrysophyllum  Brid.  —  c.   fr.  — 

H.  falcatum  Brid.  —  c.  fr. 

H.  incurvatum  Schrad. —  c.  fr. 

H.    procerrimum  Mol.  —  st. 

H.  palustre  L.  var.  tenellum  Schp.  —  Intéressante  petite 
forme.  Havre,  3  Août  igoi. 

I.  Thériot. 


ACADÉMIE   DE   GÉOGRAPHIE  BOTANIQUE  331 


EXPLICATION    DES    PLANCHES 

PI.  I.  —  i.  Trichostomum  trhimphans  de  Not.  (n°  6o5,  Musci 
Galliae)  ;  a,  plante  entière  X  12  ;  b,  fleur  mâle  X  22  ;  c,  une 
feuille  périgoniale  X  i3o  ;  d,  d,  <i,  feuilles  caulinaires  X  22  ;  e, 
sommet  d'une  feuille  caulinaire  X  i3o  ;  y,  tissu  basilaire  d'une 
feuille  X  21 5  ;  g-,  g,  feuilles  périchétiales  X  22  ;  g\  feuilles 
périch.  intime  X  22;  /î,  sommet  d'une  feuille  périche'tiale  X  i3o. 
—  2.  Trichostomum  triumphans  var.  pallidisetum  Hsn,  (Hôx- 
ter,  leg.  Beckhaus)  ;  a.  a,  feuilles  caulinaires  X  22  ;  6,  sommet 
d'une  feuille  caulinaire  X  i3o  ;  c,  tissu  basilaire  X  21 5  ;  d,  f. 
péricbétiale  X  22  ;  d\  f.  périch.  intime  X  22  ;  e,  sommet  d'une 
f.  périch.  X  i3o.  —  3.  T.  triumph.  v.  pallidisetum  (Musci  Gal- 
lice,  n°  706,  leg,  Geheeb);  a,  plante  entière,  avec  capsule  jeune 
incomplètement  développée  X  12  ;  b,  b,  î.  caulinaires  X  22  ;  c, 
sommet  d'une  feuille  caulinaire  X  i3o  ;d,  tissu  basilaire  X  21  5; 

e,  feuille  périche'tiale  X  22  ;  e\  f.  périch.  intime  X  22  ;  /,  /, 
sommet  de  f.  périch.  X  i3o.  — 4,  T.  triumphans  var.  Phili- 
berti  Hsn.  (A.ix,  leg.  Philibert)  ;  a,  plante  entière  X  12  ;  b,  b, 
2  feuilles  périgoniales  X  22  ;  c,  c,  c,  f.  caulinaires  X  22  ;  «?, 
sommet  d'une  f.  caulinaire  X  1  3o  ;  c ,  tissu  basilaire  X  2i5;/' 
/",  f.  périchétiales  X  22.  ;f\  f\  f.  périch.  intimes;  g,  sommet 
d'une  feuille  périche'tiale. 

PL  II.  —  1.  Trichostomum  triumphans  var.  Monspeliense 
(Schp.)  Hsn.  (Montpellier,  leg.  Philibert)  ;  a,  plante  entière  X 
12  ;  b,  b,  b,  f.  caulinaires  X  22  ;  c,  sommet  d'une  feuille  caulin. 
X  i3o  ;  d,  tissu  basilaire  X  21  5  ;  e,  e,  f.  périchétiales  X  22  ; 
c\  f.  périch.  intime  X  22;/,  sommet  d'une  feuille  périchétiale. 
X  i3o.  —  2,  même  plante  (Gap,  leg.  Girod,  mai  1897)  ;#,  plante 
entière  X  12  ;  b,  b,  b,  b,    f.  caulinaires  X  22  ;  c,  sommet  d'une 

f.  caulinaire  X  i3o;  c',  tissu  basilaire  X  21  5  ;  d,  d,i.  périch. 
X  22;  d\    f.  périch.  intime  X  22;  e,  sommet   d'une  f.  périch. 

X  i3o. — 3.  môme  plante  (Gap.  leg.  Girod,  mars  1897);  a, 
f  caulinaire  X  22  ;  b,  sommet  d'une  f.  caulinaire  X  i3o  ;  c, 
tissu  basilaire  X  21 5  ;  d,  af,  f.  périchétiales  X  22  ;  e,  sommet 
d'une  f.  périchétiale   X  i3o. 

PI.  III.  —  1 .  Gymnostomum  curvirostrum  var.  anœctangioi- 
des  Thér.;  a,  plante  entière,  de  grandeur  naturelle;  b,  b,  b,  b. 
feuilles  X  3o  ;  c,  tissu  basilaire  X  270  ;  <i,  tissu  vers  le  milieu  de 
la  feuille  X  270  ;  e,  sommet  d'une  feuille  X  270.  —  2.  Cincli- 
datus  fontinaloides  var.  aurosica  Thér.;  a,  a,  feuilles  X  16  ;  b, 
sommet  d'une  feuille  X  3o  ;  c,  c,  coupe  transversale  d'une  feuille 
X  60  .  —  3.  Homalothecium  Philippeanum  var .  Girodi  Thér.; 
a,  f.  caulinaire  X  16;  b,  f.  raméale  X  16;  c,  acumen  d'une  f. 
caulinaire  X  90  ;  d,  oreillette  d'une  f.  caulinaire  X  270  ;  e,  tissu 
vers  le  milieu  X  270;  /,  f,  f,  feuilles  périchétiales  X  16  ;  g, 
capsule  humide  X  16  ;  h,  une  dent  de  l'exostome  X  90.  —  4. 
H.  Philippeanum  (Mont-Dore,  leg.  Thériot);  a,  feuille  caulinaire 
X  16.  —  5.  H.  Philippeanum  (Altvatergebirge,  leg.  Kern)  ;  a, 
f.  caulinaire  X  16  ;  b,  b,  b,  feuilles  périchétiales  X  16. 


ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE    ROTAMQt'E 


PI.    I 


.       .1     dct 


ACADÉMIE   DE|GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE 


333 


<-/     uAcxe^rf     tlr£ 


334 


ACADÉMB    DE   GÉOGHAPHIK   BOTANIQUE 


PI.    III 


f/       xfrt 


ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  335 

Quelques  Lichens  saxicoles  des  Pyrénées-Orientales 

Récoltés  par  feu  le  Dr  Goulard, 

Et  déterminés  par  /'Abbé    H.    Olivier. 

(Suite) 

79.  —  Lecid.  Latypira  Nyl.  Pyr.  p.  Sj.  Ce  n'est  à  propre- 
ment parler  qu'une  simple  forme  du  Latypea  dont  il  diffère 
surtout  par  la  réaction  du  thalle  qui  donne  simplement  K  -f- 
Jaune;  K  (C)  —  C  —  . 

A  cette  occasion  nous  ferons  remarquer  avec  Nyland.  in 
Flora  188 1  p.  456  que  le  Lecidea  pertingens  Nyl.  ne  diffère  pas 
du  Latypira. 

80.  —  L.  enteroleuca  E.  Fries.  L.  Europ.  reform.  p.  3i. 
Goniophila  Krb.  mais  non  Flk.  Thalle  mince,  cendré  ou  sou- 
vent a  peu  près  nul  ;  K  -f-  Jaune.  Apothécies  blanches  en  dedans, 
de  bonne  heure,  convexes,  immarginées.  Spores  8nc,  i5,  16  X 
7,    10.  Cap.  Cerbère. 

81.  —  Lecid  viridans.  Krb.  Sys.  Lich.  German.  p.  242. 
Thalle  jaune  grisâtre  ou  jaune  verdâtre,  très  finement  granulé. 
Apothécies  noires,  brunies  en  dedans.  Spores  8ne  simples,  peti- 
tes, 10,  12  X  6,  8.  Col  de  Pal. 

Nota.  Dans  toutes  les  espèces  ou  formes  de  ce  groupe,  (jô- 
81),  les  spermaties  sont  longues,  aciculaires  et  arquées. 

82.  —  Lecid.  chondrodes  (Mass.)  Krb.  Pry.  p.  162.  Apothé- 
cies brun  noir,  roux  clair,  étant  humides,  d'abord  un  peu 
enfoncées  dans  la  pierre,  puis  superficiaires  à  la  fin.  Spores  elli- 
psoïdes,  oblongues,  14,  16  X  6,  8.  La  Massane.  Cap  Béar. 

83.  —  Lecid.  contigua  E.  Fr.  p.  298.  (p.  parte)  Nyl.  Pyr. 
Or.  p.  38.  Apothécies  innées  dans  le  thalle,  planiuscules  puis 
un  peu  convexes,  noir  foncé,  concolores  en  dedans  avec  une 
ligne  circulaire  blanche.  Spores  16,  19  X  10.  —  Cerbères, 
Banyuls-s-mer. 

84.  —  Lecid.  albocœrulescens  Ach.  L.  U.  p.  188.  Thalle 
blanc  ou  cendré,  épais,  uniformément  continu  ou  à  peine  fen- 
dillé,  insensible     aux   réactifs.    Apothécies    recouvertes  d'une 


336  ACADÉMIE    HE   GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE 

pruine  blanche  bleuâtre,  d'abord  enfoncées  dans  le  thalle,  puis 
complètement  dégagées  à  latin.  Spores  16,  24  X  7,  12.  Cap 
Cerbère,  tunnel  des  Balistres. 

85.  —  Lecid.  conkluens.  E.  Fries.  p.  3i8.  Thalle  épais- 
gris  cendré,  uni,  fendillé  ou  brisé;  3  ±:  d'un  bleu  très  foncé. 
Apothécies  nues,  planes  ou  planiuscules  9,  12  X  4,  9.  Col  de 
Pal . 

86.  —  Lecid.  Platycarpa  Ach.  Syn.  p.  17.  Spores  18,  24  X 
8,  10.  Collioure. 

F.  Flavicunda  Thalle  oehrace  par  l'oxyde  de  fer.  Avec  le  type. 

87.  —  Lecid.  platycarpa  v.  superba  Krb.  Syst.  Lich.  Germ. 
p.  248.  Distinct  du  type  à  son  thalle  épais,  verrucjueux  ou  aréole, 
et  à  ses  apothécies  convexes,  subglobuleuses.  Port-Vendres. 

88.  —  Lecid.  Fumosa  Schœr  Emim.  p.  109.  Thalle  aréole, 
C  +  rouge  —  Collioure. 

89.  —  Lecid.  Fumosa  v.  subcontigua  E.  Friès  p.  3 18.  Thalle 
cendré  blanchâtre  ou  presque  blanc,  parfois  simplement  fendillé. 
Réaction  du  type.  Banyuls. 

90.  —  Lecic.  fumosa  v.  cirsodes  Ach.  Method.  p.  42.  Apo- 
thécies convexes,  agglomérées,  tuberculeuses  et  même  diffor- 
mes. J'en  ai  compte  jusqu'à  dix  conrluentes  en  une  seule  qui 
atteint  alors  jusqu'à  4  mill.  de  diamètre.  Reaction  du  type. 
Collioure. 

91.  —  Lecid.  tenebrosa  Nyl.  Prodr.  p.  127.  Thalle  cendré, 
obscure,  verruqueux-aréolé,  insensible  aux  réactifs.  Apothécies 
noires,  pâles  en  dedans,  planiuscules,  innées,  dépassannt  peu  le 
thalle.   Paraphyses  tout  à  fait  discrètes.  Spores  12,  16  X  7-  Col 

de  Pal. 

92.  —  Lecid.  lacti  a  Nyl.  Scand.  p.  2  3o.  Thalle  cendré  gri- 
sâtre, composé  d'alvéoles  plans  ou  légèrement  convexes.  Apo- 
thécies noires,  brunies  en  dedans,  dépassant  peu  le  thalle;  spo- 
res 9,  i5  \  5,  6.  —  Thalle  I  -f-  bleuit;  K  -\-  Jaune  ^  rouge. 
Massane.  Collioure. 

Lecid  polycarpa  E.  Fries.  p.  3o5.  Ce  n'est  à  proprement 
parler  qu'une  sous-espèce  du  Lecidea  Lactea  dont  elle  diffère 
surtout  par  ses  apothécies  pâles  en  dedans.  Même  réaction.  Col- 
lioure; Col  de  Pal. 


ACADÉMIE  DE  GÉOGRAPHIE  BOTANIQUE  337 

94.  —  Lêcid  Rivulosa  Nyl.  Scand.  p.  222.  Thalle  brun 
cendré,  fendillé-aréolé,  à  aréoles  un  peu  dispersés,  limité  et 
légèrement  déçusse  par  l'hypothalle.  Apothécies  noir  foncé, 
pâles  en  dedans,  planiuscules, abord  mince  plus  oumoins  refoulé 
à  la  fin.  Spores  ellipsoïdes  oblongues,  en  majeure  partie  recour- 
bées fabiformes,  8,  12  -f-  4,  6.  Insensible  aux  réactifs.  Col  de 
Pal. 

95.  Lecid.  Aglœa  Nyl.  Scand.  p.  228.  Thalle  jaune  pâle, 
ou  jaune  blanchâtre  épais  à  aréoles  irréguliers  arrondis,  ou 
épais,  gonflés.  Apothécies  noir  foncé,  d'un  noir  plus  pâle  en 
dedans,  promptement  convexes  immarginées.  Paraphyses  cohé- 
rentes, plus  ou  moins  foncées  au  sommet  ;  spores  ellipsoides 
10,  i5  X  6,  8,  Le  thalle  devient  par  K  (C)  -f-  d'un  jaune  plus 
intense.  Collioure. 

97.  —  Lecid.  voRTicosAKrbg.  Syst.p.  25 1 .  Thalle  fendillé,  blanc 
ou  cendré  là  où  il  existe,  mais  le  plus  souvent  à  peu  près  nul. 
Apothécies  noires,  concolores  en  dedans,  planes,  abord  mince, 
proéminent  et  presque  toujours  persistant.  Thalamium  d'un 
beau  rose,  ce  qui  aide  à  le  distinguer  de  ses  voisins;  spores 
ellipsoides  oblongues,  10,  i3  X  4,  5.  Notre-Dame  de  Conso- 
lation à    Collioure;  Argélès-sur-mer. 

97.  —  Lecid.  Dicksonii  Ach.  Th.  Fries  Scand.  p.  5 1 6. 
Espèce  facilement  distincte  à  son  thalle  constamment  coloré  par 
l'oxyde  de  fer.  Les  apothécies  noires  sont  concaves,  à  bord 
entier  et  proéminent.  Spores  10,  i3  X  6,  7.  Col  de  Pal;  Tour 
de  la  Massane. 

(A  suivre). 


r>8 


ACADÉMIE    DE    GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE 


ÉNUMÉRATION 


DES 


PLANTES    DU      KOUY-TCHEOU 

PLANTAE     BODINIERIANAE 

[Suite). 

Genre  POLYGONUM    (i). 

Par  MM.  Léveillé  et  Eug.  Vaniot 


Franchet,   dans   ses  Plantae 
L'existence  des  Polygonum  suiv 
P.  aviculare  L. 
P.  gymnocarpus    Franch.    et 

Savat. 
P.  Myosurus  Franch. 
P    Posumbre  Ham. 
P.  hydropiper.  L. 
P.  japonicum  Meissn. 
P.  filiforme  Thunb. 
P.  amphibium  L. 
P.  Persicaria  L. 
P.  nodosum  Pers. 
P.  orientale  L. 
P.  viviparum  L. 
P.  bistorta  L. 
P.  Ncpalensc  Meissn. 

Soit  27  espèces  auxquelles  il 
nées  par  Hooker  dans  sa  Flora 
tant  la  Chine,  Thibet  compris: 


Davidianae,   signale   en   Chine 
ants  : 

P.   suffultum  Max.  V.  ru f es- 
cens  Franch. 

P.  runeinatum  Ham.  V.    po- 
lycephala  Franch. 

P.  sinuatum    Royle.    V.  ves- 
tita  Franch. 

P.  perfoliaium  L. 

P.  sagittatum   L. 

P.  strigosum  R.  Br. 

P.  scandens  L. 

P.  cuspidatum  Siebn  et  Znec. 

P,  sibiricum  Laxm. 

P.  polymorphum  Led. 

Z3.  divaricatum  L. 

P.  Fagopyrnm  L. 

P.  cymosum  Trev . 
tant    joindre  les  suivantes  don- 
qf  British   India  comme  habi- 


Nous  profitons  de  l'étude   des  Polygonum  du  Kouv-Tchéou  pour  donner 
un  travail  d'ensemble  sur  les   Polygonum  chinois. 


ACADÉMIE  DE  GÉOGRAPHIE  BOTANIQUE  339 

P.islatidicumHook.  P.  glabrumWûld. 

P.  filicaule  Wall.  P.  minus  Huds. 

P.  cognalum  Meissn.  P.  barbatum  L. 

P.  molliaeforme  Boiss.  P.  chinense  L. 

P.  plebeium  Br.  P.  pedunculare  Wall. 

P.  sphaerostachyum  Meissn  .  P.  tortuosum  Don. 

P.    affine  Don.  P.  Convolvulus  L. 

P.  vacciniifolium  Wall. 

Soit  16  espèces  qui,  jointes  aux  précédentes,  donnent  un  total 
de  43  espèces  de  Polygonum  chinois. 

Les  herbiers  Bodinier  nous  donnent  27  espèces  dont  cinq 
sont  nouvelles  et  méritent,  croyons-nous,  d'être  actuellement 
distinguées.  Voici  d'ailleurs  l'énumération  de  ces  espèces  avec 
indications    des  localités  et  numéros. 

On  y  remarquera,  en  outre,  2  espèces  non  comprises  dans  les 
listes  précédentes  ce  qui  porte  au  chiffre  de  5o  les  Polygonum 
chinois.  C'est  un  nombre  assez  considérable  si  l'on  songe  que 
Ton  évalue  à  environ  200  le  chiffre  des  Polygonum  du  globe. 

P.  aviculare  L.  —  Kouy-Tchéou:  environ  de  Yun-nansen 
C  dans  les  champs,  cultures,  mars  1897  [Ducloux).  — Var.  lati- 
folium  Desv.  —  Pékin,  juin  1888,  CC  partout,  champs,  chemins, 
jardins,  Trappistes  [Em.  Bodinier). 

Var.  minutiflorum  Franch.  (P.  plebeium.  )  R.  Br.).  —  Pékin, 
juillet  1889,  environs  de  Pékin,  dans  les  champs  humides  Em. 
Bodinier). —  Continent  vis-à-vis  Hong-Kong,  C  dans  les  cultu- 
res ;  iCr  fév.  1893;  vu  aussi  dans  l'île,  champs,  cultures  à  Pok- 
fulum  [Em.  Bodinier).  —  Hong-Kong,  21  février  1894,  C.  dans 
les  rizières  en  friche,  (little  Hong-Kong),  n°  5 12  {Em.  Bodinier). 

F.  albiflorum  —  Hong-Kong  (continent  vis-à-vis),  i3  mars 
1895.  Dans  les  champs  en  friche  [Em.  Bodinier). 

Nous  croyons  que  Franchet  a  parfaitement  raison  de  réunir 
plebeium  à  l  aviculare  dont  il  a  absolument  le  port  et  dont  il 
n'est  qu'une  variété  parviflore. 

P.  suffultum  Maxim.  —  Pékin,  juin  1888;  pied  des  rochers, 
au  bord  des  eaux  du  village  de  Sin-tchouan,  Trappistes  [Em. 
Bodinier). 

P.  Orientale  L.  —  Hong-Kong,  11  juillet  1894;  à  Kennedy- 


340  ACADÉMIE    DE   r.KOGRAPME    BOTANIQl  E 

town,  lieux  incultes;  fleurs  blanches;  item,  10  juill.  1895,  pr< 
Aberdeen  ;  nn   712  [Em.  Bodinier  .  —    Kouy-Tchéou:  environs 
de  Kouv-yang,  C   dans  les  jardins,  lieux   cultives.  Fleurs  roses 
ou  blanches,  28  juill.   1898;  n°  2461  (Em.  Bodinier). 

P.  Bistorta  L.  —  Pékin,  août  1888,  pentes  du  Sy-lin-chan, 
n°  53  (Fr.  François,  Em.  Bodinier).  —  Kouy- Tchëou  :  AC 
dans  les  montagnes,  cueilli  près  de  Hin-y-hien;  item,  Kouy- 
yang,  Gan-pin,  18  juill.  [897,  11  avril  1897;  n°i785  (L.  Martin 
et  Em.  Bodinier). 

P.  glabrum  Willd.  —  Hong-Kong,  20  mars  1895,  dans  les 
cultures;  n°  1061  [Em.  Bodinier). 

Var.  maculatum  Bodinier.  —  Hong-Kong    continent),  i3  mars 
[895,  dans  les  rizières  en  friche  [Em.  Bodinier). 

P.  jucundum  Meissn.  Hong-Kong,  1  1  sept.  1895.  bristish 
Kowlong,  dans  les  fossés.  Fleurs  d'un  blanc  sale.  Non  signale- 
dans  la  Flore  [Em.  Bodinier). 

P.  amphibium.  —  L.  Var.  natans  Mœnch. —  Pékin,  mai  1 88g  ; 
environs  de  Pékin.  Eaux  de  la  rivière  de  Ouan-cheou-chan 
(Em.  Bodinier).  —  Pékin,  mai  1889,  environ  de  Pékin,  dans  les 
canaux,  mares  (Em.  Bodinier) 

Var.  terrestris  Mœnch. —  Pékin,  oct.  1887;  environs  de 
Pékin,  près  du  palais  d'Eté,  bord  des  mares  [Em.  Bodinier). 

P.  Persicaria  L.  —  Plaine  de  Pékin,  oct.  [887  ;  environ  de 
Pékin,  fossés  près  du  Ta-tchang-se,  sept.  1887,  n°  298  (Em. 
Bodinier). 

latifolium.  —  Montagnes  de  Pékin,  vallon  du  Pe-Keou, 
endroits  frais,  août  1888;  n°  298  (Ere  François).  Feuilles  attei- 
gnant jusqu'à  9  cent,   de  largeur. 

P.  Japonicum  Thunb.  an  Meissn.  —  Continent  vis-à-vis 
Hong-Kong,  bord  des  ruisseaux  de  rizières,  au  pied  duTav-mo- 
chan,  8  nov.  1893  ;  n°  453  (Em.  Bodinier). 

P.  Martini  sp  nov. —  Floribus  roscis,  vel  albis,  speciosis:  sta- 
minibus conspicue exsertis  :  stylis  brevibus;  infiorescèntia  longe 
spieata  staticiformi ;  bracteis  longe  et  perfecte  vel  imperfecte 
vaginantibus,  laciniatis,  longe  ciliatis,  setas  rigidissinias et subs- 
pinescentes  gerentibus  ;  foliis  anguste  acuminato-lanceolatis, 
easdem setas  margine  et  nervo primario ferentibus,  in  petolum 


ACADÉMIE  DE  GÉOGRAPHIE  BOTANIQUE  341 

brevem  attenuatis  ;  caule  rubro,  glabro,    striato  et   leviter  no- 
doso. 

Cette  espèce  qui  rappelle  par  son  port  et  son  inflorescence  le 
P.  Japonicum  s'en  distingue  par  les  poils  rudes  et  presque  épi- 
neux qui  couvrent  abondamment  ses  gaines,  les  bords  et  la 
nervure  centrale  de  ses  feuilles. 

Kouy-Tchéou  :  environs  de  Kouy-yang;  bords  du  ruisseau  à 
Kien-lin-chan;  fleurs  roses,  i3  nov.  1897;  n°  1989  (Em.  Bodi- 
nier).  —  Kouy-Tchéou:  environs  de  Kouy-yang,  bords  des  ruis- 
seaux de  la  plaine;  fleures  roses  9  août  1897;  n°  1773  (Em.  Bo- 
dinier). —  Kouy-Tchéou:  environs  de  Tsin-tchen,  Gan-pin  etc., 
AC  le  long  des  ruisseaux;  belles  fleurs  blanches,  14  sept.  1887 
[Léon  Martin  et  Em.  Bodinier).  —  Kouy-Tchéou:  environs  de 
Hoang-Ko-chou,  bords  des  fossés,  fleurs  blanches,  8  oct.  1898; 
n*  1887  et  2496  (J.  Séguin). 

P.  viscosum  Ham.  —  Kouy-Tchéou:  environs  de  Gan-pin, 
très  poilu,  feuilles  odorantes,  18    nov.  1898;  n°  2545  (L.Mar- 
tin). —  Hong-Kong  (Continent).  i3  mars  1895;  dans  les  rizières' 
en  friche  (Em.  Bodinier). 

P.  barbatum  L.  —  Hong-Kong,  25  oct.  1893,  bois  de 
Happy  valley,  lieux  frais  humides,  bord  des  ruisseaux;  fleurs 
blanches;  n°  450  {Em.  Bodinier). 

P.  Posumbu  Ham.  [P.caespitosum  Blume). —  Continent  vis- 
à-vis  Hong-Kong,  bord  des  ruisseaux  de  rizières,  8  nov.  1893  ; 
n°  454  [Em.  Bodinier).  —  Hong-Kong,  lieux  humides  près 
Rich.  Terr.,  20  oct.  1895;  n°  i3Ô2  (Em.  Bodinier).  —  Hong- 
Kong:  cascades  de  Pokfulum;  fleurs  roses,  i5  nov.  1893  (Em. 
Bodinier).  —  Kouy-Tchéou  :  environs  de  Tsin-Gay,  dans  les 
bois  de  la  montagne;  item,  bois  de  Kien-lin-chan,  C,  7  juill. 
1898,  sept.  1897;  n°  2^8  (Fr.  Laborde  et  Em.  Bodinier).  — 
Kouy-Tchéou  :  environs  de  Couy-kang,  C  dans  les  bois  de 
Kien-lin-chan,  enveloppes  florales  rouges,  26  juill.  1898  ; 
n°  2398  bis  (Em.  Bodinier).  —  Kouy-Tchéou  :  environs  de 
Gan-pin,  fossés  au  bord  des  bois  (Ma-tien),  petites  fleurs  rosées 
et  rougeâtres,  24  sept.  1897;  n°  1889  (Léon  Martin  ex  Em.  Bodi- 
nier). 

P.  hydropiper  L.  —  Hong-Kong,  bord  des  ruisseaux  près 


342  ACADÉMIE    IH     GÉOGRAPHIE    HOTAMQUE 

Richmond-Terrace,  i3  nov.  [893;  n°  452  [Em.  Bodinier).  — 
Hong-Kong,  lit  du  torreni  il  Aberdeen,  <x  janv.  1896  [Em.  Bodi- 
nier).  —  Pékin  :  CC  bord  des  ruisseaux,  plaine  de  Pékin, 
août  18S8  (Em.  Bodinier  .  —  Pékin,  C  bord  des  ruisseaux, 
enviions  des  Trappistes,  juillet  [889  [Em.  Bodinier). 

P.  capitatum  Ham.  —  Pékin,  vallon  du  Pe-keou  (Trap- 
pistes), lieux  humides  dans  les  bois;  feuilles  à  reflets  métalliques, 
mai  1  (S 88  (Em.  Bodinier). 

P.  chinensis  L.  —  Hong-Kong,  bord  de  la  route  à  Little 
Hong-Kong, 6  déc.  1893;  item,  Petit  Hong-Kong,  3o  oct.  1895; 
n"  4?  1  Em.  Bodinier). —  Hong-Kong,  près  Stanley  CC.  7  nov. 
I  Em.  Bodinier  .  —  Canton  (ville),  C  C  partout,  feuilles 
tachées  au  milieu,  12  févr.  iSq5;  n°  1043  (Em.  Bodinier).  — 
Kouy-Tchéou,  CC  dans  les  cultures,  jardins,  plaine  et  mon- 
tagne; Heurs  rose  pâle;  4  pétales,  6  étamines,  19  juill.  1868; 
g  juill,  [897;  n"  1 65 3  (Em.  Bodinier) .  —  Pékin,  lieux  frais  et 
humides  pi  es  des  Trappistes),  sept.   1888  [FTC  François). 

P.  perfoliatumL.  —  Kouy-Tchéou, environs  de  Kouy-yang, 
Tou-chan,  çà  et  là  dans  les  haies,  3i  juill.  1899  ;  n°  2680  [Em. 
Bodinier  . 

P.  sagittifolium  sp.  nov.  —  Floribus  in  inflorescentiam 
axillarem  et  terminaient]  perfecte  capitatam  dispositis  ;  stipulis 
viridibus,  foliaceis,  integris  et  (superioribus  exceptis)  obtuse 
elongatis  ;  bracteis  nu/lis  ;  foliis  Sagittariam  perfecte  referenti- 
bus  :  caule,  petiolis,  et  nervo  etiam  foliorum  veris  aculeis  ru  fis 
et  falcatis  armato. 

Excellente  espèce  non  moins  remarquable  par  ses  feuilles  de 
sagittaire  que  par  les  aiguillons  qui  couvrent  ses  tiges,  ses 
pétioles,  les  nervures  de  ses  feuilles;  et  par  L'absence  de 
bractées . 

Kouy-Tchéou,  environs  de  Tsin-gay,  à  Tchao-sé,  dans  les 
rocailles,  7  sept.   1899;  n"  2720  [J.  Labordé). 

La  tige  triangulaire  épineuse  de  cette  espèce  la  place  entre  les 
P.  perfoliatum  L.  et  P.  sagittatum  L.  Ses  stipules  allongées  la 
distinguent  du  premier  tandis  que  ses  feuilles  de  sagittaire  la  dif- 
terencient  du  second. 

P.  sagittatum  L.  —  Tche-fou,  bord  des  eaux,  C,  9  sept.  1889 


ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  343 

{Em.  Bodinier).  —  Pékin,  bord  des  eaux,  vallons  auprès  des 
Trappistes,  août  1888;  n°3oo  [F16  François). 

P.  Bodinieri  sp.  nov.  —  Floribus  roseis  ;  in  capitato-globosas 
spicas  dispositis  ;  capsula  obscure  trigona  ;  stipulis  rufis,perfecte 
vel  imperfecte  vaginantibus,  striatis  et  parce  ciliatis;  foliis  e  basi 
subcordato-truncata,  ad  apicem  attenuato  acuminatis  ;  caule 
debili,  striato,  undique  pilis  spinescentibus  et  reflexis  armato. 

Cette  espèce  notée  par  le  P.  Bodinier  comme  P.  viscosum 
n'est  certainement  pas  cette  espèce.  Ses  poils  épineux  la  rat- 
tachent à  la  section  echinocaulon  où  nous  ne  trouvons  rien  de 
semblable 

Hong-Kong, fossés  près  Betphagé,  14  déc.  1895  ;  n°  1409  {Em. 
Bodinier). 

P.  panduriforme  sp.  nov.  —  Floribus  albidis,  sessilibus, 
capitatis,  inflorescentiam  polycephalam  efformantibus;  stamini- 
bus  exsertis  dessiccatione  (?)  nigrescentibus  ;  stylis  tribus  ima  et 
maxima  parte  adnatis;  stipulis  viridibusfoliaceis,  latis,  rotunda- 
tis,  ad  marginem  raro  pilosis  ';  bracteis  longe  vaginantibus, 
truncatis,  glanduloso-pilosis,  parce  ciliatis;  foliis  perfecte  pan- 
duriformibus,  lobis  duobus  inferioribus  obtusis,  terminali  autem 
praestante  et  acuminato  triangulari  ;  caule  angulato,  striato, 
toto  glanduloso  piloso . 

Remarquable  espèce  très  nettement  différenciée  du  runcina- 
tum  par  ses  feuilles  nettement  panduriformes  et  sa  tige  tout  à  fait 
glanduleuse. 

Kouy-T.chéou,  environs  de  Kouy-yang,  mont  du  Collège; 
près  des  maisons  du  village,  i3  juin  1899  5  n°  2Ôi5  [Em.  Bodi- 
nier). 

Les  affinités  de  cette  espèce  sont  avec  les  P.  sinuatum  Royle 
et  runcinatum  Ham. 

P.  pedunculare  Wall.  —  Canton  (environs),  ruisseaux  de 
rizières,  i3  févr.  1895  {Em.  Bodinier). 

Var.  subcordatum  P.  C.  —  Hong-Kong,  au  pied  du  Tay-mo- 
chan  (continent),  dans  les  ruisseaux  de  rizières;  fleurs  blanches, 
8  nov.  1893;  n°  455  {Em.  Bodinier). 

P.  alpinum  Ail.  (P.  Polymorphum  Meinn.)  var.  salignum 
Led.  —  Pékin,  Sy-lin-chan,  près  du  village  ;  hautes  prairies  du 


.'U-i  ACADÉMIE    DE   BÊOGRAPHIE   ItOTAMIQUE 

Pe-hoa-chan;  tiges  acidulées,  excellentes  au  goût,  juin  et  juillet 
1888  [Em.  Bodinier). 

P.  multiflorum  Thimb.  —  Japon,  Nagasaki,  montagne  des 
Martyrs;  dans  les  haies  où  il  grimpe  aux  arbustes,  26  sept.  1889 
(/-.'m.  Bodinier).  —  Hong-Kong,  jardin  botanique;  spontané  à 
Chang-Hay,  Fou-Kien,  Hou-pe,  Se-tchoan  (en  feuilles),  22  mai 
1804  (Em.  Bodinier).  —  Kouy-Tchéou,  environs  de  Gan-pin; 
grande  liane  herbacée,  s'enlacant  aux  buissons  et  arbres,  C, 
22  août  1897  ;  n°  1784  [Léon  Martin  et  Em.  Bodinier). —  Kouy- 
Tchéou,  environs  de  Kouy-yang,  etc.,  CC,  partout  dans  les 
haies  [en  fruits»,  3  nov.  1807  ;  n"  i784(£'m.  Bodinier). 

P.   sibiricum  Laxm.  —  Pékin,  environs  de  Pékin,   route    de 
Tong-tchouang  ;  item  près  Cha-la-eul.  mai-juillet  1889;  n°  3oi 
Em.  Bodinier). 

P.  Labordei  sp.  nov.  —  Floribus  albis,  pedicellatis  ;  in  race- 
mos  terminales,  digitatos  dispositis  ;  staminibus  post  anthesin 
ezsertis  ;  stylis  tribus,  liberis,  brevissimis  ;  bracteis  parce  vagi- 
nantibus,  ruhs,  ciliatis  et  truncatis  ;  inferioribus  parum  obtuse 
productis  ;  foliis  valde  cordato-auriculatis,  vel  triangularibus 
hastatis;  caule  striato,  debili, praes ertim  infra  nodos  pilis  rufis 
vel  lineis  pilosis  notato. 

Espèce  rappelant  par  son  port  celles  de  la  section  Fagopy- 
rum.  mais  s'en  distinguant  nettement  par  son  inflorescence  et  les 
caractères  ci-dessus   énoncés. 

Kouy-Tchéou  :  environs  de  Tsin-gay,  dans  les  haies  des 
champs  ;  fleurs  blanches,  octobre  1897  ;n°  1888  (F-  Laborde 
et  Emile  Bodinier).  —  Kouy-Tchéou  :  environs  de  Tsin-Tchen, 
Gan-pin  ;  longues  tiges,  très  branchues,  dans  les  haies  ;  fleurs 
blanches,  i3  septembre  1894;  n°  18&8  (Lcon  Martin  et  Emile 
Bodinier). 

P.  Fagopyrum  L.  —  Pékin,  cultivé  et  subspontané,  champs, 
chemins,  Trappistes  (Ft°  François). 

P.  cuspidatum  Sieb  et  Zuec.  —  Koug-Tchéou,  environs  de 
Kouy-yang,  Mont  du  Collège  ;  bord  des  ruisseaux,  19  juin  1898; 
n°  2352  (J.  Chaffanjon).  —  Japon,  collines  près  de  lacascade  de 
Kobé  ;  grimpant  dans  les  haies,  9  oct.  1889,  n°  297  {Em.  Bo- 
dinier . 

(A  suivre) 


ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  345 


COMPOSEES 

Par  M.  Eug.  Vaniot. 

Genre    SENECIO 

Senecio  [Ligularia)  Labordei,  sp.  nov. 

Tige  fistuleuse,  striée,  légèrement  pubescente  (au  sommet  et 
sur  les  pédoncules),  simple,  se  terminant  par  un  corymbe  de 
trois  grandes  fleurs  ; 

Feuilles  inférieures  réniformes,  largement  cordées  à  la  base, 
plus  larges  que  hautes,  glabres,  dentées  ;  feuille  caulinaire  glabre 
et  dentée,  à  pétiole  largement  dilaté  dans  son  milieu  ;  feuille 
supérieure  se  changeant  en  large  bractée  qui  enveloppe  une  des 
fleurs. 

Capitules  longuement  pédoncules,  à  ligules  atteignant  4  cen- 
timètres en  longueur,  7  à  8  mm.  en  largeur. 

Aigrette  rousse,  longue  de  6  à  7  mm.;  plus  courte  que  l'akène 
(8  mm.)  noir,  strié,  glabre  ou  quelquefois  hérissé. 

Diagnose   latine. 

Caulis  fistulosus,  striatus,  superne  pubescens,  simplex,  in 
corymbum  trium  amplorum  florum  desinens  ; 

Folia  inferiora  reniformia,  latiora  quam  altiora,  late  ad  basim 
cordata,  dentata,  glabra  ;  folium  caulinum  glabrum,  dentatumque, 
cum  petiolo  valde  ad  médium  dilatato  ;  folium  superius  in  brac- 
team  amplam  et  uni  florum  circumdatam  conformatum  ; 

Capitula  longe  pediculata,  ligulis  longissimis  et  sat  latis  ; 

Pappus  ignicolor,  brevior  akenio  nigro,  striato,  nunc  glabro, 
nunc  hispido. 

Voisin  du  S.  stenoglossus  Fr.,  mais  en  diffère  bien  par  ses 
feuilles  glabres  sur  les  deux  faces  par  les  longs  pédoncules  de 
ses  fleurs,  par  la  longueur  de  ses  ligules,  par  sa  tige  glabre  à  la 

base. 

Chine,  Kouy-tcheou,  environs  de  Tsin-gay,  dans  la  montagne. 
J.  Laborde  legit,  le  5  sept.  1899.  —  Herbier  Bodinier,  n°  2706. 


;UG  ACADÉMIK    DB   GÉOGRAPHIE    l'.OTANIQUE 


Senecio  [Ligularia]  Leveillei,  sp.   n. 

Tige  garnie  de  fibrilles  à  la  base,  listuleuse,  glabre,  striée, 
haute  de  80  à  100  centimètres  ; 

Feuilles  radicales,  longuement  pétiolées,  à  pétioles  de  3o  à 
40  centimètres  ;  a  limbe  glabre  sur  les  deux  faces,  à  sommet  sou- 
vent renverse  la  pointe  en  bas,  de  sorte  que  la  feuille  offre  la 
forme  d'un  écu  fortement  échancré  en  cœur  au  sommet,  acu- 
mine  à  la  base  ;   feuilles    caulinaires    rares,   étroites,    à   pétiole 


engainant. 


Inflorescence  en  épi,  souvent  en  thyrse  ;  involucre  glabre, 
non   aranéeux  ;  ligules   nulles  ;  aigrette   rousse,  égale  à  la  fleur 

tubuleuse,  plus  longue  que  l'akène  noir,  strie,  glabre. 

Diagnose    latine. 

Radis  fibrillosa;  caulis   tistulosus,  glaber,  striatus,  altus  ; 
Folia   radicalia  longe  pedunculata,   limbo  utrinque  glabro, 

saepe  inverso  in  similitudinem  scuti  supra  cordati  intraque 
acuminati  ;  folia  caulina  rara,  angusta,  amplexicaulia. 

Inflorescentia  spicata,  in  thyrsum  nonnunquam  decomposita  ; 

Involucrum  glabrum  ;  ligulae  nullae  ;  pappus  rufus,  llosculo 
par.  akenio  nigro,  striato,  glabro,  longior. 

Espèce  se  rapprochant  du  S.  Subspicatus,  Bur.  et  Fr..  par 
l'absence  de  ligules,  mais  s'en  distinguant  nettement  par  la 
forme  originale  de  ses  feuilles,  par  la  couleur  de  son  aigrette  et 
la  glabréité  de  son  involucre. 

Chine,  Kouy-tchéou.  environs  de  Gan-pin  et  de  Tsin-Tchen  ; 
A.  C.  dans  les  herbages  marécageux.  Léon  Martin  Legit,  4-1 3 
sept.  1897.  Herbier  Bodinier,  n°  191  1. 

Senecio  [Eusenecio]  Martini  sp.  n. 

Tige  listuleuse,  pubescente,  striée,  simple,  terminée  en  corymbe 

médiocre  ;  Feuilles  alternes,  assez,  nombreuses,  pétiolées,  for- 
tement échancrees    en    cœur  à    la    base,    inégalement  dentées,  a 

sommet  acuminé  ;  vertes  et  à  peu  près  glabres  en-dessus,  blan- 
ches-tomenteuses  en-dessous  ; 

Corymbe  abondant,  à  pédicelles  velus,  a  bractéoles  presque 
nulles  ; 


ACADÉMIE   DE   GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  347 

Capitules  assez  petits  ;  ligules  8-1  o,  assez  longues,  étroites; 
aigrette  blanche,  égalant  la  fleur  tubuleuse,  plus  longue  que 
l'akène  noir  et  velu. 

Diagnose    latine. 

Caulis  fistulosus,  pubescens,  striatus,  simplex,  in  corymbum 
mediocrem  desinens  ; 

Folia  alterna,  cordata,  inaequaliter  dentata,  acuminata,  supra 
viridia  et  glabra,  infra  vero  incano-tomentosa  ; 

Corymbus  multiplex,  pedicellis  hispidis,  bracteolis  fere 
nullis  ; 

Ligulae  8-10  sat  longae,  angustae  ;  pappus  albus,  flosculo 
par,  longior  akenio  nigro  et  hispido. 

Chine,  Kouy-tcheou,  route  de  Pin-yuê  à  Kong-yang,  bords 
d'une  rivière.  Léon  Martin  legit,  i3  mai  1899.  Herbier  Bodi- 
nier,  n°  2599. 

Senecio  [Eusenecio]  Kematongensis  sp.  n. 

Tige  subligneuse,  pleine,  assez  grosse,  striée,  glabre,  se  divi- 
sant en  nombreux  rameaux  florifères  naissant  chacun  à  l'aisselle 
d'une  feuille  ; 

Feuilles   un  peu   coriaces,    ovales-allongées,  atténuées    aux 
deux   extrémités,   subsessiles,   à   dents    nombreuses,     coriaces, 
obtuses  ;  les    supérieures    devenant  très   étroites    et    se   chan- 
geant  en    bractées,    puis  sous   les  capitules  en  bractéoles  fili- 
formes longues  de  8  à  10  mm.  ; 

Inflorescence  formant  un  large  corymbe,  à  nombreux  capi- 
tules ;  ligules  longues,  étroites  ;  aigrette  d'un  blanc  sale,  dépas- 
sant l'involucre,  égalant  les  fleurs  tubuleuses,  trois  fois  plus 
longue  que  l'akène  noir,  anguleux,  glabre. 

Diagnose  latine. 

Caulis  sublignosus,  plenus,  crassus,  striatus,  glaber,  in  plures 
ramos  floriferos  et  foliis  axillares  divisus  ; 

Folia  membranacea,  ovato-oblonga,  utrinque  attenuata, 
subsessilia,  dentata  ;  superiora  angusta,  in  bracteas  et  in  brac- 
teolas  filiformes  evanescentia  ;  Corymbus  latus,  multiplex  ; 
ligulae  longae,  angustae  ;  pappus   sordide  albus,    involucrum 


ACADÉMIE    HE   GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE 

superans,  flosculo  par,  akenio  nigro,  anguloso,  glabro  fere  triplo 
longior. 

Chine,  Kouy-tcheou,  Mont-du-Collège,  bords  du  ruisseau  de 
Ké-ma-tong.  —  Tiges  très  rameuses,  s'élevant  quelquefois  a 
plus  d'un  mètre,  (note  du  collecteur). 

Bodinier  legit,  21  juillet   1897.   Herbier  Bodinier,  n°  1720. 

Senecio  {Ligularia)  Bodinieri,  sp.  n. 

Souche  rampante  ;  tige  herbacée,  grêle,  plus  ou  moins 
rameuse,  couverte  de  poils  confervoïdes  ; 

Feuilles  quelquefois  toutes  radicales,  arrondies  dans  leur 
pourtour,  cordées  ou  tronquées  à  la  base,  présentant  tantôt  de 
simples  dents,  tantôt  des  lobes  plus  ou  moins  accentués;  ciliées, 
velues  a  la  page  supérieure  ;  à  pétioles  trois  fois  plus  longs  que 
le  limbe,  et  couverts  de  poils  confervoïdes  souvent  très  épais, 
quelquefois  plus  rares  ;  feuille  caulinaire,  quand  elle  existe,  à 
limbe  très  petit  et  fortement  denté,  à  pétiole  très  velu  ; 

Inflorescence  en  corymbe,  à  capitules  peu  nombreux,  médio- 
cres ; 

Aigrette  blanche,  égalant  la  fleur  tubuleuse,  plus  courte  que 
l'akène;  celui-ci  petit,  noir,  strié,  glabre. 

Diagnose  latine. 

Radix  repens;  caulis  herbaceus,gracilis,  ramosus,  pilis  confer- 
voidis  vestitus  ; 

Folia  plerumque  omnia  radicalia,  in  universum  rotunda,  eor- 
data  vel  ad  basim  truncata,  dentata  vel  eiiam  lobata,  ciliata,  ad 
paginam  superiorem  hirta  ;  quorum  petiola  limbo  sunt  triplo 
longiora,  et  pilis  confervoïdis  plus  minusve  spissis  munita  : 

Folium  caulinum,  quando  adest,  limbo  minimo  valdeque 
dentato,  petiolo  pilosissimo  constans  ; 

Pappus  albus,  tubulo  aequalis,  Longior  akenio  parvo,  nigro 
costato,  glabro. 

L'herbier  Bodinier  présente  trois  formes  de  cette  espèce  : 

1  .  Var.  brevior,  à  tiges  ne  dépassant  pas  les  feuilles  ;  Chine, 
Kouy-Tcheou,  environs  de  Hoang-ko-chou  ;  rochers  humides 
de  la  cascade  ;  Léon  Martin  legit,  10  févr.  1899  ;  n*  2572. 


ACADÉMIE   DE   GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  349 

2.  Var.  elatior,  à  tiges  dépassant  beaucoup  les  feuilles  radica- 
les, et  munies  d'une  feuille  caulinaire;à  feuilles  radicales  super- 
ficiellement lobées  ;  Chine,  Kouy-tcheou,  environs  de  Kou- 
yang,  montagne  du  collège  :  sur  les  rochers  au-dessous  de  la 
grande  cascade.  Bodinier  legit.,  12  avril  1898;  n°*  2197  ;  1  5 1 3 . 

3.  Var.  parcepilosa,  ne  différant  de  la  précédente  que  par  sa 
villosité  moins  dense. 

Chine,  Kouy-tcheou,  bords  abrupts  d'une  rivière,  à  une  jour- 
née de  Hia-y-hien.  Bodinier  legit,  le  11  avril  1897.  N°  1  539. 

Senecio  (Eusenecio)  pseudosonchus  sp.  n. 

Tige  fistuleuse,  très  glabre,  striée,  tout  à  fait  simple,  se  ter- 
minant par  un  groupe  de  10  à  12  capitules  ; 

Feuilles  inférieures  grandes,  ovales-oblongues,  largement 
dentées-ondulées,  s'atténuant  en  pétiole  ailé,  transparentes  sur 
le  sec,  à  nervure  médiane  large  et  pluristriée  ;  feuilles  moyennes 
allongées,  étroites,  denticulées,  un  peu  crépues,  sessiles  et 
semiamplexicaules  ;  les  supérieures  se  réduisant  à  la  fin  en 
bractéoles  étroites  nombreuses  sous  l'inflorescence  ; 

Capitules  assez  gros;  ligules  1 2- 1  5  médiocrement  larges  et 
longues  ;  aigrette  blanche,  plus  courte  que  la  fleur  tubuleuse, 
plus  longue  que  l'akène  ;  celui-ci  très  petit,  noir,  anguleux, 
paraissant  glabre. 

Di  a  gnose    latine. 

Caulis  fistulosus,  glaberrimus,  striatus,  mère  simplex,  ferens 
10-)  2  capitula  ; 

Folia  inferiora  alta,  ovato-oblonga,  late  denticulata  vel  undu- 
lata,  in  petiolum  alatum  attenuata,  translucida,  cum  nervo 
medio  latiore  et  pluristriato  ;  folia  caulina  angusta,  denti- 
culata, crispa,  sessilia,  et  aniplexicaulia  ;  superiora  in  bracteo- 
las  angustas  multasque  evadentia  ; 

Capitula  sat  crassa  ;  ligulae  1 2- 1  5  mediocriter  largae  longae- 
que  ;  pappus  albus,  flosculo  minor,  longior  akenio  minimo, 
nigro,  glabro. 

Chine,  Kouy-tcheou,  près  de  Hin-y-fou,  bord  de  la  route,  lit 
d'un  ruisseau.  Bodinier  legit,  i3  avril  1897.  Herbier  Bodinier, 

sans  numéro. 

3 


IttU  ACADÉMIE   DE   GÉOGRAPHIE   BOTAN1QI  B 


Au  contraire,  sous  les  doux  numéros  1574,  2i85,se  trouve  un 
échantillon  unique  qni  me  parait  n'être  qu'un  pied  bien  plus 
développé  Je  la  même  espèce  ;  les  feuUes  intérieures  sont  plus 
nettement  et  plus  fortement  dentées;  la  tige  d'abord  simple  se 
partage  vers  le  sommet  en  plusieurs  pédoncules  qui  portent  des 
corvmbcs  de  fleurs.  Ces  deux  différences  ne  me  paraissent  pas 
suffisantes  pour  créer  une  nouvelle  espèce,  mais  indiquent  une 
forme  que  nous  appellerons  :  Senecio  pseudosonchus,  var.  major. 

Chine,  Kouy-tcheou.  Route  de  Gan-pin  à  Tsin-chen,  bord  des 
rizières, des  ruisseaux,  Bodinier  legit,  3o  avril  1897.  N°  1374. 

Environs  de  Gan-pin,  bord  des  ruisseaux,  prairies  humides. 
L.  Martin  legit,  11  avril  1898.  N°2i85. 

-A  laquelle  de  ces  deux  indications  faut-il  rapporter  notre 
unique  échantillon  ? 

Senecio  (Eusenecio)  Gentilianus  sp .  n. 

Tige  subligneuse,  glabre,  superficiellement  sillonnée,  divisée 
vers  le  milieu  en  plusieurs  branches  formantun  corymbede  Heurs 
très  large  ; 

Capitules  petits,  ligules,  groupés  par  b-j  ;  avec  bractéoles  peu 
nombreuses  ; 

Feuilles  lancéolées,  entières,  longues,  dentées  faiblement  (au 
moins  les  inférieures),  sessiles,  un  peu  blanchâtres  et  verru- 
queuses  à  la  page  inférieure  ; 

Aigrette  d'un  blanc  sale,  égalant  les  fleurons,  un  peu  plus 
longue  que  l'akène  noir  et  glabre. 

Diagnose  latine 

Caulis  sublignosus,  glaber,  vix  striatus,  divisus  ex  medio  in 
plures  ramos  latum  corymbum  efficientes. 

Capitula  parva,  ligulata.  paucis  braeteolis  ; 

Folia  lanceolata,  intégra,  longa,  sessilia,  subincana  et  verru- 
cosa  in  pagina  inferiori  ;  laxe  et  leviter  dentata  ad  basim  caulis. 

Pappus  sordide  albus,  tubulo  par,  paulo  longior  akenio  nigro 
et  glabro. 

Diffère  du  S.  Chinensis  par  les  feuilles  lancéolées,  les  akènes 
glabres,  l'inflorescence  à  pédicelles  droits,  et  non  divariquée 
dans  tous  les  sens. 


ACADÉMIE    DE    GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  351 

Chine,  Kouy-tcheou,  environs  de  Kouy-yang  ;  dans  les  mon- 
tagnes à  Lau  tsang-Koan. 

Emile  Bodinier  legit,  août  1897.  Herbier  Bodinier.  N°  1916. 

Senecio  (Eusenecio)  Henrici,  sp.  n. 

Tige  glabre,  fortement  sillonnée  de  la  base  au  sommet,  sim- 
ple, haute  d'un  mètre  environ  ; 

Inflorescence  thyrsoïde,  à  divisions  3-4-céphales,  avec  une 
feuille  aux  divisions  secondaires  ; 

Feuilles  oblongues  étroites,  allongées,  atténuées  en  pétiole 
ailé  et  légèrement  amplexicaule  ;  les  inférieures  un  peu  plus 
courtes  et  plus  larges,  avec  deux  ou  trois  dents  nettement  accu- 
sées de  chaque  côté  ;  nervures,  surtout  la  médiane,  très  saillan- 
tes à  la  page  inférieure  ;  bords  des  feuilles  repliés  en  dessous, 
garnis,  ainsi  que  la  nervure  médiane,  d'aiguillons  recourbés 
petits  et  nombreux. 

Capitules  médiocres,  ligules  étroites  dépassant  à  peine  les 
divisions  de  l'involucre  ;  aigrette  blanche  égalant  les  fleurs  tubu- 
leuses,  et  quatre  fois  plus  longue  que  l'akène  ;  celui-ci  roux, 
hérissé. 

Diagnose  latine. 

Caulis  glaber,  valide  sulcatus,  simplex,  altus,  in  thyrsum 
desinens. 

Folia  oblonga,  angusta,  in  petolium  alatum  et  leviter  am- 
piexicaulem  attenuata  ;  inferiora  paulo  breviora,  laxe  dentata  ; 
nervo  medio  infra  proéminente  ;  ora  limbi  reflexa  et  ciliata 
aculeis  recurvis,  multis  parvulisque,  quibus  nervusetiam  subtus 
asperatur. 

Ligulae  angustae,  vix  involucrum  superantes  ;  pappus  albus, 
flosculo  par,   multo  longior  akenio  rufo  villosoque. 

Espèce  voisine  du  S.  Gentilianus,  mais  distincte  par  son 
inflorescence,  sa  tige  simple,  ses  feuilles  hérissées  d'aiguillons 
et  son  akène  hispide. 

Chine,  environs  de  Yun-nan-sen,  dans  les  herbages  de  la 
montagne,  où  il  est  commun. 

Em.  Bodinier   legit,    17  décembre    1896.    Herbier  Bodinier, 

n°  i5   D. 

{A  suivre). 


ACADÉMIE    DE    GÉOGRAPHIE    ItOTAMQUE 


Les  plantes  des  terrains  salés 

Par  M .  A.  Feret 

i  suite) 

Galeopsisarvatica  Jord.  —  Bords  de  la  mer,  champs  pier- 
reux, torrents. 

Galium  arenarium  L.  —  Plante  des  terrains  maritimes  sa- 
blonneux, employée  comme  antispasmodique,  astringente  et  diu- 
rétique contre  les  convulsions,  la  neurasthénie  et  la  gastralgie  ; 
préconisée  à  l'extérieur  contre  les  engorgements  et   les  ulcères 

scrofuleux. 

Galium  erectum  Guss.—  G.  lttorale  Huds.—  G.  mollugo  L. 

Gentiana  exaltataJuss.  —  Fébrifuge.  A  donné  à  la  Mar- 
tinique d'excellents  résultats  dans  les  syncopes  concomitantes  de 
la  fièvre  jaune. 

Gentiana  excelsa.  —  Martinique,  Jamaïque,  etc. 

Gentiana  tenella  Roth.  —  G.  verna  L.  — G.  verticillata  L. 
Plante  fébrifuge  appliquée  en  lotions,  bains  ou  prise  comme 
boisson. 

Gnetum.  —  Les  Gnetacées  affectionnent  les  bords  de  la  mer 
ou  les  déserts  salés  de  l'intérieur.  Elles  sont  comprises  dans  les 
genres  Ephedra,  Gnetum  et  Welwitschia.  Les  jardins  de  Kew 
renferment  à  l'état  sec  un  très  bel  exemplaire  de  Welwitschia 
mirabilis.  Les  fruits  et  feuilles  des  Gnetacées  asiatiques  sont 
comestibles.  On  mange  à  la  Guyane  les  graines  bouillies  ou 
grillées  du  Gnetum  urens. 

Hedysarum  capitatum  Desf.  —  Plante  des  sables. 

Helianthemummaritimum  Pom. —  Cette  plante  modifiée  par 
la  station  revient  au  type  H.  gultatum,  dès  qu'elle  s'éloigne  de 
la  mer. 

Heritiera  littoralis  Dryand. 

Hieracium  eriophorum  St-Amans. 

Hippophae  guinensis  .  —  Se  rencontre  notamment  à  l'île 
Matèbe  (bas  Congo). 

(A  suivre). 


ACADÉMIE  DE  GÉOGRAPHIE  BOTANIQUE  353 


Contributions  à  la  Flore  de  la  Mayenne 

Par  M.  H.  Léveillé  (suite). 

Oxalis  corniculata  L.  —  AR.  — Andouillé  :  jardins  (Tril- 
lon)  ;  Mayenne  :  en  amont  du  pont  de  la  nouvelle  traverse  sur 
la  droite  (abbé  Nourry)  ;  Landivy  :  répandu  dans  tous  les  jar- 
dins de  la  commune  (Chenu)  ;  Craon  :  jardins  (Jos.  Daniel)  v  ! 

Androsaemum  officinale  Ail.  —  AR.  —  St-Ceneré  :  champ 
entre  la  Thébergerie  et  la  route  sur  la  droite  en  montant  ;  St- 
Ouen-des-Toits:  petit  chemin  du  bois  deMisedon(£,r«.  Rocher)  ! 
Laval  :  haies  d'un  champ  en  face  l'hôtel  :  Au  bas  du  Bois,  à  mi- 
chemin  de  Laval  et  de  l'Huisserie  (Ern.  Rocher)  ;  La  Gravelle  : 
chemin  longeant  l'étang  de  la  Beurie  !  La  Brulatte  :  chemin  de 
Cornesse  près  Pré-Clos  !  Ollivet  :  chemins  près  de  l'étang  de 
M  ai  neu  f  (Mercier  et  Chenu)  ;  St-Aignan  sur-Roë:  près  la  Claie! 
St-Michel-de-Feins  :  bois  de  Gouby  !  Chailland  :  extrémité  de 
l'étang  du  Courge  (Frère  Paul).  Athée  :  bord  de  la  route,  près 
La  Brancherie  (J.  Barré)  ;  Les  Agets  :  route  de  Bouessay  ! 

Hypericum  hirsutum  L.  —  Bonchamp  ;  Senonnes  (Barré)  ; 
Meslay  !  Epineux-le-Séguin  !  Ballée  !  Moulay  !  Louverné  ! 
Changé!  St-Laurent-des-Mortiers  !  St-Michel-de-Feins!  Menil  ! 
Daon  !  Athée  (J.  Barré), 

Ruta  graveolens  L.  —  Andouillé  ;  bois  du  Lattay  (Barré). 
Certainement  adventice  ;  Cossé-en-Champagne  :  coteau  calcaire 
sur  la  rive  droite  du  Treulon,  au  nord  de  la  ferme  du  Pont  (Jos. 
Daniel),  v.  ! 

Rhamnus  catharticus  L.  —  AR. — Andouillé  (Tri l Ion)  , 
Gesnes  :  ferme  de  la  Roussardière,  haie  bordant  la  route  (Ern. 
Rocher)\  !  Bonchamp  :  ac  sur  les  haies,  c  à  Pochard,  Fou- 
gerolles,  etc.  (Barré). 

Genista  tinctoria  L.  —  Louverné:  près  des  carrières  et  de 
la  gare  (Barré)  ;  St-Aignan-sur-Roë  :  route  de  Pouancé 
(Chenu)  !  Athée  :  bords  de  la  route  près  le  Clos  (J.  Barré). 

Medicago  falcata  L.  var.  média  Pers.  —  RR.  —  Cossé-en- 
Champagne  :  près  le  bourg  (Jos.  Daniel)  v  ! 

Medicago  hispida  Gaertn.  —  F.  apiculata  Willd.  —  Laval  ; 


:;;ii  ACADÉjflE    D!    GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE 

Moissons  près Thévalles  (Mercier  et  Chenu)  x  !  Saulges  :  Mont- 
guyon  [Jos.  Daniel  . 

Medicago  minima  Lamk.  —  R.  Argentré  :  hauteurs  cal- 
caires du  Rocher  ./.  Barré]  ;  Cossé-en-Champagnc  :  tour  a 
charx  du  Fourneau  (Jos.  Daniel  !  Chemeré  :  Thévalles  [Jos. 
Daniel). 

Melilotus  alba  Lamk.  —  AR.  —  Montsurs  :  route  de  Mayenne 
autour  de  l'ancien  four  à  chaux  [Ern.  Rocher)  !  La  Chapelle- 
Anthenaise  :  gare  [Mercier,  Chenu  et  Mme  Chenu)  ;  La  Bacon- 
nière  :  carrières  calcaires  [J .  Barré)  ;  Montsurs  :  carrière  du 
four  à  chaux  de  Méral,  près  la  gare  (Ern.  Rocher). 

Trifolium  repens  L. 

f.  mf.dl'anhnsis  Lévl.  et  Mercier.  —  Arquenay  :  route  de 
Villiers  entre  la  gare  et  le  bois  de  Bergault  !  Laval  :  à  ?  kil  de 
la  ville  (Mercier)  v  ! 

Trifolium  hybridum  L.  —  AR.  Saint-Berthevin  :  dans  un 
champ  à  200  m.  au  nord  de  la  route  de  Saint-Berthevin  au 
Genest  par  le  hameau  de  la  Cocherie  [Mercier  et  Chenu  ;  écluse 
de  Bonne  sur  le  talus  près  Kntrammes  (Mercier);  Pontmain  : 
pelouse  entourant  la  basilique  {Chenu  et  Mercier);  Saint-Chtis- 
tophe-du-Luat  {Mercier):  Le  Genest  [Chenu  v!  Chemeré  : 
champ  près  le  Bois-Chauvin;  Saulges  :  champ  de  la  Grande- 
Mardelle  (Jos.  Daniel)  v!  A  été  semé  à  Chemerè  :  la  Haie  et  la 
Forge. 

Trifolium  glomeratum  L.  —  AR.  —  Saulges  :  chemin  de 
Montguvon  (Jos.  Daniel)  v!  Saulges:  Haut  Pré,  pc.  [Jos. 
Daniel]  v!  Bonchamp  :  talus  du  chemin  du  moulin  de  Porée 
(Chenu  et  Mercier)  ;  Laval  :  hauteurs  de  Bootz.  dans  les  chemins, 
coteaux  du  champ  de  tir  (Chenu \  v  ! 

Trifolium  fragiferum  L.  —  Mayenne  :  champ  de  foire 
{Rousseau). 

(A  suivre.) 


ACADÉMIE   DE   GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE  355 


Souvenirs  d'Herborisations  à  Zermatt  (Valais) 

Par  M.    Marcel     Petitmengin 

Préparateur  d'histoire  naturelle 

à   l'Ecole    supérieure    de    Pharmacie    de    Nancy. 

Ayant  eu  la  chance  d'aller  à  Zermatt,  dans  le  riant  Valais, 
contempler  la  splendeur  de  l'Alpe  fleurie,  je  me  suis  proposé  de 
réunir  sous  ce  titre  quelques  herborisations  qui  pourront  aider, 
dans  une. très  faible  part,  il  est  vrai,  mais  qui  aideront,  cepen- 
dant,  le  botaniste  qui  parcourra  ces  superbes  régions. 

Il  y  a  une  trentaine  d'années  environ,  un  homme  de  valeur, 
le  chanoine  Riou,  publiait  ou  plutôt  ramassait  les  documents 
quidevaient  servir  à  lapublication  de  l'ouvrage  intitulé,  peut-être 
témérairement  :  «  Guide  du  Botaniste  dans  le  Valais.  » 
MM.Risler  et  Wolf,  sous  les  auspices  du  Club  alpin  suisse, 
achevèrent  cette  œuvre,  car  Dieu  avait  rappelé  à  Lui  M.  Riou.  Je 
n'ai  pas  ici  à  en  faire  la  critique,  j'ai  dit  que  c'était  peut-être  té- 
méraire d'appeler  ce  livre  a  Guide  »,  car  les  indications  de  loca- 
lité qu'il  comporte  sont  plutôt  vagues  en  général,  et  quelques- 
unes  sont  erronées.  Telle  la  localité  du  Lomatogonium  carin- 
thiacum  A.  Br.  qu'il  indique  à  la  Chapelle-du-Balleu  à  Zermatt 
et  qui  n'existe  que  dans  les  hauts  sommets  de  la  vallée  de  Saas,  et 
où,  vu  l'exiguité  de  cette  plante  et  son  aspect  sensiblement  voi- 
sin du  Gentiana  tenella,  la  recherche  en  est  très  difficile,  M.  H. 
Correvon,  de  Genève,  accompagné  de  M.  Lœb.  le  célèbre  natu- 
raliste anglais,  ne  parvinrent  à  la  retrouver  qu'après  plusieurs 
heures  de  patientes  et  minutieuses  recherches. 

Il  conviendrait  mieux  d'appeler  Catalogue  des  plantes  du  Va- 
lais, la  brochure  du  chanoine  Riou.  C'est  pourquoi  il  n'est  pas 
inutile  de  donner  aux  botanistes  qui  visitent  ces  régions  privilé- 
giées de  la  flore  alpestre  quelques  renseignements  plus  précis, 
qui  laisseront  goûter  néanmoins  aux  chercheurs,  le  doux  et  sub- 
tile plaisir  de  la  découverte  après  le  labeur  de  la  recherche,  si 
courte  fût-elle  ! 

Nous  diviserons  ces  promenades  en  cinq  parties  :  i°Excursion 


M  \MMIi:    DE   GÉOGRAPHIE    IloTANIQUE 

au  Lac-Noir  ;  2°  Excursion  au  Eindelenalp  et  au  Findelenglets- 
chen  ;  3"  Au  Staffelalp  ;  40  Aux  environs  immédiats  de  Zer- 
matt  :   5°  Au  Gornergrat. 

1°  Excursion  au  Lac-Noir 

En  sortant  de  Zermatt,  on  suit  la  Viége,  sur  les  talus  de  la- 
quelle on  trouve  entr'autres,  Erucastrum  obtusangulum,  on 
laisse  à  gauche  le  chemin  des  gorges  du  Garner  et  on  arrive  au 
hameau  de  Sumsée.  Derrière  les  premières  maisons,  dans  la 
prairie,  au  bord  des  ruisseaux,  on  rencontre  :  Cirsium  hetero- 
phyllwn  Hill.,  Pedicularis fasciculata,  Trollius  europœus,  etc. 
On  continue  à  gravir  le  sentier  rocailleux  qui  ne  tarde  pas  à  ser- 
penter sur  le  flanc  de  la  montagne  ;  çà  et  là  dans  les  endroits 
chauds,  au  pied  des  rochers  et  a  la  limite  des  dernières  cultures, 
on  rencontre  Laserpitium  Gallicumel  Ononis  rotundifolia.  Puis 
dans  les  pelouses  schisteuses  qui  les  surmontent  et  en  abondance 
Oxitropis  campestris  DC,  Oxitropis  Halleri  Bunge,  Oxitropis 
pilosa  DC.,  Botrychium  lunaria  abondent  partout.  Ces  plantes 
se  rencontrent  jusque  sur  le  bord  même  du  sentier  conduisant  à 
l'hôtel  du  Schwarzsée;  on  continue  à  gravir,  et  on  recherche  de 
préférence  le  voisinage  d'un  torrent.  Les  endroits  humides,  au 
mois  d'août,  saison  déjà  tardive,  offrent  une  flore  beaucoup  plus 
copieuse  que  les  pelouses  brûlées  du  soleil  qui,  dans  ces  régions, 
n'offrent  guère  à  la  limite  des  bois  de  mélèzes  que  les Centaurea 
phrygia  L.,  et  Senecio  doronicum  L. 

Il  est  une  de  ces  cascades  surtout  qui  offre  à  peu  près  sur  ses 
bords  toutes  les  espèces  intéressantes  de  ces  régions  élevées 
(2.000  à  2. 5oo  mètres).  C'est  un  torrent  assez  important,  très 
visible  du  fond  même  de  la  vallée  et  qui  mené  directement  au 
pied  du  monticule  où  a  été  construit  l'hôtel.  Il  est  assez  éloigné 
du  sentier  suivi  jusqu'ici  et  très  encaissé,  ce  qui  augmente  sa  ri- 
chesse, car  sur  ses  bords  on  recontrera  des  espèces  des  hauts 
sommets  entraînées  par  les  eaux.  On  trouvera  donc  sur  ses 
rives  escarpées  :  Crépis  aurea  [abondante),  Chamœorchls  al- 
pina  Reich.,  Primula  farinosa  L.,  Drras  octopetala,  etc.  En 
s'ecartant  un  peu  sur  les  pentes  herbeuses  environnantes  :  Al- 
lium  f'allax.  Leontopodium  alpinum  Cass.,  Gcntiana  nival is  qui 


ACADÉMIE    DE    GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE  357 

descend  assez  bas,  Gentiana  campestris,  Selaginella  spinuîosa, 
fréquente  partout  depuis  le  village  jusqu'aux  arêtes.  On  rega- 
gne le  bord  du  torrent  qu'on  ne  quitte  plus,  car  à  20  mètres  à 
peine  de  ses  rives,  les  pelouses  surélevées  sont  très  sèches  et  of- 
frent toutes  les  espèces  désirables.  Dans  les  lieux  humides  : 
Chamœorchis  alpina  fréquent,  Geum  reptans,  Geum  montanum, 
Cirsïum  spinosissimum,  Nigritella  angustifolia,  Orclus  glo- 
bosa  (Rare),  Pinguicula  grandiflora,  P.  alpina  défleuri,  Pedi- 
cularis  rostrata,  pour  ne  citer  que  les  pricipales. 

Dans  les  lieux  plus  secs,  et  assez  fréquents  :  Senerio  leuco- 
phyllus,  Viola  calcarata,  Androsace  septentrionalis\  Phyteuma 
scor^onerifolium,  hemisphericnm  et  le  rare  Campanula  Allionii, 
non  encore  signalé  à  Zermatt. 

Nous  touchons  la  limite  des  neiges  éternelles,  nous  arrivons 
au  pied  de  l'hôtel  du  Lac-Noir.  Ici  commencent  les  espèces  in- 
téressantes des  hautes  régions.  Là  où  la  neige  vient  de  fondre  : 
Anémone  baldensis,Callianthcmum  rutœfolium .Geum montanum . 
Geumreptans,  Linaria  alpina  qu'on  aurait  pu  trouver  plus  bas 
déjà,  Lloydia  serotina  assez  fréquente,  Soldanclla  alpina,  mini- 
ma  ;  Salix  herbacea,  reticulata,  refusa. 

Sur  le  bord  des  filets  d'eau  provenant  de  la  fonte  des  neiges  : 
Saussurea  alpina  à  peine  fleurie,  Juncus  Jacquini,  trifidus, 
Scirpus  alpinus  Schl.,  Carex  juncifolius.  Reste  à  escalader  le 
dernier  mamelon,  dont  les  pentes  sont  tapissées  d'un  épais  man- 
teau de  neige,  disloqué  par  places,  où  la  végétation,  pleine  de 
vie,  lutte  victorieusement  contre  l'empire  de  la  mort  et  du 
froid. 

On  y  rencontre  de  bonnes  espèces,  qu'on  retrouvera  jusqu'aux 
abords  de  l'hôtel  :  Potentilla  frigida,  accompagnée  d'Achillea 
nana.  Iberis  rotundifolia,  Androsace  alpina,  Cerastium  longifo 
lium,  Cherleria  sedoides .  Sur  les  rochers  secs,  en  pleine  fleur  : 
Loiseleuria  procumbens,  et  formant  un  tapis  de  verdure  :  Salix 
herbacea  émaillé  du  magnifique  bleu  d'azur  du  Gentiana  verna 
L.  Dans  leurs  fissures  :  Asplenium  viride  assez  fréquent. 

Ici,  il  est  bon  d'explorer  les  abords  de  la  flaque  d'eau,  limpide 
(contrastant  avec  le  reste  des-eaux  tenant  en  suspension  de  fines 
particules  de  schiste  et  de  micachiste  qui  leur  donne  unecouleur 


m  AliKMlK   HE  GÉOGRAPHIE    BuTÀKIQl  I 

café  au  lait  .   Ony  rencontrera  le  rare  Eriophorum  Scheuchqeri 
[Eriophorum  capitatum  .  17'.  vaginatum,  le  Carex  fœtida  Yill 
Je  n'y  ai  pas  retrouve  le  Juncus  Jaquini  qu'y  signale  Riou.  Enfin, 
dans  l'eau   même  du  lac  :  Ranunculus  circinnatus   non  en. 

fleuri.  Remontant  les  bords  du  lac,  qui  se  trouve  encaisse  comme 
au  fond  d'une  cuvette,  on  prend  le  sentier  qui  serpente  et  se 
dirige  vers  la  crête,  vers  la  première  cabane  du  Cervin.  Dans  les 
rocailles,  près  des  dernières  neiges,  vers  2800  mètres,  on  ren- 
contre :  Linaria  alpina,  Cerastium  longifoium^  le  rare  Campa- 
nula  cenisia,  le  Potentilîa  frigida.  Arrivé  à  la  crête,  près  du 
signal  établi  parle  Club  Alpin  suisse,  on  trouve  dans  les  fissures 
Phyteuma  pauci/'lorwn,  (Jxytropis  lapponica,  Phaca  astraga- 
lina  (  1  ). 

La  boîte  garnie  d'espèces  rares,  on  doit  se  disposer  à  redes- 
cendre, soit  par  le  même  chemin,  soit,  combinaison  beaucoup 
plus  fructueuse  au  point  de  vue  botanique,  par  le  Staffelalp. 

v     2"  Staffelalp,  glacier  de  Zmutt. 

Du  signal  des  premières  crêtes  du  Cervin.  il  s'agit  de  redes- 
cendre. Cette  descente  n'est  pas  des  plus  aisées,  les  éboulis 
schisteux,  fuyant  sous  le  pied,  la  rendent  délicate  ;  aussi  conseil- 
lerais-je  d'employer  le  moyen  préconisé  par  certains  guides, 
savoir  :  s'asseoir  sur  la  neige  qui  est  épaisse  et  n'offre  pas  d'as- 
perites  et  de  se  laisser  glisser  jusqu'au  bas  sur  une  longueur  de- 
deux  cents  mètres  environ,  .l'ai  employé  ce  procédé  et  m'en  suis 
fort  bien  trouvé.  Arrivé  en  bas  de  cette  descente  oriei- 
nale,  on  rencontre,  mais  disséminé  :  Saxifraga  diapensoïdes 
Bell . ,androsacea  L.  ,biflora  Ail., ce  dernier  surtout  peu  commun, 
et  les  Phaca  alpina,  surtout  Phaca  frigida  assez  localise.  Ces 
espèces  et  d'autres  encore  comme  Saxifraga  ai-oides  avec  sa 
forme  crocea,  Goya  simplex  peuvent  se  rencontrer  dans  les 
mêmes  régions  que  Anémone  baîdoisis.  etc.,  en  dessous  du  Lac- 
Noir;  quant  à  Saxifraga  aiçoïdes,  Toffielda  calyculata,  etc.,  on 
les  rencontre  jusqu'au  village  même  de  /.ermatt. 

(1)  .le  signalerai  encore  au  sommet,  dans  les  éboulis  ou  la  neiçe  vient  de 
tondre  :  Ranunculus  glacialis  avec  ses  nombreuses  tonnes,  et  Aronicum 
Clusii  et  glaciale. 


ACADÉMIE    DE   GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  359 


Au  bord  de  tous  les  ruisselets,  on  rencontre  la  même  flore 
qu'aux  environs  du  Lac-Noir  [Pedicularis  rostrata,  fasciculata 
de  plus  le  P.  atrombens,  reconnaissable  à  ses  fleurs  très  agglo- 
mérées, en  grappes  courtes  et  serrées  et,  à  la  lèvre  supérieure  de 
sa  corolle  d'un  pourpre  obscur,  non  fendu). 

En  continuant  de  descendre  droit  devant  soi,  on  retrouve  la 
localité  indiquée  par  Riou  du  Saussurea  aîpina.  Partout  Senecio 
leucophyllus,A\aleaprocumbens,PinguiculaalpinaQ\grandiflora 
non  fleuris  ou  défleuris.  Près  de  l'hôtel  Staffelalp,  les  Trifolium 
pallescens  Schl.  et  badium,  qu'on  retrouvera,  le  dernier  surtout, 
un  partout  dans  les  mêmes  conditions. 

A  cet  endroit,  on  reprend  un  chemin  ombragé  et  très  com- 
mode qui  côtoie  le  torrent  de  la  Zumbach.  Sur  les  rochers,  par- 
tout aux  environs  de  Zermatt,  et  sur  ceux  qui  bordent  notre  che- 
min :  Saxifraga  aspera,  curvifolia,  Sedum  alpinum,  qnnuum, 
Sempervirum  montanum  (peu  fréquent)  arachnoideum  (copiose), 
Saxifraga  cotylédon  (copiose).  On  traverse  un  petit  pont  jeté 
sur  le  torrent  qui  se  précipite  du  sommet  en  bouillonnant  dans 
la  Zumbach.  Sur  ses  bords  :  Trollius  europœus.  Ramincidus 
platanœfolius.  et  aconitifolius,  Adenostyles  albifrons,  Viola 
lutea,  biflora.  Je  n'ai  pu  retrouver  en  cet  endroit  la  station  de 
VAchillea  macrophylla,  que  nous  retrouverons  plus  loin  dans  la 
coursedu  Findelen.  Nous  approchonsdu  village  ;  partout  sur  les 
pentes  schisteuses,  dans  le  voisinage  des  eaux,  sur  les  graviers 
des  torrents  :  Epilobium  Dodonœi  qui  marie  ses  grappes  de  fleurs 
rouges  au  jaune  d'or  des  corolles  des  Saxifraga  ai\oïdes  et  de 
Y Erysimum  obtusangulum.  Les  gracieux. 4 strantia  minor  et  Saxi- 
fraga stellaris  courbent  leurs  extrémités  grêles  et  élégantes  sous 
les  buées  d'écume  du  torrent  qui  transportent  avec  un  assour- 
dissant fracas  des  quartiers  entiers  de  roc  qu'il  a  arraché  sur  ses 
rives.  Dans  les  pentes  sèches  :  Gypsophila  repens,  et  rarement 
Colchicum  alpinum  et  Arenaria  recurva  et  laricifolia. 

3e  Findelengletschen. 

C'est  une  des  plus  fructueuses  herborisations.  Mais  la  liste  des 
espèces  déjà  signalées  dans  les  deux  courses  précédentes  s'y  re- 
produisant, je  ne  signalerai  ici  que  les  plantes  nouvelles  ou  non 


360  \<;\I>KMIK    liK    Cl.iM.HAl'HIl-:    l:nT\MoUE 

signalées  encore,  quoique  certaines,  se  rencontrant  assez  fréquem- 
ment ;  ceci  pour  éviter  d'inutiles  et  encombrantes  redites.  On 
part   de   Zermatt  en  longeant  d'abord  la  Viège  :  on  la  traverse 

sur  le  premier  pont  au  sortir  du  village.  On  suit  le  sentier  qui 
ne  tarde  pas  a  traverser  un  petit  hameau  dont  j'ignore  le  nom. 
Peu  importe  du  reste.  On  arrive  à  une  chapelle,  sise  sur  le  I 
même  du  sentier  ;  en  face,  au  coin  où  a  lieu  la  bifurcation  de  ce 
sentier  et  de  celui  qui  même  au  Gorner.  Echinospermum  de- 
flexitm  Lehm. 

Arrive  là,  on  dépasse  la  chapelle  et  on  suit  le  sentier  en  lacet 
qui  serpente  a  travers  les  forêts  de  Larix  où  abondent  les  Rho- 
dodendron fer  rugineum  e\  les  Arctostaphyllos  officinalis.  Dans 
les  endroits  humides,  vers  1800  mètres,  parmi  la  mousse,  la 
cieuse Linnea  borealis,  puis  dans  les  lieux  très  humides  Gentiana 
purpurea  copiose).  Sous  bois,  un  peu  partout  :  Phaca  alpina  et 
rarement  Phaca penduliflora,  Héracium  prenanthoïdes  dont  les 
feuilles  de  forme  si  voisines  de  celles  du  Prenanthes  purpurea, 
hâte  la  reconnaissance.  Quant  on  a  franchi  la  zone  sylvatique 
qui  contient  une  foule  d'espèces  déjà  citées  et  sur  lesquelles  je 
ne  reviens  pas, on  arrive  à  des  pelouses  schisteuses  sèches,  riches 
en  Senecio  leucophyllus,  Pedicularis  tuberosa,  Botrychium  Lu- 
naria,  dont  les  feuilles  sont  profondément  fendues,  caractère 
constant  des  Botrychium  de  ces  régions.  Puis,  toujours  en  sui- 
vant le  sentier,  on  arrive  à  dominer  une  pente  schisteuse  raide. 
Le  sentier  suit  la  crête.  C'est  une  passe  dangereuse,  un  faux  pas 
serait  des  plus  préjudiciable,  aussi  toute  l'attention  doit-elle  ici, 
être  mise  en  éveil. Ces  éboulis  renferment  :  Hieracium  alpinum, 
Hieracium pseudo-cerinthe  localité  nouvelle)  H.  lanatum  Vill., 
Leontodon  crispus  Vill.  Enfin,  après  un  quart  d'heure  de  marche 
on  aboutit  aux  pelouses  sèches  et  dénudées  riches  enPedicularis 
tuberosa.  Sur  les  rochers  de  la  zone supra-sylvatique :  Juniperus 
sabina  et  Juniperus  alpinus.  On  suit  toujours  le  même  sentier, 
qui  vous  conduit  au-dessus  du  village  de  Findelen,  encadré  de 
glaciers  qui  en  rehaussent  le  pittoresque  aspect.  A  gauche  du 
sentier,  dans  les  rochers  qui  dominent  le  village  :  Achillea  mos- 
chata,  nana.  Aster  alpinus  (copiose  partout  sur  les  sommets)  Leu- 
canthemum  alpinum. 


ACADÉMIE   DE   GÉOGRAPHIE   BOTANIQUE  361 

Pour  rencontrer  quelque  chose  de  nouveau,  il  faut  encore 
marcher  une  demi-heure.  Au  bout  de  ce  temps,  on  trouve  aux 
environs  du  glacier  du  Findelen;  Artemisia  Villarsii,  spicata 
et  glaciale;  puis  dans  les  endroits  humides  Toffieldia  borealis. 
En  redescendant  vers  les  dernières  moraines  frontales  du  glacier, 
dans  les  graviers,  on  trouve  quelques  rares  pieds  du  Myricaria 
germanica,  plus  abondant  dans  le  fond  de  la  vallée,  au  bord  de 
la  Viège  à  Randa,  Tœsch,  Saint-Nicolas,  Kalpetran,  etc..  En 
face  le  village  de  Findelen,  on  rencontre  une  paroi  de  rocher, 
dominant  le  paysage.  Dans  ses  fissures,  on  remarquera  le  rare 
Androsace  imbricata.  Cette  plante  cueillie,  on  retourne  au 
village,  après  avoir  côtoyé  le  Findelensée,  et  on  traverse  le  tor- 
rent qui  se  précipite  avec  furie  vers  la  vallée  de  Zermatt.  Pour 
terminer  cette  promenade,  je  conseille  fort  de  prendre  le  sentier 
qui  longe  le  torrent.  On  trouvera  là  dans  les  endroits  humides, 
entre  le  sentier  et  le  torrent,  Achillea  macrophylla  [eopiose) 
Aconitumlycoctonum,  Ver atrum  album  et  Lobelianum,  Aquile- 
gia  alpina,  Saxifraga  stellaris,  etc....  Près  du  chemin,  une 
importante  cascade  qui  est  bordée  de  Saussurea  alpina  de  6  à  8 
décimètres  de  hauteur. 

4°    Gornergrat. 

C'est  le  plus  haut  sommet,  assez  facilement  accessible  aux 
environs  de  Zermatt.  C'est  aussi  celui,  au  faîte  duquel  lAlpe, 
couronnée  de  neige,  vous  apparaît  sans  les  premières  irradia- 
tions solaires,  dans  son  auguste  et  fascinante  splendeur.  Dans 
ces  heures  de  ravissements  et  de  contemplation  du  grandiose  et 
de  l'infini,  on  éprouve  je  ne  sais  quel  sentiment  de  reconnais- 
sance pour  l'auteur  de  toutes  ces  merveilles,  et  les  citations 
nous  reviennent  empreintes  du  cachet  de  l'absolue  réalité. 
Aussi  redirai-je  avec  M.  H.  Christ,  le  savant  professeur  de 
Bâle  :  «  Telle  est  l'Alpe  dans  sa  parure  de  noce,  image  d'un 
monde  plus  pur  et  plus  parfait,  gage  suprême  de  la  bonté  de 
Dieu.  Auprès  d'elle,  toute  la  gloire  orgueilleuse  qui  s'étale  dans 
la  plaine  n'est  que  néant  et  vanité  »  (i). 


(i)  Herm.  Christ  :  La  Flore  de  Suisse  et  ses  origines,  page  355. 


Al  Mil  Mil:    DE   GÉOGRAPHIE    BOTAMQCE 


Cette  digression  faite,  revenons  comme  on  dit  a  à  nos  mou- 
tons ».  Au  Lieu  de  suivre  le  sentier  battu  qui  mène  a  l'Hôtel  du 
Riffelalp,  je  crois  qu'il  est  plus  profitable  de  monter,  le  long  du 
ruisseau,  situé  un  peu  plus  avant  les  gorges  du  Gorner  et  qui 
COUle  au  pied  même  de  L'hôtel.  Eli  bas,  presque  à  son  confluent 
dans  la  Yisp  écu mante  adossée  aux  parois  de  rocher,  non  loin 
des  dernières  moraines  du  placier  du  Gorner:  Saussurea alpina, 
descendue  là  aux  portes  de  Zermatt,  habitant  des  hauts  sommets 
amenée  en  ces  régions  plus  basses  par  les  eaux  ;  elle  atteint  là 
une  très  grande  taille  (6  à  <S  décim).  Dans  les  mêmes  régions,  de 
magniliques  Gentiana purpurea,  Crépis  aurca,  Veratrum  Lobe- 
lianum,  Aquilegia  alpina  en  fruits  et  très  rare,  Gentiana  Burseri 
(un  seul  exemplaire)  !  On  continue  l'ascension  en  suivant  le  ruis- 
seau. Çà  et  là  sur  les  pelouses  dominantes  Veronica  frnticulosa, 
saxatilis,  alpina,  bcllidioïdes,  qui  se  retrouvent  au  lac  Noir  et  au 
Findelen  aux  mêmes  altitudes.  Si  on  s'écarte  de  la  rive,  sous  buis 
on  rencontre:  Arbutus alpina,  Cœloglossum  viride,  Hypochœris 
unijlora,  Chamœorchis  alpina  lieux  humides,  assezfréquent)  Vy- 
rola  rotundifolia,  secunda  (copiose)aninor,  Monesia  grand  i/lora, 
Linnea  borealis,  etc..  On  regagne  le  ruisseau  et  on  arrive  dans 
le  voisinage  de  l'hôtel  Riffelalp.  Rien  de  particulier  si  ce  n'est 
la  grande  abondance  dans  la  prairie  de  Cirsium  spinosissimwn  qui 
porte  bien  son  nom.  On  peut  regagner  le  sentier  qui  serpente 
au  milieu  de  prairies  et  de  pentes  plus  ou  moins  humides,  dans 
les  fentes  de  rochers,  des  quantités  de  Saxifraga  opposilifolia. 
On  passe  devant  l'hôtel  de  Riffelberg,  près  duquel  on  cueillera 
Potcntilla  frigida,  puis  dans  les  pelouses  en  face:  Lychnis 
alpina,  assez  fréquent.  On  continue  à  monter  à  travers  les  ébou- 
lis  et  les  taches  de  neiges,  le  sol  est  absolument  couvert  de  Salix 
herbacea,  A\alea  procumbens,  Gentiana  verna.  Lix  où  la  neige 
fond  ;  Androsace  glacialis.  alpina.  septentrionalis .  Entin  tout- 
a-lait  aux  abords  de  l'Hôtel  du  Gorner  (Restaurant  Belvédère) 
dans  les  pierres  humides.  Gentiana  tenclla,  Iberis  rotundifolia, 
Noccea  alpina  (les  deux  formes)  Aronicum  glaciale.  Je  n'ai  pu 
retrouver  sur  ces  hauteurs  le  n\rc  Senccio  uniflonis  que  de  nom- 
breux botanistes  y  ont  rencontre,  pas  plus  que  /' Eritrichium 
nannm  que  je  possède  de  ces  régions  toutes  deux.  —  Après  avoir 


ACADÉMIE   DE   GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  363 

contemplé  le  grandiose  panorama  de  ce  point  élevé  (3.  i  36  m); 
on  s'apprête  à  redescendre  soit  par  le  même  chemin,  soit  par 
les  rocailles  du  versant  opposé.  Çà  et  là,  ou  la  neige  fond, 
Gagea  minima. 

Dans  la  zone  sylvatique  plus  basse,  et  assez  communément 
Orchis  vinidis  exalbida,  Géranium  sylvaticum,  Géranium  aconi- 
tifolium  plus  rare  ;  Phaca  alpina.  astragalma,  australis.  Les 
mêmes  espèces  déjà  signalées  au  début  de  cette  herborisation  et 
des  précédentes  s'y  rencontrent  également  ;  et  le  Toffieldia  caly- 
culata. 

5°)  Environs  immédiats  de  Zermatt. 

Si  de  Zermatt,  on  se  dirige  vers  Tœsch,  ou  Randa,  en  suivant  la 
route, on  trouvera,  partout  les  espèces  suivantes:  Carlinaacaulis, 
Erysimum  obtusangulum,  Artemisia  vallesiaca,  Artemisia  absin- 
thium,  Carduus  defloratus,  Saxifraga  cuneifolia,  aspera, 
ai\oon,  ai^oïdes.  cotylédon,  etc..  La  route  franchit  alors,  grâce 
à  un  pont  de  bois,  le  torrent  qui  se  nomme,-  la  Viège,  affluent 
du  Rhône;  on  entre  alors  dans  un  petit  coin  boisé  d'aspect 
charmant  où  on  trouvera  Hieracium  amplexicaule,  Lontcera 
alpigena,  Actea  spicata,  en  fruits,  Campanula  barbata  qu'on 
rencontre  partout  à  Zermatt  et  dansses  environs  ;  sur  les  rochers, 
dans  la  mousse,  au  bord  de  la  Viège  :  Selaginella  lycopodioides 
(Rare!)  Dans  les  pelouses  découvertes:  Campanula  pusilla  et 
rhomboidalis.  Si  on  traverse  alors  la  Viège  et  la  voie  ferrée. 
avant  le  village  de  Tœsch,  on  trouvera  des  marécages,  dont  le 
sol  caillouteux  sert  de  substratum  au  Myricaria  germanica  et  à 
l' Épilobium  Dodonœi  Koch.  Sur  les  coteaux  schisteux  qui  sur- 
plombent la  voie  ;  Lychnisflos-Jovis. 

Je  ne  citerai  pour  clore  la  liste  de  ces  quelques  plantes  alpes- 
tres qu'une  station  de  Viscum  laxum,  plante  très-rare,  parasite 
sur  les  pins  et  les  sapins  et  qui  se  rencontre  en  abondance  dans 
un  bois  de  conifères,  sur  les  graviers  du  Rhône  à  Martigny. 

Je  n'ai  pas  voulu  dans  ces  quelques  lignes,  ériger  un  guide 
complet  du  botaniste  à  Zermatt.  Pour  le  faire,  il  faudrait  habiter 
cette  localité  non  douze  jours  comme  je  l'ait  fait,  mais  bien 
quelques  années.  Toutefois,  elles  resteront  pour  moi  le  souvenir 


364  ACADÉMIE    DE   GÉOGItAPHIK    UuTAMQUE 


d'un  heureux  moment  passé  dans  ces  belles  montagnes  dont  le 
poète  a  dit: 

a  Dont  le  front  est  de  glace  et  les  pieds  de  gazon  ».  Pour  finir, 
laissez-moi,  botanistes  mes  confrères,  vous  redire  ces  lignes  qui 
terminent  l'ouvrage  du  professeur  Christ  et  qui  sont  l'image 
fidèle  de  ma  propre  pensée: 

«  Aujourd'hui,  après  des  siècles  de  recherches,  les  phénomè- 
nes de  la  vie  intime  des  plantes,  nous  sont  encore  aussi  incom- 
préhensibles qu'au  premier  jour;  mais  nous  pouvons  cependant 
pressentir  la  grandeur  et  la  bonté  du  plan  d'après  lequel  se 
déroule  l'histoire  du  monde  végétal  ;  nous  pouvons  com- 
prendre, le  cœur  plein  de  gratitude,  quelle  a  été  l'intervention 
du  Dieu  Créateur  qui  préside  à  cette  histoire.  Cette  intention 
n'est  autre  que  le  perfectionnement  continu  de  l'ensemble  de 
son  œuvre. 

«  A  ce  progrès  incessant  qui  monte  des  chaos  inférieurs  aux 
choses  supérieures,  se  rattache  également  et  de  la  manière  la 
plus  intime  l'éducation  que  Dieu  fait  subir  à  l'humanité  pour 
l'amener  à  la  perfection.  Aussi  l'étude  de  la  nature,  comme  tout 
effort  sincère  de  la  pensée,  nous  amène-t-elle  à  témoigner  notre 
joyeuse  gratitude  à  l'auteur  de  toute  cette  magnificence,  qui 
n'est  que  la  bordure  de  son  vêtement  et  le  reflet  extérieur  de 
son  être.  Le  couronnement  de  son  œuvre,  c'est  qu'il  nous  a 
trouvés  dignes  de  la  révélation  par  sa  Parole  du  mystère  de  son 
essence;  c'est  qu'il  a  levé  le  voile  qui  recouvrait  l'antique 
énigme  de  la  mort  et  nous  a  donné  l'espoir  d'une  vie  nouvelle 
devant  sa  face  (i).  » 

ERRATA. 

Dans  le  travail  :  Géologie  du  département  de  la  Mayenne, 
p.  3o3,  ligne  10  : 

Au  lieu  de  Nord-Ouest  :  lire,  Nord-Est. 

Dans  les  Renonculacées  de  Corée,  avant  Aquilegia  Fauriei, 
lire  en  titre  :  Aquilegia. 

Lire  au  bas  des  dessins  de  YEpilobium  punetatum  :  Gonzalve 
de  Cordoue  del. 


(i)  H.  Christ.  Ouvrage  cité  précédemment,  p.  540. 


Le  Secrétaire  perpétuel,  Gérant  du  «  Bulletin  »  :  H.  LÉ  VEILLE. 


Le  Mans.  —  Imprimerie  de  l'Institut  de  Bibliographie  de  Paris.  —  xti-1903 


ACADÉMIE   DE    GÉOGRAPHIE    BOTANIQUE  3G5 


TABLE  DES  MATIÈRES 


Académie i,4i,8i,  141,  i65,  277,  293,  3,? 

Annotations  botaniques  provençales,  M.  A.  Reynier i7)  161,  289 

G 

Carex  Comari,  MM.  Léveillé  et  Vaniot It) 

Carex  de  Chine  d'après  l'herbier  d'Emile  Bodinier,   MM.  Lkveillé  et 

Vaniot 5 

Carex  de  Corée,  MM.  Léveillé  et  Vaniot 3o5 

Carex  d'Espagne,  MM.   Léveillé  et  Vaniot 52 

Carex  des  environs  de  Vire,  M.  E.  Bai. lé I42 

Carex  du  Japon  {suite),  MM.  Léveillé  et  Vaniot 27,  io3,  175 

Catalogue  des  Flores  locales  de  France   (mite),  MM.    Léveillé  et  Ch. 

Guffroy 75,  1 33 

Catalogue  des  Lichens  du  département  de  la  Sarthe  {suite  et  fin),  M.  E. 

MONGNILLON 33>    Il3j  2?4 

Coin  de  la  Flore  des  Vosges  (un),  M.  Ch.  Claire 275 

Composées  de  l'herbier  Bodinier,  M.  Eug.  Vaniot 3a5 

Contributions  à  la  Flore  de  la  Mayenne,  M.  Léveillé q2,  353 

Enumération  des  plantes  du  Kouy-Tchéou   d'après  l'herbier   d'Emile 

Bodinier,  MM.  Léveillé  et  Vaniot ^5>  07,   1^7,  338 

Epoque  de  la  feuillaison  des  arbres  aux  Canaries  (sur  1'),  M.  F.  Gidon.  3o8 

Excursions  bryologiques  dans  les  Alpes  françaises,  M.  Thériot 3 18 


Filices  Bodinierianae,  M.  H.  Christ j8g 

Flore  de  l'Ile  de  Montréal,  Canada,  R.  P.  J.  C.  Carrier 22,  79,   188 


366  ACADÉMIE    HK   GKOGUAPMIE    IIOTANIOUK 

G 

Géo-botanique  du  département  de  la  Mayenne,  M.   P.   Delaunav 3oi 


Lichens  saxicoles  des  Pyrénées-Orientales  récoltés  par  feu  D*  Goulard 

et  déterminés  par  M.  l'abbé  H.  Olivier 55,  335 

Menthes  Viroises  (les),  M.  E.  Balle 23 

Mission  scientifique  Chari-Lac-Tchad  (la) i5o. 

Note  sur  le  Carex  tenax,  MM.  Lkveillé  et  Vaniot 70 

Nouveau  Myosurus  (un),  M.  Léveillk 296 

O 

Onothéracées  du  Japon, "M.  Léveillé 3  14 


Plantes  des  terrains  salés  (suite)  (les),  M.  Féret 53,  352 

Promenades  botaniques  en  Lorraine  en  1901 ,  M  .  IViitmengin 42 

Promenade    bryologique   au    jardin    public    de    Coutances    (Manche), 

M.  de  Bergevin , 279 

Quercus  hybrides,  M.  A.   Albert 129 

Renonculacées  de  Corée,  M .  Léveillé 297 

Simple  note  sur  un  Phagnalon  hybride,  M.  A.   Albert l3a 

Souvenirs  d'herborisations  à  Zcrmatt    Valais),  M.  Petitmengin 355 

T 

Typha  Bodinieri  Lévl.  et  Vnt 295 


Viola  de  Chine  (les),  M.  H.  de  Boissieu 09 


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